Epica

Date

4 novembre 2009

Lieu

Le Transbordeur, Lyon

Chroniqueur

Ostianne

L I V E R E P O R T

 

Le 4 novembre, la capitale de la gastronomie française, Lyon, recevait Epica pour un concert au Transbordeur ! Et c'est avec soulagement que les fans se sont rendus dans cette salle située près du parc de la tête d'or, car le concert aurait pu ne pas avoir eu lieu si l'état de Simone Simons ne s'était pas arrangé. Rappelons que la jeune femme est tombée malade en Espagne, que le groupe batave avait du annuler deux dates qui étaient très proches des concerts français et que c'est la veille ou avant-veille que nous avions été rassurés par l'annonce du maintien des dates dans notre pays.

 

La salle aux lettres bleues accueille donc un petit millier de fans, et par conséquent, nous avons droit à la grande configuration, avec gradins ! Tout le monde se dépêche d'entrer dans la salle et de la remplir !

Et c'est Sons of Seasons qui ouvre la soirée avec son dark metal. Oliver Palotai, fondateur du groupe (et claviériste de Kamelot) s'occupe des claviers mais aussi de la guitare ! Et il faut lui reconnaître un talent certain pour le maniement des deux instruments. Par contre, pour ce qui est se mettre en avant et communiquer, il faudra repasser (ses petites mimiques lorsque le chanteur parle ne suffisent pas à donner l'impression qu'il est complètement à l'aise sur scène) ! Le groupe ne cache pas sa joie d'être de la partie, et nous le montre, parfois un peu trop, surtout Henning Basse, le chanteur, qui en fait des tonnes, tombant dans la caricature et flirtant avec un côté malsain peu agréable ! Certains de ces gestes sont même assez déplacés (ce qu'il fait avec son pied de micro par exemple et que je ne détaillerai pas !), son humour assez particulier aura fait rire quelques personnes, mais sans engouement. Cependant, vocalement, l'homme qui est aussi le chanteur de Metalium ne montre aucune faiblesse et donne son maximum, et bien que son attitude ne soit pas au goût de tous, on peut aussi reconnaître qu'il sait utiliser le peu d'espace qui lui est donné. C'est sous des applaudissements mitigés et quelques cris que le groupe quitte la scène.

 

 

 

Puis après quelques balances, le second groupe arrive. Une partie du public le connait déjà puisqu'il s'agit d'Amberian Dawn, qui tournait déjà avec Epica lors de la tournée précédente ! Heidi Parviainen toute de vert vêtue (surprise, elle n'est pas habillée en blanc !) se présente devant un public bien plus chaleureux qu'il ne l'était auparavant. Il faut dire que certaines personnes présentes ce soir là, sont venues pour eux ! Comme à son habitude, le combo tout droit venu de Finlande nous offre un set plein d'énergie et d'émotions (quelques ballades ont été intégrées entre les titres plus "speed metal") alliant les morceaux du premier et du second album. Malheureusement, si Heidi assure comme toujours son chant lyrique avec un professionnalisme et un sourire radieux, la pauvre rencontre quelques soucis avec son micro qui n'émet plus aucun son sur l'un des couplets de la chanson Kokko, ou encore qui se retrouve avec une voix couverte par les autres instruments. Et ceci est bien regrettable vu la qualité du show qu'Amberian Dawn nous offre. Les musiciens communiquent avec le public, s'en donnent à coeur joie, Tuomas Sëppala nous offre même un petit solo aux claviers (solo que le public du MFVF avait déjà entendu soit dit en passant !). On reprochera une fois de plus à Heidi d'être trop statique, et de partir un peu trop de la scène entre deux interventions vocales.

Après un long set, (ils ont joué onze morceaux tout de même !) c’est applaudi par un public majoritairement conquis que la joyeuse bande quitte la scène, laissant les lyonnais trépigner d'impatience à l'idée de revoir enfin, quasiment un an jour pour jour, le groupe de la soirée, Epica !  

 

Set-List :

Intro

He Sleeps In A Grove

Kokko

Lionheart 

Passing Bells

Shallow Waters

Willow of Tears

Sunrise

Snowmaiden

Valkyries

Incubus

River of Tuoni 

 

 

L'excitation monte dans la salle, les premières notes de Samadhi, l'intro du dernier album, Design Your Universe, retentissent ! Et sous les acclamations survoltées du public, les musiciens belges et néerlandais se positionnent ! Resign to Surrender retentit et le public acclame Simone Simons qui fait son entrée sur scène ! La belle néerlandaise semble plutôt en forme bien que l'on entende au début du morceau quelques petits soucis vocaux, et de jolies fausses notes sur la fin du set. Mais on lui pardonne, surtout quand on sait qu'elle a été aphone quelques jours avant ! Simone fait de son mieux, a des regards complices avec le public, des petites mimiques à faire rougir de plaisir le premier rang, occupe la scène comme elle sait le faire, headbang (mais il semble qu'elle le fasse moins qu’avant) etc. Elle boit beaucoup, quitte plus souvent la scène que d'habitude et adresse des petits signes de faiblesse et de fatigue à ses camarades, mais face au public, elle reste souriante et enjouée ! Une bonne comédienne, qui lorsqu'elle se trompe dans les paroles du dernier couplet de Martyr of the Free World prononce un mot en yaourt, puis continue sur sa lancée l'air de rien !

 

 

Le groupe nous offre de nombreuses chansons issues de chaque album (bien que The Divine Conspiracy soit moins représenté que les autres), peu où Simone est la seule protagoniste vocale (ils ont sûrement voulu économiser sa voix !), on regrette d'ailleurs l’absence de la sublime ballade Tides of Time qui aurait été trop difficile à chanter dans les conditions dans lesquelles était Simone. Le single Unleashed a lui aussi été évincé du set tout comme la génialissime Kingdom of Heaven, mais le groupe nous offre en lot de consolation La Marche Impériale (à laquelle nous commençons à être habitués quand même !), un solo de batterie bluffant (comme au MFVF) et Incentive, la chanson bonus où Mark Jansen est le chanteur principal accompagné par les choeurs. Sur cette chanson, l'homme se débarrasse de sa guitare et c'est Kasperi Heikkinen (Amberian Dawn) qui officie à sa place. Mark se déchaîne alors, montrant au public les progrès qu’il a fait en matière de chant ! Si le néerlandais bouge autant sans sa guitare, il n'est pas pour autant statique quand il joue, bien au contraire. Il occupe la scène, échange sa place avec Isaac Delahaye, headbangue, un peu comme tous les membres du groupe finalement ! Ils savent tous ce qu’ils doivent faire, montrent tous qu'ils ont du plaisir à être sur scène, sont soudés et complices (Isaac prête même son médiator à Simone pour qu’elle gratte un peu les cordes de sa guitare !). Il est d'ailleurs amusant de les voir tous headbanguer de la même manière sur Consign To Oblivion, qui si l’on en croit la set-list accrochée au pied de Mark devait être la dernière de la soirée ! Mais que nenni, après un petit discours de Coen, le groupe revient et nous joue The Last Crusade rebaptisée The French Crusade (nom du fan club français du groupe !) et termine son show sur The Phantom Agony légèrement modifiée et sur laquelle Mark invite la foule à jumper et sourit en voyant tout ce monde le suivre !

 

 

Epica nous a encore offert un superbe show, avec ses quelques défauts qui paraissent si peu comparés à ses qualités, à la joie du groupe d'être sur scène, à la communication avec le public (petite battle sonore entre le public des premiers rangs et celui des gradins) et à tout ces petits détails qui font qu'Epica est devenu un grand groupe en studio grâce à son dernier album, mais surtout qu'il est un grand groupe sur scène et qu'il ne cesse de s'améliorer au fil des années !

 

Set-List :

Samadhi

Resign to Surrender

Sensorium

Destruct

Menace of Vanity

Incentive

Burn to a Cinder

Martyr of a Free World

Cry for the Moon

Seilf Al Din

Imperial March

Obsessive Devotion

Consign to Oblivion

 

Rappel :

The Last Crusade

The Phantom Agony