L I V E R E P O R T

Durant cette tournée de promotion de son nouvel opus, Diamond Eyes, Deftones a pris l’habitude de faire des concerts dans des salles aux capacités plus modestes qu’à l’accoutumée, en témoigne la dernière date parisienne à La Boule Noire (dont certains ne ce sont toujours pas remis). Mais ce soir, c’est non loin de là, en cette très fraiche soirée de décembre que Deftones se produit, c’est à dire au Trianon.

Coheed & Cambria était annoncé pour ouvrir le set de Deftones, puis un autre groupe français du nom de Doyle a été rajouté en plus à l’affiche, pour au final être le seul groupe d’ouverture de la soirée. C’est donc Doyle qui ouvre le bal. Les parisiens officient dans un Metalcore à tendance Screamo. Loin d’être mauvais, le groupe nous sert un style maintes et maintes fois entendu, ce qui fait que l’accueil du public sans être complètement glacial, est plus que réservé. On notera tout de même quelques passages instrumentaux mélodiques forts intéressants, mais hélas trop rares.

L’attente de la tête d’affiche touche à sa fin, et Deftones entre enfin en scène, avec Rocket Skate issu de la dernière galette. Ceci étant, le groupe ne joue pas  seulement la carte de la promotion, et enchaîne avec trois titres d’Around The Fur, d’abord le morceau-titre, puis l’indispensable My Own Summer (shove it), et Be Quiet & Drive (Far Away), dans une ambiance de feu.

Deftones s’attaque ensuite à White Pony avec Knife Prty, Elite avec un Chino Moreno s’offrant un bain de foule pendant quasiment toute l’interprétation du morceau, s’ensuivent Korea et Digital Bath. Chino est dans une forme éblouissante. Il communique avec le public, a régulièrement la banane, et à l’image de l’interprétation de Digital Bath, est dans une forme vocale impressionnante. Deftones est bel et bien ressuscité !

Le combo enchaîne ensuite avec des morceaux de Diamond Eyes qui passent l’épreuve du live avec brio. Cet album semble définitivement bien être un grand disque des gars de Sacramento. Diamond Eyes est un véritable tube, CMND/CTRL et Prince sont taillés pour la scène, et Sextape rappelle les morceaux les plus ensorcelants de White Pony.

Le rappel est, quant à lui, consacré au tout premier opus, Adrenaline, et ce sont, bien entendu, les morceaux les plus nerveux qui sont interprétés : Birthmark, Engine No.9 et enfin 7 Words. Deftones quitte la scène en laissant un public en nage et assommé après une telle démonstration de force. Deftones semblait être en roue libre depuis quelques années, mais le groupe démontre à tout le monde qu'il en a encore sous le pied, et est bien décidé à rester dans les hautes sphères du Metal auprès des plus grands, pour encore un bon moment.

Setlist Deftones 13 décembre 2010

01. Rocket Skates
02. Around the Fur
03. My Own Summer (Shove It)
04. Be Quiet and Drive (Far Away)
05. Knife Prty
06. Elite
07. Korea
08. Digital Bath
09. Diamond Eyes
10. CMND/CTRL
11. Beauty School
12. Prince
13. You've Seen The Butcher
14. Sextape
15. Risk
16. Bloody Cape
17. Minerva
18. Passenger
19. Change (In the House of Flies)
20. Back To School (Mini Maggit)

Rappel :

21. Birthmark
22. Engine No. 9
23. 7 Words

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