Groupe:

Komodrag & The Mounodor + Howard

Date:

11 Octobre 2025

Lieu:

Lieusaint

Chroniqueur:

L.Red

De passage en région parisienne, c'était l'occasion pour moi de découvrir des productions de groupes encore jamais vus sur scène, ainsi que le théâtre Sénart de Lieusaint. J'en profite pour embarquer avec moi deux proches qui n'ont pas fait de concert depuis plus de 15 ans (je ne pouvais décemment pas les laisser dans cette posture ahah). 
On arrive tout juste à l'heure, le temps de récupérer mon badge photo à l'accueil. Je manque l'opportunité de déambuler à travers les stands de la brocante musicale ayant lieu au même moment dans l'enceinte du théâtre. Ça sera pour une prochaine fois... 
Je me mets donc en place pour dégainer mon appareil photo, la salle est plongée dans l'obscurité, seuls deux totems de metal à la forme pyramidale ornent le devant de la scène, s'illuminant d'une lumière bleue. Le H central des totems sera ma madeleine de Proust de la soirée, me rappelant inévitablement les décors métalliques du Hellfest
 
Howard
Allez ça débute avec Howard, groupe apprécié et déjà chroniqué par Auxportesdumetal. 
Le trio Parisien arrive sur scène avec des tenues travaillées. On retrouve JM Canoville à la guitare et au chant, arborant une magnifique crinière et du vernis bleus ainsi qu'un kilt noir.
Tom Karren à la batterie porte des lunettes triangulaires blanches futuristes et un haut de résille et sangles de tissus. Raphaël Jeandenand à l'orgue et la basse arrive lui aussi sur scène avec des lunettes blanches et une veste argenté saillante. 
Au fond de la scène, un drapeau à l'effigie du groupe et une oscillation correspondant à leur dernier album, tout de noir et blanc, vient parfaire le tableau. 
 
 
Mais Howard bien sûr, ce ne sont pas que des artistes lookés. Dès les premiers titres, ça envoie direct! 
C'est d'ailleurs un gros virage pour le groupe depuis Oscillations avec des références beaucoup plus synthwave et qui s'émancipe d'autant plus des Deep Purple et autres Doors
Le son singulier proposé par Howard est enivrant et percutant. Le groupe prend du plaisir et ça se voit! 
 
Face à un public un peu figé mais bien présent, le groupe ne lésine pas sur les sollicitations pour remuer un peu tout ça. Quand Tom Karren incite aux applaudissements, JM Canoville veut des preuves d'amour et demande au public de créer un Wall Of Love, la foule se divisant alors en deux pour se rejoindre en courant avant d'aller se faire des câlins. 
 
Le trio dégage une énergie impressionnante, magnifié par une bonne insonorisation de la salle.
Le refrain de Don't Make Me Go Back sera entonné en chœur par le public. 
 
Associés à des jeux de lumières aux tons rose et bleu iconiques de la synthwave, les morceaux s'enchaînent à une vitesse folle. 
Sur Myself, on est témoins des confidences de JM que la sortie de cet album symbolise également son coming out de non binaire. 
 
Pour le dernier morceau, JM Canoville sollicite un dernier pogo qui viendra clore les 45 minutes de set.
La salle est chauffée, c'est le moins que l'on puisse dire!
 
 
Komodrag & The Mounodor
Si on devait présenter la tête d'affiche suivante, on dirait que Komodrag and the Mounodor est né en 2019 de la rencontre de deux groupes de rock/heavy/psych, Moundrag et Komodor au détour d'un set des Komodor
Ici on peut le dire, l'union fait la force. Alliant Moundrag, duo de frangins (claviériste/orgue Hammond et batteur/chanteur), et Komodor avec cinq autres musiciens. La petite troupe surprend par la présence in fine de deux batteurs et de quatre chanteurs. Bah oui, choisir c'est renoncer! Et pourquoi faire une sélection quand on peut faire un show aussi qualitatif 100% made in Armorica?
 
 
Une petite intro pour s'ambiancer servie par le claviériste lance le set à 21h45.
Le groupe envahit la scène en présence d'un matos qui se veut vintage avec des amplis à lampes et un orgue Hammond. Les sonorités proposées sont toutes droit sorties des années 60/70s. On retrouve des influences assumées de Led Zep, The Who
Cheveux longs, rouflaquettes, vestes à franges et bottes, le groupe débarque lui aussi avec un total look seventies.
 
Enchainant les titres fédérateurs Born in the valley, Brown Sugar et Stone in the Field les musiciens s'éclatent sur scène et font vibrer la foule. 
Une petite anecdote dévoilée par le claviériste qui aura fait rire tant les membres du groupe que les spectateurs, est que l'instrumentiste à la belle guitare rouge rencontre ce soir là pour la première fois ses beaux parents.
 
Sur scène, ça tourne au niveau des instruments, c'est toujours en mouvement. Les batteurs peuvent jouer des maracas et autres percussions, tandis qu'un guitariste pourra se saisir du triangle. 
It Could Be You sera le moment slow de la soirée qui nous permettra de reprendre un peu notre souffle. 
 
 
Les mimiques du bassiste sont dignes des plus grands humoristes et ajoutent du comique au spectacle. Celui-ci sera d'ailleurs amené à quitter sa veste, avant de s'élancer torse nu au milieu de la foule à jouer de la basse et chanter. 
Le septuor enchaîne avec Voodoo Love après ce petit bain.
Le public est conquis, ça se dandine, ça saute et on ne peut que constater une osmose dans le groupe. 
Si Komodrag and the Mounodor jouent avec un mouv d'il y a 50 ans, leur énergie elle c'est la force de la jeunesse. Au fil des morceaux, ils manifestent un plaisir certain à jouer pour le public. 
 
 
Pour présenter les membres du groupes, ces derniers nous propose Marie France finissant le set avec une batterie qui fera bouger la totalité de la fosse.
Après ce dernier morceau, les musiciens font semblant de partir, attendant le rappel du public. Le bassiste leader revient en demandant évidement "Est-ce que vous en voulez une autre? Et si vous foutez le bordel on en fera peut être une 2ème. Et si vous nous payez des coups après le concert on en fera peut être même une troisième". Vous l'aurez compris, c'est avec toujours une énergie folle et beaucoup d'humour que reviennent les artistes, tous accompagnés d'une bière locale à la main sur scène. 
 
Le rappel sera alors composé de If I Were a King, We're an American Band (Grand Funk Railroad cover) et Ramblin' Rose (Jerry Lee Lewis cover) dans une ambiance toujours aussi folle. Tel le bon vieux temps où tout était permis, sur la dernière chanson deux des guitaristes se partagent une clope.
Clap de fin vers 23h10 pour Komodrag & The Mounodor. Pfiou, ils ont tout donné, pour le plus grand bonheur du public. 
 
 
Je peux facilement vous le confier, cette soirée était une excellente surprise, avec deux groupes à la fois très différents mais tout aussi énergiques ! Quelques échanges sympathiques avec Howard viendront clôturer cette belle soirée, vinyle dédicacé sous le bras.

 

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