Vind'Hell Fest journée : JC à la photo, et ma pomme, nous re-voili, nous re-voilou du côté de Vindelle pour son Fest annuel. La partie journée a une couleur particulière puisque la scène se situe à l’extérieur en plein milieu d’un village d’artisan divers et varié, mais surtout l’équipe a prévu pour la seconde année consécutive un petit tremplin des familles. Ces sont donc cinq groupes qui vont s’enchaîner avec à la clé une place sur l’affiche de l’année prochaine. Et en plus c’est gratuit, oui gratuit, enfin sauf pour la bière faut pas pousser mémé non plus… Black’n Red : Ce sont les Angoumois de Black’n Red qui vont ouvrir le bal et autant vous le dire de suite, le quatuor va donner le ton de la journée, comme ils le feront très bientôt du côté de Cercoux. Le groupe propose un hard blues rock des plus dynamique. Il se compose de Cyrdum's à la guitare de So au chant, Jbud à la basse et de Timoboy derrière les fûts. La météo a beau être morose, la joie communicative du groupe est contagieuse, et So est une véritable frontwoman qui arrache tout. Elle possède une sacrée énergie, elle vient chercher le public, le fait danser, et grâce à ces accents à la Janis Joplin elle donne une couleur très singulière à son interprétation. C’est manifestement elle qui met la pulse. Le Rock bluesy proposé par le groupe s’adosse à une base rythmique bien Rock’n Roll, et avec de jolis solos qui complètent bien l’intention du groupe de secouer les racines du Metal. En tout cas le groupe possède une sacrée paire de gonades et nous aura offert une belle démonstration de je cite : « Metal à la campagne pour faire bouger nos petits culs » Torula Expansion : Torula Expansion est un groupe de Rock « moderne » d’Angoulême. C’est un trio composé d’Arnaud à la guitare et au chant (ex-Blindstars), Simon à la batterie et fonds sonores (ex-Artery) et Olivier à la basse et aux chœurs (ex-Blindstars). On passe ici sur un rock plus dur, accordé plus bas, et qui sonne comme les groupes qui m’ont musicalement biberonnée dans les 90’s. Je pense en particulier à Deftones ou encore à Papa Roach. Les conditions de jeu restent délicates puisque le groupe, et accessoirement les photographes prennent une belle saucée au passage… Ce qui a tout de même un effet sur le ressenti de la proposition musicale du groupe qui me semble avoir du mal à tout donner et à se donner totalement à leur show. Et c’est dommage parce que musicalement le trio a bien des arguments, déjà leurs compositions se positionnement à la frontière entre le métal et le hardcore, avec un petit regard dans le retro du Nu Metal. Ils savent allier mélodie et riffs plus lourds pour un rendu aussi planant qu’agressif. A revoir dans d’autres conditions plus agréables. Deafsound : Deafsound c’est un trio Niortais qui est composé de Théo à la batterie, Jules à la basse et Martin au chant et guitare. Ce qui est certain c’est que ce trio a mangé des kilomètres de musique, parce que leur spectre musicale (même sur une demi-heure de set) semble on ne peut plus large, et ça fait plaisir de voir qu’il existe des groupes qui savent digérer des influences pour créer leur propre univers. Le trio propose une énergie digne de l’univers Metal et rajoute la révolte et la fougue du Punk, tout en réussissant l’exploit de conserver une efficacité mélodique. Les premiers titres passent à toute vitesse, ce qui est souvent bon signe dans un concert. Seul petit point que je trouve bizarre, c’est le choix de prendre un titre qui sonne plus comme une ballade sur un set aussi court, est-ce judicieux ? Cela prouve en tout cas, s'il en était encore besoin que le groupe ne se contente pas d’un seul genre. D’autant que sur scène, ça bouge. Le groupe ne tient pas en place, jumpe depuis les retours, un joli jeu complice entre le guitariste et le bassiste, mais le batteur n’est pas en reste puisque sa batterie prend tellement cher qu’il faut la remettre en place entre deux titres. L’ensemble groove autant qu’il envoie, c’est aussi décousu que jouissif, bref pas grand-chose à jeter dans cette prestation. Ils ont fait péter l'applaudimètre, ils sont bien placés et c’est bien normal. Petite pause dans l’enchaînement des concerts avec une démonstration de béhourd. Pour ceux qui ne connaissent pas cette discipline, le béhourd est un sport de combat impliquant l'utilisation d'armes et d'armures issues du Moyen Âge. Et sincèrement, c’est très spectaculaire les « chevaliers » se mettent des sacrés coups dans le museau à base de hache, bouclier et autre joyeuseries. Il y aura beaucoup de OOOhhh, et de serrage dent, face à cette démonstration de force… Et pourtant les gars étaient en démonstration, en entraînement, je n’ose pas imaginer ce que les matchs doivent donner. Bravo messieurs mais perso, je vous le laisse bien volontiers. Shake The Dead : Le trio Angoumois également, propose de remuer les morts, mais ici ce sont plutôt les punks qui ne sont pas morts. Il est temps de sortir les crêtes et les pointes, car manifestement le groupe va nous proposer une belle leçon de Punk aux accents Rock. Le groupe se compose de Jeff à la guitare et au chant, de Jérôme à la batterie, et Nico à la basse. Nous voici donc parti de côté de la Californie pour un set tout en énergie franche et directe. Il manque un petit one, two, three, four à la Ramones pour que le tableau soit complet, même si je pense plus à NoFx dans l’inspiration musicale. Ils savent également faire quelques entorses au style avec quelques pointes plus heavy ou grunge. Le groupe va droit au but à grand coup de Yeehhaaa et d’énergie brute. Il suffit de regarder dans quel état ils vont finir le set pour savoir qu’ils ne s’économisent pas. Et même si l’ensemble peut paraître un peu trop linéaire à mon goût, qu’il manque à mon humble avis d’un petit truc pour qui pourrait les différencier d’une scène très fournie, on ne peut pas leur enlever leur motivation sans faille une énergie communicative. Rytual : Je ne vais pas cacher mon plaisir de retrouver les furieux de Rytual, que j’avais eu le plaisir de découvrir au cours du très sympathique tremplin en soutient au Vars Attack (auquel je ne saurais trop vous conseiller de vous intéresser) pour une nouvelle dose de Death-Thrash à la sauce 80’s des premiers Sepultura ou bien encore Morbid Angel. Dès le premier titre la sensation de puissance est immédiate, ici pas vraiment de finesse (ce qui n’empêche pas la technique…) les maîtres mots sont vitesse, agressivité et Death Metal ! Effet immédiat sur le public, déjà il se mobilise en plus grand nombre, et arrive le premier circle pit de la journée qui enflamme la pelouse grâce à un des nombreux solos de haut vol ! L’ensemble est tout simplement furieux et sauvage, et lorsque l’on pense que le groupe est au maximum de ses possibilités, et bien non, ils sont encore capable de mettre un coup de butoir encore plus fort. Très belle prestation de Rytual, qui aura bien le droit d’aller défendre son Death Metal de grand malade sur la scène principale l’année prochaine. Bravo à eux. Et pour rappel toutes les photos ICI
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