Groupe:

Nashville Pussy

Date:

27 Juin 2024

Lieu:

Tours

Chroniqueur:

KABET

C’est en regardant le thermomètre qui indique plus de 30° dans la voiture en cette belle soirée de Juin que je me dis que le Bateau Ivre risque d’être un sauna ce soir, et comme un véritable voyant que je suis, mes pensées se réalisent dès les premiers pas dans l’enceinte. C’est une grande soirée hard rock d’annoncée avec la tournée d’été de Nashville Pussy qui propose là son premier concert en salle après une date en festival, et ce le même jour que l’ouverture du Hellfest un peu plus loin, festival dans lequel Nashville Pussy s’est déjà produit deux fois. L’organisation est au poil, pas d’attente à l’entrée tout est fluide et la bière coule à flot pour un public assoiffé à cause de la touffeur de la salle et dont la moyenne d’âge canonique (non là c’est vache j’en fais partie) est malgré tout assez avancée. En tout cas, et il faut commencer par là, un grand merci à l’équipe d’organisation de la salle, non seulement pour cette date, mais aussi pour avoir, une fois de plus tout mis en œuvre pour passer une super soirée.

R’N’CS


Le groupe R’N’CS ouvre la soirée à 20h30 tapante comme indiqué, et donc ceux qui ont trainé au bar ou dehors pour profiter de quelques moments de fraîcheur se font avoir et loupent le début, mais l’heure c’est l’heure. R’N’CS (prononcez Rén-ciz’) est la contraction de Rem and The Courbarians et c'est un groupe venu tout droit d’Orléans, donc des quasi-locaux, composés de Rem à la batterie et au chant et des frères Courbarians (Saïd à la guitare et au chant et Gui à la basse et au chant). Le groupe propose un punk hardcore, teinté de rock garage survitaminé et au final estampillé speed rock. Ils occupent bien la scène même si par moment, le côté bourrin fait perdre en qualité, notamment sur le chant parfois inaudible (mais c’est je pense plus un problème d’acoustique, Nashville Pussy aura le même problème). Malgré tout ils jouent avec une envie communicative et lancent plutôt bien la soirée bien que le public reste bien gentil et poli. Un groupe à découvrir pour tous les amateurs de punk bien costaud.

Nashville Pussy


Une bière plus loin pour épancher notre soif dans cette chaleur terrible et c’est l’arrivée de la tête d’affiche : Nashville Pussy qui va se balader tout l’été dans nos contrées pour un Summer 24 Euro Tour et dont c’est la seconde date ce soir. Et dire que le groupe de Blaine Cartwright est en forme est un doux euphémisme, ils sont remontés comme des coucous Suisses pour en découdre et faire parler la poudre. C’est toujours assisté de Ruyter Suys à la guitare et au show et de l’excellente Bonnie Buitrago à la basse que le Blaine enchaine les tubes à une vitesse folle, ne laissant juste aucun répit à l’assistance qui en redemande encore et encore. Le groupe n’ayant pas d’album à défendre propose un show best of avec tous ses meilleurs titres, de Come on Come on, à As High Hell, en passant par Why Why Why et bien sur le tubesque Go Motherfucker Go en clôture du concert, entre autres. Le show est aussi imagé qu’auditif, surtout du côté de Ruyter qui maltraite sa guitare à en exploser les cordes au final, se roule par terre et joue dans toutes les positions possibles, harangue le public en lui crachant du Jack Daniels (tout en en ingurgitant une bonne partie), du grand art dans la débauche. Blaine n’est pas en reste et tape un peu aussi dans la gourde de ce breuvage du Tennessee au passage, mais pas que car il a la bonne idée ( ??) de remplir son chapeau de bière pour tenter un cul-sec dont l’essentiel est déversé sur le bonhomme et les premiers rangs. Vous l’aurez compris, on est aux US messieurs dames ! Heureusement que Bonnie Buitrago est plus sobre non ? Pas dans ses tenues qui, comme Ruyter sont assez provocantes, mais c’est aussi le sel de ce groupe. Par contre elle a assuré de dingue ce show à la basse, un niveau de compétition que j’ai rarement vu, elle a sacrément tenu la baraque sur ces lignes de basses.
Et si le son n’était pas toujours au top avec un chant trop en retrait par rapport aux instruments, et une basse très en avant, la dynamique du groupe fait qu’on ne voit pas le temps passer, on en prend plein les cages à miel d’un hard rock aux teintes sudistes qui fait un putain de bien qu’il devrait être remboursé par la sécu. Dès le deuxième show de la tournée, c’est rodé y’a rien à dire, le groupe maîtrise son sujet pour une belle tournée best of qui s’annonce.

Setlist:

Pussy’s Not A Dirty Word
Piece Of Ass
She’s Got The Drugs
Rub It To Death
Come On Come On
High As Hell
The South Is Too Fat To Rise Again
Gonna Hitchike Down To Cincinnati
Snake Eyes
Testify
Everybody’s Fault But Mine
Strutting Cock
Hate And Whiskey
Pillbilly Blues
‘Til The Meat Falls Off Bone

Rappel:

She Keeps Me Coming
Why Why Why
Go Motherfucker Go

 

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