Les Ko Ko Mo enflamment enfin Guitare en Scène : Retour sur un concert hautement explosif. Enfin un Fest-estival au cœur de nos montagnes (enfin à la bordure de celles-ci) qui tient la route. On y trouve comme chaque année, des fans de rock de tous genres, se regroupant autour de groupes connus, reconnus ou en cours d'éclosion, des affiches éclectiques donc. Un fest-estival familiale qui n'entasse pas son public sous une tente principale, en jouant intelligemment avec une jauge aérée et adaptée pour y connaitre de bons moments. Le son y est souvent remarquable, l'ambiance propice à musarder et découvrir des groupes étonnants. La soirée prometteuse de ce vendredi 19 juillet à Guitare en Scène (festival de Saint-Julien-en-Genevois de la Yaute Savoie) a été marquée par une performance époustouflante du duo français Ko Ko Mo. Composé de Warren (guitare et chant) et de K20 (batterie et chœurs), ce duo a prouvé qu'ils n'ont besoin de personne d'autre pour foutre le bor..l, et pour remplir la scène d'énergie et de créativité.
Le public, impatient et bouillonnant, n'a pas été déçu. Dès les premières notes, Warren a ensorcelé l'audience avec ses riffs puissants et ses solis endiablés, tandis que K20, véritable forgeur rythmique, martelait sa batterie avec une précision et une passion à couper le souffle. Le son était à la fois brut et raffiné, une fusion parfaite de rock vintage et de modernité.
Les fans de Ko Ko Mo avaient de quoi trépigner d'impatience : rappelons que leur participation au festival avait été retardée d'un an. En effet, le duo avait dû annuler leur performance prévue en 2023 suite à un incident inattendu : leur bus de tournée avait pris feu. On pourrait dire que les Ko Ko Mo savent comment mettre le feu aux poudres, mais cette fois-là, c'était un peu trop littéral ! Heureusement, ce contretemps n'a fait qu'exacerber l'envie du public de les voir sur scène.
Le concert a été une véritable explosion d'énergie communicative. Warren, avec sa guitare virevoltante, a montré toute l'étendue de son talent. Il n'a pas seulement joué de la musique, parfois pentatonique, souvent blues, toujours rock, il l'a vécue. Il a entrainé le public avec lui dans cette danse bluesie et endiablée. K20, de son côté, a encore transformé sa batterie en un véritable instrument de force brute, mais avec une subtilité rythmique qui a su captiver et surprendre à chaque instant. D'un rien, il en fait un festin rythmique, une simple baguette unique sur un micro peut dévoiler cette intention créatrice et initier avec Warren une improvisation aérienne. Le duo a offert une setlist riche et variée, allant de leurs classiques qui ont fait leur renommée, à des morceaux plus récents, dont le dernier Zebra annonçant leur futur album de la rentrée, chacun apportant une touche de nouveauté et d'innovation. Les transitions sont fluides, pour de pas dire évidente comme toutes bonnes choses, chaque chanson semblant naturellement découler de la précédente, créant une continuité qui a tenu le public en haleine du début à la fin. Fin débarquant bien trop rapidement malgré l'heure très (trop) tardive, en effet on se surprend encore à sautiller à 1h du matin.
Mais au-delà de la musique, c'est l'interaction avec le public qui a fait que cette soirée un peu morne par ailleurs, basculait sur un concert inoubliable. Warren et K20 possèdent ce don pour créer une connexion avec leur audience. Entre deux morceaux, ils n'ont pas hésité à partager des anecdotes, à plaisanter sur leur péripétie enflammée de l'année précédente, et à encourager les fans à se laisser aller et vivre ainsi pleinement l'instant.
À plusieurs reprises, Warren a encore bien défendu son titre de haut voltigeur catégorie saut de carpe, guitare en main, provoquant des moments euphorisants. Sa voix est incroyablement dingue et parfaitement juste tout en demeurant dans un registre contenu et du meilleur gout. K20, quant à lui et comme à son habitude, a harangué les spectateurs à frapper des mains, à chanter en chœur et même à improviser des percussions sur tout ce qui leur tombait sous la main. La batterie est au cœur de ce qui forge ce groupe. En outre, la haute complicité entre nos deux agités, a transformé le concert en une véritable fête collective et un moment de partage d'émotions.
En conclusion, les Ko Ko Mo ont non seulement comblé les attentes de leurs fans (dont je fais parti) à Guitare en Scène, mais ils ont aussi su convertir de nouveaux adeptes grâce à leur énergie débordante et leur créativité sans limites. Ce sont des artistes accomplis sans doute plus créatifs que la majorité d'autres musiciens. Techniquement, vocalement, ils sont époustouflants, sans jamais en faire des tonnes ou se prendre pour des super Zikos (je pense que vous voyez ce que je veux dire). Humbles, souriants ils s'attachent à relancer leur show sur chaque morceau en y apportant tantôt dominance électro, tantôt touches de Hard Rock, tantôt touches de Blues, démontrant la grandeur de leur palette artistique. Ce fût trop court ... et dire que j'avais peur de m'y ennuyer ... trop c.n ! Une petite sieste (en vérifiant une dernière fois que le Ced ne traine pas dans le coin avec son appareil photo) et hop on s'attaque à nos deux artistes.
Ils ont surtout démontré que même après un an d'attente et des obstacles importants, leur passion pour la musique et leur capacité à surprendre restaient intactes. On attend avec impatience de voir où leur parcours pourrait les mener ensuite, et une chose est sure : ce duo a encore beaucoup à offrir. Alors, si vous n'avez pas encore eu la chance de voir Ko Ko Mo en concert, et ce malgré leurs 600 prestations sur les routes de France (c'est dire que vous le faites exprès ou alors que vous habitez Toulouse ...) ne manquez surtout pas leurs prochaines performances, car chose est certaine, avec ces deux feux follets, chaque live sera une promesse éclectique, une magie électrique et une compotée d'autres fraicheurs dingues. Programmateurs du Hellfest, sauvez vos âmes, avec ces fameux CoCo Mo aux grands cœurs. Liens des concerts des Ko Ko Mo
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