Vind'Hell Fest 2023 : Le Fest
All Messed Up
Ce sont les rochelais de All Messed Up qui ouvrent le bal, le groupe rentre sur une intro martiale, et est tout de suite soutenu par le public un brin clairsemé encore, qui est déjà prêt à en découdre. C’est parti pour une petite heure de Metalcore. Ouvrir un festival n’est jamais simple, mais le groupe a eu le mérite de mettre le feu aux poudres. Tout en énergie, le groupe est manifestement venu pour brûler les planches. Il faut reconnaitre que le groupe possède tout le panel des productions hardcore moderne, que ce soit le riff typique, les modulations de voix chant – scream qui vont bien, les mosh-part et les breakdowns qui donnent envie d’enfoncer des clous avec la tête, tapping, triolet (…) tout y passe. Le groupe a de l’expérience et compte bien nous le faire entendre. Mon seul bémol, à la découverte live de ce quintet, c’est justement d’être, malgré ce panel technique remarquable, dans une formule qui se répète dans la construction des morceaux. Mais, bon, ce n’est pas mon point de vue forcément personnel qui empêchera les rochelais de faire le show avec Joris qui va hurler dans la fosse, nous avons droit à un échange d’instrument basse – guitare, et nous accompagnons le groupe via les torches de nos téléphones portables, histoire de donner une ambiance particulière à un passage épique à souhait. Bref, All Messed Up a parfaitement lancé cette deuxième partie de journée, et c’est bien là le plus important.
All Messed Up est composé de : Joris Rouhier : Chant Nicolas Pignoux : Guitare Pierre Sauty : Guitare Kevin Magnin : Basse Vincent Degouy : Batterie


Worselder
Ce sont les pyrénéens de Worselder qui prennent le relais, et autant vous dire que j’ai été surpris par le contenu de leur prestation. Worselder propose du heavy, enfin non plutôt du thrash, avec une pointe de power, du stoner, et du hardcore aussi ! Bref, c’est le champ des possibles qui se propose à nous, j’ai pensé à Overkill, puis à Coroner ou encore Pantera, et puis au final j’ai laissé tomber parce que je pourrais vous faire une liste longue comme le bras… Et forcément, je n’adhère pas sur tout ce qu’il propose, compte tenu du spectre de leur musique, mais s’il faut leur reconnaître une qualité c’est celle de ne pas avoir de cahier des charges, et ça c’est remarquable !
Et forcément techniquement ça joue plus que bien, le bassiste, animateur en chef de la scène, nous propose du slap en guise d’intro, le batteur maltraite ses tomes, et le guitariste varie son jeu comme on change de chemise. Côté énergie, le groupe est lui aussi bien présent, là encore le bassiste a son mot à dire et hurle comme un damné, les guitaristes arpentent la scène comme des lions en cage, quant au chanteur, il est un très bon communiquant et sait se mettre le public en poche. Il nous annonce d’ailleurs que le groupe a deux objectifs dans la vie : « Jouer au Vind’Hell Fest et ensuite faire la même chose chez Drucker. » Alors vivement dimanche, euh, la suite…
Worselder se compose de : Yannick Fernandez : Basse et chœur. Michel Marcq : Batterie. Yoric Oliveras : Guitare Jérémie Delattre : Guitare Guillaume Granier : Chant.


Sweet Needles
J’avais été échaudé par une forme de hype sur les réseaux par ce quintet parisien, les biens nommées Sweet Needles. Et bien autant vous dire que j’ai vite compris pourquoi ! Ce groupe pue le Rock’n Roll à plein nez ! Ce qu’ils proposent est à la frontière entre un Motorhead, Nashville Pussy ou les Soundroots qui étaient présents l’année dernière. Ici, on fait efficace, du direct sans être basique, des solos endiablés, avec un groupe à l’unisson qui combine un dynamisme d’enfer pour animer cette scène de tout leur cœur ! Le groupe est capable de proposer un rock en version energy drink, ou encore un bon petit blues des familles, mais aussi des ambiances plus posées… L'ensemble a vraiment de la gueule.
D’autant que le groupe respire la sympathie et la bonne humeur à plein nez ! Il suffit de prendre le chanteur qui avec son look et sa voix me fait penser à Julien Doro (je vous laisse le soin de faire le lien hasardeux entre ces deux références…), il est tout bonnement intenable, saute dans la foule, boit une bière avec le public, lance un CD à qui n’en veut, et propose un bon Wall Of Death. Le public ne se fait pas prier par cet ensemble très convaincant qui mérite vraiment une oreille, et surtout une découverte live. Une belle claque !
Sweet Needles se compose de : Simon Dillinger : Guitare Arthur Bonnot : Guitare Hippolyte Bordes : Batterie Arthur Calonne : Basse Oscar Bonnot : Chant


Un petit break s’impose, et un petit jus de houblon également, juste pour vous dire que globalement la scène a elle aussi bien progressé. Le light show est vraiment impeccable, et en plus nous avons de la façade pour voir les visages ! (Ceci est un message aux organisateurs qui souhaitent avoir de belles photos avec des lights en contre jour ! Et méfiez-vous car je vous envoie JC, il va vous expliquer lui !!) Le son aussi, contrairement à bien des fois, n’est pas trop fort, on peut presque faire l’économie des bouchons, et il est de qualité malgré une configuration salle des fêtes, et ça c’est notable.
Overdrivers
Avis aux amateurs de hard rock à tendance bluesy Overdrivers arrive sur scène ! Et soyons clair, ces quatre énergumènes sont les petits enfants des grands AC/DC ou les enfants d’Airbourne, chacun voit sa référence à sa porte. Et nous aurons droit à la complète, les riffs d’une efficacité dingue, assimilables en deux secondes, les chorégraphies de tignasses à souhait et un magnifique solo de plusieurs minutes qui laisse le temps à Anthony d’aller faire la bise à toutes les personnes dans le public. Bref, le terrain est bien balisé, pas de surprise musicale, mais bordel qu’est-ce que c’est bon ! Une recette qui dure depuis plus de quarante ans est forcément une bonne recette.
Et forcément, le public répond présent, met l’ambiance en soutenant le groupe à pleins poumons, et se permet même le luxe d’un Circle Pit spontané ! Si en plus vous rajoutez un duo basse – batterie qui tient la baraque comme un métronome qui laisse libre court au plus grosse folie, et pour finir différents solos dont un de batterie (ce que je n’avais pas vu depuis belle lurette !) et bien vous obtenez un show de chaque instant, réglé comme du papier à musique, et tout simplement fun à souhait !
Overdrivers est composé de :
Adrien Desquirez : Guitariste rythmique Anthony Clay : Guitariste solo Sébastien Lorquet : Basse Florian Morgano : Batterie


Deficiency
Autant il n’est pas toujours simple d’ouvrir un festival, autant il n’est pas forcément simple de le conclure non plus car les organismes du public peuvent commencer à montrer des signes de faiblesses… Deficiency va sévèrement nous secouer les puces ! Les Mosellans font dans le thrash sans aucun doute possible ! Et sincèrement ça joue vite, très vite, parfois même aussi vite que feu les rois du thrash : Slayer ! Mais le quartet sait aussi intégrer des éléments plus modernes, en alourdissant un peu le propos, sur The Black Book par exemple, nous avons à faire à un thrash moderne du type 2.0.



Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres du public qui lance un wall of death d’entrée de jeu. Et même si globalement dans ce style, et Deficiency n’en est pas exempt, le tout à fond manque d'un petit peu de variation dans les rythmes. Pour autant, il faut bien reconnaître que le groupe est impressionnant. Comme je l’ai dit aux organisateurs (eux même pratiquant de la guitare), Deficiency, c’est un petit plaisir coupable de musiciens ! Par conséquent, il ne faut pas bouder son plaisir, d’autant que Laurent sait manier une scène, il ne lâchera pas le public d’une semelle ! La prestation de Deficiency a été intense, puissante, et je pense que les planches de la scène du Vind’Hell Fest fument encore !
Deficiency est composé de : Laurent Gisonna : Guitare et chant Gabriel Palmieri : Guitare Vianney Habert : Basse Ben Jaksch : Batterie
Et si vous souhaitez un peu plus de plaisir visuel, les photos report sont là ! Profitez-en !
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