Groupe:

Hellfest 2023 - Vendredi

Date:

16 Juin 2023

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

Didier, Philippe

10:30-11:00 - Vended - Mainstage 2 (Philippe)

Arrivé pour le début des concerts à 10h30, je me retrouve devant les Mainstages ; le premier set commence sur la deux : c'est Vended, groupe de Griffin Taylor et Simon Crahan, les fils de Corey et de Shawn de Slipknot, qui va s'y produire. Etant là, j'en profite pour faire un passage dans le pit photo pour faire quelques clichés.

Musicalement, même s'il y a de l'énergie et que les musicos sont doués, ça casse pas trois pattes à un canard. Oui, Griffin a une très bonne voix, Simon est un très bon batteur (peut-être meilleur que son père) mais vu leurs qualités et celles des trois compères qui les accompagnent, on peut s'attendre à mieux et à quelque chose de plus original. Côté audience, ils ont eu droit tout de même à quelques circle pits de la part d'un public réceptif. Mais bon, c'est tout même dommage que leur programmation se fasse grâce à la notoriété de leurs pères, au détriment de groupes peut-être plus méritants et talentueux.

Setlist de Vended :
Intro
Ded To Me
Am I The Only One
Overall
Burn My Misery
The Farside
Asylum
 

11:05-11:35 - P-Troll - Mainstage 1 (Philippe)

Je suis toujours autour des Mainstages, mais maintenant devant la une. En fait, je suis encore là par curiosité, car P-Troll, le groupe qui va monter sur scène est originaire de Toulon, donc de ma région. Les Toulonnais sont cinq sur scène, leur musique est un hard rock old school avec des refrains chantants entre AC/DC et Trust, c'est assez entraînant mais ce n'est pas forcément ma came ; mais devant, le public est tout de même réceptif. Je reste dix minutes puis je vais vers la scène Altar...  

Setlist de P-Troll :
Pork Cadillac
Blackshoot
Fat Bottom
Lay The Game
Son Of The Beach
Ecoute Un Peu P-Troll
 


11:05-11:35 - Venefixion - Altar (Philippe)

J'arrive pour la fin du set de Venefixion, le Death teinté de Black Metal me fait de l'effet au point de me faire regretter de n'être pas venu plus tôt. Pour le peu que j'ai écouté, techniquement cela envoie du bois : le batteur va à une vitesse folle, le soliste est d'une grande dextérité, il a du feu aux bouts des doigts. Vocalement, le chanteur assure : malgré ses vociférations, on distingue bien les paroles des chansons et scéniquement il me fait penser au chanteur de Regarde Les Hommes Tomber, car il a un peu les mêmes attitudes du perfecto au jeu avec son pied de micro. Mon avis s'est fait sur un petit quart d'heure de set mais le peu que j'ai vu m'a vraiment plu, j'espère revoir un jour Venefixion et cette fois-ci pour un set complet.



11:40-12:10 - Belenos - Temple (Philippe)

Les affaires sérieuses commencent, je suis sous la Temple pour y voir Belenos qui est un des piliers du Black Metal hexagonal depuis 1995 et auteur de dix albums. Malgré l'horaire, c'est sous une Temple bondée que le groupe et son leader Loïc Cellier montent sur scène, cette affluence prouve bien que Belenos est une référence dans le monde du Black Metal. Dès la fin de l'intro, le public va être happé par les blasts à répétition du batteur Marc Le Gall, une vraie machine à blaster à en faire pâlir les maître de la discipline. Belenos qui a emboîté le pas de la vague Black Metal nordique ne peut renier cette influence mais il n'oublie pas ses origines bretonnes et celtiques donnant des accents Pagan à sa musique.

Le groupe enchaîne les titres dans la fureur et le sang, mettant la Temple au bord de l'ébullition. Tout en ayant une attitude sobre (pas de têtes capuchonnées, faces peinturlurées ou messe noire) et en jouant un Black Metal sans chichi, Loïc Cellier et ses trois compères de live (Yohann Mahé - basse, Sven Vinat - guitare et Marc Le Gall) prouvent que la simplicité et la sincérité sortent toujours gagnantes. Auteurs d'un set sans faille, les quatre musiciens sortent sous les ovations du public et c'est bien mérité ! Mon après-midi dans la Temple commence bien…

Setlist de Belenos :
Hollved Hirisus
Le Déchirement
Morfondu
Chant De Bataille
Armorika
Argoat

 

12:15-12:45 - Candy - Altar (Philippe)

Après Belenos, je suis sans attaches, donc je décide de me positionner sous la Altar ; Candy, groupe originaire de Richmond aux Etats-Unis, va s'y produire. Je ne le connais pas, mais vu l'affluence devant la scène, je pense que ça peut être, comme Venefixion, une bonne surprise. Dès le premier morceau, cela envoie sévère, quelle violence que se prend le public dans la tronche ! Si le batteur de Belenos était un pro de la double grosse caisse, Andrew Stark de Candy en est un de la caisse claire, c'est impressionnant comme il la fait ronfler ; en plus, elle bénéficie d'un super son. Rythmiquement, il forme un sacré duo avec Kaleb Perdue et son jeu de basse : par moment, la rythmique a des relents de sludge, donnant plus d'intensité à la musique.

Habituellement cinq, aujourd'hui les gars de Richmond ne sont que quatre : c'est seul que Steve Di Genco doit assurer les parties de guitare, mais il s'en sort très bien, car c'est un sacré riffeur. Au chant, nous avons devant nous Zak Quiram qui, au contraire de Kaleb et Steve, s'agite partout ; c'est un sacré showman et, sans avoir une grosse voix, ses hurlements traversent la Altar dans toute sa grandeur. Tout ce beau monde envoie une telle énergie que le public est en feu : devant les barrières, cela bouge vraiment et pogo, slam ou circle pit s'enchaînent. La foule sort de la Altar avec le cul rougi par la fessée que Candy nous a administrée. Mon aprèm continue, je vais sous la Temple…

 
Setlist de Candy :
Good to Feel
Human Condition Above Human Opinion
Systematic Death
Candy Gonna Die
Price of Utopia
Love Wants More Love
Lust for Destruction
Human Target



12:15-12:45 - The Quireboys - Mainstage 2 (Didier)

J’avais découvert The Quireboys lors d’un concert inoubliable dans la salle monégasque du Moods. A l’époque, Spike, le chanteur, sérieusement éméché, avait demandé si dans la salle nous avions tous un yacht au port. Quelle est ma surprise donc de constater que Spike n’est pas sur scène dans cette version des Quireboys. Car oui il existe bien deux groupes, The Quireboys, ici présent sur la MainStage 1, mené par un des guitaristes de la belle époque qui assure en plus le chant, Guy Griffin. L’autre c’est Quireboys tout court et c’est le groupe qu’a remonté Spike quand il s’est fait virer en 2022. Pas de bol, son comparse dans cette nouvelle aventure, le guitariste d’origine Guy Bailey vient de décéder. Je ne sais pas tout ça quand Guy et son band montent sur scène. Au début je pense que Spike va arriver après, mais bon il faut que je me rende à l’évidence : il n’y a plus de Spike dans The Quireboys. Dommage.

Attention, autour de Guy ça assure bien, avec notamment Keith Weir au piano, composant essentiel dans le son de The Quireboys depuis l’origine. Lui-même assure pas mal au chant, mais c’est quand même pas Spike qui possédait une tonalité (voix rocailleuse à souhait) et un style particulier. Les solos sont bien assurés par Paul Guerin, qui était déjà dans le groupe en 2009 à Monaco. Le set du groupe reste excellent, la foule, déjà assez nombreuse, semble apprécier, sans déchainement non plus. Dommage qu’ils aient du couper court leur setlist et n’aient pas pu jouer le classique 7 O’Clock pourtant prévu sur la setlist. C’est très agréable de voir ce genre de groupes plus rock ’n’ roll, moins metal, au Hellfest. Je remercie les organisateurs pour cet éclectisme.

Setlist de The Quireboys :
Love This Dirty Town
Misled
Turn Away
Louder
Lie To Me
Black Eyed Son
This is Rock n Roll

 

12:50-13:30 - Acod - Temple (Philippe)

Je ne sais pas si tout le public venu s'amasser sous la Temple fait partie de la communauté du Trident, mais il est venu en très grand nombre pour assister au concert d'Acod son digne représentant. Pour ma part, vu que j'en suis un depuis des années, je suis ému de voir enfin les Marseillais au Hellfest, qui plus est sous la Temple où ils ont tout à fait leur place. C'est en passant Sur d'Anciens Chemins (intro) que le groupe entre sur scène et se met en place. Les deux piliers du groupe Fred (chant) et Jérome (basse) sont admiratifs en regardant l'ampleur de la foule venue les voir jouer, on sent dans leurs regards une fierté d'être là enfin, comme un soulagement après tant d'années de sacrifices.

Accompagnés par leur compères de live, Ranko à la batterie, Emmanuel et Antoine aux guitares, ils entament leur set, roulement de tom de la part de Ranko à l'appui, je reconnais l'intro de Genus Vacuitatis... ce titre comprend un break avec ce texte parlé  "Regarde autour de toi, ici c'est l'enfer" et à ce moment-là, j'ai vu Fred dans mon viseur contempler la foule à ses pieds, on le sent libéré.

Avec Jérome ils vont porter et mener leur troupe au sommet, grâce à leur charisme et leur énergie. Comme possédé, Acod va enchainer les brûlots : The Prophecy Of Agony, Artes Obscurae ou Broken Eyes (seul titre qui n'est pas extrait du dernier album). Ces cinq gladiateurs vont mettre la temple en ébullition, devant eux s'agitent des milliers d'headbangers ravis qui enchainent aussi des circle pits. Le set arrive à sa fin, nous avons droit à Through The Astral Door puis Empty Gaves/Katabasis. Juste après la dernière note jouée, la Temple acclame en chœur le groupe qui peut savourer ce moment comme une victoire. Quelle prestance scénique et quel show !

Je n'avais vu Acod que dans de petites salles, c'est donc la première fois que je vois le groupe sur une si grande scène et devant autant de monde et en tant que Niçois de cœur je ne pensais pas possible que des Marseillais puissent autant me surprendre. Les copains, vous m'avaient rendu heureux !

Setlist d'Acod :
Intro (Sur d'Anciens Chemins)
Genus Vacuitatis
The Prophecy Of Agony
Artes Obscurae
Broken Eyes
Through The Astral Door
Empty Gaves/Katabasis
Outro (Infernet Path)

 

13:35-14:15 - British Lion - Mainstage 1 (Didier)

Je ne sais rien du groupe British Lion, si ce n’est que c’est le side-project de Steve Harris, le célèbre bassiste compositeur d’Iron Maiden. Il jouera le lendemain soir avec Iron Maiden, mais cet après-midi, il est tout sourire avec le reste de la team British Lion, à savoir le chanteur Richard Taylor, les guitaristes David Hawkins et Grahame Leslie et le batteur Simon Dawson. Richard est un excellent chanteur, j’aime beaucoup son style, un peu moins ses excès de vibrato. Le reste du groupe est aussi tout à fait en place.

Les deux guitaristes assurent alternativement de bons solos et font le show, Steve semble à l’aise au sein de ce groupe pour lequel les compositions sont un exercice collectif, son jeu de basse est plus simple que dans Maiden, il doit se reposer en fait. Je ne connaissais aucun de leurs deux albums mais j’ai trouvé ce set plutôt convaincant. Par contre, ça s’énerve en backstage quand ils attaquent leur dernier morceau, le régisseur est furax, il leur montre l’horloge, ils ont visiblement dépassé leur temps de jeu, ça ne se fait pas au Hellfest.

Setlist de British Lion
This Is My God
Father Lucifer
The Burning
Lightning
The Chosen Ones
Spit Fire
Last Chance
Eyes of the Young

 

14:20-15:00 - Akiavel - Temple (Philippe)

Je suis de retour sous la Temple pour y voir Akiavel, un très bon groupe "Made In P.A.C.A" qui a été appelé quelques jours avant pour remplacé les Ukrainiens de 1914. En plus de cette énorme nouvelle, les Provençaux ont été choisis pour être suivis avant, pendant, et après leur show par une équipe de France 3 région. Connaissant leur talent, je doute qu'ils soient intimidés par la situation, ils ont des dizaines de concerts dans tout l'hexagone à leur actif et une vraie réputation de tueurs sur scène. Preuve en est : la Temple est pleine et des milliers de spectateurs sont restés à l'entrée de la tente pour les voir sur l'écran.

Akiavel entre sur l'intro de The Witness, le rythme s'accélère, Auré la chanteuse se place devant son micro et nous envoie un hurlement qui va traverser la Temple, le set est lancé ! Elle a surpris tout l'auditoire même certains challengers dans le pit, il faut dire que quand tu vois son sourire enjôleur tu as du mal à imaginer que la fée Clochette puisse se transformer en Carabosse ! Suit Bind Torture Kill, ce titre est une vraie tuerie en live, Butch (batterie) et Jay (Basse) imposent une rythmique de feu. A eux deux s'ajoute Chris, la machine à riffs du groupe. Quelle énergie envoyée par le quatuor !

En deux titres ils ont mis la Temple à leur pieds. Dans le pit je me surprends à faire les chœurs dans le refrain en envoyant quelques "So Good". Akiavel qui a choisi de faire l'impasse sur son dernier album Veni, Vidi, Vici n'enchaine que des brûlots tirés de V et Vae Victis. Tout d'abord My Lazy Doll sur le quel Auré continue son jeu de séduction avec le public en alliant douceur du regard et fureur vocale, puis sonne Kind of Requiem un titre bien choisi car au rythme où va le concert Akiavel va bientôt nous achever... tout d'abord avec le furieux Zombie puis avec Pentagram Tattoo. La Temple est incandescente, Akiavel essaye de refroidir l'ambiance avec Cold, le dernier brûlot joué, mais au contraire le public est toujours aussi chaud ! Quel show !

Akiavel, longuement ovationné, va faire une photo souvenir avec le public, afin d'immortaliser ce moment de communion avec les anciens mais aussi avec des milliers de nouveaux fans. A peine celle-ci faite, Akiavel revient sur scène au coté de Nico (Tagada Jones), Nils Courbaron (Sirenia, Droped Chaos) et Sylvain Demercastel (l'un des membres fondateurs de l'ONG Savage Lands) pour nous jouer Roots Bloody Roots de Sepultura. Par chance, le public, qui a senti le coup venir, est resté nombreux, pour assister à ce pure moment de folie ! On est sur les genoux !

C'est vraiment la fin, Akiavel et leurs potes sortent sous les ovations nourris du public. Cela fait ma douzième édition d'affilée et - sans aucun doute - je classe ce concert dans mon top five ! Vous allez penser que je suis partisans car je les connais, mais ces quatre-là sont sur scène comme dans la vie : généreux, chaleureux, bienveillants... ils donnent tout ! Et si vous interrogez les très nombreux fans qui les ont rejoints pour leur session d'autographe au stand Hiraw, je suis sur qu'ils vous tiendront à peu près le même discours que moi : Auré, Chris, Jay et Butch sont des amours !

Setlist d'Akiavel :
The Witness
Bind Torture Kill
My Lazy Doll
Kind of Requiem
Zombie
Pentagram Tattoo
Cold
Rappel :
Roots Bloody Roots

 

16:40-17:25 - Skid Row - Mainstage 1 (Didier)

je n’ai pas suivi les aléas de line-up du groupe notamment au niveau du chant. Après le départ de Sebastian Bach, la place a été tenue par plusieurs chanteurs, la situation n’était pas bien claire. Par contre depuis 2022, les choses sont claires, le chanteur c’est Erik Grönwall et il assure grave. Avant d’arriver là, il œuvrait dans H.E.A.T et avant ça il était connu en Suède pour ses prouesses dans le télé-crochet Idol qu’il avait remporté en 2009, après avoir été sélectionné grâce, tenez-vous bien, à une reprise de Skid Row, 18 and Life. Aujourd’hui, c’est lui le boss sur cette MainStage 1, qu’il arpente de long en large. Derrière lui les musiciens assurent, certes, mais son chant est impressionnant et il donne une nouvelle vie aux grands classiques du groupe que sont Slave to the Grind, 18 and Life ou Youth Gone Wild. Heureusement qu’il est là d’ailleurs car les autres musiciens ont passé l’âge de chanter à tue-tête “We Are the Youth Gone Wild”. Erik est totalement légitime et il illumine le show. On remarquera quand même que Dave Sabo assure ses solos avec sérieux, à la basse, Rachel Bolan arbore une chaine qui va de son piercing de lèvre à sa boucle d’oreille, lui assurant un sacré look. La setlist est majoritairement tirée de Slave to The Grand et de l’album éponyme, un seul morceau du dernier album et de l’ère Erik est joué, The Gang's All Here. Ils enflamment la MainStage en terminant par Youth Gone Wild que tout le monde reprend à pleins poumons.

Setlist de Skid Row :
Slave to the Grind
Big Guns
18 and Life
Piece of Me
Livin' on a Chain Gang
Monkey Business
 I Remember You
The Gang's All Here
Youth Gone Wild

 

 

18:25-19:15 - Alter Bridge - Mainstage 1 (Didier)

Curieusement, alors que j’aime beaucoup ce groupe et ses deux leaders que sont Mark Tremonti et Myles Kennedy, je n’ai pas plus accroché que ça à leur set. Certainement un passage à vide de mon côté. C’était leur deuxième apparition au Hellfest, j’avais bien aimé la première déjà. Le set des Américains se situe plus haut sur l’affiche, ce qui me semble tout à fait logique aujourd’hui au vu de leur renommée. Ils commencent avec des difficultés techniques pour Mark et sa guitare. Lui et son guitare tech s’agitent pour isoler le problème et le résoudre, le premier morceau est largement entamé quand les riffs rageurs de Mark sont enfin audibles. Et quand je dis rageur, c’est un doux euphémisme car le son de Mark est monstrueux. Myles est un excellent guitariste aussi, il couvrait pendant les soucis de Mark, c’est aussi souvent lui qui lance les intros des morceaux. A eux deux ils nous hachent menu à coup de riffs acérés et tout au long de leur set. Le show est bien huilé, la grosse machine fonctionne, mais il m’a manqué quelque chose du côté émotionnel. Dommage.

 

Setlist d’Alter Bridge :
Silver Tongue
Addicted to Pain
Sin After Sin
Cry of Achilles
This Is War
Blackbird
Isolation
Metalingus
 

 

19:20-20:20 - Papa Roach - Mainstage 2 (Didier)

L’effet est totalement l’inverse pour ce set de Papa Roach. Contrairement à Alter Bridge, je connais assez peu Papa Roach et pourtant… J’avais interviewé Tobin Esperance et Tony Palermo (bassiste et batteur) en 2013, ils sont toujours là, le line-up est en béton pour ce groupe qui fête quand même ses trente ans. Jacoby Shaddix, le chanteur, est un monstre d’ambianceur, pour moi il aura été un des meilleurs de cet édition. Il fait vraiment le show. Ce fou rentre sur scène avec une grosse veste qu’il tombe très vite. La scénographie comporte pas mal d’effets pyrotechniques, la foule est massive devant les deux MainStages. Jerry Horton, le guitariste, double régulièrement Jacoby sur certains refrains. Jacoby sait tout faire: chant rappé comme sur cette mini-reprise d'Eminem, chant hurlé, chant clair, il est impressionnant. Il semble impressionné par la foule qui apprécie la prestation, du coup il est déchainé, il demande non pas un circle pit, mais dix. Il lance “Do you like what you see tonight? Because I like what I see tonight”. Il est obligé de s’essuyer la figure sans arrêt, il donne vraiment de sa personne. Il annonce une reprise de The Prodigy, Firestarter, c’est immédiatement du délire dans la foule, tout le monde saute. C’est un petit hommage à Keith Flint, le chanteur de The Prodigy, qui s'est suicidé en 2019, une citation de lui est affichée en backdrop. Sur le morceau To Be Loved, il descend prendre un bain de foule avec les premiers rangs. On trouve pas mal de petits clins d’œil dans leur set : un interlude de The Cure, une petite reprise de Dr. Dre pour présenter les musiciens, un petit solo de basse et un invité aux percussions, avec le batteur de Machine Gun Kelly (JP Cappelletty) sur Born for Greatness, c’est vraiment très sympa tout ça. Jacoby est un super chanteur, si j’avais trouvé le chanteur de Architects pas toujours hyper juste, lui est vocalement impeccable, doublé d’un putain de frontman. Je kiffe !

 

Setlist de Papa Roach :
 Kill the Noise
Getting Away With Murder
Help
 Blood Brothers / Dead Cell
Broken Home
Firestarter
…To Be Loved
Scars
No Apologies
Still D.R.E.
Between Angels and Insects
Born for Greatness
Last Resort

 


20:25-21:25 - Belphegor - The Temple (Philippe)

Je me dirige de nouveau vers la Temple pour voir le groupe de black Autrichien Belphegor que je n'avais plus vu depuis le Motocultor édition 2018, ce soir là j'avais pris une grosse claque !

Belphegor entre sur scène avec Baphomet puis enchaine avec The Devil's. Helmut et Serpenth accompagnés de leurs sbires, nous mettent de suite dans l'ambiance avec ces deux brûlots. Le son est énorme, on en prend plein la tête, la Temple est déjà en ébullition, le public headbangue à tue-tête sur Belphegor - Hell's Ambassador, l'hymne de ces ambassadeurs de l'enfer ! Plusieurs slammers se dirigent vers le pit, cela bouge vraiment devant la scène.

Les Autrichiens ne nous laissent aucuns répit et continuent leur endoctrinement avec Conjuring The Dead puis Lucifer Incestus. Sur ce dernier titre nous avons droit à de belles grimaces de la part de Serpenth. Nous arrivons au moment le plus solennel de cette messe noire, Belphegor et le public vont prier ensemble sur Virtus Asinaria - Prayer, certains reprennent le refrain avec Helmut.

Ce moment d'accalmie a vite une fin, la Temple s'embrase à nouveau avec le brûlot The Devil's Son, le set se termine sur un Dance Macabre plein de fureur ! Quel show ! Belphegor porte bien son titre d'ambassadeur de l'enfer, les Autrichiens nous en ont ouvert les portes pendant près d'une heure et de cette visite nous sortons les fesses brulées à vif !

 
Setlist de Belphegor :
 Baphomet
The Devil's Son
Belphegor - Hell's Ambassador
Conjuring the Dead
Lucifer Incestus
Virtus Asinaria - Prayer
The Devils
Totentanz - Dance Macabre

 


20:25-21:55 - Def Leppard - Mainstage 1 (Didier)

Le report de ce concert n’a failli jamais exister car au départ je n’avais pas prévu de trainer devant la MainStage 1. La raison ? J’avais été très déçu par le concert de Def Leppart lors de l’édition 2019, je l’avoue, nous étions même partis avant la fin. J’avais aussi assisté au concert de 2013, sans grand souvenir. Pourtant ce groupe fait partie de mes idoles d’adolescence. J’avais seize ans quand On Through The Night est sorti, dix-sept quand High & Dry est sorti, je les ai usés jusqu’à l’os, j’ai toujours des frissons en écoutant l’enchainement Bringin' On The Heartbreak + Switch 625. Finalement je suis resté et bien m’en a pris car j’ai adoré leur set. J’ai eu ma dose de frissons, j’ai trouvé les musiciens bien plus en forme qu’en 2019 (Rick Allen notamment - tout sourire), j’ai trouvé Joe Elliot bien en voix, Rick Savage, Phil Collen et Vivian Campbell très à l’aise aussi, avec un bon gros son. Ils ont attaqué après l'intro Heroes de Bowie, passé en revue un paquet de leurs grands classiques, puis délivré un petit moment acoustique sympa, avant de nous achever à coup de tubes intergalactiques, dont mon Bringin' On the Heartbreak + Switch 625 sur lequel, je pense, j’ai versé une larme. Rick Allen se lance dans un petit solo de batterie, assez inutile, mais ça semble le ravir. Ils terminent par Photograph, devant une foule conquise. La setlist était magnifique, non vraiment et même si c’était un truc de vieux, je me suis régalé.

Setlist de Def Leppard :
Take What You Want
Let's Get Rocked
Animal
Foolin'
Armageddon It
Kick
Love Bites
Promises
This Guitar
When Love and Hate Collide
Rocket
Bringin' On the Heartbreak
Switch 625
Hysteria
Pour Some Sugar on Me
Rock of Ages
Photograph

 


22:00-23:10 - Machine Gun Kelly - Mainstage 2 (Didier)

Je ne connaissais que Machine Gun Kelly pour sa réputation de bad boy, pas du tout pour sa musique, donc je n’avais aucune attente particulière. La scène est plutôt sympa avec une sorte de pyramide de cubes au sommet de laquelle il apparait au début du concert. Il chante et joue de la guitare, mais il a aussi un groupe composé de deux autres guitaristes dont la très jolie Sophie Lloyd, d’un bassiste, un batteur masqué et un claviériste. MGK se présente torse nu, couvert de tatouages, dont un central prône l’anarchie.

Je trouve ça curieux pour quelqu’un qui semble se complaire dans le système actuel, mais bon, passons. Il arbore un air désabusé, gavé même. Sa musique sur la première partie du set est assez punk rock, plutôt punk pop sur certains parties. Ses deux guitaristes se partagent les solos, lui en fait aussi quelques-uns. Autour de la pyramide, il y a aussi pas mal d’effets pyrotechniques. Il introduit son grand ami Tommy Lee, qui vient prendre la place du batteur masqué, le temps d’un morceau. Les liens entre MGK et Mötley Crüe datent du film The Dirt dans lequel MGK (aussi acteur) incarne Tommy Lee. Entre deux morceaux il cause un peu. Une première fois pour dire qu’il a mal à la gorge et donc qu’il s’allume un pétard. Il en allumera deux autres pendant son set. C’est clair que l’hygiène de vie du monsieur n’a pas l’air des plus saines. Il déballe une autre fois, toute sa connaissance de la culture française en abordant le sujet important des french fries. Au secours…

Il termine son set jusque-là plutôt convaincant, par un morceau de rap, seul avec ses samples et se fait huer par une bonne partie de la foule. Au final, impression très mitigée pour moi, avec un artiste qui louvoie entre pas mal de styles musicaux (pop, punk, alternative rock, rap), dont certains me posent problème.

Setlist de Machine Gun Kelly :
Papercuts
Born with horns
Maybe
Concert for aliens (avec Tommy Lee)
Drunk face
All I know
 I Think I'm OKAY
Free Fallin'
God save me
Jawbreaker
Candy
Emo girl
Bloody valentine
5150
Forget me too
Floor 13
 WWIII
WW4
 My ex's best friend
 

 

23:15-00:45 - Mötley Crüe - Mainstage 1 (Didier)

Pour moi ce devait être un point d’orgue de ce festival. Bien sûr, tout ça sent un peu le réchauffé et même le souffre avec des rumeurs de playback, ou encore ce remplacement plus ou moins discutable de Mick Mars par John 5. Mais bon, j’y croyais. En fait il n’a pas fallu trop longtemps pour comprendre que j’allais être déçu. Le son n’est pas top, mais surtout la voix de Vince Neil n'est vraiment pas bonne, il est limité en puissance, en aigu, c’est une sacrée calamité.

Il y a bien les deux choristes (choisies surement pour leurs capacités vocales et non pas pour leur plastique - lol) qui permettent de masquer un peu le problème, mais bon ce n’est pas suffisant. De part et d’autres de la scène, Nikki Six et John 5 s’agitent. C’est vrai que John a un super son et qu’il remplace aisément Mick Mars d’un point de vue musical. Il a gardé aussi son maquillage Joker habituel, ce qui pourrait presque le faire passer pour Mick dans sa jeunesse. Mais malgré le fait qu’il soit un grand guitariste, je trouve dommage d’avoir écarté Mick pour ce genre de tournées/retrouvailles/adieux, ça casse un peu le mythe. Le chapeau et les plateformes boots de Mick manquent à l’appel.

Nikki Six n’est pas franchement audible dans le mix, par contre derrière ses fûts Tommy Lee est en forme. Ca cogne et ça secoue la tête. Il se fera remplacer par le batteur de Machine Gun Kelly pour Girls, Girls, Girls (retour d’ascenseur d'un peu plus tôt dans la soirée). Il viendra sur le devant de la scène pour parler au public à qui il demande pourquoi il ne voit pas pas de bière et forcément, tout le monde lève son verre (moi j’aurais eu tendance à répondre : parce qu'il y a trop de monde et qu’aller chercher une bière est devenu une vraie galère à cette heure-ci de la journée). Il demande ensuite pourquoi il ne voit pas plus de seins à l’air et bien sûr, certaines de ces dames profitent des caméras pour se dévoiler. Bref, Tommy Lee et Mötley Crüe restent égaux à eux-mêmes sur ce genre de sujet. Pour illustrer le propos, deux énormes poufs gonflables font leur apparition de chaque côté de la scène sur Girls, Girls, Girls.

Avant cela, Machine Gun Kelly a chanté en guest sur The Dirt (ça aide bien Vince), John 5 a fait un solo de guitare (ça laisse les papis se reposer, mais ce n'était pas essentiel) et ils ont joué un petit medley intéressant (Led Zep, Beatles, Sex Pistols et Ramones). Bien sûr, je suis content d’avoir entendu (pour la dernière fois ?) les hymnes de ma jeunesse que sont Shout At the Devil, Live Wire, Looks That Kill et Kickstart my Heart (mais pas, Bastard), mais je suis quand même déçu de la prestation, pas de vrai frisson, le Crüe m’a semblé complètement cramé, à part John 5 bien sûr. Mais qu'est-il venu faire dans cette galère ?

Setlist de Mötley Crüe :
Wild Side
Shout at the Devil
 Too Fast for Love
Don't Go Away Mad (Just Go Away)
Saints of Los Angeles
Live Wire
Looks That Kill
The Dirt (Est. 1981) + Guitar Solo
Medley : Rock and Roll, Part 2 / Smokin' in the Boys Room / Helter Skelter / Anarchy in the U.K. / Blitzkrieg Bop
Home Sweet Home
Dr. Feelgood
Same Ol' Situation (S.O.S.)
Girls, Girls, Girls
Primal Scream
Kickstart My Heart

 


23:40-00:40 - Venom Inc. - Temple (Philippe)

Mon dernier concert de la soirée se fera sous la Temple (encore une fois), avec Mantas le guitariste historique de Venom qui est là avec son groupe Venom Inc.. Vu le nom qu'il a choisi, vous avez compris que comme Chronos (qui a gardé le droit d'utiliser le nom Venom), lui aussi veut profiter du répertoire de la formation originelle.

The Temple se couvre de fumée puis le grondement de la foule à l'entame de Witching Hour se fait entendre. Ensuite, le trio enchaine avec le cultissime Black Metal suivi de Die Hard, Leave Me in Hell et Countess Bathory. La setlist jouée ce soir est faite pour mettre le feu à la Temple, elle ne contient pratiquement que des titres de Venom, on entendra au milieu du set un titre plutôt pas mal de Venom Inc. qui se nomme There's Only Black.

Mais on repart vite avec une série de brûlots (Buried Alive, Don't Burn the Witch, In Nomine Satanas, Welcome to Hell, Warhead et Rip Ride...) qui vont tous enflammer le public. Venom Inc. finit avec Bloodlust. Une fois le groupe sorti, la foule scande en chœur des "Venom, Venom...". Paradoxalement le trio Anglais revient avec une de leur composition Sons of Satan, celle-ci ravira tout de même le public, la majorité en redemande encore. Venom Inc., qui a vraiment fait une belle prestation, sera ovationné longuement !

Setlist de Venom Inc. :
Witching Hour
Black Metal
Die Hard
Leave Me in Hell
Countess Bathory
The Seven Gates of Hell
There's Only Black(venom inc.)
Buried Alive
Don't Burn the Witch
In Nomine Satanas
Welcome to Hell
Warhead
Rip Ride
Heaven's on Fire
Bloodlust
Encore:
Sons of Satan(venom inc.)

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