Groupe:

Hellfest 2023 - Jeudi

Date:

15 Juin 2023

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

Didier, Philippe

16:30-17:10 - Hypno5e - Valley (Philippe)

Appelé quelques jours avant, suite à la défection de Soft Moon le projet post-électro de l'américain Luis Vasques, c'est au groupe Hypno5e que revient l'honneur d’inaugurer la Valley nouvelle version. Celle-ci a été déplacée, et se trouve maintenant en plein air à côté de la Warzone. On pourrait penser que le post-core cinématographique prôné par les Montpellierains soit desservi par cette nouvelle configuration mais non. Comme à son habitude, le groupe entre sur scène et enchaine les titres sans temps mort, avec devant lui une Valley déjà bien remplie. Malgré les turpitudes dues aux fouilles à l'entrée du site et la nouvelle distance à parcourir, le public est au rendez-vous.
Le set commence avec Sheol, sa première partie Nowhere est sur bande et sert d'intro, une fois sur scène, Hypno5e enchaine avec Lands of Haze (la deuxième partie), ce titre, alternant violence et mélancolie, nous rassure sur la qualité du son, on entend bien les nuances musicales et vocales de cette longue compo de plus de dix minutes.

Emmanuel Jessua comme d'habitude est peu bavard entre les morceaux. Il garde sa voix pour ses chansons. Même si leur musique est chargée de mélancolie, les quatre musiciens nous renvoient plein d'ondes positives tout le long du show. Le public est vraiment réceptif au charisme de son chanteur et à l'énergie mise par le groupe en général.

Un des moteurs principaux de cette énergie diffusée est le jeu incroyable de Pierre Rettien qui remplace Théo Bégue à la batterie. On peut y rajouter un autre (moteur), l'arrivée de Charles Villanueva en lieu et place de Gredin à la basse, à eux deux les petits nouveaux ont vraiment boosté la section rythmique du groupe.

L'exemple le plus flagrant est le titre final l’excellent Acid Mist Tomorrow, ce brulot, qui est la compo la plus ancienne du set, est complétement transfigurée par cette puissance impressionnante. Hypno5e a comme d'habitude fait une super prestation, le groupe sort de scène sous les ovations d'un public en feu ! Les Montpelliérains et les fans présents se rappelleront de ce divin moment et pourront se dire à jamais les premiers dans cette Valley nouvelle version !

 
Setlist d'Hypno5e :
Sheol - Part II - Lands of Haze
On the Dry Lake
Lava from the sky
Acid Mist Tomorrow

 

17:15-17:55 - Coheed & Cambria - Mainstage 1 (Didier)

J’ai toujours aimé ce groupe qui se fait très rare en France, je suis donc devant MainStage 1 pour ne pas rater l’évènement. Le leader du groupe est facile à identifier, il s’agit du guitariste chanteur Claudio Sanchez, qui dés les première mesures secoue sa tignasse atypique de cheveux frisés. On ne voit pas toujours sa figure tellement il se cache derrière ses cheveux. Il est déchaîné, il grimace pendant les solos de guitare, saute, court à travers la scène, une vraie pile atomique. Le son est excellent, la voix particulièrement bien mise en avant. Il est accompagné d’une belle session rythmique batterie, basse et guitare, mais tous les regards sont braqués sur lui et cet espèce de masse de cheveux qui s’agite devant le micro.

Le set est court, incisif, le morceau No World for Tomorrow réveille la petit foule, c’est un de leurs hits aux US. On voit que les musiciens souffrent de la chaleur assez intense à ce moment de la journée. Claudio change de guitare sur un des derniers morceaux et arbore une superbe SG double corps blanche, un manche six cordes, un manche douze cordes. Il se lance dans un solo, puis passe l’instrument sur ses épaules pour un solo dans le dos, puis avec les dents, tout ça avec cette double corps qui doit peser un âne mort. Quelle santé ce Claudio ! Très bon set, dommage que ça soit si tôt dans la journée et donc si court, ils auraient largement pu être plus haut sur l’affiche.
  

Setlist de Coheed & Cambria :
Beautiful Losers
Shoulders
No World for Tomorrow
A Favor House Atlantic
The Liars Club
In Keeping Secrets of Silent Earth: 3
Welcome Home  



18:00-18:40 - Imperial Triumphant - Temple (Philippe)

Après avoir traversé le site, je me retrouve sous la Temple, pour y voir Imperial Triumphant groupe de Black Metal inclassable. Etant frustré d'avoir raté les new-yorkais lors de leur passage sur la côte d'azur au printemps dernier, j'avais fait de ce concert une priorité. C'est devant un public venu en masse que le trio composé de Zachary Ilya Ezrin (chant, guitares), Steve Blanco (basse, chant) et Kenny Grohowski (batterie) entre sur la scène de la Temple. Tous les trois sont masqués et vêtus d'un drapé noir ce qui apporte un coté mystique au concert. Le public au fil du set va être envoûté par cette musique qui mélange jazz, fusion, black, death et j'en passe...

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Pas de bla-bla entre les morceaux joués, mais on assiste tout de même à une vraie messe noire, le public bercé par le flot musical et les incantations déchirantes de Zachary, est en pleine communion avec le groupe. Ce qui met aussi en transe cette foule, ce sont les déplacements de Steve qui, dans une chorégraphie animale, vient au bord de scène martyriser sa basse et se lancer dans des impros machiavéliques.

Ayant un pass photo je vais sortir avec pas mal d'images pour illustrer mon live report, mais les principales resteront gravées dans ma tête tellement j'ai ressenti de multiples émotions en écoutant la musique de cette triplette infernale. Vu l'ovation faite à Imperial Triumphant en fin de set, le public a dû ressentir la même chose que moi, celle d'avoir assisté à un show d'exception !


18:45-19:35 - Generation Sex - Mainstage 1 (Didier)

Curieux assemblage que ce Generation Sex, un mix de Generation X (le groupe de Billy Idol avant qu’il entame sa carrière solo) et de Sex Pistols. Du premier groupe, on retrouve donc Billy Idol au chant et Tony James à la basse. Du second on retrouve le guitariste Steve Jones et le batteur Paul Cook. Il faut avouer que ces deux derniers semblent tout droit sortis de l’EHPAD, mais la vache, avec leurs cheveux blancs et leurs airs de papis, ils envoient la purée. Billy Idol est aux anges, entre les morceaux il essaie de planter le contexte de l’époque punk à Londres, que les deux groupes ont vécue. Il donne pas mal d’anecdotes, c’est assez sympa. Ils déroulent les succès des uns et des autres, chantés par un Billy Idol plutôt bien en voix et en belle forme physique. Dancing With Myself fait son petit effet devant le MainStage 1, même plus que God Save The Queen. Les papis ont encore la pêche, même s’il ne bougent plus trop sur scène.

Setlist de Generation Sex :
Ready Steady Go
Wild Youth
Pretty Vacant
Problems
Black Leather
Kiss Me Deadly
Dancing With Myself
Silly Thing
King Rocker
God Save The Queen
Your Generation
My Way

19:40-20:40 - Dvne - The Valley (Philippe)

Après avoir bu une pinte et mangé un morceau, je repars pour une traversée de la forêt qui m'amène à la Valley. Pour arriver à l'entrée du pit photo qui est à droite de la scène je suis obligé de contourner une foule déjà bien dense et de passer entre la régie son et les étales de victuailles. Tout ce monde est là pour voir Dvne, groupe originaire d'Edinburg. Les cinq musiciens entrent sur scène, le premier Victor Vicart (guitare, chant) qui est français, nous salue en levant le bras, puis Dudley Tait (batterie), Dan Barter (guitare, chant), Greg Armstrong (basse) lui emboitent le pas. C'est un autre Français Maxime Keller qui se place derrière les claviers en remplacement d'Evelyn May. Après quelques bidouillages et accordages, le concert commence.

Greg scrute l'horizon en hochant de la tête avec l'air étonné du monde amassé devant eux, les Franco Ecossais débutent par Towers, Dan prend le chant growlé, ses hurlements transpercent la Valley, puis il est relayé par Victor sur le refrain et les parties de chants clairs, musicalement ce premier titre fait mouche. Aux fûts, Dudley est monumental, les parties de guitares, elles sont magnifiées par un super son. Pas de répit après un Hellfest envoyé par Victor, ils enchainent par Court of the Matriarch comme le premier brulot, celui-ci aussi est apprécié du public qui est bercé par la basse de Greg, pas de headbang mais plutôt des oscillements de têtes de gauche à droite.

On note aussi les interventions de Maxime qui saupoudrées ça et là, rajoutent du piquant à la sauce. Victor assez ému nous remercie d'être présent, puis entame le premier couplet de Mleccha. Musicalement l'intensité reste la même, Dvne s'appuie sur rythmique forte et des strates de guitares mélangeant riffs et arpèges,  on le ressent plus précisément sur le morceau suivant Si-XIV. On arrive à Omega Severer  une pièce maitresse du répertoire de Dvne, Greg et Maxime mélangent leurs gammes dans une intro qui monte crescendo puis chants clairs, growls, alternance de temps calmes puis violents, solos, rythmique surpuissante ; tout y est pour mettre la Valley en ébullition, quelle compo !

Victor nous remercie encore une fois et annonce la dernière chanson, en réponse ce sont des mercis à vous qui fusent de la part du public. Je reconnais l'intro, c'est celle de Satuya qui est aussi une belle pièce de près de dix minutes. Sa longue intro instrumentale est magnifique, puis c'est la déferlante, le public est en transe... quel final ! Même si les six titres joués sont tous extraits de leur derniers album en date Etemen AEka, leur rendu en live était vraiment impressionnant. Les cinq incroyables musiciens de Dvne nous ont livré un set d'anthologie à marquer dans l'histoire du Hellfest ! Ils sortent sous les ovations d'un public enthousiaste et heureux d'avoir passer ce superbe moment avec eux !

Setlist Dvne :
Towers
Court of the Matriarch
Mleccha
Si-XIV
Omega Severer
Satuya


20:45-21:45 - Candlemass - Altar (Philippe)

Retraversée de la forêt pour aller sous la Altar et j'ai peu de temps, mais j'ai de la chance Dvne a terminé son set quelques minutes en avance et les Suédois de Candlemass eux sont un peu à la bourre ce qui fait que j'arrive pile poil pour le début du concert. La marche funèbre en intro finit à peine que s'enchaine le riff de Mirror Mirror, ce premier brulot doomesque qui fait déjà son effet auprès du public et celui-ci est venu nombreux pour voir cette légende du doom metal. Pour ce début de set, Candlemass va enchainer les classiques après Mirror Mirror sorti de Ancient Dreams (1988), Bewitched extrait de Nightfall (1987) voici Under the Oak tiré du cultissime Epicus Doomicus Metallicus (1986), quel brulot ! Bien en place sur les deux premiers titres, c'est à partir de celui-ci que Johan Längqvist nous montre toute l'étendue de son spectre vocal, quel chanteur !

Johan le prouve encore sur le classique Dark Are the Veils of Death même si à l'époque ce n'était pas le chanteur original de ce titre. Un qui est bien en forme aussi, est le soliste Lars Johansson, ses soli transpercent la Temple, il faut dire que les Suédois bénéficient d'un son aux petits oignons. Pour l'instant le public est vraiment aux anges, quel pied tous ces brulots. Voilà enfin une surprise pour moi qui ne connais que les trois premiers albums, Candlemass nous joue le titre éponyme de son dernier album en date Sweet Evil Sun, il est très bon et bien perçu par les fans. Mais les nouveautés s'arrêtent là, Mats Björkman remet en route la machine à vieux riffs pour le plaisir de l'assemblée, Leif Edling fait ronfler sa basse et Jan Lindh tape comme un sourd, à eux deux ils forment une rythmique pachydermique sur le titre Crystal Ball qui est l'essence même du doom metal.

Les classiques continuent à s'enchainer, tout d'abord The Well of Souls puis A Sorcerer's Pledge. Sur le début de ce morceau, la voix de Johan nous ensorcelle encore une fois, il est comme les grands crus il se bonifie en vieillissant, tout comme ses partenaires qui eux aussi sont encore au top. Voilà, tout a une fin, le concert se termine avec Solitude, le classique des classiques. Quand on voit la setlist jouée avec un seul titre du dernier album, on peut penser que Candlemass a choisi la facilité en piochant uniquement dans les trois premiers, mais en fait le public n'attendait que ça, se remémorer cette période faste du doom metal. Franchement Candlemass nous a fait passer un très bon moment.

Setlist de Candlemass :
Mirror Mirror
Bewitched
Under the Oak
Dark Are the Veils of Death
Sweet Evil Sun
Crystal Ball
The Well of Souls
A Sorcerer's Pledge
Solitude

 

20:35-21:45 - Hollywood Vampires - Mainstage 1 (Didier)

J’avais déjà vu le super groupe monté par Alice Cooper, Johnny Depp et Joe Perry lors d’un précédent Hellfest. Je n’en attendais rien de particulier, juste de passer un bon moment. Ce fut le cas. Force est de constater que Johnny Depp attire toujours les foules (féminines), chacune de ses intervention déchaine la foule. Le pauvre est obligé de porter une botte de marche suite à un soucis de pied. Il décale une belle collection de guitares même si franchement, il n’est pas vraiment audible dans un groupe qui possède déjà Joe Perry et Tommy Henriksen. Trois guitares plus un clavier (Buck Johnson) ça fait beaucoup. Bref il est bel et bien là, fumant nonchalamment ses petits cigarillos.

C’est Glen Sobel qui est aux fûts, il est aussi batteur du Alice Cooper Band. C’est Chris Wyse qui est à la basse et complète la petite troupe. La setlist est plutôt agréable, avec des morceaux de leur album, certains d’Alice Cooper, d’autres d’Aerosmith (génial Walk This Way et Train Kept A-Rollin repris par Aerosmith), et quelques reprises bien sympas comme Heroes de Bowie chantée par Johnny Depp et ma préférée, Baba O’Riley des Who. Sur ce morceau Glen qui jongle en permanence avec ses baguettes, nous fait un petit solo de batterie, puis Alice Cooper remercie Kiss qui leur a prêté du matos, le leur étant bloqué à une frontière. Je me disais bien que la guitare de Tommy ressemblait étrangement à une de la collection de Paul Stanley. Ils concluent par un School’s Out endiablé, mais classique. J’ai passé le bon moment espéré même si j’aurais préféré plus de temps pour Coheed & Cobria. Après tout, Hollywood Vampires, c’est un peu le plus cher de tous les cover bands.

            

Setlist de Hollywood Vampires :
Want My Now
Raise the Dead
I’m Eighteen
People Who Died
Baba O'Riley
The Boogieman Surprise
Heroes
Kick Out The Jams
The Death and Resurrection Show
Walk This Way
The Train Kept A-Rollin'
School's Out


21:50-22:50 - Architects - Mainstage 2 (Didier)

Là encore je ne suis pas un connaisseur ni amateur de metalcore et je viens pour découvrir ce groupe anglais dont j’ai souvent entendu parler. Le son des Anglais est massif, ils utilisent pas mal de samples qui viennent encore booster les morceaux. Il va y avoir des courbatures de nuques demain matin, c’est sûr. La foule est déchainée et répond du tac au tac au chanteur Sam Carter. Enfin quand elle comprend ce qu’il demande car quand il demande à tout le monde de s’accroupir, ça ne fonctionne pas du tout et ça finit en Pogo massif. C’est quand même lui qui fait le boulot et manœuvre la foule à sa guise: Brave hearts, circle pit géants, jump, tout y passe, même les bras de droite à gauche. Je trouve qu’il met un petit moment à stabiliser sa voix sur les parties chantée (pas hurlées). Le spectacle est aussi dans la foule, car je crois que je n’avais jamais vu un aussi gros circle pit, preuve que la musique du groupe fait mouche. Les riffs sont massifs, ils découpent l’audience en fines lamelles, je leur trouve un petit côté Linkin Park, notamment quand les chœurs du clavier/percussionniste répondent au chanteur (Deep fake). Sam, entre deux “fuck” et “fucking” dédicace un de leurs morceaux (Doomsday) à leurs frères de Parkway Drive qui se produisent après Kiss sur cette même MainStage 2. C’est aussi un morceau hommage à son frère jumeau disparu en 2016 des suites d’un cancer. Le public répond bien et chante les refrains avec Sam, ça semble lui plaire. Il tente un sondage sur qui a déjà fait du crowd surfing et qui n’a jamais essayé avant d’attaquer le morceau suivant. Evidemment ça déchaine la foule qui n’en demandait pas tant. En écoutant leur set je me dis qu’on assiste à une sérieuse passation de pouvoir entre les dinosaures de Kiss, encadrés par les metalcoreux de Architects et de Parkway Drive. Belle énergie, belle démonstration de puissance, mais surtout belle découverte et grosse gifle en ce qui me concerne.
 

Setlist de Architects :
Nihilist
Black Lungs
Giving Blood
Tear gas
Deep fake
Doomsday
Royal Beggars
Little Wonder
Impermanence
A new moral low ground
Meteor
When we were young
Animals


22:55-00:55 - Kiss - Mainstage 1 (Didier)

Les mauvaise langues diront ce qu'elles veulent mais c'est toujours une expérience mémorable de voir le cirque Kiss passer en ville. Comme toujours, Paul fait des manières, Gene sort sa langue monstrueuse, crache du feu, Tommy tente de faire du Ace et Eric du Peter. Comme toujours, ils arrivent quand le rideau tombe perchés sur leurs plateformes à 20 mètres de haut. Comme toujours, les solos individuels sont inutiles, voire pathétiques de nullité, Tommy lance ses fusées depuis sa guitare, Gene crache du faux sang et Eric s'essuie le visage en martelant ses grosses caisses des deux pieds, hou hou ! Même Paul s'essaye à un mini solo et un duo avec Tommy, c’est terrible.


Ils puisent dans leur vieux morceaux, Detroit Rock City, Deuce, Cold Gin. Au final, Gene chante pas mal de morceaux, certainement aussi pour relayer Paul dont la voix n’est plus au top. On a bien sûr droit à pas mal de morceaux mythiques aussi, comme Love Gun, Dr. Love ou Lick it up, et quelques morceaux plus récents (Sonic Boom). Mais y a aussi toujours quelques imprévus comme Paul qui parle un peu français et qui entame la Marseillaise terminée par la foule. Sympa. Paul explique qu’en décembre ils arrêtent pour de bon, il a l’air assez ému, moi aussi. Je me dis que pour apprécier leur set il faut avoir été ado quand sont sortis Kiss Alive I et Kiss Alive II, sinon tu peux pas comprendre. Pourtant quand je tourne la tête je vois toutes les générations représentées. La Kiss Army va se retrouver en deuil d’ici peu, une page se tourne…

 

Setlist de Kiss :
Detroit Rock City
Shout It Out Loud
Deuce
War Machine
Heaven's on Fire
I Love It Loud
Say Yeah
Cold Gin
Lick It Up
Makin' Love
Calling Dr. Love
Psycho Circus
100,000 Years
God of Thunder
Love Gun
Black Diamond
———————
Beth
I Was Made for Lovin' You
Rock and Roll All Nite


01:05-02:05 - Katatonia - Altar (Didier)

Difficile de choisir pour ce dernier concert du jour entre Parkway Drive recommandé par mes chroniqueurs et Katatonia, découvert récemment et jamais vu en live. Je mise sur les Suédois et je ne regrette rien. Le concert fut magnifique sous la tente Altar. C'est sobre côté jeu de scène comme souvent avec les Scandinaves, mais quelle classe !! Le chant de Jonas Renkse est superbe, quasiment toujours doublé par celui du guitariste Anders Nyström, le duo basse batterie est tout aussi impeccable. J'adore ce mélange savant de riffs et de ligne de chant mélancoliques à souhait. Ajouté à cela, des lignes de basses subtils de Niklas Sandin et me voilà aux anges. Trop forts ces Suédois. Belle façon de finir cette première journée sur une touche de douceur. La setlist fait la part belle au dernier (excellent) album Sky Void of Stars dont le pochette trône derrière la batterie de Daniel Moilanen. Mon seul regret en fait, c’est que pas mal de sons sont enregistrés (clavier, guitare) car il manque Roger Öjersson à la seconde guitare, dommage.


Setlist de Katatonia :
Austerity
Colossal Shade
Lethean
Birds
Behind the Blood
Forsaker
Opaline
My Twin
Atrium
Old Heart Falls
Soil's Song
July
Evidence



01:00-02:15 - Parkway Drive - Mainstage 2 (Orion/Arte)

Kiss vient de quitter la mainstage 1, il se fait tard. A une heure du matin, après une journée de concert, a-t-on encore assez d'énergie pour un dernier ? La réponse est oui, en tout cas concernant le public encore présent (et il est nombreux !) devant la mainstage 2 pour assister au concert des Australiens de Parkway Drive.
Le concert s'ouvre sur Prey, excellent titre de l'album Reverence. Et dès le début, tout de blanc vêtu, le chanteur Winston McCall se donne à fond. Le point d'orgue le concernant aura lieu lors du titre Idols and Anchors pour lequel il ira chanter au milieu d'un gigantesque circle pit formé autour de lui. Et il s'offrira un crowdsurfing pour rejoindre la scène tout en chantant. Belle performance !
Le public, lui, est bien chaud depuis le début du set et ne se fait pas prier pour donner de la voix et chanter les choeurs sur les différents titres.
Pour le titre Shadow Boxing, on voit apparaître un trio à cordes à gauche de la batterie, deux violonistes et une violoncelliste, qui vont accompagner le groupe pour ce titre ainsi que le suivant, l'énormissime Darker Still qui donne son nom au dernier effort studio des Australiens. Le moment de répit de ce concert hyper énergique, qui permet au public de respirer avant l'assaut final. On sent Winston un peu à la peine sur ces titres mélodiques, plus difficiles à chanter.
On ne s'endort pas pour autant car voici que déboule Bottom Feeder (un autre grand moment) et les deux rappels, Crushed, dernier titre tiré de Ire qui sera l'album le plus représenté ce soir, et Wild Eyes. Il est deux heures et quart du matin, la messe est dite. Parkway Drive a mis le feu et clôt magnifiquement cette première journée de l'édition 2023.

Setlist de Parkway Drive :
Glitch
Prey
The Void
Soul Bleach
Vice Grip
Dedicated
Idols and Anchors
Shadow Boxing
Darker Still
Bottom Feeder

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