Groupe:

Hellfest 2023 - Dimanche

Date:

18 Juin 2023

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

Didier, Philippe

12:50-13:30 - The Old Dead Tree - Temple (Philippe)

Premier concert de cette dernière journée pour moi, quand j'arrive dans la Temple je suis content de voir que beaucoup de monde est là pour attendre les Français de The Old Dead Tree. La dernière fois que j'ai vu le groupe c'était lors de leur reformation pour fêter les dix ans de leur premier album en 2013. Lors de cette tournée j'avais assisté à deux de leurs concerts, un à Luynes et l'autre au Hellfest 2013, l'album en entier avait été joué. 2003 à 2023, cela fait vingt ans maintenant qu'il est sorti. Est-ce un pure hasard que le vieil arbre mort ressuscite encore une fois à une date anniversaire ? Manu et ses potes vont-ils continuer ? Le futur nous le dira, pour l'instant concentrons-nous sur le moment présent.

La Temple est pleine, le public est encore au rendez-vous, The Old Dead Tree entre enfin sur scène comme pour se faire pardonner d'une si longue absence scénique, il commence par le titre Sorry. Les cinq musiciens enchainent avec Start the Fire sorti du dernier en date, The Water Fields. The Old Dead Tree comprend maintenant un cinquième membre, en la personne du guitariste Nicolas Cornolo (ex-Dustbowl), sa venue permet à Manu Munoz de se concentrer uniquement sur son chant. Avec eux il y a bien entendu l'ancien Nicolas Chevrollier (guitare et chœurs), Gilles Moinet (basse) et Raphaël Antheaume (batterie). Sous les coups de butoir de Raphaël, le groupe entame a capella le début d'Unrelenting, très bon titre extrait de l'album Perpetual Motion.

Ce début de concert est un peu une surprise, car on pouvait penser que la setlist serait centrée sur le vingtième anniversaire du premier album, mais non puisque le vieil arbre soit disant mort nous sort un nouveau bourgeon chanté en voix claire par Manu et intitulé Terrified. Quelles que soient les compositions, la musique de The Old Dead Tree est toujours aussi captivante et riche en émotion, le public porté par ce flot émotionnel est en total communion avec le groupe. Ce dernier continue avec My Friends, un titre adapté à cette soirée pendant laquelle nous avons l'impression d'être tous amis. Suit We Cry as One, premier titre issu du fameux premier album The Nameless Disease. Cette chanson me fait dresser les poils à chaque fois que je l'entends. Comme beaucoup dans l'assistance, son texte me renvoie à des moments déjà vécus.

Le groupe enchaine avec le poignant It Can't Be! et son refrain sorti des tripes de Manu. Ce fabuleux moment se termine sur What Else Could We've Said? encore un titre plein d'émotion. Le public redescend petit à petit et ovationne chaleureusement les cinq musiciens. On ne peut que les remercier de ce moment passé avec eux, ils ont été les auteurs d'une prestation magnifique qui nous a transportés hors du temps.

Mais que pouvons nous dire d'autre ? Eh bien beaucoup le pensait mort ce vieil arbre, mais il nous a prouvé ce soir qu'il avait encore de la sève dans son tronc, assez pour faire éclore encore quelques bourgeons comme Terrified qui amèneront peut-être un nouvel album.  On l'espère !

Setlist de The Old Dead Tree :
Sorry
Start the Fire
Unrelenting
Terrified(Live debut)
My Friends
We Cry as One
It Can't Be!
What Else Could We've Said?

 

14:20-15:05 - Treponem Pal - Altar (Didier)

J’avais un très bon souvenir du précédent passage de Treponem Pal au Hellfest. C’était en 2008, à l’époque la Warzone était une minuscule scène au milieu d’un champs de boue et je me rappelle un super set où tout le monde dansait. Pas mal de choses ont évolué depuis, surtout pour la Warzone, et quinze ans après le groupe se retrouve sous la tente Temple dans une ambiance assez embrumée. On reconnaît quand même la silhouette de Marco portant ses éternelles lunettes noires et chapeau mou, on trouve Polak et Laurent aux guitares, Vory à la basse et Bastien à la batterie.

Le groupe a sorti un nouvel album en 2023, Screamers, donc il y a du nouveau matos à proposer. Laurent est assez agité, il saute sur place, il secoue ses cheveux blonds décolorés, il est à fond. Vory en impose avec sa Precision bass et son béret. Outre l’ambiance enfumée, les éclairages sont généralement derrière les musiciens, qui sont presque toujours à contre-jour. Les photographes ont dû galérer. Le son est superbe, bien lourd, bien indus, on se fait découper par les riffs des guitares.

Je connais peu la discographie du groupe, mais je reconnais certains des nouveaux morceaux, je reconnais aussi leur incroyable reprise de Planet Claire des B-52’s qui transforme toute la tente en dancefloor. Très bonne prestation des ancêtres du metal indus français qui remettent une petite dose de dance en terminant avec leur reprise de Funky Town de Lipps Inc. 

Setlist de Treponem Pal :
The Fall
Badass Sound System
Screamers
Pushing You Too Far
Planet Claire
Earthquake
Rest Is A War
Panorama
Renegade
Funky Town

 

15:10-15:55 - Vektor - Altar (Philippe)

Je rejoins la Altar, bonne surprise elle est bien pleine, je vais y voir le groupe de techno thrash originaire de Phoenix Vektor, c'est sur les conseils avisés de Fred (ami et accessoirement beau-frère) que je suis là.

Je ne connais pas le  répértoire de Vektor, mais je ne suis pas en terre inconnue non plus, quand j'entend Cosmic Cortex, le premier titre que Vektor va jouer, il me renvoie aux prémisse du Techno Thrash et me fait penser à Flotsam And Jetsam aussi originaire de Phoenix, mais aussi à Forbidden, Coroner... Le chanteur David Santo à la voix criarde mais pas désagréable, partage aussi les parties de guitares avec Erik Nelson. 

J'aime bien quand ils se dédoublent comme sur Oblivion ou Black Future. Les deux sont de vrais virtuoses du manche mais le jeu d'Erik sur ses solos me fais beaucoup penser à celui de Tommy T. Baron de Coroner. A ces deux phénomènes il ne faut pas oublier d'ajouter leurs deux compères qui techniquement n'ont rien leur envier. Beau set, bonifié par un super son. Vektor enchaine les titres devant un public enthousiaste et très réactif. Le groupe aura joué six titres en tout, deux de chaque album sorti, tous aussi efficaces les uns que les autres.  Pour sûr, c'est une belle surprise !

Setlist de Vektor :
Cosmic Cortex
Oblivion
Black Future
Tetrastructural Minds
Pillars of Sand
Recharging the Void
 

16:00-16:45 - Dozer - Valley (Didier)

Encore une belle découverte pour moi. Je ne connaissais pas ce groupe suédois et j’avoue que leur stoner m’a sacrément bien plu. Leur précédent passage au Hellfest date de 2014. Le quatuor se compose de Fredrik Nordin au chant et à la guitare, de Tommi Holappa à la guitare, de Johan Rockner à la basse et Sebastian Olsson à la batterie.

Tous les codes stoner psyché sont réunis ce soir sur la Valley, traditionnellement dédiée au genre : guitare Thunderbird portée très bas et jean crados pour Tommi, Fender Jazz Bass portée aussi très bas pour Johan, le tout est, bien sûr, inondé de fuzz. Plus surprenant, le chant de Fredrik qui passe de temps en temps en voix de tête, très aiguë qui fait penser à celle de Laurent Lacrouts de The Inspector Cluzo. Le pauvre casse une corde qu’il doit changer lui-même pendant que Tommi occupe la scène. Il faut dire que c’est un sacré personnage, imposant, suant, avec des cheveux longs et clairsemés dans les yeux, il bouge beaucoup, secoue sa tête et le reste de sa carcasse d’un bout à l’autre du set. Il vit littéralement ses solos, il semble possédé par sa musique. Un bon petit set que j’aurais aimé plus long. 

Setlist de Dozer :
Big Sky Theory
Ex Human Now Beast
Born A Legend
Rings Of Saturn
Rising
Dust For Blood
From Fire Fell
Mutation/Transformation

 

16:50-17:40 - Electric Callboy - Mainstage 2 (Didier)

J’avais regardé les clips assez marrant sortis par le groupe. C’était plaisant et j’étais sûr qu’en festival ça allait être bien accueilli. La foule est immense devant les Allemands, prête à faire la fête. Ca tombe bien car eux aussi. Le petit clip d’intro est hilarant, une parodie de ceux qu’on entend dans les avions avant le décollage. Ils ont sorti les tenus et les coupes aux couleurs de leur dernier album Tekkno et ils attaquent pied au plancher. Le groupe est composé de deux chanteurs, Kevin Ratajczak et Nico Sallach, le premier porte une grosse mèche blonde qu’il secoue dans tous les sens, c’est aussi le brailleur, le second porte un casque atténuateur de bruit, comme le fait souvent Paul Gilbert, c’est surprenant. C’est lui aussi qui possède la voix claire du duo. Ils sont entourés d’une section rythmique batterie, basse et de deux guitaristes, assez classique, le tout assaisonné de tonnes de samples. C’est leur deuxième passage au Hellfest, l’autre date de 2018. Tout le monde autour de moi danse, saute en rythme... c’est rigolo de voir les gens assez réceptifs à des morceaux qui fusionnent metal et techno, avec régulièrement du chant en Allemand. Les morceaux possèdent souvent des petits breaks très hardcore qui permettent à la foule de se déchainer en multiple circle pits. J’avoue que je perds vite le fil, les premiers couplets de rap en Allemand passent mal. La große rigolade allemande, à la Frida Oum Papa, c’est pas vraiment mon truc. Avec le clip, ça me faisait marrer, mais là je suis fatigué, je ne rigole plus alors j’en profite pour mieux me placer pour Amon Amarth sur la scène adjacente. 

Le concert est dispo en replay chez nos amis d’Arte: https://www.arte.tv/fr/videos/114745-029-A/electric-callboy/

 

Setlist de Electric Callboy :
Tekkno Train
MC Thunder II (Dancing Like a Ninja)
Spaceman
Hate/Love
Castrop X Spandau
Arrow of Love
Hypa Hypa
Hurrikan
MC Thunder
Pump It
Mindreader
We Got the Moves

 

 

17:45-18:30 - Amon Amarth - Temple Mainstage 1 (Orion/Arte)

Amon Amarth, deuxième et dernier groupe de death metal après Arch Enemy (mélodique certes mais death metal quand même) à avoir droit aux honneurs de la Mainstage lors de cette édition, ce qui prouve, s'il en était besoin, leur popularité actuelle.

C'est donc très attendus que les Iron Maiden du Death Metal investissent la scène. Parallèle de plus en plus évident car en plus de quelques mélodies sur leurs titres qui ne sont pas sans rappeler celles de la Vierge de Fer, Amon Amarth déploie aujourd'hui sur scène, comme les Anglais, multitude de décors gonflables (guerriers géants, drakkars, serpent de mer) ainsi que quelques animations (combat de guerriers sur scène). Ca fait le spectacle, c'est festif, le public a l'air ravi et se prête au jeu comme par exemple en ramant en cadence sur le titre prévu à cet effet, Put Your Back Into The Oar. Le set composé seulement de neuf titres (trois quarts d'heure, ça passe vite !) est axé sur la seconde moitié de la discographie du groupe (depuis Twilight) mais on aura droit tout de même à un très efficace Death In Fire, seul titre rescapé des premiers albums.

C'est le traditionnel Twilight Of The Thunder God qui clôt le show, avec son dorénavant célèbre combat Johan Hegg versus le monstre marin gonflable. Bref, un bon show énergique et bien rodé mais sans grande surprise finalement.

Le concert est dispo en replay chez nos amis d’Arte: https://www.arte.tv/fr/videos/114745-038-A/amon-amarth/

Setlist de Amon Amarth :
Guardians of Asgaard
Raven's Flight
Heidrun
Death in Fire
Put Your Back Into the Oar
The Way of Vikings
First Kill
Raise Your Horns
Twilight of the Thunder God

 

17:45-18:35 - Grave Pleasures - Temple (Philippe)

En 2018 J'avais raté Grave Pleasures lors de son passage au Hellfest, en fait à l'époque je ne savais pas que Mat "Kvohst" McNerney était au chant. Comme j'adore ce que fait ce chanteur dans Hexvessel, un de ses autres groupes, il fallait que je soit présent à ce concert.

Les Finlandais entrent sur scène, la Temple est quasi pleine, c'est pas mal car il faut dire que le style musical de Grave Pleasures est complexe et dur à classifier. Vu son enthousiasme à l'entame du premier morceau, Be My Hiroshima, on peut dire que la très grande majorité du public est fan du groupe. Pour ma part je ne commencerai à dandiner du teston qu'à partir de Infatuation Overkill et son riff métallique mais ce bon moment va vite être annihilé par High on Annihilation un titre assez faible sonnant trop new wave pour moi. Puis, avec Plagueboys le morceau suivant, je m'aperçois que j'ai vraiment du mal à entrer dans l'univers de Grave Pleasures ; l'ennui commence à m'envahir, donc je dis stop et sors de la Temple avant la dernière chanson !

 
Setlist de Grave Pleassures :
Be My Hiroshima
Heart Like a Slaughterhouse
Infatuation Overkill
High on Annihilation
Plagueboys
Joy Through Death

 

18:40-19:40 - Crisix - Mainstage 2 (Didier)

Le groupe espagnol n’était pas prévu à l’affiche mais voilà, Incubus a annulé au dernier moment pour raison de santé et c’est Crisix qui s’est retrouvé propulsé sur la MainStage 2 devant une foule immense venu tôt pour ne pas rater le grand retour de Pantera. Les musiciens sont aux anges, ils plaisantent beaucoup entre deux morceaux. Côté musique c’est du thrash qui déboite les cervicales, efficace et sans bavure. Le groupe déborde d’énergie et d’ondes positives, ça fait un bien fou. Vers la fin du set, un des guitaristes descend dans le pit et essaye de jouer au milieu du circle pit. Il finit par être soulevé et porté par la foule alors qu’il tente désespérément de continuer à jouer. Le pit de Mainstage2 est chaud bouillant pour Anselmo et sa bande.

Setlist de Crisix :
A.S.F.H.
Leech Breeder
Xenomorph Blood
World Needs Mosh
Rise…then Rest
Brutal Gadget
Full HD
Get Out of my head
Medley
GMM
Bring’em to the pit
Ultra Thrash

 


19:45-20:45 - Lord Of The Lost - Temple (Philippe)

Jusqu'à présent le seul participant de l’Eurovision à avoir joué au Hellfest fut Lordi, eh bien aujourd'hui c'est au tour des Allemands de Lord Of The Lost, certes eux ne l'ont pas gagné mais à l'affluence qu'il y a sous la Temple, il semble qu'il y ait une certaine ferveur autour du groupe, qui va se confirmer lors de son entrée sur scène. 

Pour ma part je ne peux pas dire que je suis arrivé sous la Temple très fan de leur musique, je suis surtout là pour faire des photos et la file est longue pour entrer dans le pit. J'ai le temps d'écouter les trois premiers morceaux  et on peut dire qu'ils sont entrainant, surtout le troisième (Kill It With Fire). Devant, la foule est en folie. Sur le titre Dry the Rain une bonne partie chante en chœur avec Chris Harms, lui et ses compères dans leurs costumes à paillettes font le show. Puis quelle énergie sur les furieux Full Metal Whore et Destruction Manual, Pi Stoffers le guitariste et Class Grenayde le bassiste sautent partout !

Il faut aussi citer dans sa robe moulante Gared Dirge au clavier, ses interventions amènent un coté dansant aux compos, comme sur la mélodie de Blood for Blood ou sur celle de One Last Song. Il faut aussi applaudir Chris Harms dont la palette vocale est impressionnante. Lord Of The Lost fini devant une foule en transe avec le titre Drag Me to Hell.

Les cinq musiciens qui ont tout donné, sont ovationnés longuement. On peut les aimer ou pas mais on ne peut pas nier l'amour qu'il y a entre ce groupe et leurs très nombreux fans, on a assisté à un show revigorant qui m'a reboosté pour tout le reste de la soirée. Belle surprise !

Lord of the Lost Setlist :
The Curtain Falls
Morgana
Kill It With Fire
The Future of a Past Life
Dry the Rain
Full Metal Whore
Under the Sun
Destruction Manual
Loreley
Die Tomorrow
Blood for Blood
Blood & Glitter
One Last Song
Drag Me to Hell

 


19:45-20:55 - Tenacious D - Mainstage 1 (Didier)

Je suis surpris de retrouver nos deux papis du rock (Kyle Gass et Jack Black) sur la scène du Hellfest, surtout aussi tard dans la soirée et en chauffeurs de scène pour Pantera. Ils sont accompagnés d’un batteur d’un guitariste et d’un bassiste. Le guitariste, John Konesky, possède une magnifique collection de guitares. Comme Kyle et Jack n’utilisent que des guitares acoustiques, c’est lui qui donne un son plus rock, voire hard rock sur certains morceaux, à l’ensemble. C’est John Spiker qui est derrière les fûts et Scott Seiver à la basse et au cris aigus que Jack n’arrive pas à faire ce soir.

Un set de Tenacious D s’apparente plus à une comédie musicale qu’à un simple concert. Ils font beaucoup d’humour, mais pour le capter, il faut maitriser l’anglais, je ne suis pas sûr que ça soit le cas de toute l’assemblée, pourtant énorme. Un exemple de blague : Jack demande une réunion d’urgence près de la batterie, sans micro. On le voit s’énerver, gesticuler, Kyle annonce au micro “I quit” et quitte la scène. C’est pipeau bien sûr, mais du coup Jack envoie une chanson d’amour, tout seul. Kyle finit par revenir. Une autre fois, Jack demande si on a vu leur film The Pick of Destiny, il ajoute, qu’ils ont failli y rester pour faire ce film. C’est sûr qu’avec leurs tenues hawaïennes, leurs ventres sur lesquels reposent leur guitare, leur barbe hirsute, ils ne ressemblent pas a grand chose et surtout pas à des rock stars. Jack nous fait le coup de jouer du Sax-A-Boom, un saxo jouet mais du coup Kyle va en chercher un... mais trois fois plus gros.

De vrais clowns, vous dis-je. Quelques reprises, un morceau dédié aux roadies (il fait monter ses deux roadies pour saluer le public), un robot de metal que rien ne peut détruire (“You can’t kill metal”), un gag récurrent avec le responsable des effets pyrotechniques qui merdent, jusqu’au final réussi et nous voilà sous le charme. Bref si tu parles bien l’anglais, tout ça a du sens, beaucoup moins si tu pipes pas un mot de cette langue. Moi, j’ai bien aimé, même si j’ai trouvé ça quelque peu décalé.

Setlist de Tenacious D :
Kickapoo
Low Hangin' Fruit
Rize of the Fenix
Wonderboy
Tribute
Video Games
The Metal
Sax-a-Boom
Baker Street (Gerry Rafferty song) (Kyle's 'Max-a-Boom' solo)
Roadie
Dude (I Totally Miss You)
Wicked Game (Chris Isaak cover)
Beelzeboss (The Final Showdown)
Master Exploder
The Spicy Meatball Song
Fuck Her Gently 

 

20:50-21:50 - Dark Angel - Altar (Philippe)

Après le très bon concert de Lord Of The Lost, j'enchaine sous la Altar avec le groupe de Thrash de Los Angeles Dark Angel. 

Les Californiens entrent sur scène avec le titre éponyme de leur dernier album en date Time Does Not Heal. Quatre musiciens qui ont participé à son enregistrement sont là : Gene Hoglan (batterie), Mike Gonzalez (basse), Ron Rinehart (chant) ainsi qu'Eric Meyer (guitare), à la seconde guitare c'est Laura Christine (la femme de Gene) qui remplace désormais Jim Durkin, décédé il y a quelques mois. Le quintet enchaine sur l'ultra speed The Burning of Sodom et on peut dire que la riffeuse s'en sort très bien surtout que Gene mène le titre un tempo de d'enfer, c'est sur ce morceau que la Altar va exploser et que les slams et circle pits vont commencer.

Suit The Death of Innocence. Ron y est impressionnant. Comment peut-il chanter aussi vite sans s'époumoner ? Il y en a un aussi qui est rapide, c'est Eric... la vitesse de ses solos est incroyable. A part le premier, tout les autres titres joués ce soir sont extraits de Darkness Descends (cinq) et Leave Scars (trois). On peut dire que  la setlist ne contient que des classiques, mais parmi tous ces brulots ceux qui m'ont vraiment émoustillé sont : Merciless Death avec l'intro à la basse de Mike, Darkness Descends, The Burning of Sodom, No One Answers, puis le titre final Never to Rise Again. En conclusion, avec ce répertoire monumental Dark Angel a mis le feu à la Altar, le public encore chaud bouillant acclame fortement les Américains. Thrash is not dead ! 

Setlist de Dark Angel :
Time Does Not Heal
The Burning of Sodom
The Death of Innocence
Death Is Certain (Life Is Not)
Merciless Death
Perish in Flames
Darkness Descends
No One Answers
Never to Rise Again

 

21:55-22:55 - Melvins - Valley (Didier)

J’ai regardé une heure de Pantera, que j’ai trouvé plutôt convaincant, mais je voulais aussi aller voir sur la Valley, le groupe Melvins. Je ne connais pas bien mais c’est un groupe qui m’a toujours intrigué. Et intriguant, le trio américain l'est. D’abord leurs tenues vestimentaires sont très surprenantes. Buzz Osborne le chanteur/guitariste est habillé en Merlin l’enchanteur, mais avec sa coiffure ébouriffée, c’est plutôt un mélange de Merlin et de Doc Emmett de Back To The Future. A coté de lui, entièrement vêtu de rouge, jusqu’aux chaussures, c’est le bassiste assez démonstratif Steven Shane McDonald.

Il a des petits airs de Les Claypool, même si lui ne joue pas en slap. Il est plutôt adepte du jeu tout en bas de son manche, très souvent dans les aigus donc. Le batteur c’est, depuis l’origine du groupe, Dale Crover. Lui à le visage peint avec deux traits noirs sous les yeux et des sortes de larmes qui coulent. Ca lui donne un air assez agressif. C’est un sacré monstre derrière son kit. La section rythmique du groupe est impressionnante, elle permet à Buzz de partir régulièrement en solos hystériques sans problème. En plus d’être un monstre de batterie, Dale assure aussi beaucoup de chœurs. Steven en assure aussi un peu. Si côté son, c’est excellent, côté relation avec le public, c’est pas top. Steven n’adressera qu’une fois la parole au public, Buzz jamais, quant à Dale, il nous engueule carrément quand on tape pas des mains au bon moment.

Il faut dire que le groupe ne prend pas beaucoup de temps entre les morceaux, puisqu’il les enchainent les uns après les autres sans aucune coupure. Pour quelqu’un comme moi qui ne connait pas la discographie du groupe, c’est un peu déroutant car du coup je ne sais jamais si c’est un break ou un nouveau morceau. Ca n’est pas très grave au final, puisque je suis assez réceptif à leur style, sorte de grunge/sludge/psychédélique. Ils prendront quand même le temps de remercier chaleureusement leur public venu assez nombreux avant de disparaître.

 

23:00-00:00 - Testament - Altar (Philippe)

Après Dark Angel je suis de retour sous la Altar pour me reprendre une bonne dose de thrash avec Testament, c'est la première fois que je vais voir Chuck Billy et sa bande en live.

La Altar est bien pleine, le public est venu nombreux pour se faire botter le cul et il va l'avoir chaud d'entrée avec les brulots Rise Up et The New Order. Eric Peterson et Alex Skolnick font vite chauffer leurs grattes. Comme Dark Angel tout à l'heure, Testament ne va jouer que des brulots qui vont nous tordre la tête. Suivent The Preacher et Children of the Next Level. Alex, plus démonstratif qu'Eric, prend la majorité des solos quelle dextérité, même si son coté poseur m'irrite un peu, il est impressionnant ! Le nouvel arrivé Chris Dovas à la batterie nous montre toute l'étendue de son talent sur The Pale King. Avec Steve DiGiorgio il forme une rythmique du tonnerre. Passe Practice What You Preach puis D.N.R. (Do Not Resuscitate), ces brulots font exploser la Altar, les challengers vont se prendre plusieurs vagues de slammers, de quoi leur chauffer les muscles.

Nous avons un Chuck très en forme ce soir, autant vocalement que scéniquement, bien entendu il nous a fait ses légendaires grimaces. J'aime bien sa façon de chanter sur Electric Crown, même si ce titre peut faire tache dans la setlist pour certains, il est très bon et passe très bien. Cela repart sur les chapeaux de roues avec The Formation of Damnation, quel morceau ! Chuck est déchainé, devant la scène ça bouge beaucoup surtout pendant la mosh part intégrée dans le morceau. Je ne suis pas déçu d'être là, Testament continue avec Over the Wall puis Into the Pit qui va clôturer ce divin moment. Cet enchainement va finir de nous achever, ce soir nous avons eu devant nous un des maitres du Thrash, Testament nous a bien avoinés !

 
Setlist de Testament :
Rise Up
The New Order
The Preacher
Children of the Next Level
The Pale King
Practice What You Preach
D.N.R. (Do Not Resuscitate)
3 Days in Darkness
Electric Crown
The Formation of Damnation
Over the Wall
Into the Pit

 

23:00-00:00 - The Ghost Inside - Warzone (Didier)

Je ne connais rien de ce groupe à part sa tragique histoire. En effet le groupe américain a été victime d’un accident de la route lors d’une tournée, il y a eu des morts dans le tour bus, de nombreuses fractures et même l’amputation d’une jambe pour le batteur. C’est d’ailleurs impressionnant de le voir monter sur scène ce soir, avec sa prothèse de jambe, la retirer et s’installer sur son tabouret. Il a réappris à jouer en n’utilisant que sa jambe gauche. Personne ne peut s’en rendre compte dans son jeu aujourd’hui, c’est un sacré exploit qui mérite d’être salué. C’est ce que fait le chanteur quand, entre deux morceaux, il revient sur cet épisode. C’est assez émouvant d’autant que l’année de l’accident ils étaient programmés pour la première fois au Hellfest et du coup cette année est la bonne pour eux... et ils sont très émus d’être enfin devant nous. Coté musique, c’est pas trop ma came et je ne connais rien de la discographie du groupe. Je suis désolé, mais je voulais juste aller au moins une fois sur la Warzone et c’est vrai que l’ambiance y est particulièrement bonne, même si pour ce dernier concert il n’y a pas grosse foule, puisque la concurrence de Slipknot sur la MainStage est rude. Mais je comprends mieux ceux qui passent ici leur festival. D’autant qu’avec maintenant, la Valley juste à coté, c’est encore plus réalisable de rester dans ce quartier du Hellfest. Le chanteur alterne les chants hurlés et les chants clairs assez mélodiques. Il explique que c’est le dernier concert, donc il faut tout donner dans le public. Il propose même un médiator à tous ceux qui slamment jusqu’à la scène. Certains ne se font pas prier. Les jeux de lumières sont particulièrement réussis. Malgré la fatigue j’apprécie la prestation.

Setlist de The Ghosts Inside :
Engine 45
The Outcast
The Great Unknown
Move Me
Pressure Point
One Choice
Mercy
Unspoken
Dear Youth (Day 52)
Dark Horse
Out of Control
Faith or Forgiveness
Avalanche
Aftermath

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