Groupe:

Hellfest 2023 - Bilan

Date:

18 Juin 2023

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

Didier

Chaque année c’est la même chose depuis une dizaine d’années. Je clame haut et fort que c’est fini pour moi le Hellfest, que je n’y retournerai plus et puis arrive le moment des accréditations et comme tout le monde chez nous semble avoir une bonne excuse pour ne pas y aller (piscine, Aqua-poney), je m’y colle à nouveau. Cette année était encore plus compliquée puisque je devais rentrer le lundi matin par avion et chopper un autre avion pour un déplacement professionnel aux USA. Charge mentale au max pour préparer une valise boulot et un sac Hellfest avec le minimum (bagage cabine de plus en plus petit sur les low-cost). Cette année l’organisation n’autorise que deux accréditations par média ce qui, vous en conviendrez, complique les reports. Ne vous offusquez pas si certains groupes ne sont pas cités, on ne pouvait pas, à deux, être partout à la fois.

J’ai surtout couvert les Mainstages et Philippe, la Valley dans sa nouvelle configuration. Ce changement de configuration n’est pas bien commode, car la Valley est maintenant très éloignée des Mainstages, pas moyen d’aller d’un à l’autre sans rater un début de set. La Valley n’est plus une tente, donc fini aussi les siestes à l’abri de la chaleur ou de la pluie. C’est une scène toute en largeur, dont le sol a été recouvert d’un dallage caoutchouc bien chaud. L’accès n’est pas simple car tout le monde arrive par le côté et vient s’agglutiner à gauche de la scène (vue d’en face), alors qu’en fait il y a plein de place et il suffit de faire le tour des bars et de revenir en côté droit. A la place de l’ex-tente Valley se trouve maintenant un monumental stand merchandising Hellfest qui n’a pas désempli pendant les trois premiers jours, vraiment impressionnant. Plus d’une heure d’attente et des longues files d’attente qui ne facilitent pas les trajets vers la scène Altar et le VIP/Press.


Côté décors, une nouvelle œuvre d’art a fait son apparition à l’entrée du festival, un crâne géant argenté sur un piédestal, le must pour immortaliser son passage au Hellfest, d’ailleurs la zone ne désemplit pas. Sur la droite de la scène Valley, il y a aussi du nouveau avec une grande zone pour s’assoir et manger, ainsi qu’une nouvelle œuvre, la roue de Charon, de passage au Hellfest 2023 et qui nous vient de l’univers Burning Man aux USA. C’est vrai que ça colle bien à celui du Hellfest.


Je trouve qu’il y a de plus en plus de filles, que l’ambiance parmi les festivaliers et toujours excellente, par contre il me semble y avoir beaucoup moins de gens déguisés.

Quand nous sortons le premier soir, je réalise que des milliers de festivaliers sont venus à vélo. C’est assez incroyable, le festival avait prévu de quoi en garer 800, mais peine perdue, puisque ils sont bien plus nombreux. Il faudra améliorer ça l’année prochaine parce que là retrouver son vélo, de nuit, dans cet amas, relevait du miracle.

Une nouveauté cette année que je n’ai pas testée (j’aurais peut-être dû), c’est le Yoga metal qui a lieu tous les matins dans le metal corner. C’est une initiative concoctée par les créateurs de l’application Metal workout, Yann Heurtaux de Mass Hysteria et Matthew Heavy de Trivium, qui permettait chaque matin, grâce à la prof de Yoga Sylvie Long, de se relaxer et de préparer à la journée, en écoutant de la musique qu’on aime. J’ai pu discuté 2mn avec Yann dans le VIP.

Je ne sais pas si les navettes parking fonctionnent mieux car nous avons pu trouver la même place pour nous garer tous les jours, en arrivant tôt le matin et en repartant tard le soir. C’était cool, sauf pour les organismes mis à rude épreuve du manque de sommeil. La pluie diluvienne du dimanche matin (on était passé entre les goutes jusque-là) m’a fait rater Thundermother. J’avoue avoir été faible et pas voulu me tremper jusqu’à l’os aussi tôt dans la journée. J’ai vu le set depuis le bar VIP, sur écran et j’ai regretté. Pas mal de festivaliers plus courageux que moi étaient quand même présents. Bravo !


Le principal point noir pour moi, reste les incessants mouvements de gens pendant les concerts. Le premier jour en attendant Kiss c’était insupportable. Parmi ces éternels en mouvements, il y a les photographes, qui se croient tout permis. J’ai eu le malheur d’avoir un geste d’humeur sur le dernier d’une colonne menée par un photographe (je l’ai légèrement poussé parce qu’il marchait sur mon sac), et ce même photographe officiel est revenu et m’a pourri la gueule, prétextant que j’avais agressé sa copine (même pas vu la copine en question) et qu’il pouvait faire désactiver mon pass pour ça. Sacré melon le type ! Autre point noir, les sorties à la fin de la journée. Le samedi, nous sommes restés bloqués à cause d’un goulot d’étranglement inutile et dangereux.

Quelques rencontres sympas faites pendant le festival: Le groupe Decasia dans son intégralité, Angie de NRV Promotions, Yann de Mass Hysteria, le team des Niçois Sebastien Cami et Lionel (ex-Glamory). Lors du concert de Dozer, j’ai aussi discuté avec une fan de stoner, qui connaissait notre webzine et qui aimait bien le ton de nos éditos.

Au final c’est quand même une édition à 44 concerts pour moi, sur les quatre jours avec son lot de découvertes et de confirmation (ou pas) des bons vieux groupes de mon adolescence. Quand on me demande mon top 10 de cette édition, le choix est difficile mais je réponds en fonction des plus grosses émotions ressenties (les poils) :

1. Riverside
2. Kalandra
3. Def Leppard
4. Katatonia
5. Iron Maiden
6. Cohered & Cambria
7. Papa Roach
8. Dozer
9. Porcupine Tree
10. Skid Row

J’ai aussi quelques regrets aussi, comme d’avoir raté Thundermother, Decasia, The Hu (pourquoi pas sur une MainStage ??), Halestorm, Dvne et roupillé pendant Puschifer. Mais la machine est épuisée, surtout que le dimanche, tout est devenu boueux, plus possible de s’assoir, ni de poser son sac. C’est sûr, cette fois c’est la dernière. Trop vieux pour ces conneries !!

 

 

Nous remercions Christophe Menant et Christian Arnaud pour leurs magnifiques photos, que nous avons ajoutées aux nôtres pour illustrer nos reports. Nous remercions aussi l'ami Orion qui, pour l'occasion, a repris sa plume et a couvert, grâce à ArteConcert (que nous remercions aussi), quelques concerts depuis son canap :-).

 

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