Groupe:

Festival 666 : Jour 3

Date:

13 Aout 2023

Lieu:

Cercoux

Chroniqueur:

JeanMichHell

Blackstorm :  

Pour ce dernier jour, nous arrivons un peu en retard et nous arrivons en cours de set de Blackstorm. Et la première chose qui frappe c’est le très jeune âge du groupe, en effet la moyenne d’âge se situe entre quatorze et dix-neuf ans. Et pour des jeunes gens de leur âge, et bien c’est une très belle découverte. La preuve avec une petit Seek and Destroy des familles qui vous donnera tout de suite la famille à laquelle se rattache ce groupe.  

Il y a manifestement de la qualité, de l’envie, et même s'il reste des ajustements (ce qui serait un comble si ce n’était pas le cas), le quatuor va ouvrir cette journée avec brio même si malheureusement nous n’avons pas la possibilité d’illustrer ces quelques lignes, car le groupe a décidé de capter en vidéo une partie de leur set et que les photographes ne pouvaient shooter que le début du set. Ah ben oui mais on n'était pas encore là nous ! Dommage.   

Setlist :  
Intro : Wheel Of Steel  
Fade Away  
Silvera  
Burning Speed  
Slaved Souls
Necronomicon  
Seek And Destroy  
No Life Without Straw  
Room 213    

Matrass :  

Comme je l’ai déjà évoqué, le festival a eu à cœur de proposer des groupes ayant un univers qui diffère des classiques du genre. Aujourd’hui c’est Matrass qui va endosser ce costume. Ce quintet originaire de Bordeaux va nous ouvrir son monde plein de contrastes. Le mot d’ordre de ce set sera l’ambiance, qu’elle soit lourde, aérienne, ou encore énervée, l’ensemble est hyper varié mais sait conserver une cohérence bienvenue globalement. Et autant vous dire que techniquement ce ne sont pas des manchots, en particulier le bassiste Corentin qui apporte une seconde ligne mélodique de bon aloi.   

Le chant de Clémentine est à la hauteur du défi lancé par les musiciens, elle varie chant clair et growl d’outre-tombe sans aucun souci. Une belle performance puisqu'il faut s’adapter à du prog, rock, parfois tribal, stoner, blues... Elle apporte également une intro au saxophone, ce qui confirme qu’elle aussi est loin d’être tombé de la dernière pluie. Bref, le spectre musical est très large, envoûtant, surprenant, la découverte de la journée me concernant.  

Setlist :
Glimpses  
Appetite For Comfort  
Blessing For Life  
Prison Of The Century  
The Tide  
Silence  
Cathedrals  
Shreds  

   

 

Titan 

Attention mesdames et messieurs, veuillez sortir vos plus belles vestes en jean avec patchs et venez retrouver la formation Heavy Old School de Titan. Et je peux vous dire qu’ils étaient clairement attendus par une belle frange du festival, car l’histoire de Titan a débuté en 1986 mais n’a rien perdu de son envie d’en découdre avec un retour sur les planches en 2017.   

Le duo de guitariste Sébastien et Romain ne tient pas en place, Loïc à la basse va chercher la foule, et Patrice derrière son micro sait mener une scène. Et puis d’un seul coup, je me dis que je connais le p’ti jeune de la bande derrière les fûts, et j’ai eu confirmation ensuite c’est Jon Erviti de Prophetic Scourge qui est venu se faire une petite virée heavy du dimanche, avant de reprendre son entreprise de démolition préféré.   

Je n’ai pas vu le concert en entier, pour cause d’interview mais Titan aura été la dose de heavy du jour, et à observer le public qui les attendaient, en sortant de mon échange avec Victor, ils sont ravis !  

Setlist :
Palingenesia  
La Loi Du Metal  
GI’s Heritage  
Marche  
No More Gods  
Liberté  
Les Fous De Dieu  
Ultimatum  
Mourir Ailleurs  
L’Irlande Au Coeur  
Résurrection  
Utopie  
Maître Du Metal (cover Killers)  

   

 

The SoundRoots :  

Ahhh les SoundRoots, ils sont la coqueluche du festival, un des porte-bonheur, présent au cours des deux premières éditions, et même au warm-up du festival au H3 dès le jeudi soir, les retrouver ici n’est donc pas une surprise. Et comme à son habitude, le groupe entame son set par une intro qui brosse une belle frange du Metal des années 80 et 90, pour nous mettre en jambe. Et c’est parti pour un set tout en chaleur humaine et en énergie pure rock.  

Pour ceux qui ne les connaissent pas, il faut les placer entre Motörhead pour l’aspect rythmique rock et Metallica pour les solos et les touches de thrash. Je propose au vélodrome de changer l’hymne d'entrée de l’OM, qui est actuellement Jump de Van Halen, par n’importe quel titre des charentais tellement ils vont droit au but, on touche l'essence du Rock et du Metal. Le groupe a doublé l’affluence devant la scène au cours de leur set. La preuve, s'il en fallait une, que le groupe est convaincant à plus d’un titre sur scène. Respect !   

Setlist :  
I Wait  
Puppet  
Bastards  
In a cage  
Riff n’en’ live  
Lost Hours  
Keep on movin’  
Proud Boys  
Move on 

 


Dätcha Mandala :  

On continue à remonter le temps avec Dätcha Mandala, et on se retrouve face à un bon vieux Rock 70's, chemise léopard et riffs psychédéliques. Les influences sont claires, on navigue entre Led Zep et des bribes de country ou stoner. Le son est chaleureux et le groupe me renvoie à Uncut ou encore à Ko Ko Mo. Le groupe passe aisément de passage planant à des passages qui bastonnent nettement plus, l’ensemble est très séduisant.  

Mais ce qui fait le point fort d’un concert du trio, c’est qu’il transpire la bonne humeur à plein nez. Ils ont toujours un trait d’humour, le sourire jusqu'aux oreilles comme sonné d’être sur scène devant une telle assemblée. Malgré un style hors de la ligne éditoriale globale du festival, Dätcha a réussi son pari et va convaincre très largement le public, pour une fin apocalyptique, fauteuil roulant en slam inclus ! Tout le monde est séduit, convaincu, et comment peut-il en être autrement avec une telle bonhomie ?  

Setlist :  
Stick It Out  
Eth Bup  
Omnama Shivaya  
Anahata  
Janis  
Helter Skelter  
Mojoy  
Hit And Roll  
Sick Machine  
Pavot  

 

Crisix :  

J’ai appris une chose à Cercoux, c’est que l’heure de la fessée ici c’est 19h ! Après Ten56. et Gorod les deux jours précédents, me voilà prêt vaseline en main pour la troisième fessée en trois jours ! Et cette fois-ci ce sont les thrasheurs espagnols de Crisix qui vont la distribuer à tour de bras ! Leur thrash hyper vitaminé fait la part belle à l’énergie ! Entre un chanteur qui galope tout le long de la scène, chaque musicien à un micro pour participer à la fête, et le nombre de notes jouées, la cohésion et la joie de vivre de ce groupe est juste incroyable à voir sur une scène. Musicalement, ça thrash dans ton froc, et salement ! J’ai beaucoup pensé à Slayer en particulier lorsque Juli Baz "Bazooka" Sánchez pousse dans les aiguës !   

Mais Crisix aura surtout fait la fête avec son public ! Entre une intro funky pour faire remuer du croupion, les regards complices au public, les regards encore plus complices de leurs conneries entre eux, le saut coordonné musiciens-public, ou encore le pote de Loco Muerte qui ne tient plus en place à l’arrière de la scène, C’est du non-stop ! Et cerise sur le gâteau, les gars échangent leurs instruments, pour un medley Hit the Lights / Walk / Antisocial qui va rendre le pit encore plus dingue ! Le dernier titre va se finir dans le circle pit, avec la présence imprévue de Jésus aura participé au circle pit, wall of death et tout le folklore ! Les gaillards quittent difficilement la scène avec un large sourire sur la musique de Sancho le Cubain, le sens de la fête jusqu’au boutisme !   

Setlist :
Leech Breeder  
Xenomorph Blood  
World Needs Mosh  
Rise…Then Rest  
Brutal Gadget  
Full HD  
Get Out of My Head  
Hit the Lights / Walk / Antisocial  
G.M.M. (The Great Metal Motherfucker)  
Bring ’em to the Pit  
Ultra Thrash  

 

 

Landmvrks :   

Juste avant l’entrée des Marseillais, la sécurité derrière les crashs barrières nous offre une mise en bouche sur le titre Maniac qui fait danser l’ensemble du public histoire de maintenir l’ambiance, un moment aussi sympa que rare dans un festival ! Mais avec Landmvrks, il n’y a pas de souci à se faire puisque l’ambiance ne va pas descendre d’un degré. Leur Metalcore moderne aux riffs hyper carré, arrosé de breakdown, et aux racines indéniablement rock, le public n’aura pas le temps de reprendre son souffle.   

Encore une magnifique débauche d’énergie à montrer dans toutes les écoles de Core, il y a de l’animation sur scène ! Le guitariste se plie littéralement en deux, il joue même les mains à l'envers, quant aux collègues, ils ne sont pas en reste et il est impossible de suivre tout ce qui se passe sur scène car ils n’arrêtent tout simplement jamais ! Tout le monde répond présent, la sécu participe, et ça slam sévère avec même une jeune fille qui avait une botte-attèle à son pied ne résiste pas à l’appel du quintet. L’ensemble est d’une violence sans nom, ils emmènent tout le monde dans leur sillage c'est évident. C’était un des gros coups de cœur de l’équipe de programmation, et après une telle démonstration de force, on ne peut qu’approuver !   

Setlist :  

Lost in a Wave  
Scars  
Winter  
Rainfall  
Visage  
Fantasy  
Blistering  

 

 

Stick Your Guns :  

La tête d’affiche du soir est clairement attendue, ce sera la plus grosse affluence des trois jours. C’est souvent le cas pour les Américains qui possèdent un public très fidèle dans l’hexagone. Il faut reconnaître qu’avec la démonstration de puissance qui nous est présentée sera sans aucune forme de concession. Et même si à tire personnel j’ai toujours une peu de mal avec les quelques passages chantés, Stick Your Guns m’aura nettement plus convaincu qu’il y a quelques années au Day Of Hardcore de la Nef.  

Tout est fait pour que le festival monte encore d’un cran (alors que c’est déjà énorme depuis le début de la journée) . L'intensité mise sur scène est incroyable ! L’ensemble du groupe est à l’unisson et saute dans tous les sens, c’est un véritable uppercut auditif et visuel ! Vous y rajoutez un lightshow monstrueux et vous obtenez un des shows les plus marquants de cette édition, tout simplement.  

Setlist :  
Nobody  
What Goes Around  
Married to the Noise  
Doomed by You  
The Sun, the Moon, the Truth: "Penance of Self"  
Weapon  
What Choice Did You Give Us?  
Hush  
Bringing You Down  
Amber  
Against Them All  

Get The Shot 

Alors que je pensais être au paroxysme de l’intensité avec le concert précédent, c’était bien mal connaître les Québécois de Get The Shot qui vont prendre le relais avec l’intention de faire oublier leurs homologues américains. Et ce sera très vite chose faite, le sentiment de puissance est immédiat. L’impact sonore est hallucinant, et le groupe nous annonce la guerre totale, un concert légendaire, et il va être difficile de leur donner tort.   

JP au chant a encore pris du volume et après quelques minutes sera déjà dans le pit à faire chanter le public avec lui. C’est simple, il passe plus de temps avec le public qu’avec le reste du groupe, et lorsqu'il y est, il enfonce les clous de la scène avec la tête, le terme de bête de scène lui va tellement bien. Musicalement c’est également d'une qualité rare entre les riffs standard du genre, mais également les passages totalement destructeur et déstructuré, ou encore les banderilles à la double pédale, c’est tout simplement le feu à Cercoux ! Bref, Get The Shot nous aura éclaté, la légende disait donc vrai ils ont enfin trouvé le potard qui va jusqu’à 11 si cher à Spinal Tap !   

Setlist :  
Intro (For Whom The Bell Tolls)  
Ultimate Warfare  
Rotting Idols  
Divination of Doom  
Sacrificium  
Bloodbather  
Hellbringer  
Faith Reaper  
Deathbound  
Reign in Blasphemy  
Interlude Slayer  
Blackened Sun  
Cold Hearted  

 

Alestrom  

Changement radical sur scène avec l’apparition d’un magnifique canard jaune au milieu de la grande scène. Le public a également muté et attend de pied ferme le show déluré des Écossais d’Alestorm, et il reste encore beaucoup de monde pour faire la fête avec eux. Ce groupe est assez bien vu pour conclure un festival en bonne humeur et à base yohoho, de grande lampée de houblon et d’hymne fédérateur.   

Et les bougres savent y faire pour maintenir un public en vie après trois jours de fiesta et surtout de débauche d’énergie ! Entre les chansons de pirate, celles à boire, et cet élan celtique qui les caractérise, le public reste à fond et saute bras dessus-dessous comme dans la taverne du vieux Donald ! Et histoire que le fête soit complète, on invite le copain requin à venir faire la fête sur scène. (ben oui un copain requin, quoi?). Alestorm a conclu de très belle manière une journée totalement dingue avec une programmation aux petits oignons ! BRAVO !  

Setlist :  
Keelhauled  
No Grave but the Sea  
The Sunk’n Norwegian  
Alestorm  
Under Blackened Banners  
Hangover 
The Battle of Cape Fear River  
Mexico  
Nancy the Tavern Wench  
Rumpelkombo  
Magnetic North  
P.A.R.T.Y.  
Captain Morgan’s Revenge  
Shit Boat (No Fans)  
Drink  
Zombies Ate My Pirate Ship  
Fucked With an Anchor  

   

  

 

 

 

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