12h50-13h20: Year Of No Light - The Valley (Philippec)
Aujourd'hui je suis dans le gaz, je vais assister à mon premier concert de la journée.
Je rejoins The Valley pour y voir Year Of No Light, un groupe originaire de la région bordelaise,
formé de six musiciens. Je voulais absolument les voir en live car, j'ai bien aimé
l'atmosphère de leur album Consolamentum composé de cinq longues pièces et sorti en
2021.
Les Bordelais montent sur scène, vu le nombre de musiciens la mise en place prend un peu de
temps. Mais une fois prêt, Year Of No Light va nous embarquer dans un voyage qui commence par le
tourmenté Objurgation. Son tempo basse/batterie est lourd et pesant les parties de guitares sont
sombres et torturées, le public se laisse rapidement porter par la musique de YONL.
Sortis de la tourmente, nous entamons notre seconde étape plus
planante celle-ci elle se nomme Alètheia, à mi-chemin le claviériste prend place
derrière une deuxième batterie, les deux batteurs vont accélérer le tempo et
faire monter l'intensité pour finir en cavalcade. Interdit aux Vivants, aux Morts et aux Chiens
la troisième et dernière étape est sur un tempo rapide malgré les
interdictions nous restons figés devant la scène, le post-metal des Bordelais a un effet
hypnotique sur le public à la fois apaisant et dérangeant.
Les titres joués cette après-midi sont les trois premiers de l'album Consolamentum que
je vous conseille d'écouter dans son intégralité. C'est fini après cette
superbe prestation, les six musiciens nous saluent et savourent ce dernier moment de communion avec nous
puis ils s'en vont sous nos ovations. Je sors doucement de cette escapade dans l'univers Year Of No
Light, j'ai encore passé un moment magique sous The Valley !
Setlist Year Of No
Light:
Objurgation
Alètheia
Interdit aux Vivants, aux Morts et aux Chiens
13h25-14h05: Svart Crown - The Altar (Philippec)
C'est le cœur serré et les yeux mouillés que je me déplace vers The Altar,
car quelques jour avant les musiciens de Svart Crown annonçaient leur séparation sur les
réseaux sociaux et programmaient la fin du groupe lors de cet ultime concert.
Les fans sont au rendez-vous, le chapiteau est bien rempli. Pour l'instant il règne le
silence. Puis enfin un son, en guise d'intro nous avons They Won't Take Death in Veins, Rémi,
Clément, Zakk, et JB montent sur scène avant sa fin et enchainent avec Thermageddon,
Orgasmic Spiritual Ecstas, et Exoria ; en quelques mots JB présente Digitalis Purpurea un de leur
nouveaux titres extrait du Ep Les Terres Brulées. En tout cas pour cette dernière ils se
donnent à fond, j'assiste là, à leur meilleur show. On a à faire à
des musiciens hyper impliqués et heureux d'être là devant nous. On voit pointer
quelques sourires sur le visage de JB. Sur Blessed Be The fools on a droit à de belles grimaces
de la part de Clément.
 
On entre dans un moment solennel, JB prend le micro et annonce le clap fin ; il nous fait un discours
poignant ponctué par des remerciements dédiés aux nombreuses personnes qui ont
croisé la destinée du groupe. Il termine par "laissez vos cœurs ouverts" en faisant
un cœur avec ses mains et annonce le morceau final An Open Heart. Ces dernières minutes
furent intenses j'avoue avoir eu les yeux mouillés. Sous nos acclamations Svart Crown restera un
long moment sur scène pour nous saluer une dernière fois. Les cinq azuréens pour ce
dernier rendez-vous nous ont offert une prestation magistrale qui restera gravée à tout
jamais dans les mémoires des fans présents !
 
A titre personnel, je vous dit merci pour tout vos super concerts dont j'ai assisté, merci
pour l'album Profane qui m'a marqué à jamais, et merci pour votre gentillesse à
chaque fois que l'on s'est croisé. Je vous dis merde pour vos futur projets ! Et pour finir
je vais faire une mention spéciale à Rémi le pitchoun de l'équipe, car
passer à la batterie derrière Ranko et Kévin Paradis ce n'est pas rien, petit tu
t'en es plus que bien sorti, tu les a égalé sinon dépassé ! Tu es le futur !
Setlist Svart Crown:
They won't take Death in veins (Intro)
Thermageddon
Orgasmic Spiritual Ecstasy
Exoria
Digitalis Purpurea
Blessed Be The fools
Discours d'adieu
An open Heart
13h25-14h05: Angelus Apatrida - Mainstage 1 (Steph)
Thrash ! Le ton est donné. Un set très (trop ?) énergique qui aurait
peut-être mérité un peu plus de mid tempo pour le faire respirer. Néanmoins,
les Espagnols ont une fougue et une bonne humeur communicative (un peu à la manière
d'Anthrax, ambiance short et décontracté). Une efficacité redoutable au service de
très bonnes compos (note de Blaster : Sharpen The Guillotine et You Are Next en fin de set
tuent).
Setlist d'Angelus Apatrida
:
Bleed The Crown
Indoctrinate
One Of Us
Violent Dawn
We Stand Alone
Give ’Em War
Sharpen The Guillotine
You Are Next
14h40-14h50: RLHT vs Hangman's Chair
Je suis cuit après ce trop plein d'émotion, je me dirige vers The Valley qui va
accueillir non pas un mais deux groupes sur scène : Regarde Les Hommes Tomber et Hangman’s
Chair cette collaboration a déjà eu lieu plusieurs fois mais c'est une première au
Hellfest.
Sur scène nous avons les deux formations au complet soit neuf musiciens; quatre pour Hangman's
et cinq pour RLHT, elle vont jouer leur compos chacune leur tour. Le collectif va
bénéficier d'un super son qui va permettre à tout les musiciens de s'exprimer de
belle façon, et la je pense aux deux chanteurs qui auraient pu être lésés par
cette barre sonore massive.
Le concert a duré un peu plus d'une heure et on ne l'a pas vu passé. Le public est
scotché devant ce mur de son, les basses nous transpercent, les batteurs chacun leur tour, et des
fois ensemble, nous assènent des coups de boutoirs, et le trio de gratteur avec leur strates de
guitares intensifient ce magma de son. Franchement je m'attendais plus à un énorme foutoir
qu'a passer un moment aussi que jouissif.
Chapeaux les gars vous avez plus que mérité l'ovation faite par le public. Après
cette claque, je sors hs de The Valley, ce sera en fait mon dernier concert. Je clôture ce
deuxième week-end sur un plein de positivité qui m'oblige à quitter le site !
16h30-17h20: Ugly Kid Joe - Mainstage 1 (Blaster)
Une autre valeur sûre. Avec sa nonchalance et sa simplicité (dans le bon sens du terme,
sans artifices), UKJ fait mouche à chaque fois. Petit bémol sur le set peu varié
pour qui les voit régulièrement, mais le charisme de Whit Crane et l'énergie de la
section rythmique font bien le job. On apprécie, comme à l’accoutumée, le
choix de t-shirt de Klaus le guitariste (aujourd’hui, c’est Madonna avec une typo
Metallica). Le petit guitare/voix sur Frère Jacques fait sourire et le nouveau batteur ne se
ménage pas et cogne sur son set avec une hargne qui fait plaisir à voir.
 

Le nouveau titre That Ain’t Livin’, AC/DC en diable, se fond parfaitement dans le
set et Funky Fresh Country Club extraite du premier EP est excellente. Dommage que le deuxième
album, Menace To Sobriety, soit totalement oublié cette fois-ci. Le final sur
l’indispensable hit Everything about You et la robuste reprise d’Ace of Spades (Crane porte
un t-shirt à l’effigie de Lemmy quand même, c’était attendu)
achève une prestation courte mais sympa et dynamique.
Setlist d’Ugly Kid Joe
:
Neighbor
Panhandlin’ Prince
That Ain’t Livin
Devil’s Paradise
No One Survives
Cats In The Cradle
I’m Alright
Funky Fresh Country Club
Everything About You
Ace Of Spades
20h40-21h40: Black Label Society - Mainstage 1 (Blaster)
Le gang de Zakk Wylde s’en vient nous proposer son heavy bien gras sur la mainstage, face
à un soleil éblouissant et un public particulièrement bien fourni (on sent que
l’heure de Sabaton ou, surtout, de Metallica approche). Comme c’est le cas depuis des
années avec le père Wylde, le kilt est de sortie (cette fois-ci, il est jaune), le pied de
micro et son chapelet de crânes humains aussi, et le monsieur exhibe différents
modèles de guitares au fur et à mesure du set. Comme souvent avec BLS, le son est fort,
assez puissant, mais également un peu brouillon (la voix parait parfois un peu noyée dans
le mix, il y a parfois un peu de trop de reverb aussi) mais ça passe. Les titres sont
plutôt bien choisis, on apprécie le retour de morceaux directs et percutants comme les
anciens Bleed For Me ou Demise Of Sanity, les pachydermiques Fire It Up et Suicide Messiah (de
l’album Mafia)… Dommage que l’impasse totale soit faite sur les albums Stronger Than
Death ou Order Of The Black (qui figurent – à mon sens – parmi les meilleurs sorties
de Black Label Society) et que Stillborn soit le seul morceau rescapé de l’excellent The
Blessed Hellride mais, très honnêtement, il n’y a pas à se plaindre tant la
plupart des compos sélectionnées pour l’occasion sont de qualités (les
nouvelles Set You Free et Destroy & Conquer passent très bien l’épreuve du live
d’ailleurs).
 
Un set de BLS, on le sait, c’est également des longueurs causées par des solos
interminables mais là, bonne nouvelle, vu qu’on est en configuration festoche avec set
d’une heure seulement, c’est plus digeste et l’accent est clairement mis sur les
morceaux à jouer, ce qui n’empêchera pas quelques escapades solistes ou en duo
(notamment lors de Suicide Messiah pendant laquelle Zakk et son compère Dario – qui se voit
confier de plus en plus de place, et c’est très bien – se lanceront dans un joli duel
avec guitare derrière la tête pour amuser la galerie… le riff de Smoke On The Water
sera même repris en guise de conclusion).
 
Tout cela est assez sympa mais pas fou non plus. La communication avec le public est réduite
au minimum, l’ensemble, bien que résolument heavy, ne nous met la grosse claque que
l’on serait en droit d’attendre… Ce show n’est pas désagréable
mais manque de folie et de communion. Les fans sont certainement heureux de pouvoir assister au show du
grand blond mais on ne sent pas la foule en proie au délire non plus. Encore une fois, rien de
mauvais, mais il y avait sans doute moyen de faire plus fort.
Setlist de Black Label Society
:
Bleed For Me
Demise Of Sanity
Destroy & Conquer
Heart Of Darkness
A Love Unreal
In This River
Set You Free
Fire It Up
Suicide Messiah
Stillborn
21h45-23h00: Sabaton - Mainstage 2
(Steph)
J'avoue avoir plus regardé Sabaton en attendant Metallica que par réel
intérêt. Je n'ai jamais compris l'engouement pour ce groupe, selon moi très
surcoté (coucou Hammerfall et Powerwolf). Les chansons ont un côté méchamment
série B et kitsch qui n'a que peu de prise sur moi. Sur scène néanmoins, force est
de reconnaitre que le groupe fait le taf, les musiciens étant éminemment sympathiques et
le show étant à la hauteur, avec un décor de scène parmi les meilleurs du
fest et de la pyro en veux tu en voilà. To Hell and Back et son siffloti "7e compagnie au clair
de lune" clôt un show efficace et second degré assez divertissant finalement.
Setlist de Sabaton :
Ghost Division
Stormtroopers
Great War
The Red Baron
Bismarck
The Attack Of The Dead Men
Soldier Of Heaven
Steel Commanders
Carolus Rex
Night Witches
Christmas Truce
Primo Victoria
Swedish Pagans
To Hell And Back
22h00-23h00: Mercyful Fate - Temple (Blaster)
Le voici, le voilà, LE groupe que j’avais le plus envie de voir lors de cette
édition du Hellfest : Mercyful Fate ! La dernière fois, c’était lors de
l’été 1999. Il aura donc fallu attendre vingt-trois ans pour que se reforme le
légendaire combo danois. La fosse de la scène Temple est correctement remplie mais on a de
l’espace, on devine que tout le monde s’est placé face aux deux mainstages pour
Metallica qui va jouer une heure plus tard. Mais pas moi, je préfère regarder les Four
Horsemen de très loin (ce qui sera le cas) plutôt que de me priver du retour de ce groupe
culte.
 
Comme on le sait, le guitariste Michael Denner n’a pas été convié
(dommage) et c’est Mike Wead (déjà gratteux du Fate à la fin des 90s) qui a
repris le poste. Point de Sharlee D’Angelo non plus mais un certain Joey Vera (Armored Saint,
Fates Warning) à la basse. Hank Shermann est bien fidèle au poste, lui, tout comme le
maître de cérémonie, King Diamond qui a refait sa garde-robe avec cape rouge et
divers masques (ou coiffes) diaboliques. D’entrée de jeu, le groupe frappe fort avec The
Oath. Le son est très puissant. Comme je l’ai remarqué à plusieurs reprises
ce weekend, je trouve la section rythmique trop forte (la double grosse caisse surtout) par rapport au
reste mais on entend quand même tout le monde… et notamment le King qui est
étonnamment en voix. Etonnamment parce que sa voix est très claire et toujours très
aiguë alors que le bonhomme a soixante-six ans ! Impressionnant.
 
A part cela, le set est essentiellement constitué de classiques des années 80. On se
régale à l’écoute de Black Funeral, A Dangerous Meeting, Evil ou Come To The
Sabbath, toutes superbement interprétées. Rien de ce que le groupe a pu faire lors de son
retour pendant les années 90 ne nous sera proposé mais on ne va pas faire la fine bouche,
le plaisir de réentendre les compos qui ont fait la renommée de Mercyful Fate lors de ses
débuts est immense.
Une nouvelle chanson nous est proposée (elle devrait figurer sur un album prévu courant
2023) : The Jackal Of Salzburg. Première impression personnelle : bof. La patte du groupe est
bien là mais je trouve que ce long titre manque d’accroche. Cela ne viendra pas
gâcher le plaisir de cette réunion – visuellement très théâtrale
- qui n’a pas déçu, bien au contraire. L’un des moments les plus forts de ce
weekend en ce qui me concerne.
Setlist de Mercyful Fate
:
The Oath
The Jackal Of Salzburg
A Corpse Without Soul
Black Funeral
A Dangerous Meeting
Evil
Come To The Sabbath
Satan’s Fall
23h05-01h05: Metallica - Mainstage 1 (Steph)
Plus de vingt-cinq ans que j'attendais de revoir Metallica ! A cause d'un
désintérêt pour quasiment toute leur discographie des années 2000 et quelques
rendez-vous manqués, je ne les ai pas revus depuis la tournée Load. Et on ne peut pas dire
que le souvenir soit flamboyant. Une tournée certainement de qualité, mais très
décevante pour un ado biberonné au titanesque live shit. Alors l'attente valait-elle le
coup ? Oui et non. Non car conditions difficiles, le site du Hellfest étant arrivé
à saturation. Pour avoir une place pas trop loin, impossible d'éviter la compression de la
foule et les tensions qui vont avec dans le public. Pas de leur fait vous me direz. Soit. Le set
démarre par un excellent enchainement Whiplash/Creeping Death/Enter Sandman assez inhabituel,
mais aussi étrangement un peu mou. Le groupe ne semble pas encore chaud, et Lars y est pour
beaucoup dans le manque d'impact de la presta. Après la culte mais chiante (pas taper bis)
Harvester of Sorrow (note de Blaster : tu n'es pas seul, je la trouve chiante également), le
concert commence à vraiment décoller avec les fabuleuses Wherever I May Roam et No Leaf
Clover. Mais manque toujours le show. Alors que Sabaton et Nightwish ont fait péter la pyro et
les lights comme jamais, la giga tête d'affiche se contente d'écrans géants pas
toujours inspirés. Incompréhensible !
Mais au bout d'une heure et quart quand même, Moth Into Flame résonne, et on a enfin
droit au concert qu'on attendait. Ça pète de partout, le groupe est une machine de guerre,
le foule est en transe. On a donc droit à quarante-cinq minutes de Metallica exceptionnel et
percutant (avec un Damage Inc. sans double grosse caisse tout de même), mais c'est trop peu pour
compenser toutes ces années d'absence (ou d’attente) en ce qui me concerne.
(Très) Bien mais pas top (pour ceux qui ont la ref). La prochaine fois peut-être ?
Note de Blaster : James est grand. Lars manque de punch et s’est montré parfois un peu
approximatif (cela fait longtemps qu’on en entend parler et je prends mes distances avec le Ulrich
bashing… mais pour l’avoir vécu en direct, force est de constater que c’est
quand même un peu vrai). Beaucoup de super titres mais un milieu de concert manquant
singulièrement de thrash (beaucoup de morceaux heavy, mid-tempo, un peu de ballade, un Dirty
Window par forcément heureux…) mais un final superbe qui met tout le monde d’accord
avec joli feu d’artifice à l’appui. Je retiendrai également le discours
émouvant de James lié à Fade To Black (nous encourageant à être
à l’écoute des personnes qui vont mal avant qu’elles ne commettent
l’irréparable).
Setlist de Metallica :
Whiplash
Creeping Death
Enter Sandman
Harvester Of Sorrow
Wherever I May Roam
No Leaf Clover
Sad But True
Dirty Window
Nothing Else Matters
For Whom The Bell Tolls
Moth Into Flame
Fade to Black
Seek & Destroy
-----------------------------------
Damage Inc.
One
Master Of Puppets
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