10h30-11h00: Heart Attack - Mainstage 2 (Philippec)

Attention dans ce live report vous allez trouvez un manque d'objectivité évident et un chauvinisme certain. Mais m'en bati !

Cela fait un peu plus de dix ans que le webzine Aux Portes Du Metal et moi suivons le groupe Azuréen Heart Attack dans sa carrière, la nouvelle de leur signature chez Atomic Fire nous a ravis. Et quand nous avons appris leur passage  à l'ouverture du premier weekend du Hellfest la joie fut encore plus grande ! Je ne vais pas vous faire l'historique entre les musiciens de Heart Attack et moi, mais pour faire simple je les considère comme mes pitchouns ! Je suis arrivé un peu en avance pour être sur d'être bien placé, je suis collé à la barrière, à coté de moi les deux présidentes de leur fan club, et sur plusieurs rangs on retrouve pas mal de tête connu.

Le premier à monter sur scène est Chris le batteur, il salue la foule et on peut remarquer qu'il porte un masque à l'effigie du personnage que l'on retrouve sur la pochette de leur nouvel album.

L'intro se termine, ces compères Chris (guitare), Will (basse et chant) et Kevin (chant et guitare) masqués aussi entrent enfin sur scène. Le "nous sommes Heart Attack" traditionnel est hurlé par Kevin puis commence la guerre avec Wings Of Judgement un des single tiré du nouvel album Negative Sun. Ouah ! Quel démarrage en trombe, ce titre est vraiment taillé pour la scène ! Tous démasqués, ils enchainent avec Burn My Flesh un titre qui fait réagir un public maintenant très nombreux. Cela ne fait pas peur aux Cannois même si c'est une première ici, ils ont déjà joué devant de grosses affluences, Kevin sans se démonter demande d'entrée un Circle Pit en faisant tourner son doigt. Putain ça marche !

Leur setlist même courte est faite pour ça, suit When The Light Dies Down, Septic Melody, Fight To Overcome tous des brûlots pour se tordre la tête ! La maitrise, qu'ils ont, est impressionnante; les dizaines de milliers de personnes présentes devant la Mainstage sont réceptives à la moindre demande du groupe. Vers la fin j'en ai encore les poils levés, Kevin nous a demandé de tous s'accroupir et puis de jumper des dizaines de millier de personnes ont jouées le jeu. Ce fut grand moment ! 

Grosse prestation des pitchouns en plus ils avaient vraiment un gros son ! J'en ai les larmes au yeux et encore des frissons ! Tous les gens présents que j'ai interrogé sont unanimes, ils se sont pris une grosse fessée. Franchement je suis fier d'eux. Sur scène il n'y a pas à dire se sont des cadors ! Rappelez vous de leur nom, ils sont Heart Attack !

11h05-11h35: Frog Leap - Mainstage 1 (Jean Mich'Hell)

Les découvertes internet ne sont pas toutes des réussites, mais le cover-fou et phénomène Leo Moracchioli a réussi le tour de force de s’imposer sur le Hellfest avec deux prestations. Il a déjà joué hier soir au Metal Corner et débarque ce matin pour nous mettre une seconde couche de covers diverses et variés pour le petit déjeuner.

Et il faut reconnaître que ça fonctionne, tout le public chante à tue-tête, moi y compris. Mais comment résister à des grands tubes comme Ghostbusters, Eye Of The Tiger ou bien encore Zombie ! Je suis convaincu que cela a dû mieux marcher la veille en soirée…

Bref l’animal, car il déborde d’énergie, n’est pas seul sur scène. Il est accompagné par un lapin, enfin un mec déguisé en lapin qui joue sur un faux clavier dessiné sur du carton. Il anime la scène et sa présence rajoute visuellement sans pour autant que ce soit d'un grand intérêt. Ce qui est exactement le contraire d'Hannah Boulton, qui elle pose sa voix avec délicatesse, entre autres sur Africa. L’ensemble reste très sympa à regarder. Une belle mise en route pour cette édition 2022.

11h05-11h35: Mortis Mutilati - The Temple (Philippec)

Après avoir évacué mon trop plein d'émotion avec une bonne bière, je me dirige par curiosité sous la Temple. Là, va jouer Mortis Mutilati, un groupe de Black metal originaire d'Etampes qui a gagné sa place grâce au tremplin The Voice of Hell.  Un fois la curiosité passée, je constate que malgré l'apport d'une voix féminine en rajout du chanteur, le black joué est assez old-school. Même si les compos sont assez classiques, le public est réceptif et oscille de la tête fréquemment. Pour ma part même si le set n'était pas déplaisant je suis parti cinq minutes avant la fin pour rejoindre The Valley.

11h40-12h10: Greenleaf - The Valley (Philippec)

The Valley le retour, déjà trois ans ! Si je dois désigner un endroit qui m'a le plus manqué pendant cette période de disette, c'est bien celui-ci ! J'ai préparé cet évènement en écoutant la playlist spéciale Valley et j'ai coché plusieurs groupes pour cette journée. Mon premier choix est le quatuor stoner suédois Greenleaf créé par Tommi Holappa le guitariste de Dozer groupe qui est passé ici il y a quelques années.

Il est accompagné par de super musiciens : l'excellent chanteur Arvid Hällagård Jonhson qui en plus a une bonne prestance scénique, le tentaculaire Sebastian Olsson à la batterie et Hans Fröhlich à la basse ces deux derniers font une rythmique d'enfer. Tommi nous gratifie aussi de très beaux soli tout le long du concert. tout est réunie pour passer un bon moment.

C'est évident que trente minutes c'est court, mais la setlist concoctée par les gars de Greenleaf n'est faite que de brulots. Dès l’entame des premières notes de Let It Out! le public hoche du teston et ondule du popotin en discontinue et cela jusqu’à Trails & Passes le dernier titre joué. L'ambiance est vraiment groovy et entrainante,  même si leur set est de courte durée, on sent que les Suédois sont heureux d'être là et c'est vraiment communicatif.

On sort tous de The Valley avec la banane, public comme musiciens. Franchement ce fut une belle découverte et je vous conseille de vous pencher sur leur discographie cela vaut vraiment le coup !

11h40-12h10: Laura Cox - Mainstage 2 (Didier)

Changement radical de style après le set musclé d’Heart Attack, voilà Laura Cox, la guitariste de blues française que j’avais déjà pu voir à Nice pre-COVID. Elle est accompagnée d’un bassiste, d’un guitariste et d’un batteur. Elle est très souriante, visiblement ravie de participer au Hellfest pour la première fois. Très à l’aise, elle enchaîne ses morceaux blues-rock, assurant chant et solo et alternant son éternelle Gibson LesPaul avec une Gibson Explorer.

Elle laisse quelques solos à l’autre guitariste, son bassiste assure pas mal de chœurs. De nombreux fans sont au rendez-vous ce matin. Elle nous annonce la sortie de son troisième album pour la fin de l’année et nous offre l’exclusivité d’un de ses nouveaux morceaux. Le son est excellent, le set convainquant, dans un style assez peu présent sur le Hellfest.

12h50-13h30: ASG - The Valley (Philippec)

C'est en 2015 sous cette tente que j'ai découvert pour la première fois le groupe de stoner américain ASG et il m'avait fait passer un bon moment. C'est tout naturel que je sois de retour dans The Valley pour les voir. J'ai du mal à me frayer un passage vers le pit pour faire quelques photos. On est nombreux et il y a de l'attente, mais ce n'est pas grave, le concert commence et je suis bien placé pour apprécier la musique de nos quatre Ricains. Comme pour Greenleaf un peu plus tôt la musique d'ASG est assez groovy mais avec en plus un petit côté grungy dû au timbre de voix d'un Jason Shi en grande forme.

Tout en martyrisant sa gratte, casquette rivée sur la tête, il nous envoie de jolies grimaces, autour de de lui, ce sont toujours les mêmes musiciens Andy Ellis à la basse, Scott Key à la batterie et Jonah Citty à la guitare qui comme Jason est un très bon soliste. Le public, très réceptif aux brûlots envoyés, headbangue à tue-tête, slamme (enfin certains).

Franchement, cela pue la bonne humeur dans The Valley, tout le monde est heureux de se retrouver enfin ! Merci Jason, Andy, Scott et Jonah pour ce merveilleux moment passé avec vous, votre setlist était à tomber ! A toute pour Elder !

14h20-15h00: Leprous - Mainstage 2 (Jean Mich'Hell)

Vous dire que j’attendais Leprous était un doux euphémisme… En effet, après une première rencontre live en première partie de Devin Townsend Project et Between The Buried and Me en 2017, l’ami Deicide5000 avec qui j’avais partagé cette soirée avait été totalement conquis par ce groupe, moi nettement moins. Mais comme il n’y a que les imbéciles (…), j’avais été jeter une oreille sur leur dernier méfait et grand bien m’en a pris car il est tout simplement énorme ! En grande partie par Einar Solberg qui a bien éthéré son jeu vocal.

Et cet album sera dignement représenté en cet après midi car il y aura trois titres présents, dont Nighttime Disguise qui a été écrit en collaboration avec les fans du groupe. Le projet le plus dingue que Leprous ait monté selon son leader.

Mais l’ensemble du set sera irréprochable de bout en bout… Les musiciens changent d'instruments en plein milieu de set, une preuve de plus de leur niveau technique ! Mais là où je les trouve vraiment impressionnants, c’est rythmiquement, franchement c’est comme la canicule du jour, totalement bouillant. Et c’est évidemment Baard Kolstad, le batteur qui rend tout cela possible. Le niveau du mec est hallucinant, on a l’impression qu’il risque la crise d’épilepsie à chaque frappe, mais c’est tout simplement parce que cette dernière est tellement atypique qu’il le transmet physiquement. Incroyable !

14h20-15h00: Elder - The Valley (Philippec)

Comme ASG c'est ici et aussi en 2015 que j'ai découvert Elder en live, les Bostoniens venaient de sortir Lore un album référence dans leur discographie puisque c'est à partir de celui-ci que le groupe entame un virage musical en rajoutant plus d'éléments progressifs et ambiants à ses compos Doom Stoner. Avec les deux albums suivants Reflections Of A Floating World (2017) et Omens (2020) les Américains confirmeront ce changement de cap en passant de trio à quatuor en incorporant en 2017 Mike Risberg (guitare et claviers) puis en 2019 en accueillant Georg Edert à la batterie à la place de Matt Couto membre fondateur d'Elder avec le chanteur guitariste Nick Di Salvo. De leur dernière apparition au Hellfest, sur scène au côté de Nick, il ne reste que le bassiste Jack Donovan.

Avec Georg, ils entament l'intro basse/batterie de Dead Roots Stirring tiré de l'album du même nom. Une fois reconnu, ce fut la joie dans le public car ce titre fait vraiment parti des classique de la première période du groupe. Rythmique pesante, riff acérés tout y est, pour que The Valley bondé headbangue à tue-tête, vue la longueur de leurs compos dix minutes en moyenne Nick et ces potes ne s'attardent pas en discours, ils enchainent. Dès les premiers accords une clameur monte, tout le monde a reconnu Compendiumun, pour ma part c'est mon titre préféré à la fois punchy et atmosphérique il résume bien ce que j'adore dans ce groupe.

Sur la scène cheveux au vent, Jack assure le show, Nick aussi par contre Mike lui est plus statique. Allez on arrive au troisième morceau Sanctuary qui débute dans la même veine que le précédent puis devient de plus en plus progressif, les parties de guitares sont hallucinantes. La dernière fois le set n'a duré que trente minutes, mais cette fois-ci les musiciens d' Elder en ont droit à quarante ce qui leur permet de finir sur Halcyon le plus progressif des brulot joués cet après-midi, le public en connaisseur reste réceptif aux belles parties de claviers et guitare sur le final. Nick, Mike, Jack et Georg nous ont enchanté avec ces titres choisis dans leurs quatre derniers albums et grâce à eux le public sort de The Valley, encore une fois le cœur joyeux.

15h05-15h50: Seth - The Temple (Jean Mich'Hell-Philippec)

S’il y a bien un groupe de Black Metal à la française qui peut se targuer d’avoir un statut culte, c’est bien Seth. Les bordelais ont réussi leur coup avec un tout premier album qui leur a offert un statut particulier avec l’excellent Les Blessures de l’âme à la fin du siècle dernier, et a réussi un nouveau tour de force en 2021 avec La Morsure du Christ. Et cela tombe bien puisque les titres que nous propose le groupe en cet après-midi de canicule sont tous extrait de ces deux albums.

Seth sur scène c’est bien évidement la musique. Il suffit de prendre les titres comme La Morsure du Christ, ou le triptyque l’Hymne au Vampire pour en être convaincu. Mais Seth, c’est aussi une invitation à une grande messe occulte. Le décorum y joue pour beaucoup et la mise en scène est grandiloquente.

Le backdrop qui reprend l’incendie de Notre Dame, et les deux magnifiques rolls-up qui font leur effet. En milieu de scène une table où se situe plusieurs accessoires, du genre squelette de bouc, crâne, épée, et l’emblématique Menorah que le chanteur Saint Vincent balade de bout en bout de la scène.Pour jouer avec ces éléments et mettre en place une atmosphère des plus inquiétantes. C’est un véritable show occulte !

Ces quarante cinq minutes passent bien vite et Seth aura été bon de bout en bout. L’imagerie, autant que la setlist sont parfaites et le groupe peut encore prétendre à son statut de groupe culte sans soucis.

15h05-15h50: The Inspector Cluzo - Mainstage 1 (Didier)

J’avais déjà pu assister à un concert de The Inspector Cluzo, lors du Festival des Nuits Carrées, mais on sortait tout juste du COVID et ils avaient donné un show acoustique. J’avais déjà bien aimé mais je voulais voir ce que nos deux paysans gascons avaient dans le ventre en version électrique. Je ne suis pas déçu, le duo batterie/guitare est au top. Leur son est incroyable, à deux il envoient la purée, Laurent Lacrouts, le guitariste chanteur hirsute précise que tout est BIO, pas d’ordinateur, ni machine, juste eux deux et leurs instruments. Il joue sur une LG, dont les cordes sont tout aussi ébouriffées que lui. De son côté, Mathieu Jourdain le batteur est en gilet, cravate, très classe. Il se lève régulièrement pour haranguer la foule, nous chantons tous avec eux sur For My Family, il nous demande d’embrasser nos voisins, pas très COVID, mais bon. Entre les morceaux, Laurent nous explique que si on a chaud, les bêtes aussi souffrent de ces conditions climatiques. Il explique plus tard qu'ils écrivent des morceaux sur le métier de paysans, d’éleveurs, sur le fait qu’ils ont refusé l’abattage préventif face à la grippe aviaire. Ils ne traitent pas que de ça, puisqu’il explique aussi qu’ils ont écrit un morceau sur la bite d’Iggy Pop qui a trouvé ça génial (tu m'étonnes) et accepté de faire le featuring pour eux. C’est aussi Jack White qui va se charge le produire. Comme quoi l’élevage de canards peut mener à tout, y compris tourner dans le monde entier et rencontrer les plus grands producteurs. La voix de tête hyper aiguë de Laurent est très impressionnante, il peut tenir tête (c’est le cas de le dire) à Einar de Leprous. Ils démantèlent le kit de batterie sur le final. Laurent termine en disant qu’il espère que ça nous a plu, mais que si ça ne nous à pas plu, c’est pas grave car ils ont toujours la ferme. Il balance un dernier: vous êtes les bienvenus en Gascogne et quitte la scène.

16h45-17h30: Frank Carter & The Rattlesnakes - Mainstage 1 (Didier)

Le showman qu’il ne fallait pas rater ce jour est sur la Mainstage 1 et il s’appelle Frank Carter & The Rattlesnakes. Il était déjà venu au Hellfest (sur la Warzone). Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un petit bonhomme, roux, couvert de tatouage, ongles fait, qui met le feu sur les scènes où il passe. Sa spécialité c’est de communier avec la foule, il descend une première fois pour marcher sur la foule, porté par les bras, il continue de chanter et se permet même de faire un poirier, toujours sur la foule. Une seconde fois, il vient organiser un gros circlepit, dont il est le centre, toujours en chantant. Ses musiciens assurent aussi derrière lui, un des deux guitaristes va même jouer porté par la foule lui aussi, sauf qu’il manque de perdre son micro sans fil, un des gars de la sécurité lui court derrière pour éviter que tout s’arrache.

Franck annonce un morceau qui raconte comment il a ouvert un salon de tatouage à Londres deux semaines avant que le COVID ne foute le bordel sur la planète. Il ajoute, si vous venez à Londres et voulez faire un tatouage, venez nous voir, we are desperate. Le pauvre fait sa pub en direct depuis le Hellfest. Il s’agite, il a chaud, Il abandonne sa chemise à fleurs et ses lunettes noirs, avant de demander à ce que tout le monde dégage du moshpit et de libérer la place uniquement pour les filles et pour une fois elles puissent faire un pogo tranquille, Il nous annonce une love song.

Écrite pour son ex. Pas banal et pas piqué des vers niveau paroles (I Hate You). Frank est vraiment étonnant. Il manipule la foule avec une aisance déconcertante, nous demandant de nous accroupir tous, avant de sauter. Sacrée ambiance sur la zone des Mainstages, un des meilleurs moments de ce vendredi en ce qui me concerne.

16h45-17h30: The Great Old Ones - The Temple (Philippec)

Je décroche un peu de The Valley pour me tourner vers The Temple, où j'y retrouve The Great Old Ones. Le groupe bordelais, habitué de cette scène, est attendu par un public nombreux comme en 2018 lors de son dernier passage. Il faut dire qu'au fil d'albums et concerts de grandes qualités, Benjamin Guerry et sa bande ont su fidéliser un grand nombre de fans autour de leur concept musical inspiré de l'œuvre de Lovecraft.

TGOO entre sur scène enfumé avec le titre The Omniscient, comme souvent sous les tentes, il faudra attendre le deuxième titre pour avoir un bon son. Et cela se confirme sur le titre Of Dementia. Malgré un son massif, on décèle enfin chaque strate de guitares envoyées par les trois gratteux. Ce méandre sonore à la fois sombre et envoûtant est une marque de fabrique, comme  les incantations hurlées de Benjamin qui traverse The Temple.

TGOO réalise comme d'hab une belle prestation, les bordelais confirment qu'ils sont une valeur sur du festival, ils ont su encore une fois embarquer leur fans dans leur monde. Ils terminent de belle manière sur le titre Antartica et sortent sous les ovations du public !

17h35-18h35 : Opeth - Mainstage 2 (Jean Mich'Hell)

Opeth, ou une carrière à expérimenter et à faire grandir leur musique. En live, pour ma part d’est une première, car là encore c’est plutôt le début de carrière avec en point d’orgue la doublette Blackwater Park / Deliverance. Le début du set est assez calme, car il est plus axé justement sur les productions les plus récentes, et une deuxième partie nettement plus musclée.

Mais concrètement, ce groupe est vraiment pétri de talent, cela en est presque indécent. La virtuosité des musiciens est assez incroyable, et la capacité à faire évoluer des ambiances, voire carrément les trancher par moment font de leur musique une œuvre assez inimitable. Le concert à l’image de leur musique aura monté en puissance avec une conclusion Sorceress – Deliverance juste dingue.

Et même si le public, et le groupe, ont l’air de poissons hors de l’eau, il y aura eu de la connivence entre le groupe et son public. Mikael Åkerfeldt remercie « chaleureusement » les fans d’être présent en plein soleil, alors qu’il fait 40°C à l’ombre, et précise que ce n’est pas humain pour des suédois de jouer sous cette chaleur. Et bien, j’ai trouvé que ces conditions extrêmes n’avaient pas influé sur leur musique. Un grand concert !

17h35-18h35: Black Mountain - The Valley (Philippec)

Après cette petite parenthèse lovecraftienne sous The Temple, je suis de retour à ma maison. Certains se disent surement : "Quoi il n'a pas vu Opeth sur Mainstage 2 ?". Et bien oui ! J'ai préféré retourné dans The Valley pour y voir Black Moutain. Certes les suédois sont très bons mais les apparitions des canadiens en Europe et surtout en France se faisant très rare, ma réflexion sur le sujet fut très courte ! Enfin je vais voir en chair et en os Amber Weeber dont la voix et celle de son compère Stephen McBean me bercent si souvent. Je suis réconforté car je suis loin d'être le seul à avoir pris cette décision.

Le set commence,  Amber nous murmure à l'oreille le premier couplet de Mothers Of Sun, "Mothers of the sun Your children had it rough Ain't no fooling We're back in school Ain't no fooling When you've been fooled". Je suis dans le pit à ce moment là, et j'avoue j'ai du mal à me concentrer je suis vraiment pris par l'intensité finale de ce titre. Stephen à la guitare est déchainé et vocalement lui aussi assure vraiment. Putain ce n'est que le début, ils enchaînent avec une intro de malade le public s'embrase il a reconnu le brulot Stormy High, Stephen chante seul Amber ne fait que les chœurs. Sur ce titre, nous avons droit aussi à de superbes passages d'orgue joués par Jeremy Schmidt.

Comme les groupes précédents ils ne perdent pas de temps en parlote, ils enchainent les titres. Nous avons droit encore à un classique Druganaut qui sera suivi par un autre Don't Run Our Hearts Around tous les deux sont extraits de leur premier album éponyme. Cette doublette met le feux au public ! Il y aura aussi une autre  paire qui aura mis en trance l'auditoire et celle-ci est rythmique Adam Bulgasem à la basse et Adam Bulgasem à la batterie font un sacré duo ! L'intro de Rollercoaster en est un bon exemple et comme d'hab les deux chanteurs sont toujours aussi bon. Ma seul déception est le titre Future Shade vu la discographie du groupe il aurait pu être remplacé par un bien meilleur, mais bon ce n'est qu'une question de goût ...

Mais les canadiens vont vite se rattraper avec le morceau suivant l'hypnotique Wucan, ce brulot pure Space Rock nous envoie dans une galaxie. On redescend grâce au nerveux Wilderness Heart, Amber, repris sur le refrain par Stephen, chante la majorité des couplets, sur ce titre on aperçoit enfin son coté rock. L'heure de la fin a sonné, Horns Arising sera leur dernier titre ce final se veut à la fois nerveux et psyché, nous aurons droit à un beau solo de Stephen !

Comme les milliers de personnes qui étaient dans et autour de The Valley je ne regrette pas mon choix ! Black Mountain nous a fait passer un superbe moment !

18h40-19h40: Rotting Christ - The Temple (Philippec)

Je m'étais jamais penché sur la discographie de Rotting Christ avant de préparé mon programme de cette première journée. Pour découvrir ce groupe, je me suis écouté le live Lucifer Over Athens. Et après quelques écoutes j'ai coché la case des Grecs dans mon running order du jour, tant pis mon pote Jean Mich'Hell se passera de mes photos pour illustrer son live report d'Offspring.  

The temple est bondé les fans sont impatients et appellent le groupe en scandant son nom. L'intro de 666 résonne à peine que la Temple s'embrase ! Rotting Christ entre enfin sur scène, Sakis Tolis entre deux refrains harangue d'entrée la foule, puis ils enchainent avec Elthe Kyrie dont le refrain est repris en chœur par le public, la communion avec le groupe se fait d'emblée je ne pensais qu'ils avaient une fan base aussi importante. Au rythme de  la batterie de Themis Tolis (frère de Sakis) résonne les paroles d'Apage Satanas chant guerrier pour remonter les troupes avant d'affronter les riffs du cantique satanique Die Irae, la voix de Sakis porte son noir message  et le public comme envouté boit ses paroles.

On sent une puissante intensité monter entre le maitre de cérémonie et ses adeptes, The Temple n'a jamais aussi bien porté son nom ! Appuyé par  Van Ace (Basse) et George Emmanuel (Guitare) leurs compères depuis 2014, les frères Tolis continuent leur messe noire avec Fgmenth, Thy Gift puis Fire, God and Fear deux brûlots qui vont déclencher deux beaux circle pit, et un déferlement de slammers vers la scène. Sakis nous envoie quelques invectives et nous lance In Yumen-Xibalba avec ces quelques mots il fait exploser The Temple, il faut dire que l'on a à faire à un énorme classique du groupe !

L'effervescence va être la même jusqu'au final, Rotting Christ n'aligne que des hymnes tout d'abord King of a Stellar War sur lequel Sakis fait chanter le public, puis ils enchaine sur Societas Satanas je ne voudrais pas être dans le pit à ce moment, la foule porte des dizaines de slammers qui avancent ver la scène, les deux gratteux envoient plusieurs soli, c'est le feu ! The Temple a changé de nom, pour se transformer en The Purgatory !  Cette grande messe noire ne pouvait que se conclure avec Grandis Spiritus Diavolos qui déclenche toujours la même ferveur.

Voilà c'est terminé Rotting Christ est acclamé pendant un long moment, franchement cela faisait longtemps que je n'avais pas assisté à un show aussi intense. J'ai pris vraiment une grosse claque, pour l'instant c'est mon concert préféré de la journée !

18h40-19h40 : The Offspring - Mainstage 1 (Jean Mich'Hell)

S’il devait y avoir un groupe fédérateur en ce premier jour de festival, cela ne pouvait être que The Offspring ! Ben oui avec tous ces hymnes qui ont envahi aussi bien les salons, que les bandes FM… Smash fait d’ailleurs partie de mes premiers albums achetés avec mes propres deniers… Et bien pour vous la faire simple je ne les ai pas vu, enfin si sur écran et de loin mais impossible de se rapprocher tellement la foule est présente et dense. Donc, comme disait un petit homme vert, de loin ce sera…

Mais malgré cette difficulté, qui n’impacte que moi au final… The Offspring sera bon, et même très bon. Il suffit de regarder la setlist pour se dire que déjà on est proche du sans faute en termes de choix des titres. Il y a bien deux extrais du petit, pas totalement inoubliable, dernier Let the Bad Times Roll qui peuvent faire un peu moins efficace que le reste mais sinon le reste est d’une efficacité redoutable !

Il suffit de regarder le public, qui chante à plein poumon l’intégralité des paroles de chaque chanson ! Il suffit de voir le regard hébété de Holland et de Noodles devant cette foule immense (6 666 666 personnes d’après eux !) qui n’en a que pour eux. Les immenses et larges sourire qui s’affichent ou encore les moments de communion entre le groupe et son public, pour simplement se dire que l’on a assisté à un grand concert d’un groupe en grande forme !

19h10-19h55: Red Mourning - Hellstage (Didier)

Je quitte les scènes du festival, pour trouver le HellStage, placé au milieu de HellCity et y voir le groupe français Red Mourning. Je dois les rencontrer demain pour une interview, je les avais déjà interviewer en 2014 au Hellfest, autant savoir de quoi ça cause. Ca tarde un peu à être prêt sur le HellStage. On remarque de suite les deux lapsteel posés sur une table inclinée. C’est une des particularités du groupe, ils incorporent dans leur hardcore, des sonorités bluesy et des instruments improbables. Quand ils commencent enfin, le son met un petit moment à se faire ajuster par le responsable. JC alterne les chants hurlés et les chants clairs. C’est Alex le guitariste qui se charge des passages en lapsteel, il jongle entre son lapsteel et le tube en acier pour jouer et sa guitare sur laquelle il balance de très bons solos. JC est paré d’une ceinture d’harmonicas de différentes tonalités. La basse Warwick de Seb est impressionnante, très présente dans le mix. Tous les musiciens participent aux chœurs, même Aurélien, le batteur. Une petite foule s’est massée devant la scène et parmi eux un type court dans tous les sens et fait l’imbécile, vraiment ou faussement ivre , difficile à dire, mais par deux fois il monte sur la scène, agaçant de plus en plus sérieusement le responsable de la sécurité, d’autant qu’une des fois, en quittant la scène il arrache le jack de la basse. Débile ! Ils nous annoncent le nouvel album (et cinquième) pour la rentrée, avec pour titre Flowers & Feathers, dont ils jouent le titre éponyme. Red Mourning est un groupe vraiment intéressant, avec un projet musical original, qui mériterait bien plus d’attention.

19h45-20h45 : Mastodon - Mainstage 2 (Jean Mich'Hell)

Arf Mastodon, c’est une histoire d’amour en dent de scie pour ma part… J’ai été totalement happé par leur début de carrière, un peu moins ensuite mais malgré cela je crois que c’est un des groupes qui me hype le plus aujourd’hui ! Non seulement leur dernier album Hushed and Grim m’a totalement pris dans ses filets et à la lumière des extraits live de leur récente tournée, j’avais hâte !

Et autant vous dire de suite, cette prestation a été exceptionnelle ! Même si scéniquement le groupe est peut-être moins spectaculaire qu’à une époque, il se dégage un charisme de dingue de ces musiciens ! Troy Sander est certainement celui qui émane le plus, d’autant avec sa tessiture de voix. Brann Dailor, malgré une magnifique photo de caniche sur sa grosse caisse, est incroyable de technique derrière sa batterie et dés qu’il chante cela reste un grand moment. Quant à la paire Brent Hinds, Bill Kelliher ils sont intenables et l’ensemble dégage une puissance incroyable !

Et lorsque le groupe tape dans des anciens titres comme Black Tongue ou le mythique Blood And Thunder, le public assez studieux jusque-là (ben oui on est loin des hymnes d’Offspring !) ne peut bouder son plaisir et pogote sans relâche. Hinds prend même l’envie de se prendre un petit bain de foule, histoire de se rafraichir ! Pfff quel concert !

20h50-21h45: Primordial - The Temple (Philippec)

Depuis ce concert de 2011 où je les ai vus pour la première fois, je n'ai jamais fait un concert de Primordial sous The Temple et il y en a eu pas mal. Ce vendredi, j'étais encore au rendez-vous pour prendre ma fessée.

Comme depuis plusieurs années les Irlandais commencent par Where Greater Men Have Fallen pour chauffer leurs troupes, cet hymne guerrier met le feu à la Temple nous sommes prêts au combat. Alan Averill va et vient le long de la scène, comme toujours ses compères sont bien en place le show est carré, le batteur lance l'intro de Lain With the Wolf  le jeu de Simon O'Laoghaire se veut martial, ce titre qui fait parti des classiques du groupe fait mouche.

Il faut dire que vu le  formatage du concert, Primordial va nous jouer que des brûlots qui font exploser le public des leurs premières notes. A tous ceux déjà jouées va suivre d'abord No Grave Deep Enough, Alan avec son pouce qu'il présente sous sa gorge il fait sur ce titre un geste de gauche à droite comme s'il allait nous égorger, il le fera sur chaque refrain.

Puis suit The Coffin Ships, To Hell or the Hangman... Et pour finir Empire Falls. Oui les Irlandais nous ont encore constitué une setlist contenant un max de titres que l'on a souvent entendu sous The Temple et lors de leur concert. Mais qu'importe ils font et feront toujours le job ! Donc sans surprise nous sortons encore une fois comblés par la prestation Primordial !

20h50-22h05: Dropkick Murphy’s - Mainstage 1 (Didier)

Alors si tu veux une ambiance de fête et du gros son, faut pas rater le set des Dropkick Murphy’s, les Bostoniens aux fortes influences Irlandaise. A ce propos il y a pas mal de drapeaux Irlandais, pas sûr que les gens aient capté qu’ils sont américains, mais bon. Au niveau line-up on retrouve l’accordéon, le banjo, la flute et bien sûr une section plus normale guitare, basse, batterie et chant. Par contre là, petit changement, il n’y a que Ken Casey le chanteur bassiste historique, manque à l’appel Alexander Barr, le chanteur principal et son éternel béret qui est au chevet de sa mère qui vient de faire une attaque. Ken assure très bien tous les chants, ils sont super polyvalents dans ce groupe. D’ailleurs le flutiste alterne avec la cornemuse, pendant que le banjo passe à la guitare, tout comme l’accordéoniste, qui lui aussi se transforme en guitariste sur certains morceaux. Ils utilisent aussi une magnifique mandoline sur un des morceaux. Ken annonce que leur nouvel album sort le 30 septembre avec une sortie début juillet d’un premier titre en avant première, qu’il nous jouent en avant-avant-première. C’est un chouette morceau à la guitare acoustique. Rose Tattoo, leur hymne, fait encore un tabac, la foule reprenant en chœur. Petite surprise qui emballe la MainStage 1, avec un joli TNT d’AC/DC chanté magnifiquement par le bassiste et repris par la foule. Il nous annonce aussi la chanson dont leur mère est le plus fier et pendant laquelle il demande à tout le monde de tenir son voisin par l’épaule. Plusieurs circle pit spontanés démarrent devant la scène. Franchement un très bonne prestation, comme toujours.

21h50-22h00: Baroness - The Valley (Philippec)

Le dernière fois que j'ai vu un concert électrique de Baroness , c'était lors de leur passage en 2017. L'année suivante donc 2018, le groupe était aussi programmé cette fois-ci pour un concert soi-disant spécial. Et en fait il fut encore plus spécial que spécial. Sebastian Thomson le batteur ayant du retourner d'urgence auprès de sa famille, John Dyer Baizley, Gina Gleason et Nick Jost nous avaient improvisé un set acoustique en quelques heures. Et au final le public présent avait assisté à un  des moments les plus magiques du Hellfest. Et vu le monde qu'il y a autour et à l'intérieur de The Valley ce vendredi, on sent bien que le public s'attend vraiment à passer encore une fois un moment inoubliable.

Animal (F..k Like a Beast) résonne dans The Valley. Est-ce une intro ? En tout cas, juste après les américains montent et cette fois-ci Sebastian Thomson est bien présent derrière sa batterie. C'est l'explosion quand le public reconnait les premiers riffs de Take My Bones Away. Ils ne sont pas là pour rigoler, d'entrée ils envolent du lourd puisque suit le violent The Sweetest Curse. Ces deux brûlots font parti des classiques live du groupe, ils avaient déjà joués en 2017. Par contre pour le suivant Rays on Pinion c'est la première fois que je l'entends sous the Valley et il déclenche une vraie euphorie dans le public pareil pour A Horse Called Golgotha, l'apothéose arrive sur March to the Sea.

Nous sommes à mi-concert et on ressent une intensité folle, depuis le début les musiciens sur scène renvoient une belle énergie, Gina et John nous font un duo de guitaristes qui n'a rien à envier aux spécialistes des eighties, ils multiplient les soli en alternance jouant cote à cote et même dos à dos, grimaçant. En retour les fans se donnent à fond et sur les classiques ils reprennent souvent les refrains avec John et Gina. Chaque intervention entre les morceaux de John est faite avec un grand sourire, pareil pour Gina et Nick eux aussi ont souvent le smile, leur joie est communicative, cela pue le bonheur sous cette tente !

Vous avez compris qu'a peine passé la moitié du set c'est déjà l'extase et cela va continuer bien entendu avec Tourniquet, Eula, puis Shoke Me un titre emblématique du groupe où pendant le refrain, Gina et le public reprennent le titre de la chanson en chœur. John annonce Isak le dernier morceau, il nous dit qu'il n'y aura pas de solo et que ce sera nous qui allons reprendre le thème en le chantant. Arrive le moment clé, Gina, John, Nick et Sebastian ne s'attendaient pas à une telle ferveur, le public chante jusqu'à la fin du titre. Puis continue encore à leur sortie en reprenant à tue-tête le thème du solo, touchés les musiciens de Baronnes reviennent sur scène pour nous remercier et communier encore une fois avec nous.

Encore une fois ce fut un moment magique, Baronnes avec ses fans c'est une vraie histoire d'amour partagée, et au moment de se quitter, on sent vraiment un pincement au cœur.  Pour rester sur cette bonne note, ce sera mon dernier concert pour ce soir. Cette première journée fut dense avec une majorité de bons groupes et concerts vus. Bien entendu Baroness est mon top 1 de la journée,  je rajoute celui de Rotting Christ en deux et en trois Elder et Black Mountain ex-aequo. Puis mention spéciale pour mes Pitchouns. Cela va être compliqué de faire mieux !

22h10-23h30: Five Finger Death Punch - Mainstage 2 (Didier)

La dernière apparition des Five Finger Death Punch au Hellfest s’est faite sans Ivan Moody, le terrible chanteur en proie avec ses démons et ayant du déclarer forfait, remplacé pour la tournée par le chanteur de Bad Wolves. J’était donc content de retrouver le fantasque chanteur à son poste. Il a l’air en forme, il débarque sur scène dans une tenue rouge vif. Son micro est en forme de poing américain, son pied de micro rendrait jaloux Jonathan Davies, le chanteur de Korn. Il y a eu du changement dans le line-up niveau guitare (Andy James) et batterie (Charlie Engen), je ne reconnais pas de suite Zoltan Bathory qui a attaché ses dreadlocks. Je reconnais bien Chris Kael le bassiste avec sa très longue barbe tressée qu’il fait tourner en headbangant. Il me semble qu'Ivan arbore de nouveaux tatouages sur la face, il semble calme et serein (pas toujours son fort) et change plusieurs fois de tenues. Visiblement il est venu pour faire le mec sympa et super cool. Il offre à une gamine perchée sur les épaules de son père, un masque de hockey, plus tard il offre à un enfant au premier rang, une batte de baseball. Par contre quelle sale manie de cracher et de se moucher de partout sur la scène, merci pour les suivants. Curieusement après un joli morceau acoustique, il quitte la scène pour laisser la place à un solo de batterie assez inutile. A la fin du solo, Ivan vient ravitailler en eau son batteur, tout en jouant, puis, pas très malin, répand la fin de la bouteille sur une cymbale et la caisse claire. Pas sûr que ça soit vraiment fait pour être lavé à grande eau, d’ailleurs un roady vient tenter de réparer ça avec des serviettes alors que le batteur continue de jouer. Ils terminent par un Burn Motherfucker Burn musclé qu’ils font chanter à la foule. Quand ils ont terminé, Ivan, continue de régaler ses fans du premier rang en s’arrachant et en distribuant son collier et tous ses bracelets. C’est Ivan-le-gentil ce soir !

23h35-0h50 : Deftones - Mainstage 1 (JMH)

Ma dernière rencontre avec les Deftones était sur cette même scène en 2018, et j’avais pris une sacrée tartine ! Depuis quelques changements en interne du groupe, puisque Sergio Vega est out et Fred Sablan a pris le relais. Mais celui qui manque et malgré la bonne volonté du guitariste intérimaire Lance Jackman, c’est bien Stephen Carpenter qui manque. L’homme a décidé de ne pas prendre part à cette tournée, ces convictions ne lui permettent pas d’exercer son métier comme il l’entend.

Globalement, je suis assez mitigé sur cette prestation. La faute à plusieurs choses, tout d’abord le père Langman malgré toute sa bonne volonté ne me semble pas vraiment dans le ton, voir même par forcément juste, mais sans être faux, comme s’il y avait par moment une octave d’écart, bizarre… Le choix de la setlist également, autant je suis tout sourire lorsque les titres du siècle dernier raisonnent, autant je dois avouer que je ne suis pas vraiment convaincu par certains autres titres des dernières productions qui sonnent un peu mou pour un live au Hellfest.

Malgré cela Deftones, ça reste sympa en live. Chino reste impressionnant, même si je trouve la voix un peu sous-mixée, je n’envie toujours pas la caisse claire d’Abe Cunningham qui prend toujours aussi cher, et Franck Delgado reste discret et hyper efficace. Une prestation correcte qui heureusement a fini en apothéose avec un trio Head-up, Lotion et 7 Words remarquable !