Soirée black metal à la Machine du Moulin Rouge, le 4 décembre dernier. Les concerts commencent dès 18h, un peu tôt pour un mardi soir !
Quand j'arrive vers 21h, Attic et Valkyria sont déjà passés. Archgoat démarre son set, devant un public encore clairsemé mais très agité. Excusez d'ailleurs la qualité des photos : difficile de rester immobile face à la scène plus d'une minute sans se prendre de vigoureux coups dans les côtes, assenés par quelques amateurs de pogos ravis de se défouler.

Côté musique, Archgoat est venu défendre son nouvel album en date, The Luciferian Crown, sorti il y a trois mois. Fidèle à son registre, qualifié par certains de Bestial black, le groupe instaure une ambiance aussi malsaine que satanique, à grand renfort de fumée et de jeux de lumière.
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Le chanteur/bassiste, qui répond au doux nom d'Angelslayer, "Massacreur d'anges" en français, éructe dans son micro des paroles qu'on ne risquait pas d'entendre à la messe de Noël, de type "Hail Satan, Hail Lucifer, Hail Satan". Sur son visage peint, Angelslayer arbore une croix renversée noire sur un fond blanc. Ses bras sont cerclés de bracelets à pics. Même tenue pour l'autre membre fondateur du groupe, le guitariste Ritual Butcherer - qu'on pourrait traduire par "Massacreur rituel", tout aussi ravissant - et Sinister K, le batteur qui a intégré le groupe en 2004 lors de sa reformation.
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Le trio finlandais alterne des passages au rythme lent et lourd, à faire dodeliner de la tête un public comme sous hypnose, et des passages quasi épileptiques où Sinister K maltraite sa double-pédale pendant que les fans s'agitent dans la fosse. C'est prenant, quoi qu'un peu répétitif à la longue.
Setlist
Jesus Christ Father of Lies Lord of the Void Grand Luciferian Theophany Black Messiah Goddess of the Abyss of Graves The Apocalyptic Triumphator Goat and the Moon Messiah of Pigs Rise of the Black Moon Hammer of Satan
Une heure plus tard, vers 22h, c'est au tour de la tête d'affiche, Marduk. Sans être bondée, la fosse est plus remplie, bien chauffée par les concerts précédents.
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Les quatre Suédois soignent leur entrée en scène. Dans la pénombre, une épaisse fumée et une musique martiale les précèdent. Et quand résonnent les premières notes de Panzer Division Marduk, les projecteurs s'allument, auréolant les artistes d'une lumière rouge sang. Les pogos reprennent de plus belle.
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Les musiciens affichent les peintures rituelles, blanches et noires, sur leurs visages grimaçants. Très vite, Mortuus est couvert de sueur à force de hurler dans son micro, arcebouté comme un possédé. Le groupe joue quelques morceaux de son dernier et quatorzième album Viktoria, sorti l'été dernier : l'atypique Werwolf, qui tranche avec ses compositions habituelles, et le plus classique Equestrian Bloodlust... Mais la setlist se compose surtout de vieux titres pour les fans qui suivent le groupe depuis sa formation en 1990, il y a déjà presque trente ans ! Elle est, pour un bon tiers des chansons, similaire à celle du Hellfest, où le groupe s'est produit sous la Temple, en 2017.
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Un concert efficace, mais sans réelles surprises.
Setlist
Panzer Division Marduk Baptism by Fire Werwolf Of Hell's Fire The Levelling Dust Cloven Hoof Throne of Rats Equestrian Bloodlust Burn My Coffin The Blond Beast Into Utter Madness Wolves Encore: The Black...
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