Bon, il est question ici de l’histoire d’un sauvetage. Initialement programmé ailleurs à "La Chapelle", salle de concert que je ne connais pas, ce concert s’est retrouvé annulé. The Insane Legions, association locale a récupéré la balle au rebond et resitué ce concert très habilement.
Ex Mortus
Ex Mortus est le premier des groupes californiens de ce soir (comme Warbringer). Ils sont de la banlieue Est de Los Angeles. Je louperai la moitié de leur set… la faute à l’organisation. Une queue interminable, mal gérée, s’écoule difficilement dans le "BT59". Trop drôle, je n’étais pas en avance, mais en mode “just in time” : ouverture à 20h00, 1er groupe à 20h30, j’arrive à 20h30. Eh ben non, même avec une invit’ à récupérer, le videur me dit “de t’tes façons, faut attendre car l’orga n’est pas au point”. Et encore, j’ai mis ça dans un langage plus fleuri… Bon, c’était pas si grave car l’organisation a fini par réagir et trouver les solutions. Bon, allez, passons au concert !!!!
Sur scène, le groupe a déjà bouffé une partie de son set. Trop marrant le t-shirt du chanteur d’Ex Mortus avec son “Beethoven” écrit façon logo de Metallica. Ce groupe a une grosse énergie bien brute. Il est assez carré (même si ça ne vaudra pas la suite) et je suis assez épaté de leur prestation où les deux guitaristes se mettent dos à dos pour jouer de la guitare l’un de l’autre. Il se trouve qu’en plus, les deux compères jouent tous deux sur une guitare modèle Randy Rhoads (la flying V asymétrique).
Leur style n’est pas très clair. Il oscille entre thrash et heavy. J’étais un peu perdu mais au final ça s‘écoute bien et permet de chauffer la salle. Dommage tout de même que j’aie loupé la moitié du set.
Setlist de Ex Mortus :
01. For the Horde 02. Death to Tyrants 03. Speed of the Strike 04. Moonlight Sonata 05. Metal is King
Gorod
C’est au tour des locaux de monter sur le pont de ce beau navire. Ca démarre très fort et les Gorod sont chauds dès la première minute. Benoît « Barby » Claus, le bassiste, a sorti sa basse avec le frêtage en éventail. Il est à fond et simule un acte d’amour avec sa basse à force de poses lascives et de grimaces sans trop d’équivoque.
Le set de ce soir n’est pas assez long à mon goût mais en même temps, les morceaux ne sont pas courts donc il leur aura fallu faire une drôle de sélection dans leur discographie. On a droit au traditionnel duel dansant entre Nicolas Alberny (guitare) et Barby. Effarant comme d’hab' de les voir jouer des trucs pas à la portée de tout le monde tout en se dandinant, frisant le deséquilibre.
Le show a bien failli s’arrêter car Nutz (le chanteur) est soudain pris, aux trois quarts du show, de ce qui ressemble à une crise quelconque qui l’amène à se pencher en pleine chanson, puis se déplacer sur le côté de la scène… pour revenir avant la fin de la chanson. Plus de peur que de mal. Nutz s’adresse à la foule en faisant de l’humour “eh oui maman, le chanteur il a vomi”. Quels phénomènes ces gars-là !
Setlist de Gorod :
01. State of Secret 02. Here Die Your Gods 03. Being a Jerk 04. Dig Into Yourself 05. Birds of Sulphur 06. Programmers of Decline 07. Disavow Your God
Warbringer
Il est passé 22h00, Warbringer se saisit de la scène et ne la lâchera pas vivante. Ce groupe vient lui aussi de Los Angeles. Bon, le chanteur a un peu de mal avec le français, essaiera deux ou trois fois de dire “Merci Bordeaux” mais on est plus sur de la devinette… Le circle pit reprend tous ses droits. Idem pour le wall of death, le thrash rageur connait une réponse immédiate.
John Kevill (chant) est dans la provoc’. Il harangue la foule et prend des poses marrantes, menaçantes avec son micro. Nutz (le chanteur de Gorod) le rejoint sur une chanson (je ne les connais pas suffisamment, désolé), c’est pas mal, presque mieux (je suis chauvin).
Bref, je n’ai pas trop aimé leur set sauf vers la fin, les deux dernières étaient bien rageuses et m’ont rappelé du vieil Exodus.
Setlist de Warbringer
01. Silhouettes 02. Woe to the Vanquished 03. Remain Violent 04. Shellfire 05. Prey for Death 06. Hunter-Seeker 07. Living in a Whirlwind 08. Combat Shock 09. Total War
Havok
Il est presque 23h00 et c’est Whitney Houston qui nous accueille avec son I will always love you. Eh oui, Havok, groupe de Denver, Colorado, ne se prend pas trop au sérieux. Même si ce n’est pas l’avis partagé par tous, je me rends compte que ce groupe monte le niveau d’un cran par rapport à Warbringer.
Le chanteur guitariste et aussi leader/fondateur, David Sanchez, est très en forme mais ce n’est pas lui qui l’emporte sur le côté “bête de scène”. En effet, le bassiste Nick Schendzielos fait le show, armé de temps en temps d’une basse “lumineuse”. Quel pied. Quelle maîtrise.
Quant à Reece Scruggs, l’autre guitariste, c'est un vrai couteau suisse. En effet, ce sont ses cheveux longs qui lui servent à actionner l’option “balayage de scène”.
Le son est très bon dans cette salle pour laquelle je n’ai pas de référence. Je note un peu moins de circle pits que sur les groupes précédents.
J’aime bien l’esprit démontré par certains groupes, notamment Warbringer, dont les membres se baladent dans la salle. J’ai même vu leur batteur être en symbiose avec la musique de Havok. C’est bien plus que ce qu’on peut attendre de “support acts”. Bravo les gars !
Sur la dernière chanson, le bassiste fait le show/chaud, il descend dans la fosse et continue à jouer, virevolte. A un moment je le perds de vue…. ah non, il passe aux toilettes…. Pas courant.
David Sanchez porte un hommage en fin de concert non seulement aux groupes qui ouvrent pour eux mais surtout aux roadies : ”They work hard, they get paid but don’t get laid”. Il finit par reprendre un de ses thèmes et messages récurrents “Question everything”. Ca c’est bien metal, bien réac. Le concert finit à minuit et demi. Et pour bien suivre, on a droit à Boyz II Men End of The Road. Reconnaître cet air me vaut les railleries de certains de mes potes, mais je suis désolé, soit on se dit ouvert musicalement, soit on l’est.
Setlist de Havok :
01. Point of No Return 02. Claiming Certainty 03. Hang 'Em High 04. Prepare for Attack 05. Fatal Intervention 06. No Amnesty 07. D.O.A. 08. Ingsoc 09. From the Cradle to the Grave 10. Intention to Deceive 11. Give Me Liberty...or Give Me Death
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