Ce soir, affiche purement française au Metronum, une salle de plus petite taille que Le Bikini, là où une semaine plus tôt Kreator, Sepultura, Soilwork et Aborted officiaient. Ce soir, âmes sensibles s’abstenir. En même temps, le Metronum se remplit bien donc il y a un futur pour la musique de brutes.
Blood Ages
Blood Ages est un groupe toulousain que j’ai déjà vu en concert en première partie de Cannibal Corpse (eh oui, rien que ça) au Bikini. Bon c’est sans grande surprise, c’est de la balle. Le chant de Aniki est renforcé par les autres musiciens. Mais, je suis désolé, le son est mauvais, pas leur faute, mais difficile à apprécier du coup.


Setlist de Blood Ages :
01. Among the Ashes 02. The Beast Within 03. Pandore 04. Face the Vigrid 05. Crowns Collector 06. Collapse 07. The Maze
Fleshdoll
Place à Fleshdoll, du death metal qui tâche, toulousain également. Ils viennent de sortir un nouvel album en février, Hearts of Darkness.
Le chanteur est l’attraction de ce groupe. Il se présente torse nu, arbore un tatouage énorme sur le dos et le torse.
 Les groupes Fleshdoll et Blood Ages se dépannent l’un, l’autre. Ainsi, même si le guitariste principal est celui des deux formations (le grand balaise), le batteur de Blood Ages ce soir est en fait celui de Fleshdoll. Celui de Blood Ages s’est apparemment fait lourder. Et preuve d’ouverture, le second guitariste de Fleshdoll ce soir est bien l’autre guitariste de Blood Ages. Bon, je vais être franc, je n’ai pas beaucoup apprécié ce set. Le son est brouillon. Le chanteur est un véritable excité, gesticulant, allant et venant sur la scène. Il ne fait pas trop gaffe aux photographes et nous frôlera plusieurs fois sans prendre soin de nous éviter. Il sautera sur la rambarde, gesticulera de partout. Merci pour les photos.
 A noter à mi-set, une reprise de Testament Into The Pit, issue de The New Order (1988), le second album du légendaire quintet de la Bay Area. C’est plutôt bien exécuté mais c’est dur de tenir la comparaison avec les musiciens originaux.

Setlist de Fleshdoll :
01. 2084 02. A Feast for the Rats 03. World of Terror 04. Silent Faces of Stone 05. Battle Royale 06. Into the Pit (reprise de Testament) 07. Feeding the Pigs 08. Not Sentinel Island 09. Tanka 10. The Animal Factory (reprise)
Svart Crown
La salle est désormais saignée à blanc, belle perf des Toulousains d’ouverture !

Je ne connaissais pas Svart Crown, groupe originaire de Nice, à part savoir que Kevin Paradis (batteur) évolue chez eux. Et pourtant, j’y ai habité à Nice. La présence sur scène de ce groupe est assez impressionnante. Vêtus de noir, gros cheveux longs... le style. Leur actualité est plutôt riche avec une tournée récente en soutien de Marduk (rien que ça).

De plus, leur nouvel album, Abreaction est sorti ce même 3 mars. Je l’ai écouté et c’est plutôt bien travaillé. Le son de ce soir n’est pas extra mais l’investissement, l’engagement physique est au rendez-vous. Le public répond du coup plutôt bien. Le set est très bien maîtrisé. Le black/death entraîne le public dans son délire rageux et plein de haine. Bon, je ne connais pas super bien donc je ne vais pas me la jouer.
 Setlist de Svart Crown :
01. In Utero: A Place of Hatred and Threat Profane 02. Where the Light Ends 03. Colosseum 04. Transsubstantiation 05. Khimba Rites 06. Until the Last Breath 07. The Therapy of Fleshrn 08. An Eternal Descent
Benighted
Ce n’est pas la première fois que je vois Benighted mais j’ai bien dû les voir à chaque fois avec un line-up différent. Je les ai découvert en 2010 à Marseille en première partie de Morbid Angel, à Toulon en 2013 au Vox avec Loudblast, au Hellfest en 2014, au Connexion Live à Toulouse avec The Black Dahlia Murder en 2016... bref, je commence à connaître.
Julien Truchan, le chanteur, a une putain de présence et d’aisance. Ca tranche sévère avec les autres groupes. C’est mille fois plus technique, sans limite de boeuf-itude, et pourtant ça se fait en totale décontraction. Les mecs sont souriants. Ca respire le bonheur de jouer ensemble.
 Il y a eu pas mal de changements sur le line-up ces derniers temps. En 2016, exit le légendaire Kevin Foley, enter Romain Goulon, non moins légendaire. C’est pareil pour un des deux guitaristes (Olivier Gabriel, out, Fabien "Fack" Desgardins in), le tout après des changements en 2014 (basse et guitare). Bref, il n’y a que Julien d’origine.
 Je partage une certaine ressemblance avec l’ami Julien, ayant la boule à Z et la barbe. Cette ressemblance m’a valu des remarques du style "eh toi t'es le frère de Juju ? Tu gruikes aussi ?".
Julien félicite très vite le public toulousain : “putain Toulouse, vous foutez le bordel à tous les coups”. Le chanteur sait se mettre le pit dans la poche. Les Stéphanois (bon, ok, pas tous de là-bas) ne font pas dans la dentelle
A lui seul, Julien fait le show : “D’habitude, je lance un défi, une sorte de challenge, à la fosse…. mais là vous êtes dispensés.” Eh ouais, ça ne s’improvise pas de venir à ce genre de concert. La fosse est de très bonne taille en proportion et le plaisir est communicatif. Ca bouge même quand la musique s’est arrêtée. Point significatif, les musiciens qui ne jouent pas ensemble depuis des années font une super impression et sont super carrés.
J’observe toujours les réactions du public et dès qu’Hostile est annoncée, c’est la folie. Julien lâche son habituel “Va falloir s'éclater le cou”. C’est en effet un gros bordel mais c’est aussi très court. Sur Asylum Cave, on a droit au plus gros wall of death de la soirée.
J’en reviens à peine, Julien Truchan est en complète maîtrise de son jeu. “Vous êtes putain de monstrueux” et se risque à défier son audience “montrez-moi ce que ça donne”.
Bref, vous avez compris que j’ai bien aimé, d’autant plus que je n’avais jamais vu Romain Goulon jouer en concert… en fait c’est plutôt lui qui m’a vu jouer le plus. Normal, pas de pétage de chevilles, j’ai juste été son élève pendant trois ans et c’est en partie ce que fait un prof de batterie : te regarder jouer.
 Le final est purement énorme avec un duo avec Nutz, le chanteur de Gorod sur Jekyll. Le père Nutz est bien sympa et nous raconte l’histoire de l’invraisemblable et nouvel EP de Gorod Kiss The Freak qui sort en avril.
 Merci SPM Prod, cette soirée très bien foutue avec une affiche super sympa, ça vaut le déplacement depuis Bordeaux !
Setlist de Benighted :
01. Hush Little Baby (magnéto) 02. Reptilian 03. Reeks of Darkened Zoopsia 04. Let the Blood Spill Between My Broken Teeth 05. Carnivore Sublime 06. Collapse 07. Slut 08. Versipellis 09. X2Y 10. Noise 11. Necrobreed 12. Forgive Me Father 13. Hostile 14. Stay Brutal 15. Asylum Cave 16. Experience Your Flesh
Rappel 17. Jekyll
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