The Sword

Interview date

07 Juillet 2010

Interviewer

Ostianne

I N T E R V I E W

Interview Trivett Wingo (par téléphone)


Vous faites déjà la promotion de "Warp Riders", qui sortira fin août. Comme cela se passe-t-il ?

C'est très excitant, nous sommes fiers de cet album. Nous sommes très enthousiastes à l'idée d'en parler et de le promouvoir car nous n'en pouvons plus d'attendre qu'il sorte !

Quatre ans ont passé entre votre premier album et celui-ci qui est votre troisième. Pensez-vous que vous puissiez faire du bon travail en si peu de temps ?

Est-ce qu'on a l'impression que l'on peut un travail de qualité dans un court laps de temps ? Je ne dirais pas que c'est un court laps de temps. Ça a pris une année entière, même plus d'un an pour l'écriture, l'enregistrement et la sortie de l'album. Nous avons vraiment travaillé dur, chaque semaine. Ça a pris un an pour écrire cet album et l'enregistrer. Je ne dirais pas que nous l'avons fait rapidement. Nous nous sommes donnés beaucoup de temps, nous avons pris plus de temps que jamais pour l'enregistrer, et maintenant, nous prenons encore plus de temps qu'avant pour le promouvoir avant qu'il ne sorte. C'est la première fois que nous nous investissons autant dans un album.

Vous avez tous composé cet album. Comment s'est passée la composition ? Je veux dire, vous enfermez-vous tous dans la même pièce pendant des jours et des jours, vous travaillez seul dans votre coin, etc. ?

La majorité du travail se fait individuellement. Et ensuite, on se retrouve tous ensemble et on travaille sur les détails.

Cet album est un album concept qui parle d'une histoire de science-fiction. Peux-tu nous parler de cette histoire ?

Et bien, en fait, cette histoire est très compliquée, très complexe. Mais je dirais, vraiment très brièvement, que c'est à propos d'une âme, de quelqu'un qui essaye de prendre le contrôle du temps.

"Astrea's Dream" est un morceau instrumental. La chanson ne demandait pas de paroles ou à ce point précis de l'histoire n'avait pas besoin de mot pour être racontée ?

Oui, il y a quelques éléments qui sont uniquement exprimés via la musique comme dans "Astrea's Dream".

Le fait que cet album soit un concept-album a-t-il eu une incidence sur votre manière de composer ?

Je ne pense pas. Nous n'avons pas fait tant de rapprochement que ça entre la musique et le concept de l'album. On ne travaille pas sur une chose pour ensuite faire machine arrière. Nous mixons tout pour en faire un tout. Au final, les paroles ont les mots pour la musique tout autant que la musique a les mots pour les paroles.

Certaines chansons comme "Nemesis" ont des intros longues. Pourquoi avez-vous de longues intros comme cela ?

Et bien, il n'y a pas de logique. C'est juste ce que nous ressentons bien. Il n'y a aucune raison précise, c'est juste que nous ressentions bien ces choses et que ça nous semblait sonner de manière correcte et simple.

Il n'y a pas de temps morts sur cet album. L'énergie ne faiblit pas à un seul moment, vous n'avez pas peur de perdre des auditeurs parce qu'ils vont entendre trop de choses en peu de temps et donc, ils vont abandonner l'écoute ?

Oh bon sang ! Je pense qu'on ne devrait pas céder à la pression de qui que ce soit. Nous essayons vraiment faire des choses toujours excitante et dynamique. C'est pour ça que l'album est comme ça. Si vous n'entendez pas quelque chose dessus, c'est parce que nous avons pensé que ça vous déplairait et donc, on l'a retiré. Et en fait, nous avons raccourci l'album de dix minutes. C'est dix minutes plus court que ce qui était prévu parce qu'on voulait faire quelque chose qui retienne complètement l'attention du début à la fin. Donc, il n'y a pas de temps morts.

Avec un troisième album, les gens attendent de nouvelles choses, que le groupe ne se répète pas même s'ils ne veulent pas qu'il change d'identité. D'après-toi, quels sont ces nouveaux éléments dans "Warp Riders" ?

Et bien, je pense qu'il y a plus que rock n roll qu'il n'y en a eu jusqu'alors. Peut-être que ce n'est pas nouveau, mais le rock n roll est plus pur et il y a aussi quelques éléments qui viennent du western, du rock Texan. Et dedans, il y a aussi quelques éléments funk.

Pour la première fois, ce n'est pas J.D Cronise qui a produit cet album, mais Matt Bayles. Penses-tu qu'il vous a aidé à renouveler votre son ?

Matt n'a eu aucune incidence sur notre son. Nous avons travaillé toutes les chansons avant de le rencontrer. Il nous a aidé à travailler nos compositions en profondeur, et de mieux jouer. Et il a su capter nos chansons de la meilleure manière possible, mais il n'a composé aucun matériel et ne nous a pas influencé sur le choix des chansons que nous jouons.

La voix et le son sont un peu old school, est-ce fait exprès ?

Nous n'avons pas tenté de faire quelque chose pour des raisons externes. On ne se dit pas ça sera plus metal ou ça sera plus rock. On fait juste ce qu'on a envie d'entendre. Et après, tu l'écoutes, tu l'entends et tu dis, "c'est plus old school", comme toi, ou plus rock ou autre chose, mais c'est ta réaction. Nous ne pensons pas de cette manière, nous produisons juste de la musique que nous aimons.

La fin de la dernière chanson est un peu apocalyptique...

Et bien, je ne sais pas si c'est vraiment apocalyptique. C'est plutôt à propos d'une bataille. Mais l'histoire de cet album n'est pas apocalyptique. C'est plutôt sauver le monde de l'apocalypse. C'est un peu ça qu'il se passe dans ce récit. Quelques mauvaises choses sont déjà passées et il y a ce personnage qui essaye de changer les malheurs qui s'abattent sur le monde. Ce n'est pas vraiment apocalyptique, c'est plus un essai.

Les guitares sont mises en avant, il y a quelques moments "psychédéliques" dans cet album comme dans "Night City" ou "The Warp Riders". Quels effets recherchiez-vous ?

Purée ! Personnellement, je ne dirais pas qu'une chanson soit psychédélique. Je pense à elles comme étant des chansons purement rock n roll.

Vous allez sortir trois vidéos, qui vont être une trilogie. Sais-tu déjà quels vont être les sujets ?

Nous n'avons pas encore fait ces vidéos. J'ai vu le script et il va y avoir trois chansons que l'on mettra en image : "Tres Brujas", "Night City" et "Lawless Land". Les trois vidéos sont en quelque sorte liées, on va toutes les faire en même temps et avec le même producteur. Je sais qu'elles vont être un peu différentes les unes des autres, certaines auront plus d'action que les autres, mais je ne sais pas vraiment ce qu'il va y avoir dedans. Dès qu'on sera parti de Berlin, nous allons rentrer chez nous pour quelques jours, et ensuite, nous allons ensuite à LA pour tourner les vidéos.

Parlons de ton jeu de batterie, comment s'est passé l'enregistrement ?

Tu te demandes si on a utilisé un micro ? (Rires). Normalement, j'écris tout avant d'entrer en studio. Nous travaillons vraiment tout avant l'enregistrement. Et puis, il y a quelques gars dans le studio qui trouvent ce que nous devons faire. Toutes les chansons ont été jouées durant des semaines. J'ai écrit toutes mes parties et je n'ai aucune objection sur ce que les autres groupes ne jouent pas ce que je pense être le mieux pour eux. Mais je n'essaye jamais de faire la même chose, j'essaye juste de jouer les chansons de la meilleure manière.

Et est-ce que tu t'inspires d'autres batteurs pour ton jeu ?

Oh, je m'inspire toujours d'autres batteurs. J'écoute beaucoup de musique, je puise mon inspiration dans le jeu de beaucoup de personnes. Mais je joue vraiment chaque chanson de manière différente, et je n'écoute que la chanson pour avoir de l'inspiration. Je ne dis pas comme d'autres "je vais jouer quelque chose qui sonne comme ce que fait untel", je me dis toujours "je vais jouer de la meilleure manière pour cette chanson".

Sur scène, tu joues différemment qu'en studio ?

Toujours. Je joue toujours des parties différentes. Je suppose que ça serait ennuyant si je jouais toujours une chanson de la même manière. Donc même en studio, j'écris tout, mais parfois, à la dernière minute lors de l'enregistrement, il m'arrive de jouer quelque chose d'un peu différent et on le garde si ça plait aux autres mecs du groupe. La plupart du temps, je joue ce qu'il y a sur l'album, mais souvent, je ressens de l'excitation, et parfois je joue plus sauvagement que je ne l'ai jamais fait avant, et je ne le refais jamais. Chaque concert est un peu improvisé. Ils sont toujours différents et je prends les opportunités quand je peux et je vois ce qu'il se passe.

Les chansons "The Black Rivers" et "Maiden, Mother and Crone" sont présentes sur Guitar Hero Metallica pour la première et Guitar Hero 5 pour la deuxième. Est-ce quelque chose dont vous êtes fiers ?

Oui, nous sommes vraiment fiers de ça. Ces jeux, c'est une espèce de marché. Beaucoup de personnes qui n'ont jamais entendu parler de ton groupe vont acheter ce jeu et dire "Hey, qu'est-ce que c'est que ce groupe ? The Sword, Je n'ai jamais entendu parler d'eux". Et ensuite, ils vont acheter votre album. Donc c'est vraiment une manière sympa de faire jouer vos chansons par des gens qui ne savent même pas qu'ils achètent vos chansons.

Vous êtes un groupe qui vient des Etats-Unis. Il est dit que l'Europe est le berceau du metal. De quel oeil voyez-vous l'approche musicale de notre continent ?

Je ne sais pas si l'Europe est le berceau du metal. Je ne sais rien là-dessus. Tu sais les plus grands groupes mondiaux de metal viennent de partout, comme Metallica qui a des musiciens venant des Etats-Unis, Iron Maiden qui vient du Royaume-Uni, et il y a tant de groupes qui font différents types de metal qui viennent du monde entier. Donc, le metal existe à travers le monde. Pour l'approche, je ne suis pas sûr parce que les seuls groupes de metal que j'écoute sont Iron Maiden, Slayer et Metallica, et c'est à peu près tout. En fait, je ne sais pas grand-chose sur les nouveaux groupes de metal qui viennent d'Europe parce que je n'écoute pas les groupes de musique avec des hurlements. Donc, si le chanteur ne chante pas, mais que c'est un hurleur, je ne l'écoute pas. C'est à peu près tout.

Tu disais que dans le metal, tu n'écoutes que Iron Maiden, Slayer et Metallica. Quels sont les autres styles que tu écoutes ?

J'écoute et j'étudie le jazz. Je joue beaucoup de jazz, c'est l'une des choses que je préfère. J'écoute du rock n roll, j'écoute ZZ Top, et beaucoup de vieux disques de jazz comme ceux de Miles Davies et d'autres choses dans ce genre. Le fait est que si tu regardes mon Ipod, il y a environ soixante-quinze pour cent de jazz. Moi, en tant que musicien, je puise un peu mon inspiration dans le heavy metal, mais la majorité de mon jeu vient du rock n roll. Je dirais que mon jeu est à soixante-quinze pour cent rock n roll, puis il y a dix pour cent qui viennent du metal et dix pour cent qui viennent du jazz.

D'après-toi, quel va être la prochaine étape pour The Sword ?

La prochaine étape pour The Sword, c'est de faire... oh bon sang ! Je suppose que pour le moment, il faut qu'on ressente l'album. Nous allons y aller et on va voir ce qu'il se passe et le futur va se créer lui-même. Mais je ne pense pas qu'il soit utile de perdre mon énergie à changer le destin. Nous allons juste continuer de faire ce que nous faisons, faire des concerts, essayer d'être le meilleur groupe que l'on puisse être et quoiqu'il arrive, c'est ce qu'il arrive.

Le public français aura-t-il la chance de vous voir en concert ?

Oui. A la mi-novembre, nous allons jouer à Paris. Je ne connais pas la date, mais il faut garder un oeil ouvert pour le savoir.

Quel mot final peux-tu dire pour finir cette interview ?

Vous devez vous faire une grande faveur et aller acheter le nouvel album de The Sword, quand il sortira parce que c'est notre meilleur. Et je ne dis même pas ça égoïstement. Même si je ne faisais pas partie de The Sword, je vous dirais qu'il faut avoir cet album. (Rires).