Tao Menizoo

Interview date

Septembre 2008

Interviewer

Damien

I N T E R V I E W

Interview LH


Tout d'abord comment présenteriez-vous le groupe à ceux qui ne vous connaissent pas ?

Sans entrer dans le détail d'une biographie fastidieuse, on peut tout de même souligner que les 4 membres du groupe se connaissent depuis plus de 12 ans maintenant (plus de 20 pour le batteur et le guitariste/chanteur) et que le line-up de base n'a jamais changé, si ce n'est brièvement au début où deux chanteurs se sont succédés avant que LH ne prenne en charge le chant. Cette stabilité dans le line-up permet à notre sens une bonne cohésion du groupe et une bonne convergence musicale entre nous. Au niveau du style, en rapprochant la vision que nous avons de notre musique et celle qu'en ont les autres, les chroniqueurs, notamment, nous sommes tombés d'accord sur le fait de désigner notre musique comme du " polymorphic thrash/death ". C'est donc du métal multi-formes, dont le socle principal est du thrash/death standard, enrichi d'emprunts divers et plus ou moins discrets à la musique progressive, à l'indus, au black, au rock 70's, au heavy... Le résultat de ce mélange reste homogène et consistant et n'a pas l'effet patchwork qu'on pourrait craindre, et constitue ainsi notre signature musicale. En fait, comme nous ne revendiquons d'aucune chapelle musicale, nous ne sommes des puristes d'aucun genre et nous n'avons aucune orthodoxie de style à respecter. Nous jouons donc et assemblons ce que nous voulons comme ça nous chante... Et a priori, ça marche plutôt et ça plait à pas mal de monde au vu des chroniques et des retours sur l'album.

Vous avez enfin trouvé un label ! Racontez nous comment ça c'est passé ?

Au moment de la sortie des démos qui avait précédé le premier album, nous avions déjà été en contact avec Thundering Records qui s'était alors montré désireux d'être tenu au courant de l'évolution du groupe, estimant probablement qu'il était alors encore trop tôt pour parler d'une signature. Le premier album, autoproduit, est sorti et nous avons alors été en contrat de distribution avec un distributeur spécialisé dans les autoproduits, justement. Comme nous ne connaissions pas trop les ficelles du métier, la promotion et la communication autour de l'album ont été minimaliste et du coup sa diffusion a été confidentielle, malgré de bonnes chroniques. Ceci a été ensuite aggravé par deux changements de distributeurs...Désormais, on espère lui redonner une seconde jeunesse en l'ayant confié aux bons soins d'Epiphora Productions (http://www.epiphoraproductions.fr) Pour le second album, encore plus autoproduit que le premier, nous avons décidé de démarcher des labels à la recherche d'un contrat de licence, de sorte que même si un certain nombre de frais restent partagés (l'album reste une autoproduction à la base), les actions de communication/promotion sont prises en charge par les deux parties, les rendant ainsi plus efficaces... C'est dans cet état d'esprit, après avoir reçu plusieurs propositions et discuté de l'approche à avoir sur la promo de l'album, que nous avons signé avec Thundering Records / Manitou Music au début de l'été. Depuis le 22 septembre, l'album est officiellement disponible à la vente (VPC et disquaires) et le gros de la promotion et de la communication va pouvoir démarrer. Nous avons également l'agence M-O Office pour nous aider là-dessus.

So Blind a déjà récolté beaucoup de critiques sur Internet. Êtes vous satisfaits de celles ci ?

Tout à fait ! Bien sûr, nous avons quelques chroniques négatives voire incendiaires, et c'était prévisible, mais ce que nous n'avions pas prévu en revanche, c'est l'enthousiasme d'un grand nombre d'entre elles. Nous aimons naturellement ce que nous faisons, même si nous sommes conscients des imperfections, et nous savions qu'il y aurait forcément des gens pour apprécier également notre album avec ses qualités et ses défauts. Mais nous ne attendions pas à recevoir autant de chroniques à ce point élogieuses, et avec un tel niveau d'enthousiasme ! Cela a été une réelle surprise pour nous, et cela nous met d'autant la pression qu'il faut maintenant assurer derrière des prestas scéniques à la hauteur et cela place la barre assez haut en terme d'attentes pour l'album qui devra suivre ! Mais bon, on ne va se plaindre non plus d'être appréciés ! Pour revenir sur les mauvaises critiques, il y a quand même une chose qui me surprend et me plonge dans un abîme de perplexité...Autant je comprends que selon les goûts des gens, un même aspect de la musique puisse plaire ou rebuter (ex : " Meshuggah c'est bien parce que c'est complexe " versus " Meshuggah c'est chiant parce que c'est complexe ")...Mais là, ceux qui aiment, et ceux qui n'aiment pas, entendent chacun le contraire de l'autre ! Ceux qui aiment, aiment parce que la musique est animée de multiples changement et en est du coup surprenante, et ceux qui n'aiment pas la trouvent banale à en être chiante et désespérément prévisible ! J'ai du mal à intégrer comment notre musique peut être une chose et son contraire, et comment elle aurait pu/dû être pour concilier ces avis à ce point opposés ? Bon, en même temps, on ne va pas regretter de ne pas faire l'unanimité (pour ou contre nous), c'est au moins la preuve que nous ne sommes pas si facilement classables et définissables...

Les mélodies qui se cachent dans vos chansons sont toujours prenantes et assez surréalistes tant elles sont parfaitement intégrées au registre de violence que vous utilisez. Comment surgissent ces idées quand vous écrivez ? D'où vous vient votre inspiration ?

Il y a deux niveaux de mélodies, en fait. A la base, les morceaux sont construits collectivement en répétition, à partir de propositions, plus ou moins élaborées, amenées par l'un ou l'autre musiciens ou à partir d'improvisation, façon boeuf, qu'on fait tourner jusqu'à converger vers quelque chose à retenir. A ce moment, nous avons les morceaux dans leur forme " live " pourrait-on dire, avec soit les deux guitares en rythmique ensembles de manière complémentaire (une guitare en drop B l'autre en accordage standard + capodastre pour ceux que ça intéresse), soit une guitare rythmique + une mélodie d'une guitare ou de l'autre. C'est le premier niveau de mélodie, celle qu'on entend le plus, comme le motif qui se répète sur les couplets de Obey par exemple... Les mélodies en arrière-plan sont généralement trouvées une fois le morceau enregistré, lorsque nous travaillons aux arrangements. Il s'agit plutôt alors de mélodies discrètes plus ou moins cachées dans le fond de la musique, pour enrichir l'expérience d'écoute pour l'auditeur...Le genre de petits trucs qu'on est content d'avoir repéré lors d'une écoute au casque par exemple, et qu'il n'est pas nécessaire de reproduire en live où nous privilégions plutôt l'énergie et le " direct dans ta face " ;-)) Pour l'inspiration concernant ces mélodies et arrangements en arrière-plan, elle est à chercher du côté de groupes comme Tool, Devin Townsend, King Crimson, ou Queensrÿche, pour balancer des groupes en vrac... Sinon, pour les influences plus générales, c'est ce que nous écoutons au jour le jour qui nous influence naturellement, que ce soit du metal ou pas...Si j'écoute beaucoup le dernier Testament, je vais avoir envie de faire du thrash, si je me refais la discographie de Death, je vais commencer à trouver des riffs dans " l'esprit de "... Ensuite, on travaille tout ça ensemble pour le mettre à notre sauce...

La très originale vidéo de Words Of Wrath tourne sur Internet. On sent bien l'influence de Tool derrière. Pouvez vous nous expliquer le concept qui semble se cacher derrière ?

La thématique de la vidéo reprend celle de l'album, car il y a un concept derrière l'album lui-même ! Les textes tournent en effet autour de la description d'un monde sous domination messianique et dictatoriale, et raconte où et comment un individu soudain pénétré de l'idée qu'il est investi d'une mission divine, en vient à asservir ses concitoyens en recourant à la manipulation mentale, la censure dans l'enseignement, les interdits sur la sexualité, la diffusion de drogue... La vidéo reprend ce concept d'un monde oppressif, sous la coupe d'un messie/dictateur et d'un personnage en rébellion, en lutte contre cette oppression... KSH, le batteur, à qui doit cette vidéo, a d'ailleurs démarré le tournage de la seconde, reprenant le personnage et l'histoire là où la première vidéo les ont laissés (car il n'est pas mort après son tabassage en règle)...

Vous êtes en recherche de dates pour effectuer une tournée en cette fin d'année, comment cela avance-t-il ?

Pour la fin d'année, nous avons calé 6 dates entre octobre et décembre. Nous sommes en septembre, et désormais toute les programmations des lieux sont largement bouclées. Donc pour la fin de l'année, cela devrait être tout, sauf opportunité de dernière minute (remplacement d'un groupe en désistement par exemple). Nous travaillons donc maintenant aux dates sur le début 2009, et tout 2009 même, en fait...Plusieurs contacts intéressés et intéressants ont été pris, mais pour l'instant, aucune date n'a été arrêtée. Nous espérons que la sortie effective de l'album, et la promo autour, débloquera quelques réticences qui pourraient demeurer. En tout cas, nous sommes preneurs de tout opportunité, et comme nous en sommes au stade de promotion de l'album, nous ne sommes pas très gourmands sur le cachet : dépêchez-vous de nous faire passer avant que nous ne devenions trop chers ;-)))

En France, le metal semble encore être une musique maudite, et à part Eths et Gojira, rares sont les groupes qui réussissent. Que pensez vous de cette situation ?

C'est regrettable, d'autant plus que la scène métal française compte pas mal de bons groupes, dont beaucoup se bougent vraiment pour se faire connaître, et ils ne sont pas nécessairement récompensés de leurs efforts. Personne n'est dans la scène métal française pour devenir riche et célèbre, mais ramer pour décrocher des dates dans des lieux désertés, sans cachet, voire même sans défraiement n'aide pas à garder la foi... La musique devient vite un gouffre à pognon monstrueux... En cette période de crise du disque, il est plus que jamais important que le public français soutienne ses groupes en allant en concert, à leur rencontre et leur témoigne son soutien en achetant leur disque (à un prix souvent modeste de surcroît). En plus les groupes sont nettement plus accessibles que les grosses pointures et c'est quand même bien sympa de pouvoir aller à la rencontre de ceux qui font une musique qu'on apprécie et d'échanger avec eux au-delà de ce qui s'est passé pendant la prestation elle-même...

La scène reste le plus sur moyen de se faire connaître dans le metal, que représente pour vous le fait de tourner ? Avez qui rêveriez vous de partager la scène ?

Le fait de tourner, de se produire sur scène, devant un public réceptif et réactif, échanger avec lui ces émotions fortes qu'on ne retrouve pas sur disque, c'est vraiment ce qui nous motive et nous fait oublier que ce que nous faisons est toujours à fonds perdus. Rien ne peut remplacer l'adrénaline et l'excitation de la scène, que ce soit devant 40, 400, 4000 ou 40000 personnes (heu, pour les 4000 et au-delà : j'imagine ;-)) Avec qui nous aimerions partager une scène : Gojira, SUP, No Return pour prendre une bonne claque de par leur professionnalisme, et un max de groupe de la scène française qui se bouge (nous allons jouer, ou avons joué, avec certains d'ailleurs) : Lokurah, Outcast, Overload, Jarell, Carnal Lust, Evil One, pour en citer quelques uns comme ça vient, de manière non exhaustive !!! Maintenant pour ce qui est du rêve, alors là, on va taper dans ceux qui nous ont donné envie de faire ce que nous faisons et/ou qui nous inspirent : Metallica, Opeth, Testament, Nevermore, Machine Head, Tool, SYL et Devin Townsend, Coroner (on est dans le rêve, hein alors on peut rêver de jouer avec des groupes qui ne sont plus en exercice !)... on va arrêter la liste là ;-)

Lors de la rédaction de la chronique de votre bébé, l'idée de la TaoTouch, variation brutale de rythme allant soit vers la violence et l'urgence soit vers des cieux plus planant et mélodique m'est apparue comme évidente au milieu de vos morceaux Thrash Death, contribuant a vous rendre unique. Seriez vous d'accord pour dire que là se trouve une part de la personnalité du groupe, déjà très avancée ?

Je ne sais pas si cela nous rend uniques ou appréciables, mais c'est effectivement quelque chose que nous aimons faire : jouer sur les contrastes, d'un morceau à l'autre, ou d'une partie à l'autre d'un même morceau. Maintenant, comme nous ne nous imposons aucune règle, aucune orthodoxie musicale, rien ne nous empêche d'avoir envie de composer (et de le faire) un morceau lent tout le temps, speed tout le temps, ou mid-tempo du début à la fin... Un autre aspect pourrait être aussi le mélange des genres, même si ce n'est pas forcément flagrant dans les compos : nous pourrions très bien construire un morceau avec une intro indus, un couplet stoner, un refrain thrash et un pont death, si cela nous plait comme ça... En général, c'est moins outré que cet exemple...Mais il y a peut-être une idée là, tiens ;-))

Internet semble vous aider à vous faire connaître. Beaucoup de groupes sont fermement opposés à la diffusion de musique et d'autres en profitent pour faire parler d'eux. A quelle catégorie appartient Tao Menizoo ?

Notre priorité, c'est de diffuser notre musique, de la faire connaître, de toucher le plus de gens possible. Maintenant que nous avons signé avec un label, la perspective est un peu différente dans le sens où il faut aussi jouer le jeu et vendre notre musique, et pas seulement l'offrir à l'écoute. Il faut donc faire en sorte de la diffuser suffisamment pour susciter un intérêt qui donne envie aux auditeurs de venir nous voir en concert, et peut-être ensuite de nous soutenir en achetant le CD (car désormais avec le téléchargement, acheter un CD c'est un témoignage de soutien au groupe bien plus qu'un acte d'achat et de consommation)... Internet dans ce contexte permet une diffusion plus large en termes de public potentiellement accessible, et une diffusion à moindre coût en raison de la dématérialisation du support. Un site web ou un myspace sont donc d'excellentes cartes de visite pour présenter le groupe, son univers et sa musique. Il y a pourtant un revers de la médaille : la démocratisation des moyens de production et la facilité, et la gratuité, de ce mode de diffusion permet à tout un chacun de produire son album et de le donner à écouter. Il devient donc plus difficile de se faire remarquer, de distinguer de la masse toujours plus importante d'autoprods... Auparavant les coûts de production (enregistrer en studio, faire presser un CD) et de diffusion (des milliers d'envois à faire à la main, de photocopies et de timbres) constituaient une sorte de filtre que ne franchissaient que les plus motivés. Ce filtre est tombé, et ce sont les moyens, financiers et humains, qu'on peut mettre dans la communication (achat d'espace de pub, flyages, vidéos, créer et entretenir un buzz, marketing viral...) qui feront la différence...

Vous avez connus quelques problèmes de line up mais êtes maintenant stables. A quoi étaient dus les différents départs que vous avez connus ?

Les plus gros problèmes de line up ont eu lieu très tôt dans la vie du groupe, avant même la première démo au format CD pressé et non gravé...Avant 2000, en fait...Et cela a concerné exclusivement le poste de chanteur. Nous avons commencé le groupe à cinq : les quatre membres actuels plus un chanteur. Le chanteur originel, une connaissance de longue date de certains des membres et présent quasiment dès le début du groupe, chantait également dans d"autres formations et se cherchait un peu à dire vrai...Pour se concentrer sur une seule chose à la fois et ne pas se disperser au risque de nous lâcher plus tard, à un moment critique, il a préféré arrêter avec nous avant que cela ne devienne pénalisant pour tout le monde. Il a quand même été invité à faire un featuring sur le premier album, puisque tout ceci s'est fait en bons termes...Le second chanteur a été intégré, ex-nihilo j'ai envie de dire. Donc peut-être ne s'est-il pas senti totalement intégré, toujours est-il que des événements dans sa vie l'ont amené à déménager en région et il nous a donc quitté. Ensuite, nous avons passé une petite annonce, fait passer une seule audition -catastrophique- et avons décidé de lâcher l'affaire sur le sujet des chanteurs et de nous débrouiller entre nous. J'ai (LH) pris en charge le chant, un peu contraint et forcé par les circonstances. Entre le premier album et " So Blind ", j'ai pris des cours de technique vocale qui m"ont appris à mieux gérer la prise d"air et l'usage de la voix saturée sans m"exploser les cordes vocales. Je sais que certains chroniqueurs regrettent le style de chant du premier album, mais personnellement, je considère avoir progressé et je ne souhaite pas revenir en arrière : fini les lendemains de répète à tousser toute la journée avec la gorge en feu... Ensuite, d'enregistrer tout nous mêmes, nous a permis dans l'intimité de notre chez-nous de tenter les voix claires et aigues qu'on peut entendre dans les titres " So Blind ", " Never Get Me ", " Time Has Come " et " My Funeral " (refrain chanté par le batteur). Le travail vocal sur les refrains et harmonies doit beaucoup à C-Real (AKA Sir Hill, Brain Aid...) qui est un ami de très longue date (les années collèges) et qui a intégré le groupe entre les deux albums en gros, pour nous aider notamment à restituer en live les samples, percus et voix additionnelles. Il est par ailleurs compositeur et batteur, et nous a décoincés, on peut dire, sur le recours aux voix claires et aigues, et aux harmonies vocales. Ses activités principales ne lui ont pas permis de rester membre du groupe, mais il a contribué à la réalisation de l"album et nous continuerons à le solliciter... Au final, nous nous retrouvons à quatre, les quatre du début, qui ont toujours été là et j'espère bien que cela ne changera pas !

Sont ce ces changements qui ont joués dans les 5 ans qui séparent la sortie de #1 et So Blind ?

Non, comme je disais précédemment les changements de chanteur c'était avant le premier album, et le passage de C-Real n'a pas joué non plus. C'est une succession d'événements qui a ralenti la composition et l'enregistrement du second album. A fin 2003, nous avons perdu notre local de répète qui était la Caserne Bossut à Pontoise, un squatt officiel et éphémère qui s'est terminé. Nous avons alors trouvé un local en Picardie (un ancien local de répète d'ADX a priori), à plus d'une heure de route de chez nous...Ce trajet a pas mal impacté notre capacité à avoir la forme pour composer et répéter, surtout les soirs d'hiver quand la neige menaçait de nous bloquer sur place ! Ensuite, avant de nous lancer dans l'album, nous avons voulu faire une pré-prod de cinq titres qui nous aurait permis de démarcher et faire de la promo avant la sortie de l'album... Malheureusement, l'ingé son en charge de la technique a déménagé en cours de route, donc le temps qu'il se réinstalle, remonte son studio et consacre le temps qu'il faut à ça, nous avons eu les cinq titres mixés à peu près un an après les enregistrements ! Et pendant ce temps, on se retenait de travailler la promo en se disant qu'on avait rien de neuf à offrir ! Ceci a consommé l'année 2005... Ensuite, nous avons trouvé à nous rapprocher pour répéter, à la MJC La Luciole d'Herblay... A moins de dix minutes de chez moi par exemple, c'est radicalement un autre confort ! Nous avons investi les lieux et y avons installé une salle de prise batterie...Nous y avons fait les prises pour l'album, ainsi que les prises guitares. C'était à l'été 2006...Après ça, le guitariste se brise la main (opération, broches, rééducation...)...En automne, nous procédons aux prises de basse qui se terminent de justesse avant que le bassiste ne se blesse à son tour en se sectionnant les tendons de l'index gauche... A nouveau opération et rééducation...Aujourd'hui, tout le monde va bien et est en pleine possession de ses moyens...Le temps de travailler et d'expérimenter les prises voix et les arrangements sur le printemps 2007, tout en investissant dans du matos dont il faut apprendre à se servir, effectuer le mix pendant l'été, faire faire le mastering pendant l'automne, nous voilà mine de rien rapidement au début 2008 avec le CD promo enfin dispo, suivent alors les démarchages labels, la signature au début de l'été, pour aboutir à une sortie d'album à l'automne ! Voilà !

Quels sont vos objectifs à moyen terme ? Où voyez vous Tao Menizoo dans 10 ans ?

A court et moyen terme : faire des dates le plus possible, faire connaître notre album et notre musique, composer, enregistrer (par nous mêmes à nouveau, ou en studio, cela reste à voir) et sortir le successeur de " So Blind " en espérant que nous saurons répondre aux attentes soulevées par cette première sortie ! Dans dix ans, j'espère que les années qui se seront écoulées et les événements qui auront eu lieu ne nous auront pas découragés et convaincus de lâcher l'affaire et que nous serons encore là à faire ce que nous aimons faire : du métôôôl ! ;-))

Un dernier mot pour les gens qui vous connaissent et ceux qui ne vous connaissent pas ?

Pour ceux qui nous connaissent : nous espérons que vous vous retrouvez dans la musique que nous mettons en place, on vous remercie pour votre intérêt et votre soutien ! Ce sont vos retours qui nous poussent à nous dépasser et à continuer ! Pour ceux qui ne nous connaissent pas : qu'importe que vous ayez lu une bonne ou une mauvaise chronique : dans les deux cas (enfin surtout si c'était une mauvaise critique ;-)), faites-vous une opinion par vous mêmes en écoutant les morceaux dispos sur le site et le myspace, venez nous voir en concert (les morceaux prennent une autre dimension en live, avec l'adrénaline et l'urgence de la scène !) et là, vous pourrez voir si vous accrochez ou pas à ce que nous avons proposer !

Merci pour cette interview et longue vie a Tao Menizoo !

Merci à toi pour ces questions !