Tang

Interview date

12 Aout 2012

Interviewer

fifi59

I N T E R V I E W

Interview Xavier Damarey (par mail)


Salut Xavier, merci d'accorder cet entretien au webzine auxportesdumetal.com. Commençons par la question rituelle : peux-tu nous présenter les membres du groupe ?

Salut à tous ! Tang est composé de quatre musiciens et d’un parolier. Il y a donc Max à la basse, Seb à la guitare, Xav à la guitare et au chant et Bastien à la batterie et aussi au chant. On vit à Lille dans le Nord et notre parolier Gaël lui vit à Londres.

A la base, pourquoi avoir appelé le groupe Tang ?

On avait dix-huit ans quand on a monté notre premier groupe. Il fallait un nom pour un concert et on n'avait pas trop d'idées. On a regardé devant nous et la première chose qu'on a vu c'était un plateau de fruits avec des mandarines. Donc voilà, c'était parti, on s'est d’abord appelé Tangerine, et après on réduit ce patronyme en Tang et on l'a gardé…

Quel est le parcours de Tang depuis sa création ?

Notre parcours s'étend aujourd'hui sur pas mal d'années. C’est un parcours très progressif. On a sorti cette année notre troisième album. On a eu l'occasion de jouer un peu partout en France et aussi en Belgique, en Allemagne dans des rads mais aussi dans de très beaux endroits… On a croisé pas mal de groupes sur la route… On se souviendra de Gojira, d'Envy, de Yage, d’Amanda Woodward… On se souvient également de nos rencontres en studio avec Stéphane Buriez de Loudblast et Magnus Lindberg de Cult of Luna.

Quelle est votre définition de la musique de Tang ?

On évolue dans un style rock qui se teinte d’indie rock, de post-hardcore et de noise. On a progressivement développé une approche musicale personnelle sans évidemment révolutionner le genre. On essaie de créer une musique intense et efficace qui joue sur les contrastes rythmiques et mélodiques, avec des chants tantôt criés, scandés ou parlés.

Avez-vous des influences spécifiques au sein du groupe ? De quelles formations vous sentez-vous proches ?

On peut citer Envy, Refused, At The Drive In, Reiziger, Engine Down… Après, chacun a ses petits plaisirs personnels allant du rap au metal en passant par la musique classique.

Même si je ne suis pas très connaisseur du style musical déployé par Tang, j'ai été totalement convaincu par "Dynamite Drug Diamond", qui constitue à mes yeux un album varié et abouti. Et vous, êtes-vous pleinement satisfait de ce nouvel opus ?

On s'est appliqué sur ce dernier album, on a pu prendre notre temps pour le faire. Il nous semble peut-être plus abouti que les deux précédents. La musique et les textes y sont plus personnels et ont gagné en maturité. Il comporte à la fois des titres très rock, directs et efficaces comme sur le précédent, et des titres plus ouverts et plus développés. Il y a aussi eu une progression sur le plan de la production et du design du packaging CD.

Quel a été le processus de composition ?

La composition de cet album nous a pris environ deux années. On a commencé tranquillement à composer, au gré de nos envies et de nos riffs… On ne voulait pas se sentir pressés ou attendus au tournant. Le premier titre qu'on a écrit fut "Paint In Black" et le dernier composé fut "Run & Run & Die". Il y a eu aussi tout le travail de collaboration avec notre parolier qui a pris pas mal de temps aussi et qui a nécessité quelques aller-retour sur notre musique. Bref, la composition de cet album s'est faite de manière assez lente, sereine et posée…

Le son est excellent, équilibré. Comment s'est déroulé l'enregistrement ?

L'album s’est fait en plusieurs sessions. Nous sommes d'abord rentrés au Boss Hog studio pour maquetter, puis pour enregistrer les versions instrumentales définitives, puis le chant, puis le mix. En tout, on est bien resté deux mois en studio… Clément Decrock et le groupe ont fait un travail sur la prise de son originel des instruments afin d'obtenir une matière sonore brute qui sonne naturellement sans besoin de trop de post prod…

Qui s'est occupé de l'artwork de l'album ?

On a travaillé avec N.G. ChiWai. C'est un graphiste originaire de Hong Kong, qui n’avait jamais vraiment bossé sur le packaging de disque… C’est quelqu'un qui travaille super bien la matière et qui a su manier le concept de notre album, autour du triptyque "Dynamite Drug Diamond". L’objet est sobre mais très travaillé (gaufrages, pliage, impressions à chaud…). On en est très satisfait !

Pouvez-vous nous parler des invités présents sur l'album, qui apportent un plus très plaisant ?

Effectivement c'est plaisant… C'est surtout une manière d'aller jusqu'au bout de l’arrangement d'un titre ou d'une idée. Les apparitions sont discrètes mais ont réellement leur place dans les morceaux. Depuis, on a aussi parfois des invités pour le live. C'est comme ça qu'on se retrouve à six sur scène…

Comment percevez-vous l'évolution de Tang depuis ses débuts jusqu'à "Dynamite Drug Diamond" ?

On a progressivement forgé notre approche de la musique. On a certainement gagné en maturité et en maîtrise technique, en studio et en live… Mais l'envie et l'énergie déployées sont toujours aussi importantes. Concernant la musique, on a essayé d'avoir une évolution toujours sincère et cohérente.

A quoi s'attendre lorsqu'on va découvrir Tang en concert ?

Faut pas s'attendre à voir un truc surproduit avec un jeu de scène de poseurs ! On essaie de proposer un truc assez efficace, rythmé, sincère, simple… Avec ce projet, on a remarqué qu'on touchait un public assez varié, autant les adolescents que les trentenaires, autant les filles que les gars, les metalleux que les rockeurs…

De quoi va être fait l'avenir proche ou plus lointain de Tang ?

Là, l'idée c'est de faire des concerts, ça commence en septembre… et puis de se remettre tranquillement à composer.

Quel est votre meilleur souvenir lié à Tang ? Et le pire ?

Il n'y en a pas un en particulier. C'est à chaque fois… C'est toujours un bonheur de partir pour jouer. A force, on a nos répertoires de blagues et nos personnages interchangeables… C'est marrant mais bon, ça ne fait rire que nous… Enfin… Sinon le pire, c'est peut-être d'avoir écouté Seth Gueko sur la route du retour de notre dernier concert. Aïe… Ça, ça fait mal…

Que pensez-vous de la scène Metal française actuelle ?

Franchement, nous ne connaissons pas assez cette scène en ce moment pour émettre une opinion. On a écouté le dernier Gojira qui est très bon, mais il y a plein de choses qu'on ne connaît pas…

Qu'écoutez-vous en ce moment ? Avez-vous dernièrement pris une grosse claque avec un album ?

Les grosses claques se font rares. Concernant ce qu'on écoute en ce moment, on peut citer Foals, And so I Watch From Afar, Birds in a Row, Russian Circles, Old Man Gloom, Quakers et aussi Robot Orchestra avec qui on jouera bientôt à Paris le 27 Septembre prochain...

Je te remercie pour cette interview et te laisse le mot de la fin !

La Moinette est vraiment très bonne…


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