Star One

Interview date

21 Septembre 2010

Interviewer

Ostianne

I N T E R V I E W

Interview Arjen Lucassen (par téléphone)


As-tu déjà pensé à ne pas poursuivre Star One parce que cela a pris trop de temps pour sortir ce deuxième album et parce que les membres ont d'autres projets qui peuvent leur prendre tout leur temps ?

Ce n'est pas vraiment la raison pour laquelle cela a pris tant de temps pour cet album. Je pense que c'est surtout parce que je travaille tout le temps sur des projets différents, je suis toujours à la recherche de nouveaux challenges. Tu sais, après la sortie du premier album de Star One, beaucoup de choses se sont passées. J'ai fait deux albums d'Ayreon, l'album de Guilt Passion, celui de Stream Of Passion... Comme je cherche toujours de nouveaux challenges et que je déteste me répéter et faire deux fois la même chose... Donc c'est la raison pour laquelle ça a pris tant de temps pour faire ce deuxième album de Star One. Et effectivement, tous les musiciens sont vraiment très occupés avec leurs propres projets, Floor joue avec ReVamp, Russell enregistre un nouvel album Symphony X. Mais je sais qu'ils aiment vraiment notre musique et ils aiment travailler avec moi, donc je sais que si je les appelle, ils s'arrangeront toujours pour prendre du temps pour moi.

Tu as dit sur "Space Metal" que c'était vraiment très magique et que tu n'étais pas sûr d'avoir cette même magie sur le deuxième album. Donc, qu'est-ce qui t'a décidé à faire "Victims Of The Modern Age" ?

En fait, quand j'ai dit ça, je parlais plus de la tournée. Parce que la tournée que nous avons faite était vraiment magique. Personne ne se connaissait donc cela s'est vraiment passé de manière spontanée. C'était tellement magique que j'ai pensé : "si nous repartons en tournée, serons-nous capables de développer la même magie ?". J'ai peut-être eu le même sentiment concernant le premier album. J'avais un peu peur de ne pas réussir à faire un album aussi bon que le premier. Et j'ai même pensé ne pas faire appel aux mêmes chanteurs et aux mêmes musiciens. Mais je ne l'ai pas fait pour deux raisons. La première est qu'Ayreon est déjà mon projet avec beaucoup d'autres musiciens. Star One est plutôt une sorte de groupe. J'y ai pensé, mais la deuxième raison est la suivante, comment puis-je remplacer ces chanteurs ? Tu sais, Russell Allen est le meilleur chanteur au monde. Donc qui peut le remplacer ? Ou encore Floor, c'est une si bonne chanteuse ! Je ne peux pas imaginer que quelqu'un soit meilleur que Floor Jansen, et quelqu'un qui puisse la remplacer. J'y ai pensé et je me suis dit "non, non, non.". Je pense vraiment que la bonne formation pour Star One est celle-ci, avec ces musiciens là et ces chanteurs là. A la base, je voulais garder la même façon de faire, mais obtenir un meilleur son que sur le premier.

Tu as dit ne pas vouloir te répéter donc qu'as-tu voulu changer ou qu'as-tu voulu améliorer sur cet album ?

Et bien le dernier album que j'ai fait, c'était celui de Guilt Machine, était un peu un album orchestré, avec des chansons très longues et des intros très atmosphériques. Et cet album est complètement différent. Les morceaux sont plus courts, je pense qu'ils sont plus accrocheurs et ils sont un peu plus faciles. Sur Guilt Machine, tout le monde disait : "J'ai du l'écouter plusieurs fois avant de l'apprécier", ce qui est bon signe bien sûr car c'est le genre d'album qu'on apprécie plus longtemps. Je pense que je voulais faire un album qui te saute à la figure avec des refrains et des mélodies accrocheuses. Je voulais faire un album sur lequel tout le monde pourrait dire : "Hey, je l'ai écouté, il est chouette !",(rires), et non pas "j'ai du m'y habituer". Donc c'est un peu plus direct, et c'est assurément plus lourd et c'est aussi moins profond que ce que j'ai fait avec Guilt Machine. Guilt Machine était assez difficile à suivre, la musique était dure à suivre et les paroles étaient très profondes. Et là, tout est plus simple à suivre, et les paroles aussi. C'est basé sur les films. C'est une sorte d'échappatoire, ce n'est pas sensé te faire réfléchir comme Guilt Machine, mais c'est sensé te faire bouger ! (Rires).

Comme tu l'as dit, les chansons sont vraiment accrocheuses et intenses. Est-ce la raison pour laquelle il n'y a que neufs morceaux sur cet album ? Sans parler des chansons qui sont sur le deuxième album dans la version deluxe !

Je pense que maintenant, l'attention des gens est limitée à une quarantaine ou cinquantaine de minutes, pas plus. C'est le maximum de temps que je peux consacrer à écouter un groupe. Je pense que soixante-dix minutes, c'est tout simplement trop long. Et je veux spécifier que je ne voulais pas faire un album trop long. J'ai écrit douze chansons, et quatre d'entre elles n’allaient pas avec les huit autres morceaux, si nous ne comptons pas l'intro de l'album. Elles sont vraiment lourdes et directes alors que les quatre morceaux, les bonus, sont un peu plus expérimentaux. Cependant, elles étaient trop bonnes pour moi pour les jeter. Donc j'ai pensé faire ce deuxième album et de les mettre en les enregistrant avec d'autres chanteurs. Mais je pense qu'elles sont aussi fortes que les huit autres, elles sont justes différentes.

Tu disais avoir été inspiré par des films. Comment as-tu eu cette idée ?

Cela a commencé avec le premier album de Star One. Le premier album devait être un projet nous réunissant Bruce Dickinson et moi. Il a écouté mon projet avec Ayreon et il a adoré ! Il m'a contacté et m'a dit qu'il voulait que nous fassions un album ensemble dans le style des seventies, un comme Deep Purple. Donc j'ai écrit ces douze chansons et je les lui ai envoyées. Mais ensuite, j'ai fait quelque chose de vraiment débile. J'ai dit à quelques fans que je travaillais avec Bruce Dickinson et les fans ont fait circuler l'information sur internet avant que ça ne soit officiel. Bruce et son manager ont vu ça et il était très en colère, un peu comme ça : "Aaaah, comment as-tu pu en parler ?!" et il a annulé le projet. Je me suis retrouvé avec douze morceaux et je n'avais pas de paroles, pas d'inspiration, je ne savais pas quoi faire. Et j'ai tout simplement pensé : "pourquoi ne regarderais-je pas différents films que j'aime ?". (Rires). C'était facile et sympa tu sais. Donc c'est pour ça que je l'ai fait la première fois. Et les gens ont aimé et ont cherché à savoir quels films avaient inspirés telle ou telle chanson. Cela a fonctionné, ça a parlé aux gens. Et pour le deuxième album, je me suis juste dit que je pourrais continuer avec ce concept là, m'inspirer de films différents pour écrire mes paroles. Sur le premier album, je m'étais inspiré des films se passant dans l'espace, cette fois-ci, le sujet a changé : les films dystopiens et post apocalyptiques.

Je ne vais pas te demander quels films t'ont inspirés car je sais que tu ne veux pas le dire !

(Rires). C'est bien que les gens cherchent et trouvent par eux-mêmes. C'est assez chouette ! Mais je sais que dans quelques mois, tout le monde le saura !

Est-ce plus facile ou plus difficile d'écrire sur des films que sur d'autres sujets ?

D'un côté, c'est plus simple car tu n'as pas à penser au sujet sur lequel tu vas écrire, tu n'as pas à penser à ce que tu vas être capable d'écrire. La question "Que vais-je bien pouvoir écrire ?" est la plus difficile ! Tu n'as pas à y penser parce que tu sais que tu vas écrire sur un film. Donc ça, c'est la partie simple. Mais la partie la plus difficile c'est "comment puis-je écrire sur un film, être intéressant, sans raconter l'histoire ?". Je crois que sur le premier album de Star One, je me contentais seulement de raconter ce qu'il se passait dans le film. Quand j'ai écrit la chanson à propos de Star Trek, c'était un peu comme ça : "ok, Capitaine Kirk dit ça, Spock dit ça, et voilà, la chanson est finie !". (Rires). Je ne voulais pas ça cette fois-ci. Je voulais faire ressortir un sentiment du film et me concentrer dessus. Comme sur la dernière chanson, "It All Ends Here" qui est basée sur mon film préféré, Blade Runner. Et les gens ne veulent pas que je ne fasse que raconter une histoire. Donc, j'ai choisi les aspects qui m'intéressent, comme les rebelles qui s'appellent les replicants et qui ne peuvent vivre que pendant quatre ans. Ils sont très agressifs et essayent de trouver le secret de la vie. J'ai juste essayé de me mettre à leur place et je me suis demandé : "si tu sais que tu as seulement quatre ans à vivre, serais-tu agressif ? Comment trouverais-tu comment vivre plus longtemps ?". C'est vraiment de là que ça part, non pas raconter uniquement une histoire et donner à chaque chanteur un personnage du film, mais plutôt s'inspirer des sentiments qui ressortent de ces films.

Est-ce que les chanteurs étaient d'accord avec les sentiments que tu as exprimé par rapport aux films ou se sont-ils montrés un peu réticents à chanter quelques chansons car ils n'avaient pas le même point de vue que toi ?

Bien évidemment, ils n'ont pas vu tous les films dont je me suis inspiré, et bien sûr je leur en ai parlé à chaque fois que nous travaillions sur une chanson qu'elle venait de tel ou tel film. S'ils ne le connaissaient pas, je leur expliquais l'histoire comme quand j'ai dit à Russell "hey, tu es Bruce Willis" et il disait "oh, chouette !" (rires), "Et maintenant, tu es une autre personne ", "oh d’accord, pas de problèmes !". Je leur ai dit ce qu'étaient les paroles, et quelles étaient leurs parties dans les chansons. Tout le monde était d'accord avec les paroles. Tous sauf Tony Martin. Tony Martin chante sur l'un des morceaux qui sont sur le deuxième album et il n'était pas vraiment satisfait par les paroles. Il pensait que je n'étais pas vraiment dans le bon sujet, donc il a changé les paroles. Il les a métamorphosées pour qu'elles ressemblent à sa vision du film. Mais c'est le seul qui ait fait cela.

Quelle est la chanson que tu préfères sur cet album ?

J'aime vraiment "24 Hours". Je pense que c'est le morceau le plus Ayreonien de cet album. J'aime quand il y a différentes ambiances dans une chanson. Et celle-ci débute vraiment doucement avec Damian qui chante d'une manière très émouvante et puis tu as les chœurs (il chante) : "You've got twenty four..." et c'est très accrocheur. Ensuite au milieu, tu as cette pièce dans le genre rock (il l'imite) "gragnagna", (rires) ce qui est cool et ensuite ça devient une chanson très prog à la Ayreon. Donc j'aime vraiment cette chanson. J'aime aussi celle qui ouvre l'album, "Digital Rain". Mais je ne peux pas être objectif, parce que pour le moment, j'aime toutes les chansons.

Et celle du public, ça sera laquelle ?

Je pense que les gens vont aimer "Human See, Human Do". C'est une chanson très rapide et je sais que les gens aiment les chansons rapides. Tu sais, ça dépend de ce que tu aimes ! Si tu aimes les morceaux plus lents et doom metal, tu aimeras "It All Ends Here", mais une fois de plus, si tu n'aimes pas ce genre de chansons, ça sera trop long pour toi parce qu'elle fait neuf minutes ou quelque chose dans le genre. Donc ça peut être trop long. J'ai entendu beaucoup de réactions diverses de la part des gens, mais je pense qu'il y a une chanson pour tous, comme "Earth That Was" qui est une chanson très directe qui repose sur les guitares, "Victims of The Modern Age" est un titre très mélodique. Il y a aussi cette chanson un peu pop, avec un refrain quelque peu commercial mais qui est la chanson la plus accrocheuse et sur laquelle Russell chante parfaitement, "Cassandra Complex". Sur "It's Alive, She's Alive, We're Alive", il y a cette basse au début... Je pense qu'il y en a assez pour que chacun ait sa chanson préférée.

Et penses-tu vraiment que c'était trop magique la première fois ou envisages-tu quand même de faire une tournée ?

Il est possible que ça se passe. Nous avons demandé à tous les chanteurs s'ils étaient partants, et ils ont tous répondu oui. Les avoir tous ensemble va être une tâche difficile, il n'y a pas que la tournée, il y a aussi les répétitions et ce genre de choses. Comme tu l'as dit au début, ils ont leurs propres groupes, donc ça va vraiment être dur de tous les avoir et c'est un travail montre de tout monter, de répéter.. Je me souviens la première fois, je voulais tout programmer et ça représentait beaucoup de travail et si l'on considère que tourner n'est pas ma passion, ce n'est pas vraiment un rêve pour moi. Je préfère travailler en studio et travailler sur des nouveautés. Si je peux le faire, je le ferais pour les fans qui me le demandent très souvent. Il y a cette performance de deux heures sur scène, à regarder la foule prendre du plaisir...C'est beau, c'est fantastique ! Je dirais que c'est une possibilité, ça peut se faire. Je pense que secrètement j'attends plus de réactions. Si les retours sont vraiment bons, cela aura donc un sens de penser à cela.

D'après toi, qui sont les victimes des temps modernes ?

(Hésitant). Ça vient du film Orange Mécanique qui est un film très, très lourd. Et j'avais quelques options pour le titre de cet album comme "It All Ends Here". Je voulais que le titre puisse représenter toutes les paroles des chansons de l'album. Avec "It All Ends Here", j'avais peur que les gens aient cette fausse idée que ça soit mon dernier album si je lui donnais ce nom ! (Rires). Je pense que "Victims Of The Modern Age" est tout simplement représentatif de l'album et que cela a un sens. Cela tourne autour de tout ça, les choses qui vont mal à cause des gouvernements, des explosions nucléaires ou autres... Les gens veulent toujours connaître mon point de vue, ce que je pense du futur de l'humanité parce que j'ai toujours écrit dessus dans les albums d'Ayreon. Mais j'aime juste fantasmer là-dessus, réfléchir à ce qu'il pourrait se passer dans le futur. Je n'en ai aucune idée. Je sais juste qu'il y a beaucoup de choses qui ne vont pas et que les gens pensent que les choses sont plus simples et vont plus vite grâce à internet, mais je ne suis pas sûr que les choses s'améliorent. Je pense même qu'elles ne vont pas s'arranger. Peut-être que ça fait de nous les victimes des temps modernes car nous sommes accrochés à certaines choses... C'est comme l'enregistrement tu sais. Dans le passé, pendant les années 70, tu devais enregistrer ta chanson et c'était tout. Maintenant, tu as ces choses avec l'ordinateur, tu peux tout fausser, tu peux changer la justesse de la voix. Avec la souris, tu peux tout programmer : la batterie, les claviers... Tu n'as plus à jouer du tout. Bien sûr les choses évoluent, mais deviennent-elles plus sympas ? Je ne sais pas. Mais vous avez le choix ! Vous pouvez faire une mise au point et ne pas vous concentrer sur les accords... Vous avez le choix parce que vous êtes les victimes des temps modernes (rires). Vous devez le faire, vous êtes pris au piège.

Ce n'est pas un point de vue optimiste !

Non, ça ne l'est pas, vraiment pas. Mais une fois de plus, si tu sais utiliser la technologie, si tu es toujours le maître, c'est difficile, mais c'est bien !

As-tu les mêmes sensations avec tous tes projets ou t'apportent-ils des choses différentes ?

Non, chaque projet que je fais est différent des autres et chaque projet que je fais est un nouveau challenge comme si cela devait être la meilleure chose que je n'ai jamais faite. Je dois admettre qu'il y a des projets qui sont plus pour moi et d'autres qui sont plus pour les fans. Prends un projet comme Guilt Machine par exemple, c'était vraiment pour moi et je n'ai pas pensé à ce que les fans voulaient, je pensais "qu'est-ce que je veux ?". Star One est plus un projet que je fais pour les fans car ils me demandent ce deuxième album depuis la sortie du premier, "s'il te plait, fais-en un autre !". Et je sais que les gens en voulaient un autre. Donc je sentais que c’'tait plutôt quelque chose que les fans attendaient. Mais j'ai pris autant de plaisir à faire cet album qu'à faire Guilt Machine. Il n'y a pas de différences. Rien que le fait d'être créatif me rend heureux. Le projet n'a pas vraiment d'importance. J'ai une liberté totale, il n'y pas de label qui me dit ce que je dois faire, je peux faire ce que je veux. Chaque album que je fais, travailler dessus, ça me donne le même plaisir.

Maintenant que Star One va sortir, à quel projet vas-tu te consacrer ?

Et bien, comme toujours ça sera en réaction au dernier album sorti qui est bien sûr un album assez lourd et assez sombre... En fait, je me suis promis à moi-même de faire un album solo. Cela fait dix ans que je me le suis promis et je continue d'essayer. Normalement, le dernier album d'Ayreon devait être un album solo. Et puis, soudainement, ça s'est transformé en album d'Ayreon, après il y a eu Guilt Machine quand j'ai découvert ce merveilleux chanteur... Je pense que cette fois-ci, je devrais vraiment le faire, je ne devrais pas penser à autre chose ou à ce que les fans veulent. Bien sûr, les gens veulent entendre un nouvel album d'Ayreon, c'est toujours ce qu'ils veulent. Et bien sûr, je le ferai. Mais pour le moment, je devrais vraiment faire l'album solo. Si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais jamais ! J'ai cinquante ans maintenant, et j’'i remarqué que beaucoup de chanteurs, non pas que je me considère comme tel, perdent doucement l'éclat qu'ils avaient dans leur voix et donc, je pense vraiment que je dois le faire maintenant. Et c'est aussi un gros challenge pour moi, serai-je capable de tout faire moi-même ? Parce que sur Star One, j'ai reçu l'aide des meilleurs chanteurs du monde, sur Ayreon, je travaille avec toutes ces personnes reconnues... Si je fais tout moi-même, serais-je capable de faire quelque chose d'intéressant ? C'est un gros challenge pour moi, comme prouver que je peux le faire. J'attends vraiment cela avec impatience. Je vais le faire cette fois-ci, c'est une promesse ! Même si personne n'est prêt pour cela, je vais le faire ! (Rires).

Que serait le mot parfait pour terminer cette interview ?

(Hésitant). Achetez l'album ! Non, non, non, ce n'est pas le mot parfait ! (Rires). C'est toujours une question difficile ! Tout ce que je peux dire, c'est que si je le peux et si l'album est un succès, je vais faire de mon mieux pour organiser une tournée et venir en France. J'y ai joué avec Stream Of Passion, et j'ai toujours eu cette relation étrange avec la France. J'ai toujours passé toutes mes vacances en France, sur la Côte d'Azur, à St Tropez, St Raphaël et tout ce coin là. Et je suis sûr que si nous faisons une tournée, nous reviendrons en France. J'attends vraiment ça avec impatience, mais je ne peux rien promettre !


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