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Klone
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I N T E R V I E W
Interview Guillaume Bernard (en face à face)Salut Guillaume, merci d'accorder cet entretien au webzine Aux Portes Du Metal. Votre dernier album "The Dreamer's Hideaway" est sorti il y a tout juste un an. Il a été dans l'ensemble bien accueilli. Pouvez-vous faire le point des retombées médiatiques et de ce qu'elles vous ont apporté ?Les retours presse ont été très bon, nous avons eu une ou deux critiques négatives sur la totalité de ce que nous avons reçu. Il a été disque du mois dans la rubrique chouchou du pépère de Guitar park, il fut classé à sa sortie deuxième derrière Enslaved dans le magazine My Rock. Dans l'ensemble, il a eu plein de bonnes notes partout. En fait, depuis nos débuts, nous n'avons jamais eu de vraies chroniques cassantes, pour l'instant nous sommes très contents des retours, mais nous étions déjà satisfaits du travail accompli sur "The Dreamer's Hideaway" donc on se souciait peu des critiques qu'il pouvait il y avoir derrière. Et au niveau des ventes, vous en êtes où ?Les ventes c'est cool. Là, il nous reste une trentaine de promos sur deux mille albums et cinq cents promos pressées. Là, j'attends un gars de Season Of Mist qui doit me les emmener pour les rajouter au merch ce soir. On est embêté car nous n'avons plus d'album à un moment où on peut en vendre et on n'a pas les tunes pour en presser de nouveau, vu que nous sommes les producteurs de l'album. C'est un peu la merde car cela ne tombe pas à un moment idéal. Bien entendu, si cela se fait, ce sera avec des bonus. Dernièrement, nous avons enregistré trois de nos titres en version acoustique, on pourra les inclure dans la nouvelle édition. Pour le reste, l'autoproduction a du bon en fait puisque nous avons tout vendu : la moitié lors de nos concerts, l'autre en magasin et en commandes directes sur internet. Depuis le début c'est ce que nous cherchions : sortir du circuit habituel (Fnac, etc...), pour avoir un contact réel avec les gens sans que cela passe par des intermédiaires, pour qu'ils puissent s'y retrouver au niveau du prix ainsi que nous financièrement en tant que producteur du disque. Nous sommes contents et fiers du résultat. Juste après la sortie de"The Dreamer's Hideaway", vous êtes partis sillonner l’Europe en support de Gojira, comment s'est passée cette tournée ?Tout d'abord, juste avant, nous avons fait une tournée en France intitulée "Klonosphère Tour" d'une quinzaine de dates avec Trepalium et Hacride. Quand nous avons été confirmés en support de la tournée de Gojira, nous avons reporté le reste des dates à plus tard et annulé celle de Manosque qui n'a pu être remise pour des raison d'emploi du temps de chacun et faire une date dans le Sud sans support, cela nous serait revenu trop cher. Pour la tournée avec Gojira, c'était énorme nous sommes partis de Reims pour les rejoindre à Oslo. C'était plein quasiment tous les soirs il y avait une pure ambiance pour la plupart des groupes. Avec notre équipe technique au complet (son et les lights) en plus, nous avions un show bien rodé puisque nous avions fait une quinzaine de dates avant, nous avons joué tous les soirs dans des salles qui contenaient entre cinq et neuf cent personnes. Quels ont été vos rapports avec eux ?Cela s'est bien passé, que se soit Trepalium ou nous, nous les connaissions déjà, donc l'ambiance était amicale. Musicalement, on aime ce qu'ils font depuis le début et c'est un vrai challenge de jouer avant eux, c'est un des rares groupe qui met autant la pression sur scène en terme d’énergie et d'intensité physique, on s’échauffait et s'étirait avant le set pour suivre. Par exemple, en passant avant Orphaned Land, nous n'avons pas du tout la même pression. Là, c'est plutôt en mode pépère, même si on s'échauffe toujours. Quelle sont les souvenirs que vous en avez tirés, et dans quel pays avez-vous été le mieux accueilli ?La date qui nous a tous marqué est celle du coco à Londres. C'est une salle de huit cents places qui est en fait un vieux Théâtre super joli avec de vieilles statues et du doré partout. En plus, c'était rempli à ras bord. Et puis cette date-là était l'une des meilleures en terme de réponse par rapport au public. Il y avait un peu de pression car il y avait toute la presse et aussi le team Roadrunner pour voir Gojira. Toutes les dates françaises aussi étaient cool avec une bonne ambiance et de bons échanges. Pour le reste, nous avons eu un super accueil en Angleterre. Par contre, dans les pays d’Europe du Nord, l'accueil était plus mitigé, le public s'attendait à voir un groupe plus brutal dans un style plus death et nous sommes trop rock pour eux en fait. Selon les pays, cela change beaucoup. Des fois, on peut être surpris dans le bon sens et d'autres pas c'est comme ça.(rires) Comment avez-vous été embarqués en tournée avec Orphaned Land ?En fait ,avec Klone, nous avons changé de tourneur. Avant, on bossait avec Romain Monroe qui s’occupe de Bukowski, Hacride, Hypno5e, on s'est séparé en début d'année. Nous connaissions déjà Julien Panion qui est le tourneur d'Orphaned Land en Europe et ailleurs avec qui nous étions en discussion. A la base, il nous a proposé cette tournée pour placer un groupe du collectif. Alors j'ai pensé au groupe breton Picture mais il n'était pas disponible, je l'ai proposé à d'autres groupes puis plus on regardait le parcours de la tournée et les pays traversés comme la Turquie, le Portugal, pas mal de pays de l'Est... nous nous sommes aperçus que cela pouvait nous ouvrir de nouvelles portes surtout dans l'Est de l'Europe même si, au premier abord, notre style est assez différent d'Orphaned Land. On a pris le risque de dire oui ! Et au final, cela se passe super bien autant sur le retour du public que sur l'ambiance entre les groupes. Toute l'équipe d'Orphaned Land nous a acheté CD, tee shirts, ils adorent notre musique. Kobi nous a même proposé de faire un featuring sur notre prochain projet, C'est vraiment le premier tour support que l'on fait qui se passe aussi bien, nous sommes tout de même vingt-quatre à vivre dans le tour bus et ça pendant deux mois ! Tout se fait naturellement sans tension et problèmes d'égaux malgré la diversité des nationalités car en plus d'Orpaned Land, il y a eu un autre groupe israélien, puis un Jordanien, et la depuis ce soir un Palestinien. Pour résumer, on vit un grand moment de partage. Tu verras ce soir, le retour du public et généralement très positif. (NDLA : Je le confirme !) Avant de partir en tournée, je pense que vous réfléchissez aux titres que vous allez jouer. Comment se fait la création d'une setlist et une fois faite, reste-elle figée ?Oui elle est figée. C'est la même que celle qu'on a jouée sur la tournée avec Gojira en fait. Pour cette tournée, nous alternons souvent les positions de passage donc, selon les soirs, on joue trente cinq ou quarante cinq minutes (cinq à six titres). La setlist est constituée de un à deux titres de chacun de nos albums qui sont représentatifs aussi des goûts de notre public. On joue généralement "The Eye Of Needle (part2)", "Army Of Me" (la cover de Bjork) puis "Give Up The Rest", "All Seeing Eye", "The Dreamer's Hideaway" et "Rocket Smoke"... Le public est-il au rendez-vous ?Oui et non, il y a eu du bon comme du moins bon. En gros, la France pour l'instant, c'est cool surtout à Colmar. L'Allemagne pas mal aussi avec une moyenne de deux cents, trois cents personnes par soir. Pour les pays de l'Europe de l'Est, on pensait qu'il y aurait un peu plus de monde car Orphaned Land marche pas mal là-bas. Je pense que sur certaines dates, il devait y avoir des soucis de promo, on voyait peu de nos affiches en fait et en même temps que nous, il y avait Leprous en tournée et on ne voyait les leurs partout. Enfin, sur l'ensemble, c'est pas mal à part deux salles où il n'y avait que soixante personnes. Pour le reste, on a joué en moyenne à deux cents, deux cent cinquante entrées par concert. Après, toujours dans les pays de l'Est, dans quelques villes, les audiences étaient assez étranges en fait. Le public venait uniquement pour Orphaned Land et en n'avait rien à faire des autres groupes. Tout le monde était assis ou au bar pendant que l'on jouait. En fait, on se plaint souvent du public français mais il est vraiment top par rapport à certains pays. Pour cette tournée, il vous manque deux de vos musiciens habituels. Pourquoi et qui les remplace ?Et bien, Florent, lui, a joué et enregistré toutes les parties de batterie sur le dernier album d'Hacride et il a été le batteur des deux groupes lors du "klonosphère tour" en exécutant deux set par soir. Quand nous sommes revenus de la tournée avec Gojira, n'ayant rien de prévu pour Klone, Florent nous a prévenu qu'il allait faire une tournée européenne avec Hacride, pour défendre leur nouvel album en live. Comme Flo s'était engagé avec Hacride bien avant que nous acceptions de faire la tournée avec Orphaned Land, nous avons fait appel à Morgan Berthet, actuel batteur de Myrath et de The Mars Chronicles (aussi sur la tournée). Nous le connaissions depuis longtemps. En fait, il y a plusieurs années, avant Flo, nous lui avions déjà proposé de bosser avec nous, cela ne s'était pas fait car il souhaitait se consacrer à Eyeless, son groupe de l'époque. Une fois la tournée signée, nous avons répété avec lui la setlit et en huit jours, il était prêt. C'est un vrai plaisir de travailler avec un tel musicien. Si l'occasion se représente, il sera toujours le bienvenu dans Klone, pareil pour Julian Gretz qui remplace notre bassiste sur une partie de la tournée. Les side project sont nombreux au sein du groupe. Où en sont-ils actuellement ?Donc moi, j'en ai un avec une chanteuse, Mélusine, qui est un projet acoustique. Cela fait trois ans que l'on est dessus, on est tous les deux très pris. Nous avons une douzaine de titres enregistrés donc on espère sortir quelques chose l'année prochaine. Pour les autres, c'est un peu la même chose, beaucoup de projets mais peu de temps pour s'y consacrer pleinement car nous sommes toujours très pris par Klone et c'est très bien car cela prouve que cela marche pour nous. Donc Florent tourne actuellement avec Hacride, il a toujours Step in Fluid et un futur projet studio avec un musicos de Tesseract. Alderick, lui, a un truc avec le chanteur de Trepalium... En fait, il n'y a que Yann qui n'a rien d'autre que Klone en ce moment. Après cette tournée, comptez-vous entreprendre la réalisation d'un nouvel album ?Pour Klone il y a déjà un album quasiment prêt. En fait, nous avions enregistré bien avant l'enregistrement du dernier album une douzaine de titres très atmosphériques dans un style proche d'Anathema. Au départ, cela devait être un projet à côté de Klone, mais après les avoir fait écouter à notre entourage et comme l'avis général nous disait que cela sonnait vraiment comme Klone et comme le line up était le même, on va le sortir sous notre nom. On va s'en occuper au début de l'année prochaine pour espérer le sortir en septembre 2014. Klone fera-t-il partie de l'édition 2014 du Hellfest et d'autres participations festivalières sont-elles prévues ?En tout cas après cette tournée, en 2014, au niveau concert, on ne fera rien avant juin. Mais nous comptons bien sûr postuler pour jouer dans les plus grosses manifestations estivales et bien entendu, le Hellfest en fait partie et nous aimerions bien y rejouer mais ça, c'est notre tourneur qui va s'en occuper. Je te remercie, je n'ai plus de questions pour le guitariste de Klone mais j'espère bientôt te revoir pour parler avec toi de Klonosphère.Et bien de rien, merci à vous et votre webzine. Ce sera un plaisir de te revoir pour une prochaine interview, donc.
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