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Interview Florian (Chant)
Bonjour merci de nous accorder un peu de votre temps pour cet interview. Comment March Of Scylla s'est-il formé ? Pouvez-vous nous parler des débuts du groupe et de la manière dont vous vous êtes rencontrés ?Hello et merci pour l’intérêt ! March Of Scylla était au départ un projet studio de notre ancien guitariste (Greg)…. C'est lui qui a recruté progressivement les membres du groupe à partir de 2018. Nous sommes tous des musiciens assez aguerris de la région d’Amiens…. Je suis le dernier à avoir rejoint le groupe en 2020. Et finalement, pour des raisons personnelles, il a quitté le groupe en 2021… Quelles ont été vos influences musicales principales lors de la création du groupe ?Au départ les morceaux de Greg étaient très metalcore moderne (Architect, Bleed From Within..), avec une touche de prog dans les structures (Tesseract…). Ça s’entend sur notre premier EP… Au fur et à mesure, Chris a repris la composition et a apporté un côté beaucoup plus noir (death et Post-black). De mon côté je me sens beaucoup plus libre dans l’écriture des mélodies et des arrangements, Andromeda est plus mélodique mais également plus noir et efficace que nos précédents EP. Comment avez-vous choisi le nom "March Of Scylla" et quelle signification a-t-il pour vous ?Il s’agit du nom d’un morceau d’un précédent groupe de Chris… Chris et moi même sommes passionnés de mythologie et d’Histoire… Scylla est un personnage féminin qui a souffert et qui se venge en dévorant les marins qui passent… On aime bien cette idée… D’ailleurs on reprend un peu cette figure avec le personnage d’Andromeda. Pouvez-vous décrire votre processus de composition ? Comment les idées musicales naissent-elles au sein du groupe ?C'est toujours Chris qui propose une pré-production… On discute, on change la structure etc … Ensuite Gilles écrit la batterie… On valide l'instru tous ensemble et j'attaque l’écriture tes textes, mélodies, arrangements… Comment vous répartissez-vous les rôles lors de la création d'un morceau ? Y a-t-il un leader ou est-ce un effort collectif ?Chris est clairement leader pour la guitare, la basse et les ambiances, Gilles pour ses batteries et moi pour le chant. A chaque fois qu’on ajoute une nouvelle pierre au morceau, on en discute ensemble. Même Rob, notre bassiste a le droit de s’exprimer. Quels instruments et technologies utilisez-vous pour composer et enregistrer votre musique ?La liste du matos serait vraiment longue mais en gros Ampli REVV et quad cortex pour la guitare, Nano cortex et DarkGlass Microtube pour la basse, Drum Dw et Snare 14/8 bronze…. Nous gardons une configuration hybride avec des amplis, c'est important sur scène. Nous sommes également tous équipés de home studio. Quelle est l'inspiration derrière le titre "Andromeda" pour votre nouvel album ?Comme je disais juste avant, il s'agit d'un personnage féminin de la mythologie qui traverse une épreuve… c'est aussi la galaxie la plus proche de la nôtre…. Je trouvais que ces deux aspects coïncidaient parfaitement avec l'orientation de l'album. Pouvez-vous nous parler des thèmes et des concepts explorés dans cet album ?Nous voulions faire le lien entre la mythologie et la cosmogonie, c'est-à-dire comment créer un univers fictionnel complet à partir du commencement de la création d'un univers. Chaque morceau explore des thèmes différents comme celui du mensonge avec Ulysse, de la notion de divinité avec Dark Matter ou de l'après vie avec BlaAst. Y a-t-il des morceaux particuliers sur "Andromeda" qui ont une signification spéciale pour vous ?Pour ma part, BlaAst est un morceau très introspectif… En avançant dans la vie, on est confronté assez logiquement à de plus en plus de drames… Cela nécessite d'envisager le passage vers l'au-delà sous un autre angle si on ne veut pas s'effondrer. Comment décririez-vous l'évolution de votre son depuis vos précédents travaux jusqu'à "Andromeda" ?Tout est plus assumé. Les passages violents le sont davantage, les passages mélodiques également. Et je trouve ça vraiment intéressant de ne pas s'interdire d'aller vers le prog… Quels sont les morceaux les plus représentatifs de l'album selon vous, et pourquoi ?Ulysses'Lies est un morceau vraiment bien équilibré je trouve pour représenter l'album. Il est extrêmement puissant, mélodique avec un côté un peu djent. La structure est assez simple ce qui le rend un peu plus accessible. Nous avons tourné le clip dans des souterrains entièrement à la bougie et nous sommes vraiment fiers du résultat! Y a-t-il des collaborations ou des invités spéciaux sur cet album ?Malheureusement non, impossible de caler les emplois du temps des idées que nous avions eu au préalable. Comment avez-vous abordé l'enregistrement et la production d'Andromeda ? Pour cet album nous voulions vraiment passer un cap. Pour nos précédentes productions, nous faisions l'essentiel du travail de mixage nous-même et cette fois nous avons décidé de passer par le meilleur studio que nous connaissons ! Quelle a été votre expérience de travail avec Francis Caste pour le mixage et le mastering d'Andromeda ?C'est la troisième fois qu'on travaille avec Francis mais cette fois nous y avons passé beaucoup plus de temps. De notre avis à tous c'est le meilleur ingé son métal en France, et vue sa popularité nous ne sommes pas les seuls à le penser. Comment décririez-vous la qualité sonore finale de l'album ?Nous sommes absolument ravis du résultat. C'est sombre, puissant et extrêmement riche ! En quoi le travail de Francis Caste a-t-il contribué à l'atmosphère et à l'impact de l'album ?C'est une très bonne question car clairement il y a vraiment sa patte dans le résultat final. Au départ il nous a proposé un mix très post black. Nous n'avions pas du tout envisagé les choses sous cet angle. Au final, même si des modifications ont été apportées pour qu'on aille tous dans le même sens, ça se ressent vraiment dans l'atmosphère générale. Ce qui est fou c'est que ce n'était pas du tout prévu, mais maintenant ça me paraît complètement logique. Pouvez-vous nous parler de l'artwork d'Andromeda ? Quelle a été votre première impression lorsque vous l'avez vu terminé ?Parfois on trouve les choses du premier coup et parfois c'est extrêmement laborieux. La pochette d'Andromeda fait partie de la deuxième catégorie. Je pense qu'il y a plus de 6 mois d'essai, de colorimétrie et de modification en tout genre, mais maintenant nous sommes absolument ravis du résultat. Comment l'artwork reflète-t-il l'univers musical et thématique de l'album ?Clairement, quand on regarde notre pochette il y a absolument tout ce que nous sommes aujourd'hui ainsi que la plupart des thèmes. C'est évidemment une interprétation mais j'ai l'impression d'entendre notre musique rien qu'en la regardant. C'est vraiment très compliqué pour un groupe d'avoir une identité sonore et visuelle qui soit reconnaissable et identifiable instantanément. J'ose me dire que nous n'avons pas trop mal réussi notre coup pour Andromeda. Comment avez-vous choisi les personnes qui ont créé l'artwork d'Andromeda ?Nous avons adopté exactement la même recette que pour notre EP précédent. On travaille nous-mêmes dessus à tâtons avec différentes techniques et ensuite notre graphiste (Pierre Gacquer) finit le travail. Quelles étaient vos attentes et vos inspirations pour cet artwork ? Nous voulions qu'il soit aussi impactant que le précédent et franchement ça ne fut pas une mince affaire… l'essentiel étant qu'il montre bien le côté “spatial” que l'on peut trouver dans l'album, ainsi qu'un personnage pouvant s'apparenter à une divinité. Avez-vous des concerts ou une tournée prévue pour promouvoir Andromeda ? Si oui, pouvez-vous nous en dire plus ?Pour l'instant nous avons une quinzaine de dates confirmées à travers la France pour promouvoir l'album mais beaucoup d'autres sont en train d'être finalisées… Nous jouons notamment au Chaulnes Metalfest, au Hellfest le off by Leclerc Clisson, aux Zicophonies… Et beaucoup d'autres événements que nous ne pouvons pas encore annoncer... Quels sont vos lieux préférés pour jouer en live et pourquoi ?On préfère jouer là où il y a du monde et attentif! C'est quand même le nerf de la guerre, d'autant qu'on fait une musique assez exigeante. Peu importe la taille de la scène, on souhaite juste voir les gens réagir à notre musique ou être simplement plongé dedans. Comment préparez-vous vos performances live ? Y a-t-il des aspects spécifiques que vous aimez mettre en avant lors de vos concerts ?Nous avons travaillé plusieurs fois nos prestations live lors de résidences. Notre show est le plus sobre possible, nos postures, notre jeu de scène ainsi que l'éclairage soulignent cet aspect sombre et introspectif. Quels sont vos objectifs futurs pour March Of Scylla après la sortie d'Andromeda ?L'objectif premier c'est qu'on écoute notre musique. On a travaillé des centaines et des centaines d'heures pour en arriver là. Nous avons vraiment l'impression d'avoir été au bout de quelque chose. Nous sommes vraiment confiants… Maintenant, si nous pouvions faire découvrir nos morceaux live dans des événements de plus en plus importants, forcément ce serait la cerise sur le gâteau. Avez-vous un message pour vos fans qui attendent avec impatience votre nouvel album ?On remercie absolument tous les gens qui nous suivent depuis le début. On commence à avoir une belle petite communauté qui nous suit et qui se déplace pour nous voir jouer. Le projet devient de plus en plus sérieux mais clairement, sans ces personnes là, ça n'aurait pas beaucoup de sens… Et donc rendez-vous le 14 mars pour la release party !
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