Groupe:

Uncut

Date:

15 Novembre 2019

Interviewer:

Didier

Interview Uncut

Salut les Uncut, je vous ai vus pour la première fois à Cannes lors du passage de Klone à la MJC Picaud. J’avoue que vous m’avez pas mal impressionné. Pouvez-vous nous présenter le groupe ?

Salut. Tout d’abord, merci d’être venu. C’était un plaisir pour nous de jouer à Cannes, l’accueil et le lieu étaient vraiment top ! Donc nous, c’est UNCUT avec Serti au Chant/guitare baryton, Enzo à la guitare/chœurs et Pablo à la batterie/chœurs.

Je sais que vous êtes de Poitiers, ça semble être une ville très propice à la création musicale rock, comment expliquez-vous ça ?

Serti : C'est vrai que c’est un phénomène assez intéressant étant donné le nombre de groupes émergents. Ceci dit, je ne pense pas que ce soit spécialement dans le rock, il se passe pas mal de choses à Poitiers tous styles confondus.

Alors pourquoi ce nom de groupe ?

Ça vient de notre rencontre, à vrai dire : on a fait un jam de quarante-cinq minutes sans s’arrêter, avec plein d’idées à la minute, et en réécoutant la session qu’on avait enregistrée au Zoom, on s’est dit direct : « Ben UNCUT, quoi ! »

Comment définissez-vous le style musical de Uncut ?

Notre meilleure définition serait du « Rock décomplexé », mais beaucoup de gens disent qu’on fait du stoner rock blues psyché.

Quelles sont vos influences majeures ?

Avant de se rencontrer, nous étions tous les trois dans un milieu musical différent. Pour faire simple, nous écoutons tout style de musique mais, par contre, quand on se retrouve tous les trois, c’est le rock que nous savons le mieux jouer.

N’est-ce pas un peu anachronique aujourd’hui d’œuvrer dans ce style musical issu des années 70 ? que j’adore par ailleurs, sauf que moi c’est de mon âge.

Non ! car nous ne copions pas vraiment le son des années 70, il y a ce côté moderne dans notre musique et dans notre jeu. Nous prenons les codes du rock en les adaptant à notre sauce.

D’où vous vient ce goût pour le southern rock ?

Ce n’est pas vraiment notre référence même si on aime bien l’Amérique.

Vous opérez en trio, ce qui peut être parfois compliqué ; c’est la meilleure formation, selon vous, pour ce style musical ?

Il n’y a pas une formation meilleure que d’autres, ce qui fait la différence c’est la cohésion de groupe et tous les trois nous avons cette cohésion.

Alors ce qui est original dans votre trio, c’est que ce n’est pas un traditionnel guitare/basse/batterie, mais un guitare/guitare baryton/batterie. Pouvez-vous nous expliquer la guitare baryton et le pourquoi de ce choix ?

Serti : La guitare baryton, c’est une guitare accordée deux tons et demi plus grave, avec un diapason plus grand. Pourquoi utiliser cet instrument ? Tout simplement parce que je voulais faire de la gratte, je suis guitariste. Et surtout, parce que je n’avais clairement pas envie de me taper la basse. En étant carré avec moi-même, on a trouvé une originalité avec cette config et on était clairement satisfait. Je m’explique : j’ai un octaver (réglé seulement à l’octave plus bas) au pied qui est balancé dans un ampli basse et un son clean de baryton sur un ampli gratte, agrémenté d’un overdrive. Avec cette config, on évite la rondeur d’une basse en ayant une agressivité de gratte et une sub synthétique. En gros, le son en est clairement impacté et c’est aujourd’hui notre identité sonore.

En tout cas, en live, ça pète ! Vous avez l’air de bien vous éclater sur scène. Uncut : c’est avant tout un groupe de scène ?

Oui, nous faisons de la musique vivante, il y a souvent une part d’impro dans nos concerts.

Vous avez rejoint la team Klonosphere, pourquoi ce choix et comment est-ce que ça se passe avec eux ?

On a choisi la team Klonosphere car Guillaume a été séduit par notre musique. Oui, ça se passe plutôt bien.

Vous sortez votre premier EP, From Blue, pourquoi ce titre d’abord ?

On l’a appelé « From Blue » car l’album qui va sortir l’année prochaine s’appellera « Blue ».

Que trouve-t-on sur cet EP et comment s’est passé son enregistrement ?

On retrouve quatre morceaux du futur album ; deux morceaux en acoustique et une première compo qu’on a enregistré il y a deux ans. Les quatre morceaux du futur album ont été enregistrés à Paris chez Francis Caste (Studio Sainte-Marthe) et ça s’est très bien passé, on a fait une bonne rencontre. Les deux morceaux acoustiques ont été enregistrés chez notre ingé son live actuel, Romain Bernat « makino » ; nous avons fait des prises live, c’était top comme expérience. Et pour finir, la première compo, on l’a enregistrée chez Pablo « batteur » dans son garage et c’est Aldrick, le deuxième guitariste de Klone, qui a fait les prises « Zoom prod ».

Vous tournez pas mal avec Klone pour la promo de cet EP. Comment s’est fait la rencontre avec Klone et comment ça se passe sur la tournée ?

Nous connaissions les membres de Klone avant que Uncut existe ; ça s’est fait naturellement, Guillaume Bernard nous a vus pas mal jouer sur Poitiers et le projet lui a plu.

Vos univers musicaux respectifs sont assez différents. Pourtant, le public a l’air de s’y retrouver, plutôt bon signe ça ?

Oui, c’est bon signe, ça veut dire qu’on arrive à toucher la sensibilité d’un futur/nouveau public !

Quels sont vos plans pour la suite ?

Continuer à travailler et bien préparer la sortie de notre album de 2020 avec les dates qui vont avec, et gaffer le deuxième qui est déjà en construction pour 2021 !

Merci à vous.

Avec plaisir. Sauvons le rock tous ensemble !!

 

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