Groupe:

Vars Attacks - Hashtag Resistance

Date:

15 Septembre 2018

Interviewer:

JeanMichHell

Interview Fred (face à face)

Salut Fred, merci de me recevoir. Quelle est ta fonction au sein du Vars Attacks ?

Je suis le président de l'association, mais je m'occupe un peu de tout comme tu peux le voir. Ce matin on travaille à deux pour la préparation mais ce soir nous aurons des amis qui viennent nous aider.

Comment ça se passe pour la programmation de ce festival ?

C'est principalement moi qui constitue l'affiche. J'ai beaucoup de demandes, principalement des groupes français, qui viennent des quatre coins de la France. Ça me permet de découvrir plein de groupes, et après en fonction de leur qualité et de leur demande budgétaire, je constitue l’affiche. On a un tout petit budget, d'habitude j'essaie principalement de défrayer, mais là cette année j'ai pu enfin sortir un cachet pour Exocrine, la tête d'affiche. C'est la première fois que je peux le faire, contrairement aux autres années. Après j'ai la mairie qui nous soutient, fournit la salle, et qui me donne une subvention, ça c'est plutôt cool. Et puis l'année dernière, on avait déjà fait un peu plus d'entrées, la buvette a fait un carton ce qui nous avait permis de dégager un peu de bénéfices. On espère que ça va continuer cette année et qu'on pourra faire venir des groupes qui valent le coup.

Ton affiche est composée de deux groupes bordelais : Exocrine et Iron flesh, et deux autres groupes locaux, Stanza et Hashtag Résistance.

Oui, ce sont des connaissances. Stanza fait du Heavy Metal, il y a mon pote Manu qui joue dedans, et moi je joue dans Hashtag Résistance. C'est un groupe tout nouveau qui vient juste de se former principalement avec des personnes de Poitiers. Donc on est content de pouvoir se produire aussi et de faire découvrir notre EP. C'est du metal engagé, avec des textes écrits en français, mais on espère faire découvrir tout ça ce soir.

Vous officiez dans quel style ? Ca se rapproche de Lofofora, No One Is Innocent ?

Oui, Lofofora dans les textes, dans l'engagement, ça nous parle. On essaie d'avoir une musique assez ouverte avec des influences différentes. C'est du metal révolutionnaire, pas juste dans l'agressivité, on est là pour dénoncer aussi. Musicalement c'est un style difficile à décrire. Moi j'ai toujours joué dans des groupes de Death, Black Pagan, Thrash, c'est donc assez nouveau et finalement on essaie de faire quelque chose d'assez ouvert.

A l'image de votre musique, l'affiche est assez ouverte musicalement finalement. Quelle est l'idée derrière ? De toucher un public le plus large possible ?

Une affiche ouverte, c'est l'état d'esprit. C'est plus intéressant pour le public d'avoir des styles qui changent, ça c'est mon avis personnel. On va entamer Heavy Metal donc on débute plutôt cool, on enchaîne avec du metal engagé et ça va être une découverte pour tout le monde, après on du Death Old School donc un style encore différent, et on finit en apothéose avec du bon Death technique.

Tu me parlais de groupes locaux, ici on est à Vars, un tout petit bled, on ne va pas se mentir... tu choisis un producteur de bières locales pour tenir ta buvette, même dans ta déco il y a un tonneau de cognac qui est "made in Charente", il est important cet ancrage local pour toi ?

Être dans le tissu local ça permet aussi d'avoir un aspect plus convivial, et ça c'est quelque chose que l’on cherche. On est un tout petit Fest mais on cherche avant tout à mettre en avant la convivialité. Tu vois, pour la première édition du Vars Attacks, on n’avait rien de tout ce que tu as pu voir aujourd'hui. Nous n’avons pas des gros moyens aujourd'hui, mais il y avait moins de proposition. Il va y avoir donc le tonnelier, un atelier de tatouage, un collectif L’œil et La Serrure, la bière Metal Snail qui est faite en Charente par mon pote Manu, tout ça c'est bien, ça fait partie du festival.

Et donc l'idée après c'est de se développer année après année ?

Oui il faut voir pour l'instant on est bien, et si ça veut bien sourire eh ben on verra bien. Après on n’a pas envie de faire un truc énorme, ça nous va bien aujourd'hui de rester petit. Surtout si on n’arrive pas à drainer de nouveaux bénévoles, déjà pour cette édition on n'est pas assez. On doit faire un maximum de choses à deux et c'est délicat parce qu’on ne trouve pas forcément toujours des gens qui sont prêts à avoir une motivation comme la nôtre, donc finalement rester petit, ça nous permet de le faire quand même ce festival.

Donc tu gères tout de A à Z, la communication y compris ?

A notre niveau, on n'a pas le choix. Je me déplace, je vais poser des flyers, des affiches, dans les tout petits villages, et d'ailleurs les gens sont surpris et me disent qu’ils apprécient.

Est-ce que tu imagines un Vars numéro X ? Et s'il y en avait un, il serait comment ?

(Pensif) J'espère, si ça se fait, j'aimerais bien que ce soit avec des groupes plus importants. Enfin, si j'ai le budget pour, j'y ai déjà pensé, mais il faut déjà que ce soir ça marche. Si ça marche, on continu, mais si ça marche pas, on ne continuera peut-être pas. On ne sait pas vraiment, ça dépend du public, est ce qu'il va venir ou pas ? Cela n’a pas toujours été facile, tu vois au début, je mettais de ma poche. C’est la passion qui m’a poussé à continuer… Je reste donc très prudent pour l’avenir, surtout qu’on fait une entrée six euros pour quatre groupes, on essaie de rester accessibles. Même sur les tarifs des boissons, sandwichs, on reste autour des deux, trois euros. On essaie de faire le nécessaire pour que tout le monde puisse venir, trouver tout ce qu'il faut sur place, être bien accueilli. J’arrive aussi à trouver des soutiens, des commerçants, des sponsors, que j’invite à prendre un verre avec les bénévoles, avant le début de la soirée, ça aussi ça me tient à cœur, ça fait partie de la convivialité. Mais si le public ne vient pas… J’espère vraiment que le public sera présent, et donc le Vars Attack X... ben ce serait chouette.

Le soutien de la mairie, tu l'as obtenu grâce à quoi ?

Je suis simplement allé voir monsieur le Maire, quelqu'un d'assez ouvert, la preuve. Il a fallu le rencontrer lui expliquer le projet, il a assez vite adhéré, même si les premières années il ne nous a pas soutenu financièrement. Petit à petit on a été soutenu et on a été, comme les autres associations, invité à venir expliquer nos animations pour la commune. Je suis au milieu des associations sportives, de la pétanque et je suis le seul zikos : « Salut, c'est le Vars Attacks !! » (Rires)... D'ailleurs on reçoit quelqu'un de la mairie ce soir et comme pour tout le monde qui nous soutient, on va lui offrir une bière et il va pouvoir profiter du spectacle. C'est bien aussi pour eux, comme ça on parle un petit peu de Vars ! (Rires)

Pour conclure qu'est-ce qu'on peut te souhaiter et souhaiter au festival ?

Que les gens apprécient le festival, qu'ils apprécient les groupes, l'ambiance, que le public réponde présent, si on a tous ces ingrédients on devrait pouvoir continuer.

C'est tout le mal que je te souhaite, merci pour ton accueil.

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