Groupe:

Psykup

Date:

01 Juin 2016

Interviewer:

JeanMichHell

Interview Julien en face à face

Quel effet cela vous fait d’avoir à nouveau vingt ans  ?

Julien : C'est plutôt agréable (sourire) et puis il y a un vent de fraîcheur dans Psykup avec des petits jeunes, Julian qui nous a rejoints au poste de bassiste et surtout avec Victor qui nous a rejoints sur cette tournée, ça fait du bien un peu de fraîcheur. On a aussi un nouveau manager, donc tout ça réuni fait que ça fait du bien de repartir de l'avant.

Et quels sont les projets de Vidda  ?

Il se concentre sur son studio d'enregistrement et il n'avait pas forcément envie de reprendre la route. Du coup Victor a dû apprendre l'album assez rapidement pour pouvoir partir avec nous sur ces dates.

Au cours de cette tournée, vous avez décidé de rejouer "Le temps de la réflexion" en entier, comment est-ce que l’on défend un nouvel/ancien album sur scène  ? C’est aussi un moyen de dire adieu sur scène à certains titres  ?

C'est avant tout un véritable plaisir de rejouer sur scène des titres que l'on n'avait pas joués depuis très longtemps, depuis la première tournée avec cet album en fait. "Martin X", "Rebirth and recession" ou "La peur du vide" sont des morceaux que nous faisons revivre avec un vrai plaisir collectif.

D’où vient cette idée de remixer l’album, vous avez toujours dit que le son de cet album ne vous convenait pas. Pourquoi cette décision a été prise  ?

Oui, on n'était pas totalement satisfait de la première version de l'album. Mais au-delà de le remixer, c'est tout d'abord un album épuisé depuis un moment et c'est la première fois qu'on le sort en vinyle. Notre public peut ainsi le retrouver pour ceux qui ne le possèdent pas encore sous un nouveau format et avec des bonus comme la démo quatre titres qui elle aussi est introuvable depuis un moment.

Et c'est un bel objet, c'est Jouch qui l'a retravaillé ?

C'est ça, c'est lui qui nous a fait ce bel artwork. Et puis c'est aussi un moyen pour nous de se relancer. Après la date que nous avions faite pour les dix ans de Jerkov, on a pris conscience que nous étions attendus par le public. On a été très surpris par l'accueil qui nous a été fait. C'était de la folie, les gens sautaient de partout, on a reçu un accueil incroyable. On a donc décidé de faire une autre date sur Paris et là aussi, on eu droit a un super accueil, ça nous a donné envie de repartir sur une première tournée pour le plaisir ("la ligue des autruches") et puis on enchaîne avec celle-ci et on est vraiment satisfait de ce qui se passe aujourd'hui.

Vous attaquez les quatre dernières dates de la tournée, quels sont les projets de Psykup pour 2017 ?

Eh bien tu vas avoir un scoop parce que nous allons sortir un nouvel album en 2017. Pour le moment je me suis remis à composer, on enchaînera avec le passage en studio et on espère pouvoir sortir l'album en mars 2017 si tout va bien.

C'est toujours toi qui as composé pour Psykup. Dans quel état d'esprit tu attaques cette composition  ?

Aujourd'hui je suis dans un état d'esprit très ouvert, je n'ai pas envie de me poser des limites, mais juste de canaliser ma manière de composer. Sur "We love you all", j'avais totalement lâché les chevaux, c'était les compositions les plus tarées que j'avais jamais écrites. Ce sera juste plus réfléchi, plus mature. Ce sera l'album de la maturité. (rires)

Le fameux album de la maturité, en général c'est plutôt le troisième album qui est attendu au tournant...

Alors ce sera le quatrième chez nous, "l'album de la maturité".

Avec vos nombreux projets parallèles, Manimal, Simone  Choule, Agora Fidelio, Rufus Bellefleur, My Own Private Alaska, … Comment arrivez-vous à gérer tout ça en relançant en plus Psykup maintenant  ?

Manimal c'est fini, moi j'ai toujours Rufus qui tourne et le guitariste de Simone Choule est parti au Canada, donc j'ai des projets qui s'en vont et d'autres qui viennent. Pour Milka aussi, il y a eu "Terre neuve collective" et il lance Black Painters, un projet voix et piano. D'autant qu'on donne tous des cours, Victor est prof de guitare, il joue également dans Draw me a Sheep, un excellent groupe. Va voir sur le net. (Je me suis exécuté et je confirme). Julian est aussi prof de guitare, il est aussi bassiste dans Klone et Dwail où il joue de la gratte. Brice donne des cours de batterie et moi je donne des cours de chant, c'est pas toujours facile. Il faut arriver à conjuguer les agendas, tout est question de calendrier.

Et si un de ces projets avait cartonné, à hauteur d’un Gojira par exemple, pensez-vous que vous auriez relancé Psykup  ?

Aucune idée, c'est difficile de répondre à ta question, on est dans de la science-fiction.

Psykup a toujours eu un côté un peu décalé sur scène, fun, grand guignolesque, avec des masques de Johnny par exemple...

Steevius  (lumières)  : Ah ouais j'avais oublié ces délires-là, c’était quand même du grand n'importe quoi.

J’ai déjà vu Brice vous couper la chique sur scène pour mettre fin à des délires trop longs à son goût par exemple…  (Brice est installé juste à côté, j'en profite pour lui poser la question.)

Brice  : Non, ils me font marrer avec leurs délires, y'a pas de souci. On se lâche tous sur scène, on est là pour se faire plaisir mais si tu les laisses faire, y'en a pour des heures.

Julien  : On a toujours  été  très libres  sur scène, on fait ce qui nous passe par la tête. L'autre jour, au cours de la date que l'on a faite avec Hypno5e, j'ai arrêté "l’Autruche" en plein milieu parce qu'on avait quelques lourds qui gueulaient sur chaque passage calme, du coup on a coupé trois minutes de chanson juste pour le fun et on est allés direct sur les passages bourrins. On est libres sur scène de faire vraiment ce qu'on veut à tous les niveaux.

La formule Psykup a été mise de côté pendant huit ans, pensez-vous que vous avez pu influencer des groupes actuels ? Toumai et Hypno5e ont ouvert pour vous durant cette tournée et il y a quelques parallèles assez évidents entre vous et ces groupes. Bref, pensez-vous avoir fait des petits  ?

Je crois surtout qu'on est dans un rapport différent à la musique aujourd'hui. Internet a permis de faire évoluer les modes de diffusions et d'accéder à des tonnes et des tonnes de musique. Et du coup, les styles, les genres se mélangent plus facilement, c'est presque naturel. Nous, quand on a commencé, notre musique était atypique, aujourd'hui c'est plus ouvert. Et puis c'est toujours agréable de rencontrer des groupes qu'on a influencés, Toumai ils sont sympas, plein d'énergie...

Je tiens à te préciser, comme tout bon média qui se respecte, que tes propos seront totalement déformés...

Bien entendu...

Est-ce-que tu souhaites donner une dernière information, un scoop, que seuls les lecteurs d’Aux Portes Du Metal pourront lire  ?

Je crois que tu l'as déjà ton scoop, c'est l'album, on n'avait pas encore communiqué là dessus. (Julien s'adresse à Brice et à Steevius) : Vous voyez quelque chose de plus ? Ah si, on a le plaisir d'être accompagné par un notre ami Steevius, transsexuel de son état depuis sa dernière tournée avec Punish Yourself, il a totalement changé de style de vie... (rires)

Steevius  : Tu n'hésites pas à déformer cette information (rires), tu peux y aller...

Un grand merci à Psykup pour leur disponibilité, leur gentillesse, leur humour et la branlée qu'ils nous ont mis quelques minutes plus tard. Et merci à Pat' de Klonosphère pour avoir permis cette rencontre.