Groupe:

Blaze Bayley

Date:

14 Avril 2016

Interviewer:

chetci

Interview Blaze Bayley

Bonsoir Blaze et merci de nous accorder cette interview. Tu as joué dans des énormes salles, des grands stades où il y avait des foules énormes avec Iron Maiden, alors comment te sens-tu de jouer dans des salles comme celles de ce soir ?

En fait, ce que j’aime vraiment, c’est d’être indépendant, afin de pouvoir choisir où je veux jouer : je ne fais pas vraiment partie de la scène musicale « mainstream », je fais ce que je veux. Parce que je suis mon propre label, je ne suis pas obligé d’aller dans de grandes salles, dans de grandes villes ; pour moi, les fans sont importants, qu’ils soient d’ici [Versoix], Lucerne ou Pratteln, ça n’est pas l’important, ils sont tous des fans. C’est pourquoi j’aime aller partout, et les petits concerts ont une forme d’intimité, de magie. Je fais toujours de très grands concerts, des festivals, mais je fais aussi des petits concerts ; sur la tournée, on peut jouer sur une très grosse date et le lendemain une très petite, mais chacune a sa spécificité pour moi, dans l’interaction et le concert devient une expérience propre.

Mais pour quelle raison choisis-tu de jouer dans de petites salles comme ici ?

J’aime essayer de créer une atmosphère d’intimité avec mes fans et l’une des choses que l’on ne peut pas faire, lorsqu’on est dans un grand groupe, c’est d’aller vers les fans, signer des autographes, les rencontrer. Mais dans les petites salles, c’est possible, le plus souvent, parce qu’elles sont petites et qu’il n’y a pas de problèmes avec la sécurité et autre ; je peux signer des autographes pour mes fans, faire des photos et des choses comme ça. Donc, c’est pour ça vraiment, c’est plus sympa d’une certaine manière de le faire comme ça. Et ce qui arrive en tournée c’est que, si c’est une petite salle, normalement, c’est complet et ça crée une super atmosphère.

N’était-ce pas difficile d’en quelque sorte recommencer à zéro, après avoir joué avec Iron Maiden, de repartir « de rien » ?

Je fais ça parce que j’aime chanter et j’aime la musique. Alors vraiment, pour moi, le nombre de personnes ou l’endroit ne sont pas si important. Ce qui m’importe c’est de pouvoir vivre en tant que chanteur professionnel, faire la musique que je veux. Finalement, ce n’était pas comme recommencer à zéro, puisque j’étais chanteur depuis plusieurs années, j’avais déjà fait des albums avant ; pour moi, c’était une continuité, ça m’est égal à quel niveau je suis, le plus important pour moi est de chanter, écrire des morceaux et faire des tournées.

Que penses-tu d’Iron Maiden ? Maintenant que tu n’es plus avec eux, quelle en est ton opinion ?

Je pense toujours que c’est un super groupe. J’ai tellement appris, ça a vraiment une place spéciale dans mon cœur ; j’ai été dans Iron Maiden pendant une courte période et deux albums complets, mais ça m’a tellement appris sur la composition, le jeu de scène et l’attitude professionnelle, que c’est quelque chose qui a une importance énorme dans ma vie et c’est quelque chose que je chérirai toujours. Et je suis très fier d’avoir fait partie d’Iron Maiden ; avoir fait partie de cette « famille » est une grande fierté. Et le retour que j’ai eu des fans d’Iron Maiden à travers les années a été fantastique.

Est-ce que parfois ça te manque de jouer devant des énormes stades remplis ?

Non, la seule chose qui me manque c’est le chant. Si je ne suis pas en tournée pendant quelque temps, le chant me manque. Je fais aussi des concerts dans des gros festivals, avec un set « metal », mais également des sets « acoustiques », dans des endroits très intimistes. Le principal pour moi est que j’aime chanter.

Aujourd’hui, tu es en Suisse ; est-ce que tu connais un peu la scène heavy metal suisse ? As-tu une opinion dessus ?

Non, je ne la connais pas vraiment, seulement celle d'Angleterre. Le peu que je connais, c’est seulement parce que je rencontre les groupes locaux.

Et est-ce que le public change entre les grands concerts et les petits ?

Non, pas vraiment. De pays en pays il y a des fans différents, qui chantent avec nous sur différentes parties des chansons mais c’est tout, vraiment. Pour nous, c’est le même concert. Qu’il y ait 50 ou 50 000 personnes, ça reste le même concert. Le groupe et moi, nous aimons ce que nous faisons, nous aimons jouer et nous sommes simplement heureux d’être sur scène, n’importe où.

Notre dernière question est : Comment expliques-tu que le Heavy Metal soit toujours « à la mode » aujourd’hui, presque autant qu’il l’était dans ses jeunes années ?

Je ne sais pas. Je ne comprends pas, c’est un mystère pour moi. Je suis passionné de ce que je fais, je fais de mon mieux, j’investis beaucoup d’efforts afin de façonner les morceaux à mon idée, mais je pense que le Heavy Metal aujourd’hui est une autre sorte de musique. Ce que je pense c’est que les gens ont des goûts plus larges. Par exemple, j’ai un style de musique préféré, mais j’écoute n’importe quelle « bonne » musique. Je pense que c’est ce qui est important, que la musique soit bonne. Mais je ne sais pas pourquoi le Heavy Metal est toujours à la mode, je suis simplement heureux qu’il le soit !