Interview Florent (par email)
Salut Florent, peux-tu nous présenter le groupe ?
Alors, on s'appelle Stone From the Sky, on vient du Mans, on est trois et on fait du stoner psyché. On a Dimitri à la basse, Dylan à la batterie et moi à la guitare.
Et donc vous êtes du Mans, pas forcément réputé pour sa scène metal ?
Ah ! Pas forcément réputé pour grand-chose si ce n'est les rillettes et les 24h ! Figure-toi qu'on a quelques groupes qui sortent vraiment du lot comme Quadrupède du côté du Math rock, Cyclamen ou I Am A Curse du côté du punk hardcore. Ils tournent dans toute l'Europe. Je pense que la ville ne veut rien dire au final.
Alors déjà, expliquez-nous le nom du groupe ?
Alors, si tu tapes Stone From The Sky dans un moteur de recherche, tu as toutes les chances de tomber sur le morceau de Neurosis. Eh bien, ne cherche pas plus loin. On est des très gros fans de Neurosis et puis bon, on ne va pas le cacher, c'était un nom idéal pour un groupe de stoner !
Le trio, c'est la formule idéal pour vous ? Vous en avez tenté d'autres ?
Je pense que c'est la formule idéale, du moins pour ce groupe. Vu qu'on fait de l'instrumental, tout le monde a une grande liberté et c'est vraiment ce qu'on recherche. On pense parfois à rajouter un clavier, mais au final on est bien comme ça.
Vous œuvrez dans le stoner psychédélique et instrumental, c'est le terme qui vous convient le mieux ?
Je pense que oui. Après, je sais que si on veut faire un passage post rock ou plus prog dans un morceau, on ne va pas se gêner. Mais la base reste quand même très typée stoner psyché.
Et donc, pourquoi instrumental ? Pas trouvé de chanteur au Mans ? Votre accent anglais est pourri ? :-)
Au tout début du groupe, on a cherché un chanteur, sans succès. On voulait vraiment quelqu'un qui chante et comme on est super difficiles en matière de chant, on a préféré rester sur de l'instrumental.
J'ai eu la chance de chroniquer déjà quelques autres groupes de metal instrumental français comme Abysse, Kandji ou plus récemment Glowsun. Vous connaissez ces confrères ?
Ah ! On aime beaucoup Glowsun ! Leur album Eternal Season nous a pas mal influencés. Abysse, je connais moins. Kandji, je vais aller écouter.
D'ailleurs, c'est étonnant d'avoir pas mal de groupes français de très bonne qualité dans ce style, vous avez une explication ?
Alors là, aucune idée ! J'ai l'impression que c'est toute l'Europe qui est douée dans ce style. Il y a des groupes excellents en Allemagne et en Hollande aussi !
Alors quelles sont vos influences majeures ?
Colour Haze ! Je pense que la première fois qu'on a écouté ce groupe, on a du se regarder et dire « Mec, c'est ça qu'il faut faire ! » Bon après, des groupes comme Monomyth, Mars Red Sky et Sungrazer ont enfoncé le clou !
Parlons un peu de votre nouvel album NGC 1976. Pourquoi ce titre ?
Alors, NGC 1976 est le nom de la nébuleuse d'Orion. On la retrouve sur notre pochette en arrière-plan. Le nom avait un côté mystique et ça nous plaisait bien.
Est-ce votre première réalisation ?
En quelque sorte, c'est notre premier album. Mais on a sorti un split en novembre 2014 avec le groupe de drone Soft Rains. On a même fait un morceau en commun. Une impro de quinze minutes avec deux batteries et deux guitares.
J'ai vu que vous aviez fait appel à un financement participatif, ça a fonctionné comme vous l'espériez ?
Ahahah, non pas du tout ! Bon, ça a financé une partie des frais et les revenus du merch, sur notre première tournée, ont financé la suite donc ça va, on s'en est plutôt bien sorti.
Cet album dégage une vraie ambiance, est-ce qu'on peut parler pour autant, d'un concept album, et malgré le fait qu'il soit instrumental ?
Non, pas vraiment. Les morceaux n'ont pas été composé dans ce sens et on n'a pas choisi les titres dans l'idée d'un concept album.
Parlez-nous un peu de l'enregistrement de cet album ? On a lu que c'était enregistré live dans une maison perdue au fin fond du Lot-et-Garonne.
Exactement ! On avait l'occasion d'avoir une maison en plein milieu de la campagne (à Duras, pour être précis) pour une dizaine de jours. On s'est installé dans le salon, on a mis des micros un peu partout et on a pressé le bouton REC.
L'enregistrement live, c'était la seule option qui vous semblait adaptée ?
Oui, on aime bien le côté brut et vivant de l'enregistrement live, même si ce ne fut pas toujours une partie de plaisir...
Comment bossez-vous les compositions ?
De manière assez classique, j'imagine. Souvent, je ramène un ou deux riffs et en fonction de ce que les autres jouent, on trouve la suite.
Comment décidez-vous de donner tel ou tel titre à un morceau ?
Soit c'est une private joke entre nous, soit c'est un nom qui vient comme ça, sans réelle explication.
Tous les titres sont en anglais, c'est voulu ?
Et Pygargue, alors ? C'est du français ! Non, sinon, ce n'est pas voulu. Souvent, ça sonne mieux en anglais mais si on trouve un titre en espagnol qui nous plaît, on le gardera aussi.
Pourquoi les titres Pelican Bay et Pygargue qui sont des oiseaux, ou encore Cubozoa, qui est une sorte de méduse, vous êtes des amateurs de nature ?
Ahaha ! Non, je crois que je regarde trop de documentaires animaliers !
Certains fument la moquette, vous les Chemtrails, c'est quoi le délire ?
Ahahaha !! Pour les chemtrails, les théories du complot nous font tellement rire et en particulier celle là, d'où ce titre ! Tu vois, c'est un peu le genre de titre private joke, mais finalement tu l'interprètes comme tu veux, c'est ça qui est cool !
La nature, les chemtrails, vos t-shirts bio et équitables à l'encre non toxique, vous m'avez l'air plutôt éco-responsables, je me trompe ?
On peut dire ça. On fait partie d'un collectif d'artistes produisant de l'art libre, L'AMMD (http://ammd.net/), et toutes nos œuvres (musique, visuel, etc) sont sous licence art libre (http://artlibre.org/). Et l'écologie est une des valeurs défendues par notre collectif. Bref, on essaie de faire au mieux même si ce n'est pas toujours évident.
Sinon vous avez des plans pour défendre cet album sur scène ?
Pour l'instant, on a une belle date qui arrive dans un super festival en Suède, à Göteborg, le Wizard Of Fuzz Festival, avec des groupes géniaux comme Black Rainbows, Zatokrev ou Rosy Finch. C'est un peu un truc de fou, on est super content de jouer là-bas.
Et quels sont les plans à venir pour Stone From The Sky ?
Alors, on prévoit de partir en tournée fin janvier, du côté de l'Allemagne, Belgique, Nord de la France (donc si quelqu'un veut nous faire jouer, qu'il n'hésite pas à nous contacter!). Pour l'instant, l'objectif c'est de faire des dates pour défendre l'album.
J'espère pouvoir un jour vous entendre sur scène dans le sud-est du pays. En attendant, je vous remercie.
Ça serait avec grand plaisir ! Et je te remercie de nous avoir accordé cet interview et cette chronique !
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