Groupe:

Gorod

Date:

20 Juin 2015

Interviewer:

Deicide

Interview Matthieu Pascal (face à face)

Merci Matt de nous accorder cette interview. Au fait, tu sais qui t’interviewes ?

Ben non, j’allais te le demander en fait.

C’est Aux Portes du Metal

Ah d’accord.

Tu connais ce webzine ?

Ouais je suis déjà allé le voir.

Alors Matt, qu’est-ce que tu fais ici, t’es là en promo ?

Pas tout à fait, on joue dimanche dans Iron of the Beast, un groupe de cover de Iron Maiden. On joue au Culte dimanche soir. C’est un truc réservé je crois pour des gens qui ont payé plus. Je fais Dave Murray.

Tu lances la guitare aussi ?

Non je n’en ai pas qui ne sert à rien.

Alors comment se passe ton festival jusqu’à présent ?

Ben en fait très bien, on est arrivés hier. J’ai vu Dying Fetus, Mastodon, Meshuggah, Slipknot, Billy Idol. J’ai bien aimé, il bouge encore bien.

Alors c’est quoi l’actualité de Gorod ? Vous préparez un nouvel album ?

Normalement, il devrait sortir mi-octobre. A la in du week-end, faut que j’envoie tout à Listenable, la pochette est prête, les masters sont prêts. Sachant qu’il leur faut toujours deux ou trois mois pour préparer la promo. On va le sortir aussi en vinyl. Quand on a fait notre tournée aux Etats-Unis il y a deux ans, on en avait une centaine et ils sont partis dans les trois premières dates. Je pense que les mecs s’en foutent d’avoir un CD. La musique, tu peux la récupérer en MP3, c’est plus pour l’objet.

Karol remplace Samuel à la batterie tout en continuant à jouer pour Juggernaut.

Oui, il a aussi un autre groupe plus dans un trip lounge. L’équipe est complètement bordelaise. On avait reçu une proposition de Romain Goulon mais on ne voulait pas être dispersé. On voit nos potes de Kronos qui galèrent pour réussir à se voir. J’avais déjà enregistré Juggernaut en 2007 et dès la première journée d’enregistrement, j’avais la mâchoire qui tombait par terre. A l’époque il était jeune. Sandrine, l’ancienne batteuse, venait de nous quitter. On lui avait proposé mais il était dans d’autres groupes. Puis à chaque fois que je le recroisais après, il me disait “qu’est ce que j’ai été con”. Du coup quand Samuel est parti, c’est le premier que j’ai appelé.

La priorité du batteur, c’est Gorod ou c’est le reste ?

Gorod clairement, on s’est mis au clair sur ça même si la situation ne s’est pas encore présentée. On s’est bien débrouillés avec Julien, notre chanteur, qui jouait dans Dubrovka.

A quoi on doit pouvoir s’attendre avec le nouveau Gorod ?

Moi, tu sais, j’ai l’impression de toujours faire le même truc. Les autres du groupe disent que c’est plus compliqué. Moi je dirais qu’il a une touche un peu plus old school que le précédent. Sans doute un peu plus thrash.

Y a-t-il des expérimentations ? Avez vous inventé la guitare neuf cordes ?

J’avais commandé une guitare chez un luthier mais elle n’est jamais arrivée. J’avais fait mettre un capteur MIDI pour pouvoir piloter des synthés. Je n’ai donc pas pu expérimenter mais ça me dit bien pour le prochain.

Vous avez des dates programmées pour accompagner la sortie de l’album ?

Ben non, il n’y a encore rien de confirmé mais normalement on va faire la France, l’Europe puis le reste. En fait, on était connus aux Etats-Unis avant d’être connus en Europe. Notre premier label était américain et il faisait bien son job. Jusqu’au troisième album, on galérait pour trouver des plans à cent balles autour de chez nous. Il n’y a vraiment que depuis qu’on est chez Listenable qu’on a pu développer l’Europe.

Allez-vous conserver un label pour les Etats-Unis et un pour l’Europe ?

Oui, mais ça n’arrange pas les labels. On est chez le label du mec de Eat The Flesh, il n’y a que des groupes de brutal death archi bourrins.

Vous avez tout enregistré dans votre nouveau studio ?

Oui, tout est made in Gorod. La pochette, la musique, tout est bordelais. On a réussi à trouver un dessinateur de BD qui est de Bordeaux. C’est Eric Liberge et sa BD c’est Monsieur Mardi-Gras Descendres. Tout le mastering a été fait par un pote à nous. On voulait que ce soit pratique pour nous et qu’on puisse bien travailler. Ca reste dans la famille, on n’a pas à galérer à se faire comprendre en anglais. C’est moi qui ai tout fait pour la production.

Matt, quelle est la question que j’aurais dû te poser ?

Moi, je ne sais pas….(il réfléchit) … ben “Apéro, point d’interrogation”.