YNGWIE MALMSTEEN'S RISING FORCE

Artiste/Groupe

Yngwie Malmsteen

Album

Perpetual Flame

Date de sortie

Octobre 2008

Style

Métal Néo-Classique

Chroniqueur

Yann G

Note

16/20

Site Officiel

yngwiemalmsteen.com

C H R O N I Q U E

Le génie suédois est de retour et qui dit nouvel album dit évidemment... nouveau chanteur... un de plus ! C'est cette fois Tim Ripper Owens, l'ex-chanteur de Judas Priest, qui a été sélectionné par Yngwie pour ce nouvel album "Perpetual Flame". Par pitié, ne vous arrêtez pas à la pochette horriblissime. Je vous le concède : la pochette de "Perpetual Flame" est le comble du mauvais goût. Le dessinateur est un manche en Photoshop et il n'aurait pas pu faire pire dans le ridicule et le démodé. Certains se demandaient même avant la sortie de l'album si ce design n'était pas une mauvaise blague... mais non !

Mais venons-en au contenu. Mis à part une production qui laisse une nouvelle fois à désirer tant au niveau du mix que de la voix de Owens (Mais où sont donc passées les excellentes productions de l'époque "Seventh Sign" ?), cet album est tout bonnement excellent. Yngwie a retrouvé le sens de la compo accrocheuse, ses solos et ses sweepings n'ont jamais été aussi fluides ni mélodiques... Bref, le meilleur album depuis "Facing The Animal". Toutes les compos sont accrocheuses et rentre-dedans. On notera "Death Dealer" au refrain rappelant très fortement "Masquerade" de "War To End All Wars", le terrible "Damnation Game" aux riffs d'intro sonnant comme "Liar", l'épique "Live To Fight (Another Day)" sur lequel Owens donne tout, le mélodique et entêtant "Four Horsemen (Of The Apocalypse)", le FM-isant "Red Devil"...

Même si on a un peu l'impression que sa voix a été surtravaillée au mixage, Owens assure et sonne juste. Ravi de retrouver un chanteur qui ne nous casse pas les oreilles comme Doogie White a pu nous les briser lors de la dernière date à Paris sur l'Unleash The Fury Tour. Sur cet album, Yngwie assure le chant sur "Magic City", une ballade bluesy regorgeant de feeling. Un morceau qui regroupe des ambiances à la Hendrix, un feeling à la Gary Moore, le tout mis à la sauce du plus grand génie du néo-classique, j'ai nommé Mister Yngwie Johann Malmsteen. Le solo balancé après le "Some Guitar Now Man" est redoutable et donne carrément la chair de poule. On retrouvera également un superbe morceau instrumental mélodique et joué à la vitesse de la lumière : "Caprici di Diablo". Un déboulement de sweepings et de descentes de manches dans un style très néoclassique rappelant les instrumentaux présents sur l'album "Attack".

Bref, cet album dure plus d'une heure, et à aucun moment on ne s'ennuie - tout y est bon. Il ne fait aucun doute que Malmsteen va une nouvelle fois se faire descendre par la presse métal qui usera comme arguments de la laideur de la pochette, de la faiblesse de la production et qui regrettera pour la 30ème fois que Malmsteen s'est arrêté en 1985 avec "Marching Out". Malmsteen a beau être le bouc-émissaire de la presse, force est de constater qu'il fait partie des plus grands guitaristes au monde et que ce "Perpetual Flame" est son meilleur album depuis 10 ans... rien que ça !