Les projets réunissant quelques stars du metal sont de plus en plus courants, et Wolfpakk fait partie de ceux qui ont réussi à réunir de grands noms. Troisième album pour le duo Michael Voss - Mark Sweeney, qui nous offre avec Rise Of The Animal un album de power metal teinté de hard rock. Si vous avez un tant soit peu écouté les deux premiers opus, vous ne serez pas dépaysés. Au niveau des invités, encore une fois on a droit à du lourd. Jugez plutôt (liste loin d'être exhaustive) :
Michael Kiske (Unisonic, ex Helloween), Andi Deris (Helloween), Joe Lynn Turner (ex Rainbow/Deep Purple), Rick Altzi (Masterplan), Marc Storace (Krokus), John Norum (Europe), Doug Aldrich (ex Whitesnake/Dio/Foreigner), Axel Rudi Pell, Mike Terrana (Tarja Turunen, ex Rage et beaucoup d'autres) et Simon Philips (ex Toto) pour, à mon avis, les plus réputés. Reste à savoir si tout ça est bien utile, si tous les invités sont utilisés correctement et non juste quelques secondes sans que personne s'en apercoive. Et le principal dans tout ça, la qualité des compositions sera-t-elle à la hauteur ? Rien n'est moins sûr, Wolfpakk et Cry Wolf n'étant pas exempts de défaut, loin s'en faut.
Après plusieurs écoutes, il s'agit certainement de leur meilleur des trois. Il y a de bonnes choses, vraiment, à commencer par le titre d'ouverture Rider Of The Storm, puissant, heavy, avec une entrée à la guitare convaincante, un bon Andi Deris et des choeurs sur le refrain qui rappellent un peu (beaucoup) le Accept nouvelle génération. Au rayon des bonnes notes, on citera Highlands, très bon titre accrocheur à la mélodie celtique, avec en guest Pablo Allen (Skiltron) à la cornemuse. C'est enjoué tout en restant dans l'esprit hard rock de l'album, très plaisant. Niveau tube ce n'est pas fini, puisque deux titres plus tard arrive Somewhere Beyond, véritable hymne de l'album. Un refrain ultra accrocheur à scander le poing levé, c'est certe classique mais diablement efficace.
Malheureusement Wolfpakk ne sortira pas encore un bon album du début à la fin. Si l'ensemble est vraiment carré et professionnel (le contraire aurait été étonnant) le tout manque d'accroche sur la longueur. L'album est trop long et certains titres font pâle figure comparés à ceux cités plus haut. Le single Sock It To Me avec Marc Storace est classique dans le genre, aussi vite écouté qu'oublié. La même remarque s'applique pour des titres comme Monkey On Your Back, Grizzly Man ou encore Universe, qui clôture l'album maladroitement, un peu pompeux avec ce chant féminin légèrement irritant. La deuxième moitié de l'album est sauvée par Rise Of The Animal, grâce à la voix toujours aussi pure de Monsieur Michael Kiske. Bien que le titre tire en longueur, il n'en demeure pas moins une bonne surprise.
Au final, le syndrome Wolfpakk est toujours présent. Cinq, six titres largement à la hauteur et le reste en deçà, c'est dommage. Rise The Animal n'est pas mauvais en soit mais devrait, au vu de la longue liste d'invités, faire bien mieux. Autre grief, si Kiske et Deris se font largement entendre, pour le reste c'est plus léger.
Tracklist de Rise The Animal :
01. Rider Of The Storm 02. Sock It To Me 03. Monkey On Your Back 04. Highlands 05. Black Wolf 06. Somewhere Beyond 07. Running Out Of Time 08. Grizzly Man 09. High Roller 10. Rise Of The Animal 11. Universe
|