Artiste/Groupe:

Witchery

CD:

In His Infernal Majesty's Service

Date de sortie:

Novembre 2016

Label:

Century Media

Style:

Black Thrash

Chroniqueur:

Orion

Note:

13.5/20

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Revoici Witchery, après une vingtaine d’années d’existence et surtout six années de silence. Depuis son dernier méfait, Witchkrieg, le groupe a subi quelques changements. Aux guitares et à la basse, on retrouve les trois membres originels du combo : Patrick Jensen, Rikard Rimfält et Sharlee D'Angelo. Oui, encore lui. On se demande s’il n’a pas le don d’ubiquité pour pouvoir ainsi être présent dans autant de combos à la fois. Au micro, après Toxine (sur les trois superbes premiers albums - les meilleurs !) puis Legion, ex-Marduk (sur l'album Witchkrieg) et Masse Broberg, plus connu des amateurs de Black Metal sous le pseudo de Emperor Magus Caligula, ex-Dark Funeral (qui, lui, n’a enregistré aucun album avec le groupe), voici venu Angus Norder. Celui-ci possède un chant assez typé black, comme ses prédécesseurs. On ne perd donc pas la marque de fabrique du groupe. Et c’est tant mieux.
Le dernier arrivé est Chris Barkensjö à la batterie, qui remplace Martin Axenrot (Opeth, Bloodbath).


Alors, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce groupe, la recette Witchery c’est du riff thrash sur ambiance et chant Black Metal, comme précisé dans l’introduction. Et "Au Service de Sa Majesté Infernale" ne déroge pas à la règle que le groupe s’est fixée depuis ses débuts, on retrouve le son typique de Witchery. Le riffing est bien thrashy (Patrick Jensen fait aussi partie de The Haunted alors le riff thrash, ça le connaît !), plutôt efficace. Le nouveau chanteur assure et n’a rien à envier à ses (illustres) prédécesseurs, la rythmique est bien rapide la plupart du temps, on n’a clairement pas affaire à des bleus.
Mais… Oui, "mais". Il y a juste un petit bémol, du moins, de mon point de vue.
J’avoue que j’ai beaucoup aimé les trois premiers albums de Witchery sortis entre 1998 et 2001 (comme précisé dans l’introduction) mais ici, comme avec les deux précédents (Don’t Fear The Reaper en 2006 et Witchkrieg en 2010), il n’y a pas le petit truc en plus qui déclencherait l’envie de se le réécouter rapidement. Certes, l’album est plaisant, pas de doute, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit. Mais on ne retrouve pas toutefois ce qui faisait le charme des trois premiers albums, à savoir les quelques influences Heavy Metal disséminées ici et là. Ces influences n'ont pas totalement disparu, les titres qui se rapprochent le plus de ce Witchery-là sont Zoroast et Nosferatu (et, dans une moindre mesure, The Burning Of Salem). Ce sont évidemment mes deux morceaux préférés sur ce nouvel opus et j'aurais aimé un peu plus de titres dans cette veine.

Le reste, bien que très efficace, est un peu trop linéaire à mon goût. Ca dépote, c’est sûr… mais j’aurais aimé un peu plus de spontanéité, d’émotion, de diversité. La machine est très bien rodée mais elle manque un peu de tout cela pour faire de cet album un disque qui dépasse le cadre de "plaisant".
Comme pour l’album précédent, on note la participation de quelques guests prestigieux : Hank Shermann (Mercyful Fate), Jason Netherton (Misery Index) et Nicholas Barker (Ancient). Notez aussi que la version digipack comprendra deux titres de plus, Eye For An Eye et Cloak And Dagger qui sont issus des sessions d’enregistrement de l’album précédent et auxquels je n'ai pas eu accès pour cette chronique.

Bon album donc mais petite déception quand même, surtout quand on voit qu'ils sont encore capables de composer des morceaux comme Nosferatu et Zoroast. Ceci étant dit, ce n’est que mon opinion et si vous avez apprécié Witchkrieg, In His Infernal Majesty's Service devrait combler vos attentes.

 

Tracklist de In His Infernal Majesty’s Service :

01. Lavey-athan
02. Zoroast
03. Netherworld Emperor
04. Nosferatu
05. The Burning Of Salem
06. Gilded Fang
07. Empty Tombs
08. In Warm Blood
09. Escape From Dunwich Valley
10. Feed The Gun
11. Oath Breaker