CHRONIQUE (HHH)

WASP fait parti des précurseurs du hard rock grandiloquent avec ses douches d'hémoglobine et son imagerie démoniaque qui connurent un énorme succès dans les années 80. Cependant, après le très bon "The Crimson Idol" en 1992, la carrière de Blackie Lawless et sa progéniture a plutôt été en dents de scie, avec ses hauts et ses bas mais il en aurait fallu bien plus pour faire taire son coeur noir. Et aujourd'hui, WASP revient avec un nouveau concept album, après un "The Neon God part I & II" en demi teinte, traitant cette fois de la suprématie abusive de l'Amérique sous le gouvernement Bush à l'égard du reste du monde sans pour autant tomber dans l'abus de morceaux trop longs et d'ambiances de remplissage. Il s'agit ici de 9 titres directs de pur hard rock avec un fil conducteur au niveau des textes. Et c'est ce qui rend l'album excellent.

Certes, un disque de WASP reste un disque de WASP. Il ne faut pas vous attendre à une once de nouveauté ou d'originalité car cette rondelle n'en contient pas mais lorsqu'on achète un de ses disques, avons-nous vraiment envie d'entendre autre chose ? Pas vraiment. On se procure du WASP pour écouter du WASP, et quand en plus c'est du bon, on ne va pas s'en plaindre.

C'est "Mercy" qui ouvre les hostilités avec un bon gros riff bien gras pour nous mettre en bouche, contenant tous les ingrédients d'un excellent titre hard rock. Et des morceaux comme ça, l'album en contient plus d'un. On retrouvera cette énergie dans "The burning man", "Heaven's blessed", ou encore "Teacher" avec des refrains implacables, de très bonnes mélodies et des solos furieux. Blackie & co accélèrent le tempo sur des titres plus speed n' roll comme "Long, long way to go" et "Deal with the devil" histoire de nous faire headbanger comme à la grande époque d'un "Headless children". WASP nous livre aussi deux fausses ballades (Take me up et Heaven's hung in black) qui montent en puissante pour terminer en brûlots heavy mélodique de grande qualité. D'ailleurs, "Heaven's hung in black" est reprise en version atmosphérique en fin d'album.

"Dominator" est un grand album de WASP mais il ne faut pas le comparer à un concept du genre "The crimson idol". L'album contient bien un fil rouge mais les morceaux sonnent parfaitement indépendamment les uns des autres ce qui permet une écoute paisible de l'album. Les fans seront ravis et les autres qui ne connaîtraient pas encore WASP seront séduits par ce "Dominator".

CHRONIQUE (Florent P)

W.A.S.P. est de retour !...ou plutôt Blackie revient, car depuis plusieurs années le line-up du groupe n'a rien a voir avec celui des débuts et grands succès. Le leader et chanteur, Blackie Lawless tient "la baraque" et propose ce nouvel album aux fans que nous sommes. Si le heavy metal était un livre, W.A.S.P. en aurait écrit quelques chapitres ; des albums comme "Headless Children", "The Crimsom Idol" sont des incontournables du style et des sorties plus récentes comme les deux "Neon God" arrivées dans les bacs en 2004 ne sont pas dépourvues de qualitées, malgré quelques manques d'inspirations. Le charismatique Blackie peut être fier de son parcours...

En 2007, le groupe n'est plus une priorité pour les jeunes metalleux et cet album aurait pu permettre à W.A.S.P de faire un come back fracassant si les compositions avaient été à la hauteur. Vous l'avez compris, cet album est moyen si l'on connaît la discographie du groupe mais reste bon pour un néophyte du Heavy-metal à la W.A.S.P.

9 titres sont proposés dont "Heaven's hung in black" présent deux fois (version originale et ballade). Ce titre aurait sa place sur n'importe quel album de rock Au début, un clavier avec une mélodie subtile qui va crescendo supporté dans la plus pure tradition par des guitares et la voix rugueuse et pleine de tristesse de Lawless. Un must !!

" Take me up"est aussi un bon titre plein de feeling, son côté mid tempo avec accélération du rythme représente bien le style du groupe. "Teacher" et "Mercy", bien que peu originaux et pouvant rappeler d'autres compos du groupe sont intéressants. Le reste de l'album est plus anodin, exemple avec "Long, long way".

Sans être une priorité d'achat, Dominator procurera malgré tout du plaisir à ses auditeurs...Les fans qui attendaient avec impatience du nouveau accepteront ses petites imperfections et les "petits" jeunes pourront se faire les dents sur cet album avant de pousser plus en avant leur découverte du groupe.