Artiste/Groupe:

Varg

CD:

Das Ende Aller Lügen

Date de sortie:

Janvier 2015

Label:

Napalm Records

Style:

Death Viking

Chroniqueur:

Florentc

Note:

15/20

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Beaucoup de sorties en ce début d'année 2016 et cette fois-ci c'est Varg qui pointe le bout de son nez. Comme je l'ai mentionné sur la chronique de l'EP Rotkäppchen sorti il y a peu, la signature des Allemands sur l'écurie Napalm Records (qui devient vraiment un des plus gros labels metal) va leur faire un bien fou, commercialement parlant. Si Rotkäppchen était sympathique, il est toutefois difficile de connaître la voie empruntée par Varg sur ce nouvel album, trois ans après Guten Tag

La continuité dans une musique hargneuse et de plus en plus mélodique, c'est finalement la voie qu'a décidé d'emprunter le groupe. Après une introduction dans laquelle on entend Hitler lors d'un discours sur fond de musique douce (effet oppressant garanti), le groupe déboule avec une hargne et une envie d'en découdre. La violence est de mise, on la sentait arriver après l'intro. La guitare est saignante, d'emblée on a l'impression de se retrouver au sein d'un tambour d'une machine à laver lors d'un essorage ! L'album recèle des titres d'une efficacité redoutable, à l'image du titre suivant, Revolution. Ca blaste, le rythme est rapide et lors du refrain, la mélodie reprend le dessus, avec un chant qu'on croirait sorti de chez In Flames, avec une dose de choeurs par dessus, ce qui rend le titre bien épique. Belle réussite.

 

Les influences mélodiques d' In Flames sont présentes tout au long de l'album, ainsi que des réminiscences allemandes de leur collègues Die Apokalyptischen Reiter. C'est assez net sur Streyfzug, titre accessible avec pas mal de choeurs et de chant clair (on pourrait en dire de même de Dunkelheit). Le groupe a décidé de ne pas perdre son temps et d'aller directement à l'essentiel. L'album est plutôt concis et les titres ont tous une durée moyenne de quatre minutes. Et je dois dire que c'est jouissif à l'écoute. Malgré tout, on ne ressent pas de redites et les dix titres ne se ressemblent pas tous. Certains vont miser sur l'agressivité, d'autres sur la mélodie, d'autres sur les choeurs et les ambiances diffèrent. 

Mention spéciale à Totentanz, qui ressemblerait presque à du Eluveitie sans le côté folk, sûrement grâce à l'apparition d'une chanteuse qui allège le titre. Einherjer également excelle dans un refrain hymnique tout en choeur et chant hurlé, qui montre une nouvelle fois la maîtrise du groupe à pondre des titres immédiats. 

Si certains titres sont plus dispensables (Achtung, Wintersturm) Varg nous propose un nouvel album des plus réussis. Agressif, très mélodique avec énormément de choeurs sans que le groupe ne perde de sa superbe, c'est quarantes minutes survitaminées que les Allemands nous offrent.
A écouter sans modération après une mauvaise journée de travail !

 

Tracklist de Das Ende Aller Lügen :

01. Der große Diktator
02. Das Ende aller Lügen
03. Revolution
04. Streyfzug
05. Achtung
06. Dunkelheit
07. Totentanz
08. Einherjer
09. Wintersturm
10. Ascheregen