Artiste/Groupe:

Uriah Heep

CD:

Live At Koko - London 2014

Date de sortie:

Février 2015

Label:

Frontiers Records

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Orion

Note:

15/20

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Uriah Heep est un survivant.
Ce groupe, né en 1969, est l’un des pionniers du Hard Rock avec Led ZeppelinDeep Purple et Black Sabbath. Rien de moins. Moins populaire que les trois autres cependant, le groupe a tout de même à son actif des albums cultes comme Very ‘Eavy, Very ‘Umble, Look At Yourself ou Demons And Wizards. Des albums sortis dans les années 70. Il est vrai qu'après, ça s'est gâté. La traversée des années 80 et 90 a plutôt ressemblé à une traversée du désert pour Uriah Heep. Toujours là, à sortir des albums, mais dans l’indifférence à peu près complète. Du coup, entre 1998 et 2008, plus rien. Puis de nouveau trois albums depuis 2008, ce qui porte le total à vingt-trois albums studio. Quand même !
Ce qui est certain, c’est que le groupe britannique en a influencé un paquet d’autres. Pas mal de leurs morceaux ont d’ailleurs été repris (citons WASP, Gamma Ray, Blind Guardian, Ensiferum, etc…)
Evidemment, le groupe originel a bien changé. Il ne reste plus que le guitariste Mick Box. Mais les autres ne sont pas des bleus. Bernie Shaw au chant est dans le groupe depuis déjà trente ans, tout comme Phil Lanzon (claviers). Les membres les plus récemment recrutés sont le batteur Russell Gilbrook (2007) et le bassiste Dave Rimmer, en remplacement du pauvre Trevor Bolder qui nous a quittés en 2013 à cause de ce putain de crabe.

Ce live a été enregistré au Koko de Londres. Autrement dit, les Uriah Heep sont à la maison.
Alors, qu’est-ce qui différencie ce live des autres albums live sortis par le groupe (j’en compte une bonne dizaine dans la discographie officielle) ? Déjà, celui-ci est accompagné d’un DVD. Bon, je ne vous en dirai pas plus sur le sujet puisque je n’ai pas pu y avoir accès pour cette chronique. Hélas.

Le groupe commence par des titres (assez) récents, Against The Odds (de 1995 - oui, bon, il a quand même vingt ans ce morceau, il n'est plus vraiment récent) et Overload (de 2008). Pas les plus connus donc mais le public, en connaisseur, apprécie. On n’accusera pas Uriah Heep de ne se focaliser que sur son glorieux passé sur ce coup-là puisque l’on trouve sur ce premier CD deux morceaux du dernier album en date, Outsider, paru l'année dernière. Il s’agit de One Minute et Can’t Take That Away. De l’album précédent, trois morceaux sont extraits : Into The Wild (seul morceau récent joué sur le second CD), I’m Ready et Nail On The Head. Enfin, Between Two Worlds provient de l’album de 1998. Je ne connaissais pas ces morceaux (en fait, je n’ai rien écouté d’eux depuis leur album Abominog de 1982) et je dois dire que ça passe assez bien. On sent le groupe essayer de renouer avec le son des années 70 (le fameux son façonné par l'organiste Ken Hensley) mais sans oublier la modernité de l'époque actuelle. Et puis, je ne suis pas totalement perdu sur ce premier CD puisqu'on a tout de même un petit passage vintage avec Stealin’ (de 1973), Sunrise et Traveller In Time (de 1972).
En revanche, j’aime moins les coupures entre les morceaux qui cassent l’ambiance de ce live (entre Overload et Traveller In Time, entre Stealin’ et I’m Ready puis presque à chaque titre à partir de celui-là). Idem sur le second CD. Je ne comprends pas cette démarche, on peut largement faire en sorte que les morceaux s’enchaînent avec le bruit du public pour créer une impression de concert continu, c'est nettement plus sympa. Dommage.
On passe au second CD et là, je suis en terrain connu. Passé le premier morceau (Into The Wild), c’est une succession d’hymnes intemporels. Jugez plutôt : l’éternel Gypsy, Look At Yourself, July Morning, le magnifique morceau acoustique Lady In Black avec ses "Ah, Ah Ah, Ah Ah Ah" repris par tout le public, le speed Free’n’Easy et Easy Livin’, leur plus gros succès, repris par WASP il y déjà bien longtemps.

Evidemment, c’est cette partie du concert que je préfère. Et c’est vrai que réentendre ces morceaux, même chantés par Bernie Shaw (à l’origine, ils étaient chantés par le talentueux et regretté David Byron), c’est un vrai plaisir. On n’évitera pas le solo de guitare (Box Wah Box) qui fait suite à Look At Yourself mais comme la guitare de Mick Box est accompagnée des autres instruments, cela ressemble plus à un instrumental qu’à une démonstration stérile.

Bref, un bon live pour se remémorer quelques joyaux que ce groupe a composé il y a bien longtemps et découvrir des morceaux plus récents pour ceux qui, comme moi, sont passés à côté. Et n’oublions pas le DVD qui nous donnera l’occasion de voir le groupe sur scène (chose rare me semble-t-il, ici en France).
On ne saurait donc terminer cette chronique sans pousser ce cri de satisfaction : Heep, Heep, Heep, Uriah !

 

Tracklist de Live At Koko - London 2014 :

CD1 :

01. Against The Odds
02. Overload
03. Traveller In Time
04. Sunrise
05. Stealin’
06. I’m Ready
07. Can’t Take That Away
08. Between Two Worlds
09. One Minute
10. Nail On The Head.

CD2 :

01. Into The Wild
02. Gypsy
03. Look At Yourself
04. Box Wah Box
05. July Morning
06. Lady In Black
07. Free’n’Easy
08. Easy Livin’