C H R O N I Q U E

Revoilà Unleashed. Le groupe Suédois est d’une régularité étonnante car depuis 2002, il nous sort un nouvel album studio tous les deux ans. Voici donc aujourd’hui leur onzième album studio, intitulé Odalheim.
Unleashed, c’est l’un des groupes pionniers du Death scandinave (de la génération des Entombed, Grave, Dismember ou Hypocrisy) qui nous abreuve de son Viking Death Metal depuis le terrible Where No Life Dwells de 1991.

On ne peut pas dire que Unleashed soit un groupe qui cherche absolument à innover. Pourtant, petite nouveauté sur ce Odalheim : des intros acoustiques sur pas mal de morceaux (six), dont certaines atteignent les quarante-cinq secondes (ce qui, sur des morceaux dépassant rarement les quatre minutes est plutôt pas mal). Cela donne un début d’ambiance à la Bathory (époque Twilight of the Gods) sur quelques-uns de ces titres (Vinland, By Celtic and Irish Shores). Alors évidemment, c’est juste sur les intros. Pour le reste, pas de bouleversement (et pas d’inquiétude), c’est bien du Unleashed pur jus. Peut-être même un peu trop d’ailleurs. Unleashed ne varie que peu son propos depuis toutes ces années. Et les morceaux de cet album auraient pu tout aussi bien être sur le dernier album en date ou celui encore d’avant. Autrement dit, vous connaissez les albums précédents ? Vous connaissez donc déjà celui-ci.
Voilà un peu le problème de Unleashed depuis quelques albums. Oui, les morceaux sont sympas, oui, ça s’écoute… on a notre lot de titres bien rentre-dedans, bien immédiats (Unleashed fait rarement durer ses morceaux), Johnny Hedlund beugle toujours avec autant de conviction… mais que retient-on à la fin ? Le groupe a bien du mal à nous refaire des morceaux aussi intéressants que ceux qui jalonnaient le premier album, Sworn Allegiance ou Midvinterblot. Difficile de se renouveler semblerait-il. Unleashed nous aurait-il déjà tout dit ?
Alors bien sûr, quelques morceaux font leur effet. Le groupe a quand même acquis un sacré savoir-faire en la matière. Ce nouvel album est même plutôt mieux fichu que les deux derniers en date (Hammer Battalion (2008) et As Yggdrasil Trembles (2010). Mais de là à dire que les morceaux qui le constituent seront des futurs classiques du groupe…
Toutefois, ces considérations mises à part, et si l’on ne considère que cet album sans le comparer au reste de la discographie du groupe, Odalheim est un album plutôt honnête et qui remplit parfaitement son office. Vous y trouverez des morceaux bien efficaces (Fimbulwinter, Odalheim, Gathering the Battalions, Germania ou encore The Great Battle of Odalheim) qui ne font pas de quartier. Les Vikings, comme à leur habitude, ne lâchent rien. Les tempos sont aptes à décorner les casques. On note des solos plutôt clairs et bien fichus. Bref, il faudrait être difficile pour ne pas trouver des qualités à cet album.

Alors Odalheim, un simple album de plus dans la discographie de Unleashed ? Je le crains. Album sympathique, c’est vrai mais je ne le vois pas avoir une durée de vie exceptionnelle. Bien sûr, je peux me tromper, l’avenir le dira. Mais il me semble bien que Unleashed est en pilotage automatique depuis quelques années.

Tracklist de Odalheim :

01. Fimbulwinter
02. Odalheim
03. White Christ
04. The Hour Of Defeat
05. Gathering The Battalions
06. Vinland
07. Rise Of The Maya Warriors
08. By Celtic And British Shores
09. The Soil Of Our Fathers
10. Germania
11. The Great Battle Of Odalheim

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