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Unitopia
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C H R O N I Q U EOriginaire d’Australie Unitopia joue du rock progressif, ce qui fait un peu tâche au pays des kangourous et des clones d’AC/DC. Comme pour The Garden, le magnifique artwork d’Artificial a été réalisé par l’artiste Belarus Ed Unitsky (Flower King, The Tangent…) ce n’est pas le seul point commun entre ces deux opus, car musicalement l’intégration de Jamie Jones à la batterie, de Shaun Duncan à la basse, et surtout de Peter Raidel au sax confirme la couleur jazz prise sur The Garden, Matt Williams (guitare, voix), Tim Irrgang (batterie, percussions) puis Mark Trueack (Chant) et Sean Timms (claviers, voix), qui sont les toliers d’Unitopia, complètent ce lineup. En partant de bases progressives empruntées à la crème du style (Genesis, Alan Parson Project, Marillion, Rush, IQ...), Unitopia a su encore une fois nous surprendre, en incluant à leurs compositions des parties orchestrales qui accentuent le coté B.O de film sur certains titres. Le casque rivé aux oreilles, on ferme les yeux Suffocation une intro courte et subtile s’enchaine à Artficial World un morceau néoprog magnifié par les chorus de Peter Raidel, le ton est donné… Des enfants rient au loin, mais où Mark Trueack veut-il nous téléporter avec ce titre Nothing Lasts Forever ? Sa voix clame, avant le refrain, "Come together!", là on se retrouve devant les marches de l’Abbey Road Studio pour un hommage aux vénérés "scarabées" (The Beatles), après ces cinq minutes environ d’intense plaisir le voyage continu… Nous allons parcourir les treize minutes de Tesla, la pièce la plus longue de l’album, cette composition est montée tel un film, les musiciens nous font participer à un grand moment de la musique progressive. Ils nous transportent dans un tourbillon de créativité en multipliant les climats musicaux et les sonorités diverses où le violon s’allie aux autres instruments pour finir en beauté avec une mélodie sublime… Après une telle œuvre il faut le temps de Reflection une jolie chanson pour reprendre notre souffle avant de repartir sur The Power of 3(pas celui des sœurs Halliwell) qui est un instrumental s’inspirant de grands compositeurs de BO comme Bernstein, Williams, Jarre, Hermann… Et qui se termine à la Hitchcock. On enchaine avec Rule of 3’s, Gone in the Blink of an Eye deux titres néoprog où le sax de Peter Raidel encore apporte sa couleur jazzy… Déjà le dixième titre The Great Reward une jolie ballade progressive qui se finit en beauté par un solo de Matt Williams, puis après un court silence elle reprend en acoustique avec Mark Trueack qui nous chantonne un dernier couplet… Les musiciens d’Unitopia peuvent être fiers d’une telle œuvre, avec Artificial ils nous embarquent dans une aventure musicale riche en émotions. Je ne peux que vous conseiller d’écouter et d’acheter ce bijou, qui sera surement pour beaucoup d’amateurs de musiques progressives et sincères l’album de l’année 2010. Messieurs d’Unitopia, je vous remercie mille fois pour ce merveilleux moment passé avec vous!
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