Artiste/Groupe:

Tundra

CD:

The Burning Fanatism

Date de sortie:

Octobre 2015

Label:

Avantgarde Music

Style:

Black Metal

Chroniqueur:

Mythos

Note:

13/20

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Tundra n’est ni un groupe russe, ni un groupe inuit, mais bien une formation italienne originaire du Lazio. Formé en 2002, Tundra a enchaîné les splits comme beaucoup de groupes du cru, tout en se satisfaisant de deux albums, Ansia (2005) et Primordial (2008), dont je n’avais d’ailleurs jamais entendu parler jusqu’à aujourd’hui. Je ne jugerai donc pas The Burning Fanatism en fonction des précédents opus.

Le sujet posé, je peux à présent me concentrer sur la nouvelle offrande romaine.

Attiré d’emblée par une pochette intrigante et plutôt réussie, je lance la galette dans le lecteur avec un peu d’appréhension. Ce que j’entends me ravit, Disgust est une piste dont l’intérêt réside dans la montée en puissance. D’abord calme, la mélodie se nourrit ensuite d’instruments qui viennent se greffer au tout pour fournir quelque chose de puissant et jouissif à la fois. La voix de Demogorgon est d’ailleurs cruciale dans ce processus et entraîne l’auditeur dans les méandres de sa propre pensée.

Oblivion enchaîne avec rapidité en poursuivant la mélodie précédente. Demogorgon hurle avec toujours plus de conviction, difficile de rester de marbre. Puis Tundra devient de plus en plus violent, sans raison apparente et surtout sans trop d’intérêt. Le groupe perd en subtilité pour gagner en brutalité absurde. C’est ce qui se passe de Breakdown jusqu’à Fanatism, malgré l’interlude Blurred.

Mais ce qui me gêne surtout, c’est la répétition constante des mélodies, la batterie qui ne change jamais ses breaks, et la voix qui, malheureusement, se répète finalement beaucoup trop.

Répéter les mélodies, c’est intéressant quand c’est disséminé de manière à ce que l’auditeur perçoive les rapprochements sans être submergé par ceux-ci. Agalloch en est le plus bel exemple avec The Serpent And The Sphere, ou plus récemment Laurestine de So Hideous. Le problème, c’est que chez Tundra c’est surchargé, on s’en lasse alors rapidement.

D’abord intrigué puis charmé par The Burning Fanatism, une deuxième écoute a suffi à me lasser, par manque de créativité et surtout par répétition constante des mêmes mélodies. Mais peut-être est-ce tout l'intérêt du « fanatisme », après tout…


Tracklist de The Burning Fanatism :

01. Disgust
02. Oblivion
03. Breakdown
04. Insanity
05. Blurred
06. Wrath
07. Revenge
08. Fanatism
09. Empty