The Tea Party

Artiste/Groupe

The Tea Party

CD

The Ocean At The End

Date de sortie

Septembre 2014

Label

Inside Out Music

Style

Rock Progressif

Chroniqueur

dominique

Note dominique

15/20

Site Officiel Artiste

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C H R O N I Q U E

The Ocean At The End est-il l’album de la renaissance pour les Canadiens de The Tea Party ? La question mérite d'être posée pour un groupe qui avait cessé ses activités il y a de ça environ dix ans. Il faut dire qu'ils avaient fait un premier retour en 2012 avec une tournée judicieusement appelée «The Reformation Tour». Deux ans de travail après, le groupe sort un bel album, plus rock mais aussi plus sage que leurs précédents LP. Un album assagi et sentant bon l’air marin, mais qui ne comblera toutefois pas les adeptes des sons lourds et puissants. 

Tout revient à la mer

Je ne sais pas si le groupe avait une raison pour choisir The L.O.C comme titre d’ouverture de The Ocean At The End, mais je pense que, quelles que soient leurs raisons, ce titre permet à l’auditeur de percevoir le plaisir que Jeff Burrows, Stuart Chatwood et Jeff Martin ont eu à se retrouver ensemble dans un studio d’enregistrement. The L.O.C n’a rien à voir avec le reste de l’album mais permet de ressentir les liens du groupe avec Led Zeppelin. C’est un titre rock très groove et totalement positif ; une sorte de jam session entre amis enregistrée par hasard. Cette ouverture passée, on plonge dans le vif du sujet. Le duo The Black Sea et Cypher met en place le lien à la mer qui servira de fil rouge, ainsi que ces teintes ethniques qui vont parsemer l’album sur certains titres. The Black Sea et son début plus country se révèle finalement avoir un côté très Aux Sombres Héros de l’Âmer de Noir Désir, alors que Cypher est bien plus empreint de sons folk. The Marker, titre sur lequel a travaillé Daniel Lanois, est un peu trop pop-folk à mon goût et me fait immanquablement penser à une pâle copie du travail de leurs compatriotes d'Arcade Fire. Cette teinte folk-pop ressurgit encore dans Black Roses, mais ce coup-ci en révélant un aspect presque mystique au titre. Cela sonne frais et léger, parfois psyché et finit par avoir un petit côté Jésus revient de la bande son du La vie est un long fleuve tranquille de Chatiliez. Un titre qui a une vraie easy-going attitude comme on dit en Angleterre. Si l’on enlève les tambours samba et les sifflets de fond de Brazil, le titre se révèle être du même cru que The Black Sea et Cypher. Malheureusement, il se trouve esseulé et perd une partie de sa valeur par son positionnement. Les deux titres The 11th Hour et Submission ont des allures de Bowie. La patine un peu ancienne et le son de la voix de Jeff Martin sont intéressants. C’est du rock progressif assez travaillé au niveau des mélodies. The Cass Corridor nous propose une rupture bienvenue. La longueur de l’album commence en effet à se faire ressentir. Ce titre entre rockabilly et punk permet à l’auditeur de se rafraichir. Water’s on Fire est trop lent. Le titre est certes épique à souhait (comme du U2 de seconde partie d’album), mais la batterie trop marquée et le manque de finesse générale nuit. Surtout que ce titre est suivi par l’excellent slow The Ocean at the End. Je ne sais pas si c’est mon côté fleur-bleue qui ressort, mais ce slow de huit minutes trente m’a touché. C’est un titre comme on n'en fait plus depuis les grandes années de Pink Floyd, avec un gros solo de guitare bien langoureux. C’est beau, empli de solitude. On a l’impression d’être un homme face à la mer, triste et mélancolique. L’album se termine sur ce que certains estimeront comme cinq minutes inutiles. Littéralement intégré comme fin du titre précédent, ce titre sans nom est atmosphérique avec des tonalités de chant des baleines. Mais selon moi, il n’apporte pas que de la longueur à l’album, il souligne également le lien avec l’infini des océans de ce The Ocean At The End. En gros, un titre qui permet de boucler la boucle d’un album intéressant.

Je passerai sous silence les quelques critiques émises par certains auditeurs anglo-saxons concernant les paroles des chansons. Le groupe n’ayant jamais été reconnu pour la grande valeur de ses textes, ce The Ocean At The End reste du même cru à ce niveau. Globalement intéressant, peut-être trop assagi, The Tea Party renaît tout de même de ses cendres avec ce neuvième album studio.

 

Tracklist de The Ocean At The End:

01. The L.O.C

02. The Black Sea

03. Cypher

04. The Maker

05. Black Roses

06. Brazil

07. The 11th Hour

08. Submission

09. The Cass Corridor

10. Water's on Fire

11. The Ocean at the End

12. -

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