Artiste/Groupe:

The Hypothesis

CD:

Origin

Date de sortie:

Mai 2016

Label:

Inverse Records

Style:

Melodic Death Metal

Chroniqueur:

Deicide5000

Note:

15/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

The Hypothesis est un groupe finlandais se spécialisant dans ce qu’on appelle du “modern melodic death metal”. Fondé en 2009 par Juuso Turkki (guitare), ce groupe a enregistré dès 2009 un EP (Nightshade) suivi en 2011 par deux singles (Weak Story et Shades To Escape, qu'on retrouve tous deux dans cet album de 2016).  Ils sont rejoints en 2011 par le batteur Rolf Pilve (Stratovarius)... qui ne restera pas. A noter, The Hypothesis a déjà partagé la scène avec ses grands frères du melodic death et du doom comme Swallow The Sun, Scar Symmetry, Wolfheart et Before The Dawn.   

C’est à l’automne 2012 que le groupe rebat les cartes avec un nouveau line-up et commence à travailler sur le présent opus. Dans la pure tradition finlandaise, c’est au coeur d’une forêt - celle de Viitasaari (là, je fais celui qui connaît) - que ce travail a permis, après quatre ans de silence radio, d’accoucher d’Origin.  A noter la présence de Waltteri Väyrynen, batteur de tournée de Vallenfyre et Paradise Lost, ici batteur en titre.  On compte aussi une apparition “guest” du guitariste Daniel Freyberg (Children Of Bodom).

Le chant clair vient marcher sur les plates bandes de mes amis de Scar Symmetry dernière formule (post Christian Alvestam). Il est très heavy sur la première chanson de l'album qui donne le catalogue complet de ce qu’a à proposer le groupe.

Je ne suis pas complètement convaincu par le grain du son de gratte rythmique mais le tout rend très bien car les soli sont assez recherchés, pas toujours les plus ad hoc en termes de tonalité à mon goût (voir le dernier solo de la première chanson) mais on est plutôt haut en niveau.

Les mélodies et les riffs sont bien foutus, même si je ne suis pas un grand fan des claviers trop présents et “devant” dans le mix. En plus, il n'y a pas de claviériste en titre... Ceux qui n’aiment pas les claviers un peu gnangnan devront rester à l’écart de cet album ; mais s’ils peuvent les supporter vingt secondes, ça vaut le coup d’aller plus loin. Haro sur la dernière chanson Second Chance, très “flic de Beverly Hills” et qui est une instrumentale.

Scarface envoie bien sur un tempo medium et un accompagnement rythmique intéressant (du blast première génération en première partie). Dans Exit, j’ai presque eu l’impression d’avoir vu se rencontrer Misery Loves Co. et Iron Maiden (époque Seventh Son) sur la fin avec le duel de guitares. Atonement laisse la part belle au chant clair qui prend le devant de la scène plutôt que d’être cantonné au refrain. Mais c’est effectivement Eye For An Eye, la chanson qui fait l’objet de la première vidéo de l’album, qui se démarque très positivement : riff patate écrasée bien lourd, façon power metal et belles mélodies, du cousu main. Mention très bien au batteur qui apporte de la finesse là où on ne l’attend pas.

Au final, cet album qui sortira le 5 mai 2016 chez Inverse Records est réussi même s’il ne renouvelle pas le genre. La production est particulièrement aboutie et permet au groupe de bien nous envoyer son message, bien fort, bien clair.  Alors oui, on a beaucoup de clichés : j’ai une grosse voix, je chante en clair, mes potes ont des grattes à douze mille cordes, le bassiste fait presque figuration derrière le son graaaave des grattes et j’ai un batteur métronome. Mais le tout n’est pas à la portée des premiers venus et techniquement ça vaut le détour.  Je recommande l’achat de cet album et bien volontiers d’aller les voir en concert car ça doit bien bouger.

 

Tracklist de Origin :

01. Shades To Escape
02. Leak
03. End Of Your Days
04. Scarface
05. Exit
06. Atonement
07. Eye For An Eye
08. Weak Story
09. Second Chance