The Gathering

Artiste/Groupe

The Gathering

Album

The West Pole

Date de sortie

Avril 2009

Style

Rock atmosphérique

Chroniqueur

Damien

Note Damien

18/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

The Gathering pouvait-il vraiment se remettre du départ de sa meneuse de revue Anneke Van Giersbergen, parmis les plus grandes voix du rock existante en ce bas monde. Là était la seule question. Pas d'autre suspens, juste celui de savoir si les bataves peuvent rester un grand groupe créatif ou perdre sa personnalité et faire de la pop sucrée et radiophonique pour sauver ce qui peut l'être.

Premier élèment de réponse, l'arrivée de Silge Wergeland, charmante créature officiant jusque là dans le discret Octavia Sperati. En allant chercher un nouveau souffle beaucoup plus au nord, le groupe voulait donc retrouver une âme. Second élément de réponse : la pochette. Magnifique. Pure. Classe.
Et le disque est exactement ça. Ecoutez donc l'hymne a la vie qu'est All You Are. La perfection musicale du morceau titre. L'intimité troublante de No Bird Call. Le chant entêtant et enfantin de Capital Of Nowhere. L 'énergique No One Spoke. La fin du voyage proposée par A Constant Run. Et venez me dire que The West Pole a échoué. Peut être que le groupe n'a jamais été aussi aérien et superbe. Peut être que les accents pop discrets et contenus n'ont jamais été aussi merveilleux. Peut être qu'il n'y a rien de plus beau que ce disque sur Terre. Oui, avouons le, The West Pole est un disque somptueux, pure, n'ayant pas peur de devenir presque sombre par moments pour dans la seconde d'après nous fait sourire avec un petit air coquin.

Oui, ce disque est un vrai bol d'air frais, pur, parfait. Finit les expérimentations parfois lourdes, le groupe se recentre sur l'essentiel et affirme son identité en la redéfinissant un peu. Les mélodies travaillées ainsi, accompagnées discrétement par des mélopées divines, n'ont rien de communs avec ce que l'on entend d'habitude.
Ce disque du renouveau ne souffre que d'un seul véritable bémol. Il n'est pas assez poussé. On aurait aimé trois morceaux de plus, dans la veine la plus aérienne du groupe. On aurait aimé encore plus de développement dans les idées mélodiques des différentes phases de développement de ces atmosphères.
Mais il faut savoir se contenter de ce que l'on a. Et on y parviendra sans mal. Pas de trip hop, pas de pop, pas de rock, juste de la musique. De la musique merveilleuse, qui fait que l'on ne s'attardera pas sur les deux guests féminin vocaux (dont Marcella Bovio de Stream Of Passion), sur la comparaison avec le dernier disque acoustique de la diva Anneke, sur l'adieu fait aux guitares lourdes des débuts de manière définitive, sur les choses les plus futiles qui entourent ce disque.

L'essentiel, c'est que ce disque est d'une beauté rare et magique, humaine et merveilleuse. Achetez le, il ne sera jamais disponible a sa juste valeur tout simplement parce que c'est plus qu'un disque. Vivez le.