Artiste/Groupe:

Steve Rothery Band

CD:

The Ghosts Of Pripyat

Date de sortie:

Février 2015

Label:

Inside Out

Style:

Rock Progressif

Chroniqueur:

Didier

Note:

16/20

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Si vous suivez mes chroniques, ou du moins les artistes que je chronique sur notre site, vous avez certainement vu passer pendant l’été 2014 l’album Live In Rome, de Steve Rothery Band. Le format n’était pas banal : un double CD composé d’un CD avec la quasi intégralité de son futur album et un CD de reprises de Marillion (dont Steve est le guitariste depuis sa création, dois-je le rappeler). Et bien le futur CD à venir, The Ghosts Of Pripyat, est venu, et c’est de celui-ci dont il s’agit ici. Le problème c’est que je vous ai déjà tout raconté dans la chronique du Live In Rome, car six morceaux sur les sept de l’album y étaient. Donc cette chronique va forcément être assez brève et vous renvoyer vers la précédente.

Un peu de géographie pour commencer : Pripyat dont il est question dans l'album est la ville qui est (était ?) située à côté de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Pas glop, et c'est probablement ce qui explique la mélancolie qui ressort de cet album.
 
Comme je l’indiquais dans ma chronique du Live In Rome, j’avais été plutôt impressionné par la qualité de ces nouvelles compositions, toutes instrumentales. On connaissait le talent de Steve avec Marillion, toujours très mélodieux et sachant systématiquement faire vibrer nos cordes sensibles. On le retrouve ici, dans ce rôle, dans un line-up totalement instrumental qui le met encore plus en valeur, sans pour autant tourner à la démonstration de guitare, bien au contraire. Je trouve que l’esprit de Pink Floyd se retrouve pas mal au fil des morceaux plus ou moins longs (entre six et onze minutes) de l’album. On notera que les morceaux dans leur version live sont tous plus longs que dans la version studio fournie ici.

Comme je le disais précédemment, c’est souvent planant et atmosphérique, toujours très mélodique. Le seul morceau qui manquait sur le live est étrangement celui qui donne son titre à l’album. Après une intro de guitare acoustique sympa, c’est un morceau au rythme plus enlevé, au final moins sombre que le reste. La basse y est bien présente, le style de guitare presque celtique. Difficile de sortir de leur contexte tel ou tel morceau, car tout est très homogène. Comme l’explique Steve entre les morceaux du concert, cet album est un peu conçu comme la bande son d’un film… sans le film. Morpheus me semble une des plus belles pièces, où la guitare de Steve nous ensorcèle complètement. A noter que Steve Hackett y pose aussi un solo. J’accroche aussi pas mal au très mélancolique The Old Man Of The Sea, juste très beau, et sur lequel on a un invité de marque qui vient aussi faire un petit solo/coucou, en la personne de Steven Wilson.

Le CD est disponible en version standard ou en version "Spéciale", dans laquelle on trouve un DVD supplémentaire (que nous n’avons pas eu) contenant un documentaire, trois vidéos de l’album et tous les fichiers audio en format haute résolution (encodage 24 bits). Plus d’info . On se rappellera que le projet de départ a été financé par une campagne de crowfunding. Une de plus qui permet à des artistes de mener à bien leur projet.


Ça n’est plus une surprise, juste une confirmation, ce premier album du Steve Rothery Band est une réussite de rock progressif. Steve est un guitariste/compositeur talentueux, ça on le savait, au travers de son rôle essentiel au sein de Marillion. Il avait montré une autre facette de son talent avec le projet The Wishing Tree, avec la chanteuse Hannah Stobart. Il nous montre ici une version instrumentale de ses talents de compositeur. C’est un artiste complet. Quant à l’album, reste à savoir si vous allez préférer la version studio ou celle du Live In Rome, à moins de choisir… les deux.

Tracklist de The Ghosts Of Pripyat :

01. Morpheus
02. Kendris
03. Old Man Of The Sea
04. White Pass
05. Yesterday's Hero
06. Summer's End
07. The Ghosts of Pripyat