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Star One
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C H R O N I Q U EHuit ans après la sortie de Space Metal, Arjen Lucassen redonne vie à son projet Star One pour le plus grand plaisir des fans qui n’attendaient que ça depuis des années. Seulement voilà, l’attente a été longue, le risque de déception est donc réel… mais je vais vous épargner des détours inutiles : la déception, ce sera pour une autre fois ! L’équipage ? C'est le même, on retrouve avec plaisir l’énormissimesque Russell Allen (le terme n'existe pas vraiment, il a été inventé pour lui) au chant, ainsi que les excellents Damian Wilson, Dan Swanö, et Floor Jansen qui apporte une petite touche de féminité bienvenue. Au niveau des musiciens : Arjen lui-même bien sûr, mais aussi Ed Warby à la batterie, Peter Vink à la basse et Joost van den Broek aux claviers (qui avaient tous deux participé à la tournée du premier album), et l’excellent guitariste Gary Wehrkamp (Shadow Gallery) qui est encore venu poser quelques soli inspirés… les mêmes on vous dit ! Le thème ? Toujours la science fiction et les films qui ont inspiré ce drôle d’extra-terrestre qu’est Arjen. A la différence près que, cette fois-ci, le compositeur a préféré s'intéresser à des long-métrages dont l'action se déroulait sur terre (Matrix, Blade Runner, La Planète des Singes...) plutôt que dans l'espace ou sur d'autres planètes comme c'était le cas dans l'album précédent. La musique ? Assez semblable à celle proposée il y a huit ans de cela. On retrouve donc des compositions particulièrement heavy, servies par de gros riffs et des rythmiques carrées. L'influence du Hard Rock 70's (Deep Purple notamment) se fait encore sentir bien que l'ensemble sonne logiquement bien plus moderne et heavy. Les claviers occupent une place véritablement prépondérante (attention à ceux qui n'adorent pas ça, ils sont vraiment TRES présents) et participent beaucoup à l'effet d'évasion... c'est clair, quand on écoute Star One, on voyage. Le son de Victims Of The Modern Age est superbe, énorme... excellent ! Grosses guitares, section rythmique bien dynamique (la batterie est percutante et possède une vraie profondeur, elle sonne magnifiquement bien)... le tout est parfaitement mixé et aucun protagoniste n'empiète sur les autres. Cela vaut également pour les chanteurs, tous compétents dans des domaines différents. Chacun a sa place et complète à sa façon un ensemble équilibré et cohérent. Dan Swanö joue sur le côté obscur (de la force ?), avec sa voix grave et rocailleuse, alors que Damian Wilson possède un timbre bien plus cristallin et apporte une touche plus mélodique et grâcieuse. Russell Allen, c'est la beauté, la chaleur, la puissance et la théâtralité... il met une telle conviction dans ses lignes de chant qu'on serait tenté de l'introniser immédiatement en tant que digne successeur du regretté Ronnie James Dio. Un mot encore sur son chant, certains auront remarqué que la voix du monsieur s'est nettement "metallisée" ces dernières années (sur les derniers albums de Symphony X, le chanteur atteint des sommets d'agressivité), et bien ici, même s'il demeure toujours aussi puissant et impressionnant, Russell évolue dans des sphères un peu plus mélodiques, plus proches de sa prestation sur le premier Star One justement. Enfin, Floor Jansen apporte beaucoup de grâce à ce disque et prouve une fois de plus qu'elle est une chanteuse hors-pair. Sa voix est magnifique et parfaitement maîtrisée. Parlons (enfin !) un peu des compositions de cet opus. Le disque commence sur le même modèle que son prédecesseur: avec une courte intro, toute en claviers, au style Lucassen immédiatement identifiable. Puis arrive la première vraie chanson, avec son ambiance menacante et son tempo enlevé. Digital Rain vous scotche d'entrée de jeu de par sa rythmique implacable, un son puissant et un refrain épique qui n'est pas sans rappeler celui de Dawn Of A Million Souls d'Ayreon (notamment à cause de la façon dont se répondent les claviers et les voix). Tous les chanteurs participent et apportent leur petite touche à ce titre (c'est d'ailleurs le cas sur toutes les compositions de l'album), le final est entièrement a cappella et s'achève sur une petite gueulante maison de monsieur Russell Allen. Parfait.
Tracklist de Victims Of The Modern Age :
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