Artiste/Groupe:

Soilwork

CD:

Live In The Heart Of Helsinki

Date de sortie:

Mars 2015

Label:

Nuclear Blast

Style:

Death Mélodique

Chroniqueur:

Blaster Of Muppets

Note:

16/20

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Eh bah... il y en a qui prennent leur temps !! Les Suédois de Soilwork ne sont pas tout à fait des nouveaux venus dans le circuit, leur carrière discographique a commencé avec Steelbath Suicide en 1998, huit albums ont suivi... et toujours pas de témoignage live à se mettre sous la dent ! Cette injustice musicale est sur le point d'être réparée car, en ce mois de mars 2015, le fameux sextet formé il y a maintenant vingt ans sort enfin son tout premier album enregistré en public. On peut dire que le combo n'est pas pressé... mais on sent une volonté de bien faire : la galette est double, accompagnée d'un DVD ou d'un blu-ray (au choix), et comprend vingt-trois chansons pour une bonne heure quarante de mélodeath joué à fond les ballons. Comme son nom l'indique, Live In The Heart Of Helsinki a été capturé en... Finlande (je vous laisse deviner le nom de la ville) et, pour l'occasion, Soilwork s'est même offert deux invités : Floor Jansen (Nightwish) et Nathan J. Biggs (Sonic Syndicate). Quand on a attendu si longtemps, pourquoi faire les choses à moitié ?

J'ai eu la chance de pouvoir assister au concert parisien de Soilwork donné il y a un an et de me rendre compte que le groupe était extrêmement performant sur scène. Toute la fougue, la puissance et la maîtrise observées ce soir-là se retrouvent dans ce Live In The Heart Of Helsinki. Si vous aviez peur que ce double album ne soit pas très bien produit et ne rende pas justice au savoir-faire des Suédois, rassurez-vous, il n'en est rien. Chaque instrument est bien présent dans le mix et le tout sonne assez propre sans que le rendu ne soit celui d'un album studio pour autant (défaut parfois décelable sur quelques live récents de groupes de l'écurie Nuclear Blast). Le son est à la fois puissant, équilibré et il permet de ne pas perdre une miette de la prestation des musiciens... ce qui est plus qu'appréciable dans la mesure où ces messieurs ne sont pas des manchots ! Dans une salle de concert, assez souvent, la voix et les claviers sont un peu cachés par la section rythmique et les guitares qui monopolisent une bonne partie de l'espace sonore mais ici, vous pourrez tout entendre. Il y a tout de même un élément qui est plus en retrait : c'est le public. Pas absent pour autant, il se fait entendre entre les morceaux et à quelques moments précis lorqu'il est sollicité, mais pendant que ça joue, on ne saurait pas toujours dire s'il est bien là... ce qui n'est pas non plus si choquant dans la mesure où un show de Soilwork n'est pas un concert d'Iron Maiden avec des dizaines de milliers de fans qui chantent tous les refrains (ou même certaines parties de lead guitares) à gorge déployée.

Niveau setlist, on retrouve les titres joués sur la tournée The Living Infinite mais avec quelques morceaux supplémentaires, histoire de rallonger un peu le set et offrir un aperçu encore plus généreux de la carrière du groupe. C'est évidemment The Living Infinite qui se taille la part du lion, avec pas moins de sept compos, mais aucun opus des Suédois n'est oublié... Toutes les facettes de Soilwork figurent sur ce double live. Vous aurez du thrash furieux avec des parties de blast fulgurantes (comment ne pas avoir la machoire qui se décroche à l'écoute du couplet bestial de Late For The Kill, Early For The Slaughter ?), des titres plus mid-tempos et mélodiques (Nerve, Let This River Flow), de vraies perles de death mélodique speed et technique (Spectrum Of Eternity... quelle maîtrise, c'est impressionnant)... Quelques détours par les débuts du sextet avec Sadistic Lullabye et The Chainheart Machine qui impressionnent par leur vitesse et leur hargne, une poignée d'autres classiques de la première période comme Like The Average StalkerBastard ChainFollow The Hollow ou Black Star Deceiver sont également de la partie. Le moins aimé Sworn To A Great Divide est logiquement l'un des albums les moins mis en avant ici puisque seul As The Sleeper Awakes s'est glissé dans la setlist. On n'en dira pas autant de Figure Number Five ou Stabbing The Drama qui comptabilisent à eux deux pas moins de six compos (dont les imparables Rejection Role et Stabbing The Drama, particulièrement efficaces en concert)...  Bref, l'ensemble ne souffre d'aucun temps mort et se révèle aussi intense que bien mené. On appréciera la fougue de Mr. Strid au chant, la virtuosité des guitaristes Coudret (cocorico !) et Andersson ou encore l'énergie et la précision hallucinantes de Dirk Verbeuren à la batterie. 

Vous aimez Soilwork ? Alors il n'y a pas à hésiter, ce Live In The Heart Of Helsinki ne saurait vous décevoir. Le groupe est carré, la production aux petits oignons et vous allez en prendre plein la tête pendant une centaine de minutes ! Vous ne connaissez pas si bien le groupe et aimeriez vous faire une idée ? Bingo, voilà l'occasion de combler vos lacunes. Le DVD est-il à la hauteur des deux CD ? Bonne question... à laquelle je ne peux répondre étant donné que le label ne nous fournit que la version audio. Mais à en juger par les quelques extraits dispos sur le net, j'aurais tendance à être optimiste (malgré une image qui a l'air un brin terne et sombre).

Voilà en tout cas un live qui tient ses promesses et une belle façon de patienter en attendant le prochain album studio des Suédois.

Tracklist de Live In The Heart Of Helsinki :

CD 1 :

01. This Momentary Bliss
02. Like The Average Stalker
03. Overload
04. Weapon Of Vanity
05. Spectrum Of Eternity
06. Follow The Hollow
07. Parasite Blues
08. Distortion Sleep
09. Bastard Chain
10. Let This River Flow
11. Long Live The Misanthrope
12. Tongue

CD 2 :

01. Nerve
02. The Chainheart Machine
03. The Living Infinite I
04. Rise Above The Sentiment
05. Late For The Kill, Early For The Slaughter
06. Rejection Role
07. Black Star Deceiver
08. As The Sleeper Awakes
09. Sadistic Lullabye
10. As We Speak
11. Stabbing The Drama