Sorti initialement début 2016 en indépendant, le second album des Chiliens de Siaskel a fait l'objet d'une édition physique (en CD) via Signal Rex en fin d'année.
Dès sa première galettte, ce groupe m'était apparu très sympathique, combinant la sensibilité mélodique typiquement scandinave avec la vélocité et la sauvagerie latino qu'on s'attend toujours à trouver sur ces sorties, et surtout un concept assez original (pour mémoire, la mythologie et de la cosmogonie Selknam). Concernant le concept, je n'ai pas eu autant d'infos que pour le premier album. A en juger par les titres des morceaux, je présume que c'est encore d'actualité.
Après une courte intro shamanique, Siaskel balance la sauce à grand renfort de blasts supersoniques, que Sinn Hayek matraque avec toujours autant de facilité. Le chant m'a paru encore meilleur, plus travaillé et plus versatile que sur le précédent album, et reste l'autre grande force de ce combo. Les riffs ne sont pas en reste et on reste sur un penchant très mélodique, majoritairement en trémolo.
Cet album est plus long que le précédent, avec des morceaux qui tournent autour de cinq minutes, cinq minutes trente en moyenne, dont un dépasse les huit minutes : Hain. Sur ce dernier, on sent que Siaskel se pose un peu, histoire de travailler un peu ses atmosphères aux dépens de la brutalité expéditive qui régnait précédemment. Il y a un côté épique et poignant qui donne une saveur particulière à ce morceau.
Siaskel a encore un peu progressé depuis ses débuts, peut-être un peu trop timidement, à mon goût. Le groupe n'a pas encore la classe d'un grand, même s'il tend à s'en rapprocher, livrant une œuvre encore une fois très intéressante autant sur le concept que musicalement parlant. Affaire (toujours) à suivre.
Tracklist de Haruwen Airen :
01. Hechuknhaiyin Yecna Shuaken Chima 02. Só'ón Hás-Kan 03. Haruwen Airen 04. Hais 05. Hain 06. Mai-ich 07. Han K'win Saik
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