Septicflesh



Artiste/Groupe

Septicflesh

CD

The Great Mass

Date de sortie

Avril 2011

Style

Death Metal Symphonique

Chroniqueur

fifi59

Note fifi59

20/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Introduction.

Je l'attendais avec une grande impatience ce nouvel opus des Grecs de Septicflesh, groupe que j'affectionne depuis ses débuts et qui ne m'a jamais déçu.
Connaissant la discographie de la formation, je ne pouvais être qu'optimiste...

Le groupe.

Septicflesh (Septic Flesh jusqu'en 2007) a été fondé en 1990 et nous propose un Death Metal mélodique, heavy, original et orchestral, incluant des touches Gothiques et Doom. La musique du combo, reconnaissable entre mille, est toujours de haute qualité, puissante, incluant des atmosphères sombres. Le groupe est composé de Christos (guitare, orchestrations), Seth (vocaux extrêmes, basse), Sotiris (vocaux clairs, guitare) et Fotis (batterie, percussions).
Septicflesh a toujours eu une aura de grand groupe... malheureusement et incroyablement sous-estimé...
Oui, il n'a jamais eu la reconnaissance qu'il méritait, malgré le sans-faute d'une discographie faite d'albums fascinants et passionnants (on notera cependant que Communion a commencé à changer la donne).
Entre 1994 (Mystic Places Of Dawn) et 2008 (Communion), ce sont sept opus qui ont vu le jour, l'excellent Revolution DNA (1999) étant l'album le plus mélodique et expérimental, semblant nous propulser dans une nouvelle ère très moderne, pouvant sonner le glas de ce Death Metal si caractéristique.
En 2000 sort le premier album de Chaostar, projet atmosphérique et orchestral de Chris Antoniou, se révélant un parfait complément à Septicflesh. A ce jour, quatre albums sont sortis.
Mais revenons-en à Septicflesh.
2003 fut une grande cuvée avec la sortie du fabuleux Sumerian Daemons, album surpuissant de Death Metal Orchestral qui se révélait être le plus agressif du groupe.
Puis, ce fut le split... un bien triste moment après cette bombe...
Mais en 2007, Septicflesh remet le couvert et en 2008 sort Communion. Nouvelle baffe, nouveau chef-d'oeuvre symphonique, avec cette fois l'apport du FILMharmonic Orchestra de Prague et son choeur. Véritable déflagration dans l'univers du Metal Orchestral, Communion allait être difficile à surpasser...

The Great Mass : le préalable.

Et voici qu'arrive le nouvel album de Septicflesh, The Great Mass. Sur le papier, je suis conquis.
- Retour de l'Orchestre de Prague et du choeur.
- Invités de marque : Androniki Skoula (chant, Chaostar), Iliana Tsakiraki (chant, Meden Agan) et George Diamantopoulos (Chaostar), qui joue de deux instruments traditionnels, le kaval (flûte) et le yayli tanbur (luth).
- Coproduction et mixage : Peter Tägtgren (Belphegor, Immortal, Celtic Frost...).
- Mastering : Jonas Kjellgren (Sonic Syndicate, Darzamat...).
- Sublime artwork signé Seth.
Pour moi, pas de doute, cet album va marcher sur les traces de Communion... et c'est avec un plaisir non dissimulé que je le place dans mon lecteur CD...

The Great Mass : la première écoute.

L'album est dense, d'une puissance phénoménale (production béton, rien de surprenant !) et d'une grande richesse en matière d'orchestrations. Il est bien la suite logique de Communion mais s'avère moins direct et va plus loin dans l'élaboration des aspects orchestraux.
Toutefois, je ne suis pas immédiatement conquis... il va falloir du temps pour entrer totalement dedans, pour appréhender toutes ses subtilités, The Great Mass ne livre pas tous ses secrets tout de suite, il faut prendre son temps pour le découvrir avec précision !
Il m'avait fallu deux écoutes pour adorer Communion, quelque chose me dit qu'il m'en faudra un peu plus !

The Great Mass : quelques écoutes plus tard...

Confirmation : l'album s'apprivoise peu à peu, mais quand c'est fait... Bon sang quel monument !
Le Black Metal a un représentant dans l'alliance PARFAITE Metal extrême / orchestre (Dimmu Borgir, avec Abrahadabra), et bien le Death Metal a maintenant le sien... ceci dit, je considère que ces deux albums transcendent les styles, exit donc le terme « extrême », ces deux galettes sont des monuments du Metal Symphonique, point barre !
Bâti à partir des orchestrations de Chris (souvenons-nous de Chaostar, qui est là pour nous rappeler que le bonhomme sait de quoi il parle), The Great Mass est un bijou de musique sombre, épique, puissante, mélodique, que l'orchestre vient continuellement sublimer. Les vocaux ne sont pas en reste, se révélant variés (gutturaux, clairs masculins ou féminins) et d'une efficacité à toute épreuve. La symbiose entre les différents éléments de la musique de Septicflesh est impressionnante.
Par rapport à Communion, les parties orchestrales ont pris de l'ampleur, elles sont la charpente de l'entreprise.
Finalement, l'album est varié, moins immédiat et plus massif que son prédécesseur, la puissance inhérente à l'étroite collaboration orchestre / section Metal en met plein la vue (ou plutôt les oreilles) sur ce disque ! 

The Great Mass : un peu plus en détail.

Vampire From Nazareth
ouvre l'album sur un chant féminin délicat, puis les cordes font, progressivement, leur apparition, avant la montée en puissance, symbolisée par le charisme vocal de Seth et la puissance écrasante de la musique (les accélérations sont particulièrement imposantes) pour laquelle on remarquera immédiatement la perfection de la production, mettant en valeur tous les instruments et les vocaux.
A Great Mass Of Death est plus posé, assez lent, les choeurs prennent toute leur place, le final est grandiose.
Pyramid God, avec sa mélodie entêtante, est un véritable hit en puissance, assez direct dans un premier temps, il prend ensuite une forme différente, variant les plaisirs et les tempi.
Five - Pointed Star est varié et souvent rapide, il est relayé par le superbe Oceans Of Grey, empreint d'une petite touche prog et pour lequel la cohésion instrumentale atteint son paroxysme... et quel final énorme !
The Undead Keep Dreaming est sans doute la composition la plus sombre, le rythme est souvent lancinant (les pertinentes interventions du chant de Sotiris accentuant cela), hypnotique, mais comme toujours, Septicflesh varie son propos, le titre contenant quelques accélérations judicieusement placées.
Le très Heavy/Death Mélodique Rising, avec sa dimension « tubesque », délaisse les orchestrations et constitue sans doute le morceau le plus « accessible » de l'album, le moins sombre.
Changement radical d'ambiance sur Apocalypse, avec ses passages lourds et sa grande variété de tempi, il précède un Mad Architect gorgé de sublimes envolées orchestrales.
Therianthropy clôt l'album avec un début génial, illuminé par la voix de Sotiris qui, tout au long de la composition, apporte à chacune de ses interventions un aspect catchy, agréable.

Verdict.

En définitive, The Great Mass est un album somptueux et absolument parfait. C'est un chef-d'oeuvre absolu que Septicflesh nous offre, un album qui peut être écouté maintes et maintes fois, donnant par là-même l'occasion de découvrir de nouveaux détails, qui foisonnent au milieu de toute cette richesse musicale. La note maximale s'impose !

 

Tracklist de The Great Mass :

01. Vampire From Nazareth    
02. A Great Mass Of Death    
03. Pyramid God
04. Five - Pointed Star
05. Oceans Of Grey    
06. The Undead Keep Dreaming    
07. Rising    
08. Apocalypse
09. Mad Architect    
10. Therianthropy    

 

Le DVD.

L'édition digipack propose un DVD très complet, contenant le making of de l'album, avec interviews des membres du groupe liées au processus d'enregistrement avec, en particulier, l'orchestre (intervention de Christos) et la batterie (avec Fotis), aux paroles et au concept de l'album (avec Sotiris), à l'artwork (avec Seth). Des sous-titres anglais sont intégrés. L'album est également proposé en format 5.1 (excellent son).

 

Conclusion.

The Great Mass est un album incontournable dans le genre Metal Orchestral. Quant au DVD, à condition de lire l'anglais, il en est le complément idéal et indispensable. Vous savez ce qu'il vous reste à faire !

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