Artiste/Groupe:

Sarpedon

CD:

Anomic Nation

Date de sortie:

Décembre 2014

Label:

Inverse Records

Style:

Metal Progressif

Chroniqueur:

Dominique

Note:

9/20

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Il est finalement relativement rare que je ne sois pas en accord avec les albums que je choisis de chroniquer. Les filtres utilisés lors de la sélection fonctionnent bien et me permettent de rester dans les clous de ce que je peux évaluer de manière juste avec mes critères et mes connaissances. Eh bien là, y’a ratage. Le premier album de Sarpedon, Anomic Nation, ne me plait pas, mais alors pas du tout. C’est ballot, pour une dernière chronique de 2014.

Théâtre de l’absurde

Non pas que le premier album des Norvégiens soit trop extrême ou hors sujet. Loin de là, on est bien dans du metal, entre épique et progressif dans sa construction, le sujet correspond aux critères. Mais franchement, Sarpedon pousse le côté théâtral un peu loin. Au point de me faire ressentir l’ensemble de cette production comme peu sérieuse, voir pastichée. On nage en plein Samuel Beckett, au coeur de l'absurde poussé à son paroxysme. Sans déconner, ce Anomic Nation est un mélange de clichés hardo-théâtro-musico-vocaux qui me rendent totalement imperméable au produit final.

Les titres peuvent être épiques (Anomic Nation, My Mysteries Unwind, Part II), fournis en riffs hargneux (The Claustrophober, My Mysteries Unwind, Part I), solidement soutenus par la batterie à géométrie variable de Carl Engstrøm (Dead Birds), rien n’y fait, je n’accroche pas. Les raisons ? En premier lieu les chants de Eirik Krokfjord qui me sortent par les trous de nez. Ses airs de chanteur d’opéra ne me conviennent pas du tout. Ensuite il y a ce côté mise en scène qui biaise le fond et la forme et rend certains titres simplement imbuvables (A Seed of Evil, The Lusk Letter). Finalement, Anomic Nation manque cruellement d’innovation et de surprise. Le groupe tente certes quelques mélanges qui auraient pu, dû, donner un résultat positif. Mais au final, rien. Le doom-prog-epic-speed The Carnival est raté, presque désagréable à l’écoute. Tout comme la première partie médievo-hard-rock-folk de My Mysteries Unwind. Heureusement, ce dernier n’est qu’un court pensum en comparaison à la longueur moyenne des titres de l’album.

Finalement, il n’y a pas grand-chose à retirer de ce Anomic Nation. Un album qui n’est que vaguement sauvé que par ses titres d’ouverture et de clôture dans lesquels le groupe ose parfois s’aventurer un peu plus loin sur des chemins non balisés.

 

Tracklist de Anomic Nation:

01. Anomic Nation
02. The Lusk Letter
03. The Claustrophober
04. Dead Birds
05. A Seed of Evil
06. The Carnival
07. My Mysteries Unwind, Part I
08. My Mysteries Unwind, Part II