Artiste/Groupe:

Sabaton

CD:

The Last Stand

Date de sortie:

Août 2016

Label:

Nuclear Blast

Style:

Power Metal

Chroniqueur:

Orion

Note:

15/20

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Pourquoi Sabaton est-il si populaire ? A-t-il trouvé la recette miracle ? En tout cas, s'il l'a trouvée, il s'y accroche des deux mains... Car cela fait déjà quelques albums de suite que les Suédois nous proposent plus ou moins la même chose, au point parfois de se répéter, voire de s'auto-plagier.
Est-ce que ce The Last Stand va être l'album du changement et nous apporter son lot de surprises ? Cela fait déjà beaucoup de questions, je n'aurai pas la prétention de pouvoir répondre aux deux premières mais on peut déjà bien faire le tour de la troisième en écoutant ce nouveau disque.

Comme à son habitude, sur ce nouvel album, Sabaton nous conte la guerre. Guerres modernes, comme les deux conflits mondiaux du vingtième siècle, et même plus récentes (Hill 3234 relate des événements de la guerre d'Afghanistan, 1988) mais aussi guerres médiévales (Blood Of Bannockburn) ou même antiques (Sparta). Ca, déjà, ça ne change pas…

Et pourtant, on commence par un peu de fraîcheur. Ca démarre comme dans un péplum avec Sparta, impression donnée par les synthés qui ont des sonorités de cuivres et les gros cris de guerre que l’on croirait scandés par des centaines de combattants. C’est épique, le rythme est bien lourd, plus que d’habitude, et les chœurs sur le refrain sont énormes (ça, c'est une habitude). Ce premier morceau est plutôt une bonne surprise et ne sent pas trop la redite, c’est un bon point. Car, comme on va le voir ensuite, on va vite retomber dans le Sabaton en pilotage automatique.
Restons pour le moment dans les choses les plus intéressantes : Hill 3234, au tempo bien rapide, plus rentre dedans et agressif que la moyenne et The Last Battle, qui me fait un peu penser à ce que Battle Beast a tenté avec le titre Touch In The Night sur son dernier album, avec un refrain aux allures popisantes stylé années 80 et les synthés qui vont avec. Rassurez-vous, ce n’est pas aussi marqué que sur le morceau de Battle Beast, c'est bien plus "metal", mais il y a quelque chose… Et au moins, on ne pourra pas dire que Sabaton se répète sur ce coup-là.
Mais LA surprise de l'album, la voilà. Surprise tout à fait relative puisque le morceau a été dévoilé il y a déjà plusieurs semaines mais le fait est là, ce Blood Of Bannockburn nous amène vraiment quelque chose de différent : solo d’orgue Hammond à la Deep Purple, cornemuses en intro et en fond sur le refrain et surtout le fait qu’il soit joué en mode majeur, qui n’est pas une habitude du groupe, joue sûrement aussi en ce sens. Excellent morceau ! C’est hélas le titre le plus court (moins de trois minutes), avec Diary Of An Unknown Soldier qui est en fait juste une intro au morceau qui suit, narrée par Jon Schaffer (Iced Earth).


En revanche, Last Dying Breath, The Lost Battalion, Shiroyama, Rorke’s Drift, Winged Hussars et The Last Stand sont des morceaux que l’on a plus ou moins l’impression d’avoir déjà entendus sur les albums précédents (plutôt plus avec The Lost Battalion qui ressemble très fortement à Hearts Of Iron ou Winged Hussars qui rappelle bien The Art Of War). Mais évidemment, ça fonctionne, les refrains de The Last Stand et de Shiroyama (où l'on retrouve encore ces synthés typés années 80) par exemple sont hyper catchy. Le groupe ne s’en cache pas ceci dit, quand il déclare que "The Last Stand va plaire aux fans puisqu’il contient des éléments de Primo Victoria, The Art Of War et Carolus Rex"… Bref, que demande le peuple ? La même chose ? Eh bien il est servi !
L’album est court, comme le précédent, mais devrait être agrémenté de trois titres bonus sur la version limitée (dont deux reprises) et d'un DVD bonus live, le concert donné à Nantes en début d’année.

The Last Stand correspond complètement aux attentes des fans, ils ne seront pas déçus. Il s'inscrit totalement dans la continuité des Heroes, Carolus Rex et Coat Of Arms qui eux-mêmes étaient dans la continuité des albums précédents : du gros heavy aux énormes refrains à plusieurs voix appuyés par des gros accords de synthés. Je déplore tout de même l'absence presque totale de prise de risques de ce groupe maintenant établi et ce sentiment toujours présent depuis quelques albums de déjà entendu sur plusieurs morceaux. Mais bon, ça a l'air de fonctionner auprès du public. Alors, pourquoi changer ? Ceux qui aiment vont continuer d'aimer, ceux qui détestent vont continuer de détester...

Tracklist de The Last Stand :

01. Sparta   
02. Last Dying Breath   
03. Blood Of Bannockburn   
04. Diary Of An Unknown Soldier   
05. The Lost Battalion   
06. Rorke's Drift   
07. The Last Stand   
08. Hill 3234   
09. Shiroyama   
10. Winged Hussars   
11. The Last Battle