Royal Hunt

Artiste/Groupe

Royal Hunt

CD

Paradox

Date de sortie

1997

Style

Metal Progressif

Chroniqueur

christian

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Lorsqu'en 1997, sort Paradox, Royal Hunt était plutôt passé inaperçu...

Et ce concept-album va révéler un potentiel phénoménal s'appuyant essentiellement sur l'aspect mélodique d'une part, des compositions irréprochables du claviériste André Andersen, d'autre part, de l'interprétation vocale habitée de DC Cooper !

Car ce n'est assurément pas le propos quelque peu désuet (la religion) qui soulève l'enthousiasme mais bien l'euphorie qui naît progressivement à l'écoute de cette galette !

Pourtant, rien de révolutionnaire, ni de particulièrement agressif : bien au contraire ! 

C'est un sentiment nostalgique qui prédomine tout au long des huit morceaux principaux (huit sur quatorze car il y a quatre reprises écourtées des plages principales et deux bonus inédits mais... dispensables). Et c'est effectivement l'émotion suscitée par Paradox qui (du moins en ce qui me concerne...) perdure au fil des années... Je ne peux écouter Long Way Home et rester de marbre : la voix, les choeurs, les plages de synthé, le refrain, le rythme lancinant, le solo de guitare : tout me tire les larmes ! Time Will Tell joue sur une autre corde sensible : la double, les breaks, les multiples envolées lyriques, le final créent une plénitude de beauté rarement atteinte dans un morceau de metal fût-il mélodique...

Inutile donc de souligner le fait que cet album a bercé mon existence et qu'à ce titre, mon avis se doive de dépasser le ressenti pour creuser l'argumentaire plus objectif...

Royal Hunt, avec Paradox, réussit le pari risqué que rare combo n'avait mené à bien jusqu'à lors : réconcilier le temps d'un album Heavy Metal et AOR sans donner le sentiment à l'auditeur d'une quelconque prostitution... Car certes, la volonté de plaire est clairement affichée : en veritable orfèvre, DC ciselle sans temps mort un chant qui dégage chaleur et profondeur et en maître de cérémonie, Andersen trouve la juste mesure d'une virtuosité sans démonstration tant en matière de création que d'exécution : d'ailleurs, l'ajout des quatre "reprises" souligne cette volonté de démontrer qu'il y a moyen de proposer du Metal en format radio sans forcément perdre en conviction. Mais jamais les musiciens ne sombrent dans la facilité que constituerait une séduction sans âme : tout est ici mesuré, pensé, travaillé pour produire l'effet escompté : remuer les sens et... dans tous les sens !

Paradox démontre que le Metal de qualité est audible par tous et eût mérité un succès qu'il n'aura finalement pas connu...Il reste le sommet d'une carrière que les Danois auraient volontiers réactualisé à la sortie récente de Paradox 2 mais dorénavant, Royal Hunt, malgré un indéniable talent et peut-être du fait d'un line-up trop fluctuant, joue les seconds rôles et ne remplit pas les salles.

Le retour de DC Cooper va-t-il changer la donne ? C'est sincèrement ce que je leur souhaite...

 

Tracklist de Paradox :

01. The Awakening
02. River Of Pain
03. Tearing Down The World
04. Message To God
05. Long Way Home
06. Time Will Tell
07. Silent Cream
08. It's Over
09. Tearing Down The World-Radio Edit
10. Message To God-Radio Edit
11. Time Will Tell-Radio Edit
12. Silent Cream-Radio Edit
13. Martial Arts
14. Restless

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