Ring Of Fire

Artiste/Groupe

Ring Of Fire

CD

Battle Of Leningrad

Date de sortie

Janvier 2014

Label

Frontiers Records

Style

Metal Néo-classique Progressif

Chroniqueur

Blaster of Muppets

Note Blaster of Muppets

14/20

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C H R O N I Q U E

Toujours pas fatigués de Mark Boals ? Vous savez, ce fameux chanteur dont le talent a été découvert avec Yngwie Malmsteen (avec l'album Trilogy en 1986 puis Inspiration en 1996, Alchemy en 1999 et War To End All Wars en 2000) ? Entre (et depuis) ces sorties du maestro suédois, Mark s'est consacré à bien d'autres projets... Il y a eu des albums solo, un passage chez Royal Hunt. Il y a quelques mois sont sortis les albums d'Iron Mask et Artical sur lesquels le monsieur donne également de la voix... Vous venez (peut-être) tout juste de les digérer, et bien, Mr. Boals est déjà de retour, mais avec Ring Of Fire ce coup-ci. Les plus connaisseurs d'entre-vous se souviennent probablement de cette formation de metal néo-classique progressive qui sévissait au tout début des années 2000. Leur dernier album en date, Lapse Of Reality, était sorti début 2005 en Europe... il y a tout juste neuf ans. Et voilà, alors qu'on ne les attendait plus, que ces messieurs décident de revenir avec un quatrième opus (cinquième si l'on compte l'album Ring Of Fire, sorti en 2000, projet solo de Mark Boals à la base mais qui allait se faire rebaptiser Ring Of Fire l'année suivante) en ce début 2014. 

Evidemment, Mark Boals n'est pas le seul membre de ce groupe et il serait injuste de ne pas rappeler qu'officient à ses côtés quelques virtuoses répondant aux noms de Tony MacAlpine (guitare) et Vitalij Kuprij (claviers). Le batteur Virgil Donati n'est pas revenu à son poste, c'est donc Jami Juovinen (Sentiment) qui le remplace. A la basse, un nouveau venu aussi : Timo Tolkki (Avalon, ex-Stratovarius). Oui oui, lui-même. Ce dernier s'est d'ailleurs également occupé du mixage de l'album... pas forcément ce qu'il a fait de mieux d'ailleurs... Le son pas toujours très clair ou puissant de Battle Of Leningrad n'est pas sa plus grande qualité, loin de là (cela dit, de mémoire, Ring Of Fire a toujours plus ou moins eu un petit son). Heureusement, l'album en a d'autres (de qualités). La performance des musiciens et la qualité des mélodies et des ambiances rattrapent leur habillage un peu modeste. Le concept, vous l'aurez sans doute compris à la lecture du titre, est inspiré du siège de Leningrad pendant la Seconde Guerre Mondiale. Un sujet pas très léger pour une musique souvent enlevée, épique et majestueuse malgré quelques petites faiblesses ici ou là. Pour que vous puissiez situer ce disque dans la discographie du groupe, je vous dirai qu'il ne vous surprendra pas énormément dans la mesure où, malgré les neuf ans de pause, la modernité n'a pas trouvé sa place chez Ring Of Fire. Battle Of Leningrad aurait pu sortir à l'époque des opus précédents. On retrouve l'immédiateté des premiers albums, ce metal néo-classique qui rappelle parfois fortement celui de Malmsteen, mais également les aspects plus progressifs développés sur Dreamtower et Lapse of Reality. L'ensemble est très mélodique et accessible. Le niveau technique est indéniable et ne vient pas gâcher une musique qui mêle mélodies accrocheuses et efficacité. Les amateurs de speederies à l'ancienne apprécieront des pistes comme They're Calling Your Name, Where Angels Play et No Way Out. Ceux qui préfèrent des compos plus changeantes ou complexes se rabattront sur Firewind (qui dure pas loin de huit minutes) ou Rain qui clôt l'album. Le groupe excelle lorsqu'il faut faire preuve d'une certaine emphase et des morceaux comme Mother RussiaEmpire ou l'excellente chanson titre sont particulièrement bien faites et épiques. Même les ballades Land Of Frozen Tears et (surtout) Our World (malgré une intro à la mélodie un brin gentillette qui laisse craindre le pire) ne se vautrent pas. On sent que le tout est sincère et l'interprétation de Mark Boals, plus convaincu et convaincant que sur les derniers disques auxquels il a participé, permet de tirer vers le haut l'ensemble de ces nouvelles chansons. Sur quelques rares passages, le vocaliste semble atteindre ses limites (attention à quelques montées dans les aigus qui ne seront pas forcément du goût de tout le monde) mais, la plupart du temps, il se montre impérial et confirme sa réputation de grand chanteur. Ses complices livrent un boulot remarquable également. Dommage tout de même que la guitare de MacAlpine ne soit pas servie par un son plus généreux et que ses riffs soient parfois un peu simplets.

Battle Of Leningrad a ses qualités et aussi quelques défauts mais au final, pour peu que l'on aime le style et qu'on se laisse le temps de plonger dans cet album, on s'attache et passe un vrai bon moment. Certes, il ne s'agit pas d'un disque gigantesque et le retour de Ring Of Fire ne sera probablement pas l'événement musical de l'année 2014, mais l'ensemble ne manque pas de charme et les nostalgiques (ou ceux qui ne sont pas trop gênés par l'aspect légèrement désuet de la démarche) adhèreront à ce disque qui s'avère très plaisant (plus accrocheur que les deux albums précédents du groupe et bien plus réussi que tous les albums sortis par Malmsteen depuis un bon bout de temps) à défaut d'être renversant ou novateur.

 

Tracklist de Battle Of Leningrad :

01. Mother Russia
02. They're Calling Your Name
03. Empire
04. Land Of Frozen Tears
05. Firewind
06. Where Angels Play
07. Battle Of Leningrad
08. No Way Out
09. Our World
10. Rain

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